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Chronique Métal, Heavy, Death, Black, Prog, Atmo, gothique, Truemetalzic
Truemetalzic Webzine Metal / Toute l'actualité du métal (du hard rock au metal extreme)
Les Chroniques CD (Archives)
Lacrimas Profundere - Filthy Notes For Frozen Hearts (17/20) (Gothic
Metal)

Chronique :
Deux ans après Ave end sortit en 2004, LACRIMAS PROFUNDERE
revient avec un nouvel album, Filthy Notes For Frozen Hearts, toujours dans la
même lignée, à savoir un gothic metal mélancolique et mélodique.
La mélodie reste toujours l’un des caractéristiques de
LACRIMAS PROFUNDERE. C’est donc sans surprise qu’on la retrouve sur le premier
titre, « My Velvet Little Darkness ». Les compos sont toujours calmes
et posées, pas une seule once d’agressivité à l’horizon, bien que parfois les
morceaux se fassent plus rock (« sweet caroline », « An
Irresistible Fault »).
LP n’est pas connu pour sa gaieté et s’est ça qui fait
véritablement le charme de ce groupe. On sent dans chaque chanson l’émotion qui
fait que cet album est irrésistible. Impossible de rester de marbre face à
« No Dear Hearts », « Filthy Notes » ou encore « Sad
Theme For A Marriage ».
En parlant d’émotion, comment ne pas évoquer la voix de
Christopher qui vous envoûte toujours autant. Sa voix grave rend les morceaux
encore plus accrocheurs et l’homme montre à nouveau qu’il est un excellent
vocaliste.
Bref, que peut-on dire de ce nouvel opus de LACRIMAS PROFUNDERE
à part que c’est une réussite totale. Toujours aussi efficace que ces prédécesseurs,
Filthy Notes For Frozen Hearts vous rafraîchira sûrement durant l’été qui
s’annonce torride.
Chronique par Yann
Strapping Young Lad - The New Black (13.5/20) (Extreme
Metal)

Chronique :
En un an, Devin Townsend aura sorti trois album. Le
monstrueux Alien (dans le cadre de SYL) et le chef-d'oeuvre Synchestra (avec le
DTB), et maintenant The New Black, le nouvel opus de Strapping Young Lad (en
omettant les nombreux projets "défouloir" disponibles via internet et
son site). Autant que l'homme est occupé. Et là, une question me vient à
l'esprit : comment peut-il emmagasiner autant d'idées et se renouveler à chaque
fois ? Et le tout sans se lasser...
Mais à l'écouter de cette nouvelle offrande, mon interrogation a trouvé une
réponse. La mauvaise malheureusement... Car malgré la profonde admiration que
je voue à Devin Townsend, je ne peux que constater que ses album laisse
derrière lui un puissant parfum de trop plein. Pas au sein de l'album, mais
plutôt de la vie et de l'esprit de l'homme. Alors bien sûr, ses albums restent
bien au-dessus de la masse d'albums qui sortent chaque mois. Voire même chaque
année. Pourtant l'on ne retrouve pas la magie qui a fait de City le monument de
violence qu'il est, ou d'Alien le bijoux oppressant dont il m'est devenu
impossible de me défaire. Les bonnes idées affluent comme les changements
d'attitude chez un schizophrène, mais elles sont noyées dans cette impression
qui ne veut pas s'échapper. Devin semble en avoir marre (il l'a d'ailleurs
avoué lors de différentes interviews).
Il ne faut certes pas oublier que le génie qu'il est reste dans le "haut
du panier" au côté de Gene Hoglan (qui une fois encore dégoûtera les
batteurs en herbe). Mais si The New Black demeure un album qui serai considéré
génial pour n'importe quel groupe, il ne se classe que dans le moyen à
l'échelle de Devin Townsend. Quand la fatigue, la colère du music business, et
certainement une tristesse profonde prennent le dessus...
Chronique par Ronan
Gorgoroth - Ad Majorem Sathanas Gloriam (16/20) (Black
Metal)

Chronique :
Gorgoroth, groupe majeur de la scène black s'il en est.
Malgré une activité très souvent gelée en raison des démêlés judiciaire de ses
membres. Et une fois n'est pas coutume, l'activité du groupe le sera une fois
encore, par les accusations reposant sur Gaahl (chant) et Infernus (guitare).
Mais, depuis la sortie de Twilight of the idol, le groupe a quand même effectué
deux tournées européennes au côté de 1349. Il n'a par ailleurs pas fallu
longtemps pour que le désormais trio nous fasse découvrir son nouvel album.
Et ce Ad Majorem Sathanas Gloriam est, disons le de suite, très bon. King ov
Hell (quelle originalité), bassiste du groupe a effectué seul le travail de
composition pour proposer un black metal froid et vindicatif. Sur une base très
old-school se mêlent mid-tempos et accélérations vicieuses pour un résultat des
plus efficace, apte de geler le plus chaud des étés. Frost (Satyricon) s'avère
être le partenaire idéal pour cette déferlante de haine que propose Gorgoroth
tant son jeu puissant et précis permet aux riffs de prendre toute leur ampleur
et à Gaahl de cracher haine et véhémence par son chant percutant et effrayant.
Une bien belle livraison pour les norvégiens, qui permettra de passer l'été
sans trop de souci.
Chronique par Ronan
Vertigo - 2 (14/20) (AOR)
Distribution
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: Frontiers Records 2006
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Durée
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: 39', 10 titres
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Site
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: -
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Chronique :
L'aor aussi appelé Hard-Fm ou encore Rock Mélodique par
certains, n'est plus le genre en poupe depuis des années, ce qui ne l'empeche
pas de regorger de groupes et musiciens talentueux. Et autant dire que ce 2e
album de Vertigo ne devrait pas décevoir les amateurs du style...
Et autant dire qu'on a pas affaire ici à des amateurs,
puisque le groupe est mené par Joseph Williams, qui n'est autre que le fils de
John Williams, le compositeur multi-oscarisé, auteur de BO comme Star Wars ou
encore Indiana Jones... Mais ce n'est pas pour ça que le fiston a du talent, me
direz-vous, hein ? Excusez du peu, mais lorsqu'on regarde le cv du garçon, ça
calme sévèrement !
Il a notamment laissé son empreinte sur 2cds de TOTO, et pas
des moindres, 'Farhenheit' et 'The Seventh One', sans compter ses différents
projets annexes comme avec le groupe Chicago. Dès la première plage avec 'In The Blink Of An Eye', le ton
est donné avec un rock mélodique de haute tenue, qui va à merveille avec la
voix sublime du chanteur. Et avec un morceau comme 'All For You', on ne peut
s'empecher de penser à la grande époque de TOTO justement, avec ce rock fm
comme on aimerait en entendre encore plus souvent !
Alors certes, la prod' aurait peut-être demandé encore plus
de soins, notamment la section rythmique, qui reste assez timide, mais bon en
écoutant un single comme 'Hold Me', on se dit que le groupe a un potentiel qui
ne demande qu'à progresser.
Mais enfin, il faut avouer qu'on a du mal, même après de
nombreuses écoutes à détacher un morceau du lot, tellement cette 2e galette
déborde de morceaux de qualité, notamment grâce à des musiciens qu semblent
s'etre donnés à fond sans compter, pour nous offrir simplement un disque de
hard-fm sublime, qui saura trouver son acquéreur et ce dès la première écoute !
Chronique par =Totof=
Stereoxyde - La Création de l'homme v2.0 (15/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Il est des groupes qui n'ont que faire des modes, et nul
doute que Stereoxyde, jeune groupe de heavy-metal de la région marseillaise en
fait partie. Ici point de néo ou metalcore, on a plutôt affaire à un groupe qui
a beaucoup écouté la scène metal des 80's/90's, et dont les membres ont dû
passer beaucoup de temps à écouter Iron Maiden ou Judas Priest dans leur jeunesse,
ce qui transparaît dès 'Antisectique', première piste de ce 1er album.
Et forcemment dans ce genre qu'est le heavy à la française,
on ne peut s'empecher de les comparer à ADX ou Killers, les pères fondateurs du
style.Même si musicalement on ne peut s'empêcher de penser à la Vierge de Fer, l'ombre de
Satan's Joker ou Sortilège ou des 2 groupes cités plus hauts plane sur le
groupe... pour le meilleur évidement !
Car Stereoxyde, qui était pour moi un combo totalement
inconnu jusque là, est vraiment un groupe talentueux, qui mérite vraiment toute
votre attention. A l'instar d'un Misanthrope ou d'un Manigance, nos p'tits gars
du sud ont choisi la langue de Molière, et bien leur en a pris ! Et nul doute
que les qualités vocales de Doumé y sont pour beaucoup, tellement il semble à
l'aise dans ce heavy finalement assez technique, dont les influences diverses,
venant directement des eighties, et qui passe comme une lettre à la poste !
Chronique par =Totof=
Necrophobic - Hrimthursum (18/20) (Death
Metal)

