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Metal Therapy 3
Metal Therapy 3
15/04/2006 Amnéville
Evénement
attendu par de nombreux amateurs de metal français et frontaliers, le Metal
Therapy a su se forger en quelques années à peine une solide réputation.
L'affiche de cette nouvelle édition mettant la Suède à l'honneur, très axées
sur l'extrême, avait de quoi attirer un bon nombre de passionnés. Malgré les
récents déboires connus par le festival, comme le désistement de Hate Eternal
et les pressions opérées par l'AGRIF pour obtenir l'annulation d'Impaled
Nazarene, les associations organisatrices firent tout leur possible pour nous
permettre de passer un excellent moment en compagnie de grands nom de la scène
metal. C'est donc le cœur chaud que nous arrivons au Galaxie, en forme, pour
profiter de ce festival comme il se devait! Voici donc le rapport, donné par
ordre chronologique.
01/ Inhatred
- Arrivons beaucoup trop tard pour voir leur show.
Juste la dernière musique en entier, qui avait l'air donc d'être du très bon
Hardcore ! Le public était présent à bouger, aussi tôt quand même !
02/ The A.R.S.S.
- Groupe de metal Hardcore aussi, très bonne facture,
rien à redire, mais l'originalité n'est pas si présente pour la musique
globale, mais ça reste du HxC de très bonne facture. Ceci dit, comme pour
Inhatred, public bien présent malgré le peu de gens !
03/ Manimal
- Groupe un peu bizarre, mélange d'HxC, Death et
Thrash, avec des passages assez groovy des fois ! Donc original, avec un public
bien à eux qui se trouvait en pleine fosse. Le show était très bon mais nous
laissera un peu indifférent, nous n'avons pas trop accroché. Mais cela n'enlève
rien au talent et à la bonne ambiance qu'il y avait sur scène et dans la fosse
!
04/ Scar Simmetry
- Premier groupe étranger du festival, Scar Symmetry, formation de death
mélodique venue de Suède, tenta de se rallier le Galaxie. Malgré leur
prestation très professionnelle et d'excellentes compositions, les remplaçants
de Hate Eternal ne réussirent pas à enflammer le public, encore frileux en ce
début d'après midi.
05/ One man army
- Les One Man Army furent plus chanceux que leurs compatriotes de Scar
Symmetry. Bénéficiant d'un public plus réceptif, le groupe de Johan Lindstrand,
ancien chanteur de the Crown, délivra un show agréable, le leader n'hésitant
pas à haranguer la foule. Après une demi heure de death de bonne facture, le
quintet suédois quitta la scène, laissant la place à Blockheads
06/ Blockheads
- Seul groupe de grind du festival, et bien, malgré
que ce style soit peu apprécié, pour tout bon grindeur, une claque visuelle !
Un show excellent, des musiciens qui bougent et qui crient (tous ! ), et un
esprit de BON grind ! A noter juste qu'une partie du public était vraiment
présente pour le groupe, et que le batteur a une endurance et un jeu assez
génial : une véritable mitraillette sure d'elle !
07/ The Old Dead Tree
- La présence des Old Dead Tree, au sein d'un festival à l'affiche extrême
comme celle du Metal Therapy 3 avait de quoi surprendre, mais le groupe a su
parfaitement tirer partie de leur position d'"intrus" et la
transformer en avantage. Les quatre Français ont délivré une prestation d'un
grand professionnalisme tout en restant chargé d'émotion. La set list -à
l'exception de "We cry as One" et "How could you"- dominée
par des morceaux issus de leur dernier album, "The Perpetual Motion",
permit au groupe de distiller son metal progressif aux accents death accrocheur
et de confirmer que la scène metal nationale ne manque pas de talent.
08/ Sikth
- Nous ne les avons pas vu, trop occupés aux
interviews dans l'espace presse.
09/ Dagoba
- Grosse claque ! Une révélation de ce festival !
Pourquoi ? Dagoba a une présence unique sur scène, une rage immense qui en
sort, une setlist sans faute, bref, rien à redire. Le groupe était
effectivement très attendu et le public le lui a bien rendu ! A noter la
musique "It's All About Time", qui est à la base un featuring ICS
Vortex, qui a été quand même faite, avec le chant du Viking en samplé. Mais
cela n'a rien changé au show groupe, qui nous a fait une prestation excellente
à tous points de vue !