Chronique :
NECROPHOBIC existe depuis 1989 et ce n’est qu’à présent que
je découvre ce groupe. Il faut dire qu’il n’a pas fait grand chose pour se
faire connaître. Il faut dire aussi que la musique du combo n’est pas
révolutionnaire bien qu’elle soit d’une efficacité redoutable.
Hrimthursum, s’il ne fera pas date dans l’histoire est un
album que beaucoup d’amateurs de métal extrême apprécieront. Je pense même que
les fans de heavy pourront accrocher (à condition que la voix black ne les
rebute pas). En effet on retrouve beaucoup de solos, de titres épiques, de
rythmiques bien lourdes… rappelant les grands noms du genre.
Après une intro assez « dark » où l’on peut
entendre un bébé pleurer la machine s’emballe et c’est parti pour une heure
d’un black/death ravageur. Dès « blinded by light, enlightened by darkness
» on sait à quoi s’attendre. Le morceau commence par une rythmique bien speed,
des leads mélodiques du plus bel effet et le tout emmené par la voix démoniaque
de Tobias Sidegård. Quelques nappes symphoniques rappelant DIMMU BORGIR sont
présentes mais simplement pour maintenir une atmosphère bien sombre.
Des riffs plus thrash apparaissent sur « I strike with
wrath », et viennent contraster avec les parties de pur black qui
prédominent sur cet album.
Parfois brutale, à la manière de BEHEMOTH, et parfois très
mélodique, la musique de NECROPHOBIC n’est jamais ennuyeuse. Sur les douze
titre de l’album il n’y en a aucun qui vienne gâcher la performance. Le groupe
intègre différents éléments pour justement susciter l’intention de l’auteur. On
a donc parfois quelques voix féminines, quelques notes de piano (« I
strike with wrath »)… Les tempos aussi sont variés, du très rapide
« bloodshed eyes » au mid-tempo de « the crossing », le
groupe joue la carte de la diversité.
Si je devais choisir un titre représentatif de cet album je
choisirais certainement le dernier, « hrimthursum ». A la fois
épique, mélodique, énergique il résume tout le savoir-faire de NECROPHOBIC. On
retrouve les leads caractéristiques, les parties symphoniques, les voix
féminines… Vraiment un pur bijou.
En conclusion, vous ne serez pas surpris si je vous dis que
cet album est une tuerie de black/death qui allie technique, mélodie et
efficacité, en bref tous les éléments pour faire un bon disque. Si vous non
plus vous ne connaissiez pas NECROPHOBIC, c’est le moment de découvrir ce
groupe qui, j’en suis sur, plaira à beaucoup.
Chronique par Yann
Mistaken Element - No Longer Buried (14.5/20) (Power
Death)

Chronique :
Heureusement que cette nouvelle vague de Power Death made in
France ne me déplaît pas, parce qu'elle en produit de nouveaux groupes !
Le premier titre d' " Engraved Memory ", Return To
decadence " résume parfaitement cette vague post Gojirienne. C'est
peut-être un peu ambitieux d'annoncer cela mais je pense que depuis le
phénomène Gojira une nouvelle scène est en train d’apparaître. Des riffs massif
supportés par une batterie réfléchie et efficace, elle se caractérise par un
death bien lourd mais parsemé de notes subtiles et délicates ainsi qu’un jeu de
batterie très précis et des passages dirons nous envoûtants, planants, avec des
expérimentations de voix par-dessus histoire d'amplifier et de donner de la
profondeur au tout.
Bref, Mistaken Element fait donc partie de cette scène et présentes
toutes les caractéristiques exposées ci-dessus. On cite donc Gojira comme
référence mais aussi Dagoba, de bonnes références en somme.
Mais ce n'est pas tout, car les guitares se font
chaleureuses également, nous rappelant le métal des américains de Lamb Of God
avec des titres comme" Noman Land " ou " Memory Of Prediction ". Le
dernier titre quant à lui " Close To Nothingness " nous plonge dans
l'univers d'Opeth par ses arpèges en guitare sèche, sa voix claire et ses riffs
saturées qui arrivent en crescendo.
Parlons maintenant des meilleurs morceaux de cet album. Tout
d'abord Complex Fractal (ça c'est du nom !!) parce que c'est certainement le
morceau le plus efficace avec Noman Land. Une double pédale remarquable et
cette sensation de puissance qui émane du tout telle une rafale de vent.
Je vous le dis tout de suite, cet album m'a bien plu. Outre
le fait qu'il manque légèrement de personnalité, il englobe de nombreux
éléments de scènes différentes et c'est un réel plaisir. Et puis ça headbangue
sévère alors pourquoi s'en priver !
Chronique par Célin
Trendkill - No Longer Buried (12/20) (Thrash)

Chronique :
Alors voilà que le groupe d'Erik Masson (Guitariste) nous revient sur le devant de la scène avec
un troisième album en puissance qui s'intitule, No Longer Buried. Trendkill
avec ce dernier opus s'aligne dans la plus pure tradition d'un bon thrash old
school. En effet, No longer Buried, a conservé tous les ingrédients d'un bon
thrash, du son, de la puissance et de la rapidité. Les titres s'enchaînent à
une cadence folle et nous entraînent dans des head-bangings au son des riffs
saccadés des guitares. Cet album de Trendkill est bon, il bénéficie d'une très
bonne production et techniquement il n'y a rien à leur reprocher. Hélas, on
peut regretter que cet opus pêche en originalité que se soit sur le fond et la
forme. En effet, chaque titre se ressemblent et paraissent tous aussi bateaux
les uns que les autres. La scène thrash est déjà assez riche en groupe de ce
genre et Trendkill n'a pas su apporter la touche finale qui puisse le
différencier des autres ; Certains préféreront nettement un traumas ou un bon
vieux Sepultura old school. Maintenant, malgré le fait que cet album paraît
basique il n'en est pas moins efficace et ce qui recherche la puissance ainsi
que la technique allier à la rapidité trouveront leur bonheur....
Chronique par Amroth
Sworn Enemy - The Beginning Of The End (15/20) (Thrash/Hardcore)

Chronique :
On sait que les ricains ont une grande gueule mais de là à
dire qu’on a inventé un nouveau style de musique il y a un pas. Pour SWORN
ENEMY ce n’est pas un problème, ils sont persuadés qu’ils sont les précurseurs
du metal/hardcore. Laissons les rêver et attardons-nous sur la musique du
combo.
A la croisée du metal et du hardcore, la musique de SWORN
ENEMY s’inscrit parfaitement dans la mouvance actuelle. Produit par le frontman
de AS I LAY DYING le son est excellent. Il met en valeur les rythmiques
plombées du gang new-yorkais ainsi que la batterie lourde du bûcheron Paul
Antignai.
A l’écoute du disque on pense tantôt à ANTHRAX, surtout
grâce aux rythmiques thrash, tantôt à AGNOSTIC FRONT pour le côté hardcore. La
fusion entre les deux genres est parfaitement réussie et c’est un plaisir que
d’écouter cette galette (pourtant je ne suis vraiment pas fan de
metal/hardcore, metalcore…). Les titres sont courts (seuls deux morceaux
dépassent les quatre minutes) et l’énergie qui s’en dégage vous fout une patate
d’enfer.
Là où SWORN ENEMY se détache des autres combos du même genre
c’est par la présence de solos. Et pas des solos à deux balles hein, non de
vrais bons solos rapides, techniques… Quelle ne fut pas ma surprise quand sur
« Forgotten » j’entendis des leads pour la première fois sur un skeud
de metal/hardcore. Excellent !
Dommage que ce disque soit assez court car j’en aurais bien
pris un peu plus dans la tronche. Mais vaut mieux un disque court de qualité
plutôt que long et pourri. Pour moi se fut donc une découverte agréable que cet
album de SWORN ENEMY car il m’a réconcilié avec le côté hardcore très présent
dans le metal d’aujourd’hui.
Chronique par Yann
Under Eden - The Savage Circles (10/20) (Death
Metalcore)

Chronique :
Groupe américain nous venant du Minessota qui nous sort un
premier album après quelques démos, Under Eden oscille dans un MetalCore
Deatheux, à savoir que prenez du MetalCore de base, et mettez des voix Death,
voilà. Alors ça donne quoi donc... Bah c'est défoulant, c'est bien péchu, mais
sans plus. Certaines musiques ont cependant de bonnes mélodies et ça fait du
bien, mais ça nous fait penser, lors de ces passages, à une mauvaise copie d'un
Arch Enemy. Bref, l'album coule, c'est pas mal, mais sans plus. Et là on arrive
au refrain de la musique "Behind blind eyes" et je suis consterné...
Un chant clair nullissime qui ne se prête pas au style, et encore moins au
reste, mais vraiment. Bref, je passe au delà de ma frustration lorsque je ne
tiens plus à le dire : la production n'est pas bonne. Bref, heureusement que
les variations sont présentes, comme le track "Veil of twilight" qui
est bon en harmoniques des guitares, variations, mélodies mais bon ça ne
remonte pas la côte du groupe puisque ce track est quasiment "à part".
Admirons cependant la petite ballade interlude de l'album, servie par un solo
assez bon vers la fin. Et malheureusement la suite fait mal au coeur...
toujours ces refrains à la voix claire moche... Mais bon. Heureusement que
parfois l'album a quelques bons passages - dans le genre gros blast feat. cris
- mais ça ne change rien au fait que l'album a une production pas géniale,
c'est répétitif, la voix claire est à retirer d'urgence. Bref... passez votre
chemin.
Chronique par Déhà
The Dawn - Loud Tunes And Furry Tales (14/20) (Noise
HxC / Grind)
Distribution
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: Several Bleed Records 2006
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Durée
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: 35', 13 titres
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Site
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: -
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Chronique :
L'originalité est un risque, qui souvent n'aime pas être
pris pour peine de ne plus plaire. The Dawn n'en a rien à battre. Ce groupe
(dont je n'ai pas trouvé d'informations...) mélange sonorités de Noise /
HardCore mélangé à du grind, une voix criée et mixée à la distorsion, des
sensations parfois de true black aussi dans certain riffs (du moins faut aller
chercher loin) et même des passages de post hardcore, le tout dans une ambiance
très noire et assez malsaine. Car il faut bien le dire, la voix est atypique et
elle prend pas mal aux tripes lors d'énormes cris déchirés. En particulier un
petit morceau de 3 minutes, définitivement post-hxc, qui calme le tout en
laissant une trace très sombre... Donc variation dans ta gueule, et c'est pas
plus mal ! Oscillant entre morceaux plutôt courts de moins de 2 minutes et
d'autres un peu plus longs de 3 à 4, The Dawn nous emmène dans un monde assez
apocalyptique... Batterie variée et bien folle, cris de malade, riffs bien
tranchants... On peut cependant dire que la distorsion sur la voix est un peu
poussée, mais ça rend bien en fait, même très bien pour le style. Aussi,
l'album, malgré sa courte durée, paraît un peu tiré en longueur. Mais ça ne
nous empêche pas de profiter de cette pure demi heure de violence! A conseiller
aux ouverts d'esprits malgré tout, et mérite plus d'une écoute pour se forger
un bon avis... Notons pour terminer la magnifique dernière musique, longue de 7
minutes, stylée post-hardcore, qui calmera tout le jeu et qui reste de loin LA
chanson de l'album ! Bien, gardon un oeil sur ce groupe...
Chronique par Déhà
Lex Talionis - GuitarScreaMachine (05/20) (???)
Distribution
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: Rupture Music 2006
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Durée
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: 34', 08 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Lex Talionis est un groupe fortement remarqué après sa
troisième démo Ultimate Barbaric Bestiality , qui a donné naissance à une
signature chez un label (Dead Sun Records ) ainsi qu'un album.
GuitarScreamMachine est le 3ème album du groupe, qui a la
vocation de faire la musique la plus violente possible. Effectivement la
musique produite est très rapide, avec beaucoup de riffs et de solis de guitare
décris comme techniques. Les deux précédents albums maîtrisaient le concept.
Malheureusement sur ce dernier opus on se retrouve une fois
de plus avec un groupe de métal qui oublie l'essentiel, à savoir la
composition... les titres sont d'une platitude et d'un ennui mortel. Mais le
pire reste à venir, à savoir la batterie électronique dont l'écriture se résume
à des bouts de blasts ultra rapides collés bout à bout dans un semblant
d'effort pour écrire quelque chose d'audible. Le problème c'est que le tempo
hyper rapide et le mélange grosse caisse électronique et caisse claire donne au
résultat un sorte de purée inexpugnable dans laquelle l'auditeur aura beaucoup
de mal à s'en sortir sauf par une bonne aspirine au bout de 3 minutes. Ce
défaut ne serait pas tant rédhibitoire si ce problème n'apparaissait pas de
manière récurrente sur toutes les chansons de l'album qui du coup se
ressemblent énormément.
J’ai toujours du mal à comprendre cet enthousiasme pour les
blasts qui non seulement sont souvent
très mal utilisés mais en plus qui à une
certaine vitesse apportent plutôt de la platitude et de la linéarité qui est
l’inverse du souhait escompté.
J'aurais voulu citer
des groupes afin de donner des références à ce type de musique mais franchement
j'ai beaucoup de mal.
Pour résumer, les compos sont quasiment proche de 0, la
batterie électronique gâche le peu qui reste et la voix du chanteur ne peut
malheureusement pas rattraper un si gros handicap. Un album à éviter sauf sous
substance illicite peut-être. A force de faire du brutal on gagne la violence
au détriment de la substance.
Franchement pour une démo cela aurai pu passer (et
encore...) mais pour un album signé chez un label, ça ne pardonne pas.
Messieurs les labels arrêtez de signer n’importe quoi par pitié.
Chronique par Doppler
Jeff Scott Soto - Essential Ballads (14/20) (Ballades
Hard FM)