10/ Gojira
- Gojira, comme Dagoba, était un groupe très attendu
du festival, avec leur public bien à eux et bien présent pour ce Death Metal
technique, unique. Le show a été excellent, dans le sens où le groupe avait une
bonne présence sur scène, qui était d'ailleurs meilleure qu’à leurs concerts
précédents. Pas beaucoup de reproches à faire pour Gojira donc, leur prestation
était niquelle, la setlist bien que courte nous en a mis plein la vue, et le
groupe porte haut la main avec Dagoba le flambeau du metal extrême en France !
11/ Amorphis
- A l'image des Français de The Old Dead Tree, les Finlandais de Amorphis
n'officient pas dans l'extrême, mais proposent un metal progressif et très
mélodique, répit particulièrement bien accueilli par le public du Galaxie. Doté
d'un très bon chanteur et frontman, Amorphis délivra un show irréprochable
renforcé par l'usage d'un jeu de lumière du plus bel effet.
12/ Soilwork
- Retour à un genre plus brutal avec les suédois de Soilwork qui jouèrent
devant un public déjà acquis à leur cause, reprenant en chœur les refrains
accrocheurs dont la formation a le secret. Le combos scandinave, porte parole
lui aussi d'un death metal mélodique et incroyablement fédérateur, offrit au
public français une excellente prestation, tant au niveau musical que scénique.
13/ Hypocrisy
- Dire que les Suèdois d'Hypocrisy étaient attendus relève de
l'euphémisme... Un frisson parcourut le public lorsque le groupe pris place sur
scène... L'entraînante "Let the knife do the talking" issue du
dernier album, " Virus" était l'introduction rêvée pour 60 minutes de
death mélodique du meilleur cru. Dès les premières notes, le Galaxie est
conquis, et headbangue en synergie avec les musiciens. La set list,
judicieusement choisie, fit la part belle à des anciennes compositions telles
"osculum obscenum" ou "impotent god" et aux classiques
comme "Fire in the sky" ou "Roswell 47" qui a conlut de
façon magistrale un show que certains qualifieront de trop court. Emmené par un
leader charismatique, et étonnement souriant, qui gratifia meme le public
lorrain d'un petite prosternation, c'est un show véritablement exemplaire,
musicalement comme scèniquement, qu'Hypocrisy a délivré, ce soir là, au Metal
Therapy.
14/ Mayhem
- Mayhem, en tant que référence du black metal et en
trio de tête d'affiche, se devait d'être à la hauteur de la musique, du show et
du reste. Cerise sur le gâteau : Attila est au chant, Maniac parti depuis
novembre 2005. Alors donc, nous voulions du black metal, et bien nous avons eu
du black metal : une froideur scandinave unique, un frontman aux allures
mystérieuses et malsaines et une setlist génialissime bien que courte. Ce qu'on
peut reprocher au groupe, c'est le fait que l'interaction avec le public
n'était pas si présente, mais ceci dit : c'est du black metal, il ne faut pas
s'attendre à un documentaire sur les oursons du zoo. La prestation du groupe
était parfaite, tous les membres en réelle forme, un public archi présent et
répondant, et apogée : "Freezing Moon" en fermeture du show. Jouissif
!
15/ Moonspell
- Tête d'affiche du festival donc. Après Mayhem,
beaucoup de gens partent, mais d'autres arrivent quasiment en furie pour
prendre les meilleurs places. Moonspell était donc quand même très attendu,
bien qu'on pensait le contraire. Le groupe nous a offert une setlist de malade
qui reprenait quasiment tous les albums au moins une fois. Donc c'était varié,
il y en avait pour tous et tout le monde répondait présent, dans la fosse que
dans les gradins. Le show était excellent, un peu plus visuel que les groupes
précédents et surtout pour les lumières, et le groupe super présent, et le
leader avait un charisme de grand, et beaucoup d'interaction avec le public. Un
reproche ? Aucun. A noter que Moonspell nous a offert un show de 20minutes plus
long que prévu à la base ! Que demander de plus ?
Cette troisième édition fut donc une
réussite. Une affiche dantesque, une organisation presque parfaite, une
ambiance survoltée firent du festival lorrain un véritable succès. Le son
global était lui aussi très bon, sound checks rapides, un horaire suivi à la
minute près, ... Aucun reproche à faire. Le cris d'odre a été respecté à 100% :
"One Day - One Disease - A Single Therapy". Ceci dit, nous sommes en
manque de thérapies de ce genre !
Chronique par Alesya
& Déhà
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