Chronique :
Jeff Scott Soto est devenu un chanteur incontournable de
Hard FM, avec de nombreuses collaborations avec des artistes tels que Yngwie Malmsteen,
Axel Rudi Pell ou encore Virgil Donati, Neal Schon, Dean Castronovo et Marco
Mendoza au sein du groupe Soul Sirkus. Et il est capable du meilleur comme du
pire, comme nous le prouve encore une fois cet « Essential Ballads »
qui joue relativement bien son rôle de compilation…
Relativement, parce que pour une compilation, cet album est
long, beaucoup trop long ! Et parce que dans une compilation on ne met que
les meilleurs titres. On y trouves certes de belles ballades telles que Holding
on, don't wanna say goodbye ou encore If
this is the end dans une moindre mesure, mais beaucoup de titres auraient pu
être évincés pour donner à cet album un peu plus de densité.
Cela dit, Jeff Scott est un chanteur remarquable, avec une
voix teintée d’émotion, une bonne
technique vocale et une palette de couleur très large si bien qu’il
semble capable de chanter de manière cohérente dans n’importe quel style
musical. Et à ce titre, cet album prouve encore une fois – s’il en était encore
besoin – que ce chanteur n’a volé son succès à personne…
Mais dans l’ensemble, on pourrait regretter le manque
d’originalité omniprésent sur cet album… Avec des modulations à la Claude François
qui ponctuent beaucoup des titres, de très mauvaises plages électro et des chœurs affreusement kitsch, on pourrait
attendre d’un artiste comme Jeff Scott Soto davantage d’audace, même pour des
ballades…
C’était forcément à prévoir avec un concept de compilations
de ballades, mais cet album reste résolument standard, donc… Avec quelques
titres intéressants pour le sauver, quelques bons soli de guitares sur les
chansons les plus pêchues, mais dans l’ensemble, rien de vraiment fantastique.
Chronique par Raffmaninoff
Wolverine - Still (15/20) (Prog)

Chronique :
Après un changement de label qui a fortement retardé la
sortie de ce qui sera 4ème album du groupe, Wolverine se trouve chez Candelight
Records, et Still sortira finalement en juillet. Ce groupe suédois pratique un
rock progressif parfois assez musclé et proche de Pain of Salvation (Suédois
eux aussi) et parfois planant, dans la veine de groupes comme Porcupine Tree
par exemple. Avec quelquefois une touche presque électro pour rajouter un effet
inéluctable d’infini, comme si tout devait se répéter, sur un titre comme Sleepy
town.
Beaucoup d’idées sont exploitées et développées sur cet
album de bonne facture, qui évite soigneusement de faire des développements
trop longs de leurs thèmes pour rester accessible à un public plus large que
les amateurs de prog purs et durs. Cependant, on peut craindre ce que Still ne
fasse que pâle impression face à des géants du rock progressif qui leur font
concurrence, dans leur pays comme dans le monde entier… On n’y retrouve pas le
génie emblématique de Pain of Salvation, ni la maîtrise dont font preuve les
groupes qui pratiquent ce style depuis plus longtemps…
Souhaitons à ce sympathique groupe de continuer sa
progression dans la veine intrépide qu’est celle du rock progressif, car il a
probablement beaucoup à dire mais il semble manquer encore un peu de maturité
et d’audace pour décoller vraiment.
Chronique par Raffmaninoff
Stonegard - Arrows (11/20) (Metal)
Distribution
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: Candlelight Records 2006
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Durée
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: 41', 10 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Produit en Suède, Arrows de Stonegard m'a quelque peu
surpris en terme de son. Notamment le choix de la prise de son batterie qui m'a
tout de suite fait penser à St Anger de Metallica.
Pourtant ce que peut se permettre un groupe comme Metallica
me semble un peu inapproprié pour un groupe de l'envergure de Stonegard. Mais
passons cela n'a pas vraiment d'importance et écoutons la musique en elle-même.
Les différentes chansons de cet album sont un peu inégales et j'ai l'impression
que le groupe ce cherche un peu. Parfois j'ai des relents familiers de
Metallica, d'autres moments des riffs un peu black, mais globalement tout cela
me fait énormément penser à du Suicidal Tendencies. Notamment la voix et la
manière de placer le chant. Techniquement c'est assez carré au niveau de
l'interprétation, on n'est pas dans une grosse saturation niveau guitare, quand
à la basse c'est du simple efficace comme malheureusement trop souvent. Messieurs
les bassistes un peu de créativité que Diable arrêtez de recopier sur les
guitaristes... (je suis batteur faut bien que je chambre un peu mes copains
bassistes...).
Le groupe essaie tout au long de l'album de dégager sur
certaines partie des ambiances calmes et mélodiques en les entourant de riffs
un peu plus violents, mais le gros problème vient des riffs pas assez originaux
et du tempo, je dirais plutôt du mid-tempo et on se retrouve assez rapidement
avec des chansons bien construites mais pas franchement intéressantes. C'est
d'autant plus dommage que certains passages me font penser à un groupe pas très
connu : Madjik qui savait créer ce type d'ambiance mais avec une basse plus
présente, mieux écrite, et surtout un style oriental bien senti.
Globalement cet album possède de bonnes mélodies/riffs, mais
malheureusement je ne saurais expliquer pourquoi il me manque un petit truc
pour que j'aie envie de l'écouter un peu plus. Je pense que Stonegard devrait
essayer de se dégager une personnalité un peu plus marquée qui lui donnerait le
petit plus qui manque. Un peu fade donc... (mais pas to black).
Chronique par Doppler
Spektr - Near Death Experience (14/20) (Anbiant)
Distribution
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: Candlelight Records 2006
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Durée
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: 47', 09 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Sombre, malsain, inquiétant voilà comment pourrait se
résumer ce "Near Death Expérience". Comme vous l'aurez compris il
s'agit ici de Black Métal empruntant les samples et la lenteur à la scène
Ambient également. Une musique donc beaucoup plus basée sur des passages
atmosphériques, des riffs simples et répétitifs ainsi que des samples
importants.
Ce qui rend tout d'abord la musique de Spektr dérangeante
est avant tout dû à cette "sous production" et ce son crade du début
à la fin, qui laissent l'auditeur se noyer sous une pluie de grésillements, de
perturbations sonores toutes plus ambiguës les une que les autres. Les guitares
sonnent industrielles et renforcent discrètement le côté noir de cette ambiance
où prennent alors une tournure plus vicieuse. J'ai bien peur que ce n'est pas
le chant grésillant qui adoucira l'atmosphère. Peu présent il contribue
pleinement à cette atmosphère oppressante par des cris saturés.
Nous plongeant tantôt sous un amas de sonorités
indescriptible tantôt sur des samples inquiétants et indéfinissables, Spektr
nous interpellent et laisse notre imagination libre court à toute sorte de
situations où traîne une sensation d' inquiétude, de mystère.
Comme le suggère le titre "Vizualisation" pour
comprendre la musique de Spektr le mieux est de totalement s'immerger de la
musique et de laisser ces sonorités indéfinissables dicter notre esprit. C'est
sombre et froid comme une maison abandonnée mais également lugubre et moite
comme des sous sols désaffectés. La comparaison peut paraître un peu drôle mais
ce sont les images qui me viennent à l'esprit.
Etant donné que je ne suis pas une très grande amatrice de
ce Black Métal il m'est très difficile
de dire si dans le genre ils font du bon boulot ou s'ils apportent quelque
chose à la scène. Mais une chose est sûre, sur ce "Near Death
Epérience" Spektr tente de récréer les émotions et les situations les plus
sombres et profondes de l'âme humaine et sur ce point il n'y a rien à dire
c'est très bien réussi.
Chronique par Célin
Grave - As Rapture Comes (14/20) (Death
Metal)
Distribution
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: Century Media 2006
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Durée
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: 41', 10 titres
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Site
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: www.grave.se
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Chronique :
Point de Metal atmosphérique avec voix féminines
aujourd’hui, nul galette industrielle fruit de la M.O.A, ni de ritournelles
gothico-romantiques ânonnées par quelque curiste en mal d’inspiration, non,
rien de tout cela ne vous attend sur As Rapture Comes, et vous le savez sans
doute déjà si vous vous intéressez au Metal scandinave. Ici c’est le son lourd
et puissant qui a bercé (ou devrais-je dire torturé ?) nos jeunes années
qui s’impose à nos feuilles déjà rompues à tous les excès.
Formé en 1986, Grave – en voilà un nom bien trouvé – accuse
déjà 20 ans d’existence et enfante cette année son septième album. Ce qui fait
le charme de ce genre de formations, outre la force et la noirceur de leur
musique, c’est cette attitude obstinée à réitérer inlassablement les mêmes
performances d’un album sur l’autre. Comme dirait Monsieur Manatane, il ne faut
jamais au grand jamais changer de style ! Evidemment d’une manière
générale cela s’avère plus être un défaut qu’autre chose dans le monde de la
musique, mais dans le microcosme du Death Metal suédois, c’est une marque de
fabrique qui permet de fidéliser le chaland.
Aussi violent et sans concessions que Dismember, aussi lourd
qu’Unleashed, mais moins technique et évolutif que At the Gates et Entombed,
Grave réunit tous les ingrédients qui raviront les amateurs du genre. A savoir
le son si particulier des guitares qui, non contentes d’être accordées 1 ou plusieurs
tons en dessous de la normale, semblent avoir été conçus par des ingénieurs de
Black & Decker, la voix caverneuse de derrière les fagots, les breaks
pesants et les accélérations décoiffantes.
Grave se paie même le luxe de reprendre Them Bones, un titre
d’Alice in Chains tiré de l’album culte Dirt. Sans modifier le moins du monde
la structure du morceau, ces brutes se l’approprient littéralement et le font
revenir à la sauce nordico-métallique. Il faut bien avouer que c’est là la
seule originalité de As Rapture Comes. Qu’on ne vienne pas me dire que je ne
vous ai pas prévenus.
Chronique par Ludovic
Inhumate - Life (17/20) (Grind/Death)

Chronique :
Cela fait plus de quinze ans que INHUMATE défend les valeurs
de l’underground avec ferveur. Pilier de la scène grind française, life va
encore faire des dégâts dans les chaumières. Après Growth qui nous avait déjà bien latté, INHUMATE
revient avec seize titres brutaux toujours prêts à nous défoncer la gueule. Dès
le premier titre, « No answer » ça blast, ça gueule et ça groove à
mort. Eh c’est bien là le point fort des strasbourgeois, ils savent allier
brutalité et musicalité. Au contraire de nombreux groupe de grind, la musique
d’INHUMATE est audible. De plus le son est vraiment bon pour auto production.
Mais ça avec ce groupe c’est un pléonasme de le dire.
Les titres s’enchaînent à la vitesse de la lumière, ne
durant jamais bien longtemps, ils dégagent une énergie indéniable et le
headbanguing est de rigueur. En plus des quinze titres studio, INHUMATE a eu la bonne
idée d’inclure sur la dernière piste plusieurs titres live. Vous pourrez ainsi
vous rendre compte que sur scène c’est la tuerie avec le groupe de l’est.
Enfin, pour finir en beauté, une piste multimédia est
présente sur le disque avec des vidéos, des photos… que du bon en somme. On ne le dira jamais assez mais INHUMATE c’est la tuerie. Si
vous voulez vous prendre une bonne dose de grind dans la tronche, il vous faut
ce life. BUY OR DIE !!!
Chronique par Yann
Death SS - The 7Th Seal (13/20) (Glam
Goth)
Distribution
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: Reagin Records 2006
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Durée
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: 63', 13 titres
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Site
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: www.deathss.com
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Chronique :
Formé depuis 1977 en Italie, Death SS peut déjà se targuer
d’une longue carrière. Difficile donc pour un profane tel que moi d’émettre un
avis sans connaître le passif de ces seigneurs du métal italien. Avec sa
discographie jalonnée de près d’un nombre incalculable d’albums et EP, Death SS
me rappelle irrésistiblement Christian Death, j’en veux pour cause son approche
théâtrale du rock, son statut quasi institutionnel, et ses changements de line
up inévitables après plusieurs décennies de rock sauvage.
Néanmoins la comparaison s’arrête là car la musique de Death
SS diffère considérablement de celle du géant américain. Ce 7th seal présente
en effet un son très glam rock. Les refrains immédiatement assimilables sont
finement annoncés par des pré-chorus exacerbant l’intensité des morceaux de
fort belle manière. En ce qui concerne la guitare les riffs sont dynamiques,
simples et rappellent la scène US des années 80. Le tout est revenu à la sauce
goth rock, avec des interludes étranges et des voix susurrant moult mélopées
d’outre-tombe.
Au final, vos oreilles seront flattées par un disque
plaisant, sorte d’Alice Cooper croisé avec les dernières productions goth métal
du moment flanqué d’accoutrements à faire pâlir les membres de Gwar dans leurs
meilleurs jours. Les connaisseurs apprécieront le clin d’œil à Black Sabbath
sur le quatrième titre. Tout cela vaudrait un 15, auquel je retranche 2 points
en raison des quelques ballades aux relents de bluettes ponctuant ce dernier
album, faisant certes preuve d’un réel talent de composition, mais exhalant
parfois une mièvrerie dérangeante.
Chronique par Ludovic
Coldseed - Completion The Tragedy (12/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Nuclear Blast écrit pour la promo de COLDSEED : « un
projet unique de metal moderne. Un futur incontournable ». Alors si pour
eux un metal moderne c’est une espèce de néo mou du slip je ne suis pas d’accord.
On pourrait même penser que le groupe est un pur produit marketing car le
présence de Björn « speed » Strid (SOILWORK, TERROR 2000…) ainsi que
celle de l’ex BLIND GUARDIAN, Thomen Stauch pourrait aider le label à vendre un
bon paquet de disques. Enfin bon nous ne sommes pas là pour juger.
Concrètement COLDSEED ça donne quoi ? Eh bien comme je
l’ai écrit plus haut, c’est une base néo à laquelle vient s’ajouter parfois des
éléments plus thrash. Mais après la première écoute on peut déjà dire que cet
album est de qualité inégale. L’enchaînement « My affliction »,
« Democracy lesson », vient parfaitement illustrer mes propos. Le
premier titre est une entrée en matière complètement foireuse. Il ne donne pas
du tout envie d’écouter la suite. Une rythmique syncopée pas convaincante, une
voix affreuse (Bjorn nous a habitué à mieux)…Le deuxième est quant à lui
beaucoup plus rythmé. Intro assez thrash, un chant mieux maîtrisé, mélodie
efficace… La suite de l’album nous réserve des surprises.
« Nothing but a looser » retombe dans un néo de
base qui me fait penser à LINKIN PARK par moments. Pourtant certains passages
sont vraiment excellent et me font penser à du MINISTRY, rythmiques typées
indus et la voix de Bjorn qui se confond avec celle d’Al Jourgensen.
Les meilleurs titres sont ceux qui se rapprochent le plus de
SOILWORK. On retrouve des intonations plus thrash et des accélérations plus
speed. C’est le cas sur « Five more to fix », « Completition
makes the tragedy » et “At last”.
Pour le reste il faut se contenter d’un néo metal bas de
gamme avec quelques samples inutiles et parfois des « beats » qui
servent à je ne sais quoi. Pourtant parfois on retrouve ce côté indus déjà
évoqué qui donne un coup de fouet aux morceaux. Dommage qu’ils se fassent trop
rares.
Alors finalement je ne sais pas trop que penser de ce
premier disque de COLDSEED. Il regorge de bonnes idée mais malheureusement trop
de moment « mous » son présents. J’espère que pour le prochain ils
nous sortiront quelques chose de meilleure qualité parce que là ils n’iront pas
loin.
Chronique par Yann
Chrome Division - Doomsday Rock'n Roll (15/20) (Hard
Rock)

Chronique :
On connaissait Shagrath le blackeux, leader de DIMMU BORGIR
mais au fond de lui il a toujours eu la rock’n roll attitude. Le voilà qui
revient avec un nouveau projet qui sent bon le hard old-school, CHROME
DIVISION. Le norvégien y tient cette fois-ci la six-cordes. Avec ces quatre
autres compères, il sort aujourd’hui Doomsdsay Rock'N Roll, dont le titre
résume la teneur de la galette.
On sort les grosses guitares et on balance la sauce. C’est
parti pour douze titres furieux rappelant MOTORHEAD et cie. La puissance
dégagée par la musique de CD est énorme, nul doute qu’en live ça devrait
latter.
Shagrath se révèle être un putain de bon gratteux ayant un
sens du riff indéniable. « Serial killer », « Trouble with the
law » et bien d’autres sont tous des hymnes en puissance. Les solos son
aussi bien rock’n roll et on un feeling que peu de groupes peuvent se targuer
d’avoir aujourd’hui. Mais CD n’oublie pas que la mélodie est aussi importante
pour faire un bon disque. On retrouve donc sur « The Angel Falls »
quelques arpèges qui contrastent avec le reste du skeud.
Je voudrais aussi souligner la puissance vocale de Eddie Guz
qui délivre sur Doomsdsay Rock'N Roll une véritable performance. Parfois proche
de Lemmy (MOTERHEAD) ou de JB (SPIRITUAL BEGGARS) son timbre rauque sied
parfaitement au rock burné de CD.
Derrière tout ça on assure grave avec une section rythmique
du tonnerre. Une batterie lourde, un basse qui claque. De plus le son de cette
galette est vraiment excellent. Un peu crade mais surtout très naturel. Rock’n
roll quoi !
Pour conclure je dirais que ce premier album de CHROME
DIVISION est un bon premier essai. C’est exactement ce qu’il vous faudra pour
passer un été bien rock’n roll. Aller, je vais m’en remettre un p’tit coup,
yeah rock’n roll !!!!!
Chronique par Yann
Beautiful Sin - The Unexpected (18/20) (Heavy
Metal)
Distribution
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: AFM Records 2006
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Durée
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: 46', 11 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Q'est-ce qui fait qu'on craque littéralement sur un album,
hein ? Eh bien, c'est le genre de questions que je me suis posée au
moment de commencer cette chro. Car dès les premières minutes de 'Lost', je
suis totalement tombé sous le charme de ce premier disque de ce nouveau groupe,
originellement un simple side-project de Uli Kusch, drummer qui a fait partie
un moment de Helloween, et semble aux dernières nouvelles toujours faire partie
de Masterplan, malgré le départ de Jorn Lande...
Mais alors qu'en est-il de ce Beautiful sin, me direz-vous ?
On a ici affaire à un groupe qui nous offre un pur disque de
heavy-metal mélodique, emmené par une chanteuse aux qualités monstrueuses...
dans le bon sens du terme !
Ici point de chant lyrique avec une bimbo goth, mais une
chanteuse qui sait chanter et nous le prouve ! Pour vous situer, on pourrait
dire qu'on a affaire à un mix entre la voix mélodique à souhait de Janet
Gardner (de feu Vixen ! ) et celle plus torturée et heavy de Kimberly Goss
(Sinergy, évidemment ! ), qui sied à merveille au style du groupe...
Car ici tout respire l'album de heavy, sans fioritures,
double pédale et grosses rythmiques de rigueur, avec des nappes de claviers
discrètes, pour les ambiances plus intimistes... D'ailleurs un disque qui n'est
pas sans me rappeler ce que j'avais pu ressentir à la sortie du 1er disque de
Masterplan, la même magie ressort de ce disque, hormis le fait que Magali
Luyten est une inconnue face au norvégien Jorn Lande !
Comment résister avec des morceaux comme 'This Is Not The
Original Dream', ' Take Me Home' ou
encore 'I'm Real', joyaux de pur heavy comme on en entend plus que trop
rarement de nos jours, quand il s'agit d'une chanteuse. Ce qui n'exclut pas le
groupe de calmer le jeu avec la ballade 'Closer To My Heart', vraiment sublime,
qui permet à la vocaliste de nous montrer toute l'étendue des talents !
Alors vous l'aurez compris, j'ai vraiment flashé sur ce
disque, et j'espère bien que vous ne passerez pas à côté. Espérons qu'on n’a
pas affaire qu'à un side-project sans lendemain, car Beautiful Sin mérite bien
mieux que ça...
Chronique par =Totof=
House Of Lords - World Upside Down (14/20) (Hard
FM)
Distribution
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: Frontiers Records 2006
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Durée
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: 57', 13 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Eh bien dites donc, ça nous rajeunit pas tout ça ! Ça fait perpette que j'avais pas eu entre les mains une
galette de ce groupe, qui avait marqué son temps à la fin des eighties,
notamment avec un premier album qui avait marqué son temps. Le groupe de Gregg
Giuffria, découvert par Gene Simmons, a ensuite connu pas mal de soucis qui ont
fait splitter HOL pendant pratiquement 10 ans... Jusqu'en 2000 où James
Christian, chanteur originel du combo a décidé de re-démarrer l'aventure avec
une nouvelle équipe, sous la coupe de Giuffria qui n'est plus vraiment présent
dans le groupe, mais présent quand même notamment dans le travail de
composition avec Christian... Après une intro assez Malmsteenienne, ça démarre sur les
chapeaux de roues avec le très convaincant 'These Are The Times', emmené par la
voix toujours chaude et sublime de James Christian, pour un morceau beaucoup
plus pechu que je ne l'aurais pensé, où les guitares sont bien plus en avant
que par le passé, mais où les refrains sucrés ne sont pas oubliés pour autant !
Et ce n'est pas 'All The Way To Heaven', hit-single
potentiel, qui regroupe tout ce qu'a fait de mieux le groupe, qui va me faire
changer d'avis, et je pense franchement que le groupe connaît une véritable
renaissance avec ce disque, notamment avec ce 'Fields Of Shattered Dreams',
ballade sublime qui débute par une intro arabisante à l'acoustique, pour monter
crescendo jusqu'au solo mélodique à souhait. Mais ce nouvel opus ne se limite pas à de jolies ballades,
puisque des morceaux plus pechus comme 'I'm Free' ou encore 'Rock Bottom'
permettent à ce 'World Upside Down' de montrer l'étendue de tous ces talents à
un groupe qui a décidé de reprendre les armes de fort belle manière ! Amateur de hard-rock mélodique pechu, teinté de refrains fm,
les 13 titres que forment cet album sont définitivement faits pour vous !
Chronique par =Totof=
Disturb & Fat Society - From South We Rise (Split
cd) (14/20) (HxC)
Distribution
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: CustomCore 2006
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Durée
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: 20', 7 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Attention, HxC pur! Ce split nous introduit donc 2 groupes
de Marseille qui travaillent dans un HxC peut-être pas super original, mais
définitivement effectif. Commençons par la première partie : la première track
me laisse un peu perplexe, mais ensuite, ça prend une bonne dimension : vocaux
rageux, riffs bien violents, des passages de mosh à faire craquer un fan de
Thrash, une batterie incisive (qui teintera quelque fois de punk ! ), des
variations tout au long... Bref, que du bonheur pour quelqu'un qui n'est pas
forcément fan du style, car il retrouvera toutes les qualités que peut avoir le
véritable HxC. La 2ème partie du split est quant à elle beaucoup plus bizarre,
surtout le premier track quasiment punk, avec ses petits "chœurs"
quasiment joyeux avec du bon gros son ! Et puis, ça repart dans de l'excellent
HxC varié, mais pas trop rapide en fait. Et c'est pas mal du tout ! Beaucoup
plus noir, plus axé sur la rage même en dehors des vocaux, bref, une bonne
galette. Le seul mauvais côté de ce CD reste qu'il est court (c'est un split
aussi), et un peu inoriginal par moments, comme je disais. Mais cela ne retire
rien au talent de ces Marseillais qui nous en mettent plein les oreilles !
Chronique par Déhà
Cult Of Luna - Somewhere Along The Highway (16/20) (Post
Rock / Hardcore Atmosphérique)

Chronique :
Les suédois de Cult of Luna ne faisaient déjà pas une musique hyper accessible lors de
leurs précédents albums. Sur leur album Salvation, ils semblaient avoir atteint
le summum de leur
art. Personnellement j’ai eu un peu de mal à accrocher au
début de Somewhere along the highway qualifiant leur musique de «
pénible »…Honte à moi mais j’assume. D’un autre côté si comme moi vous
découvrez ce groupe laissez vous du temps et prenez le soin de l’écouter. Cet
album ne se livre pas facilement il faut le mériter. Auparavant je me suis fait
les dents sur quelques titres de Salvation et de The beyond et je trouve Somewhere…moins
accessible mais beaucoup plus abouti. Les ambiances au début des chansons sont
magnifiques et nous transportent tout au long du Cd. Les riffs plus violents
sont simples, efficaces et bien tournés. Cult of Luna n’hésite pas à s’arrêter
au cours d’une partie bien musclée et à nous replonger dans une atmosphère
tantôt planante, lancinante, fantasmagorique ou tout à la fois, bref à vous de
vous approprier les ambiances dégagées qui seront ressenties ici bien
différemment par chacun. L’originalité de Cult of Luna est de savoir jouer avec
le silence et de le rompre juste avec une note, ou alors de laisser traîner des
sons, des notes ou des plans complets pendant de longs instants en embrayant au
terme d’une montée sur un riff tranché et puissant…Les passages atmosphériques
sont mélodieux, dissonants, nostalgiques et lancinants, difficiles à décrire et
sûrement difficiles à écrire pour le groupe. Un travail de composition et de
mise en place énorme. Est-ce aussi bien en live ?
Bref des atmosphères noisy lancinantes, des riffs lourds et
efficaces, orchestrés par une voix hardcore et une interprétation sans faille
font de cet album un must. J’ai envie de dire : Attention album Cult.
Chronique par Doppler
Ten - The Essential Collection 95/2005 (14/20) (Melodic
HardRock)

Chronique :
Nostalgique de bon vieux hard rock, de ballades accompagnées
de solo à la façon guitar-hero, ici vous trouverez votre bonheur. Et oui, le
groupe britannique Ten nous sort un best-of qui retrace pas moins dix ans de
leur carrière allant des années 95 à 2005 ; quel pari ambitieux, et celui-ci
est des plus réussi. Et pour se faire Ten nous offre pas qu'un seul cd mais
bien un double best-of, le premier regroupant les meilleurs titres
"hardrock" du groupe avec des morceaux tel que The march of Argonauts
ou encore ten fanthoms deep. Des titres plus beaux les uns que les autres, avec
une pure ambiance hardrock, les guitaristes se trouvent parfaitement et nous
offre des riffs mélodieux entrecoupés de soli merveilleux avec pour premier
plan une voix harmonieuse qui ne délivre aucune fausse note. Si vous aimez par
exemple l'ambiance qui se dégage d'un brave new world d'iron maiden notamment
dans les riffs de grattes vous adorerez ce premier best of deTen.Quant au
deuxième cd du best of, là aussi le groupe Ten a pris un grand risque en y
regroupant que leur plus fameuses ballades. Certains auront des craintes à
cette succession de ballades, mais croyez moi elles seront vite estompées tant
la encore Ten a pu faire preuve d'efficacité et de technicité tout du long de
leur carrière. On se laisse vite prendre par cette atmosphère féerique et aérienne
de chacune des ballades. Malgré que ce deuxième cd du best of reste cependant
moins intéressant que le premier, il paraît tout de même agréable de pouvoir
intervertir les deux cds à n'importe quel moment, changer d'univers sans se
couper du concept Ten. Pour conclure, je dirais que The Essential collection
est un excellent moyen de découvrir Ten, et les fans du mouvement hard rock
britannique en seront plus que ravis. Il serait à conseiller à tout les fans de
hard rock mélodique, de hard rock ainsi à ce qui apprecient le heavy metal old
school....
Chronique par Amroth
AOR - L.A. Attraction (13/20) (Rock)

Chronique :
Le 6ème album d’AOR ne fait pas dans la demi-mesure !
Rien qu’à voir les noms des artistes invités et on comprend tout de suite que Frédéric
Slama, le fondateur – compositeur du groupe, n’a pas voulu faire les choses à
moitié. Parmi ces artistes on peut citer Steve Lukather, Michael Landau et David
Williams (guitares), Philip Bardowell, Dane Donohue, Rick Riso, J. Lynn
Johnston (chant), David Diggs et Peter Friestedt (guitares et claviers), Joey Heredia
(batterie), Marcos Udeba et Tobias Marberger (claviers).
On retrouve dans cet album énormément l’influence de Toto,
dans l’atmosphère des compositions, dans la rythmique, dans les sons de
claviers… Et malheureusement, malgré la présence d’autant de personnalités,
L.A. attraction paraît assez impersonnel, presque asceptisé… Pourtant les
compositions sont bien faites, les soli sont bien faits, il y a un certain
groove et quelques plages laissent ressortir une certaine émotion…
Mais le principal problème vient du fait que
stylistiquement, on a affaire à une copie conforme de Toto, mais sans la folie
des frères Porcaro, sans le côté cabotin de Bobby Kimball, bref : sans les
petits plus qui ont fait de Toto un groupe culte… Et à vouloir imiter les
groupes cultes en faisant moins bien qu’eux, on ne peut pas prétendre à un
succès considérable…
Cet album est donc finalement relativement bon
intrinsèquement, à n’en pas douter ! Mais on a tellement l’impression
d’avoir déjà entendu ça à des millions de reprises qu’un énième album qui
s’accroche à ce style de manière retardataire qui plus est, ne peut plus être
considéré comme réellement intéressant, même si conformément au style on y retrouve
plein de bonnes choses.
Chronique par Raffmaninoff
Akira Kajiyama + Joe Lynn Turner - Fire Without Flame (14/20) (Hard
Rock Prog)

Chronique :
Un musicien de la trempe de Joe Lynn Turner fera toujours
couler de l’encre à son sujet. Que l’on adhère ou pas, il ne laisse pas
indifférent. Et sa rencontre avec le multi instrumentiste japonais Akira
Kajiyama ne va pas faillir à la règle. L’album issu de cette collaboration
sonne résolument hard rock des années 80. Les fans de Turner, de Deep Purple et
de tous les géants de cette veine seront ravis.
Dans cet album, Joe Lynn Turner fait surtout, il faut bien
le dire, figure d’invité surprise. Il prête le timbre de sa voix, mais c’est
Akira Kajiyama qui assure toutes les parties instrumentales. Et là, pas de
doute : il maîtrise, le bonhomme. Dans un style très convenu, il propose
de très bonnes parties d’orgue hammond, et d’excellents soli de guitares plus
ou moins néoclassiques d’une technique irréprochable.
Cependant, les parties rythmiques sont souvent
inintéressantes. Les rythmes et les breaks de batterie sont souvent très bateau
et deviennent même très vite énervants. Les parties vocales vont de mauvaises à
assez bonnes, certes la voix de Turner fait toujours son effet, mais
mélodiquement c’est parfois très pauvre et pas toujours inspiré.
Mais on y trouve quelques titres intéressants et agréables,
à l’instar de Heart against heart, jolie ballade sublimée par la touche de la
voix de Turner… Il y a de bons moments dans cet album et une certaine émotion
s’en dégage de manière palpable, mais le style trop convenu risque de vite
lasser ceux qui n’en sont pas inconditionnels !
Chronique par Raffmaninoff
Esoteric - Subconscious Dissolution Into The Continuum (15.5/20) (British
Doom)

Chronique :
Autant le dire de suite, Esoteric ne fait pas dans le
joyeux, ils en sont même le contraire. Ici, il n’est pas question de faire de
demi mesure, c’est dans les racines du doom british que le groupe puise encore
une fois pour « Subconscious dissolution into the continuum », fier
successeur de « Metamorphogenesis ».
Le premier titre démarre au rythme d’une batterie lente au
possible, de guitares toutes aussi lentes et aux riffs d’une morosité sublime.
Rien que les « intros » des quatre morceaux de cet album font surgir toute la
détresse propre à la musique produite pas Esoteric. Mais là où dans les
précédents albums, le groupe jouait sur une musique mortuaire, lente et
abrupte, le petit dernier mu vers une musique proposant des harmonies de
guitares plus abouties et mieux rendues par la production. Toutefois, la
musique ne change pas du tout au tout pour autant. Cela reste très abrupt,
oppressant à souhait, un véritable hymne funéraire. Elle est seulement plus
physique si l’on peut dire, les morceaux éprouvent réellement l’auditeur. Le
trouble qui se dégage des notes se transmet de la musique jusqu’à l’esprit de
celui qui veut bien se prêter au jeu.
Avec cet album, Esoteric parvient au sommet de sa carrière
avec un doom pur et dans la lignée des précédents albums, suivant les dogmes
établis dès le départ.
Chronique par Ronan
Mylidian - Birth Of The Prophet (16/20) (Metal
Symphonique)
Distribution
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: Anvil Corp/Underclass Records 2006
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Durée
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: 42', 08 titres
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Site
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: www.mylidian.com
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Chronique :
Mais que se passe-t-il en france depuis quelques temps,
dites-moi, hein ? Alors qu'on doit remporter la palme du public le moins rock
(je n'ose même pas parler de metal ! ) de tout l'Europe, jamais on n’a vu dans
notre beau pays autant de groupes metalliques aussi bons que maintenant !
Et quelque chose me dit que ce n'est pas prêt de s'arreter,
et c'est tant mieux pour nous ! Et ce n'est pas avec ce 1er album de MYLIDIAN
que vous risquez d'etre déçu ! Officiant dans ce qu'on appelle le metal symphonique, style
qui commence à être plus que sclérosé, le groupe n'a peur de rien en se lançant
à corps perdus dans ce qui n'est que le 1er volet d'une trilogie, tirée d'un
jeu de rôles à sortir sous peu.
Décrire la musique de MYLIDIAN en quelques lignes relève de
presque l'impossible, tellement sa musique semble dense et sans limite... Mais
bon, qui ne tente rien n'a rien ! Comment décrire le style MYLIDIAN ?
Que vous soyez fans de THERION, DIMMU BORGIR, MISANTHROPE ou
encore GAMMA RAY (si, si, j'insiste ! ), vous y trouverez votre compte, car
c'est bien ça le truc sur ce cd. Le groupe a su assimiler ses influences et se
les accaparer, pour en faire son propre style. Car à l'écoute des passages
heavy de 'Prisoner Of My Dreams', je n'ai pu m'empêcher de penser à Kai Hansen,
pour ensuite penser à THERION sur les passages symphoniques...Prenons un autre
exemple avec 'The Cursed Son', morceau emblématique en 3 parties qui dépassent
largement les 9 minutes, et qui montre la maîtrise du groupe à passer d'un
style à l'autre avec un brio assez bluffant !
Ça commence comme un morceau de DIMMU BORGIR, avec la voix
black de rigueur, pour partir sur un passage purement heavy avant un pont
symphonique et la voix soprano de toute beauté, qui donne toute sa splendeur au
morceau, avant de repartir sur un passage purement death/black, accompagné par
un choeur symphonique qui en fait un je ne sais quoi de grandiloquent !
Mais bon, tout cela ne serait rien sans une production à la
hauteur de l'évènement, car combien de groupes se sont cassés les dents sur de
tels projets, sans avoir les moyens de le réaliser, hein ? Ce ne sera pas le cas ici, car je ne connais pas les moyens
qu'ils se sont donnés, mais la production est totalement bluffante, et surtout
énorme ! Finalement, comme il faut bien lui trouver quelque chose à
dire, je trouve que ce disque n'a qu'UN seul défaut, il est trop court ! Mais n'est-ce pas à ça que l'on reconnaît les grands disques
?
Chronique par ==Totof==
Tankard - The Beauty And The Beer (17/20) (Thrash
Metal)

Chronique :
Le Tankard cuvée 2006 ressemble à… du Tankard. C'est-à-dire
du pur thrash metal teuton sauce 80’s. Qui va s’en plaindre ? Certainement
pas moi en tous cas ! Ca bazoote du début à la fin du disque, c’est speed,
énergique groovy et entraînant. La voix de Gerre n’est ni grave, ni aigue, elle
est juste méchante, comme il se doit.
La réputation de pochetrons obsessionnels qu’entretient le groupe lui vaut souvent de
susciter un amusement teinté de compassion voire des rictus moqueurs. C’est mal
connaître les bougres. Car non contents de cultiver un second degré qui ne peut
pas faire de mal dans le monde de la musique, ils sont loin d’être des manchots
(à défaut d’être originaux). Mais les choses étant ce qu’elles sont, Tankard
est toujours resté un groupe de seconde zone, évoluant dans l’ombre de figures
de proue ayant su se rendre plus populaires comme Kreator (pour rester
outre-rhin).
Certes les gaziers n’ont pas inventé la machine à courber
les bananes, mais tant qu’il y aura des types comme eux qui savent faire parler
leurs instruments, il y en aura d’autres pour porter cuir, cheveux longs, et
remplir toutes les salles de concerts où se produisent des groupes de metal.
Tout le mal qu’on peut leur souhaiter c’est de continuer leur carrière déjà
longue et bien remplie (ils ont débuté en 1982 et leur premier album Zombie
Attack est sorti en 1988). Buvons donc à leur santé !
Chronique par Ludovic
Serpent Obscene - Chaos Reign Supreme (11/20) (Thrash
Death)

Chronique :
Il est des albums dont rédiger la chronique est un réel
plaisir. On ne peut pas en dire autant de ce Chaos Reign Supreme. Formé en
1997, Serpent Obscene sort son premier
manifeste de Thrash-Death supersonique éponyme en 2000, suivi en 2003 de Devastation
pour enfin nous asséner son dernier rejeton cette année. Je dis bien asséner
car l’album fait l’effet d’un coup de matraque sur le crâne. Dans ce registre,
le groupe a bel et bien réalisé son objectif, à savoir proposer à un auditoire
avide de sensations fortes une musique extrême.
Etre extrême ça ne fait pas tout cependant. Surtout quand
tous les titres se ressemblent, et que toutes les thèmes au sein d’un même
titre se ressemblent également. L’ensemble sonne comme du sous-slayer à leurs
débuts, il est clair que Show No Mercy a profondément marqué les membres du
groupe. A de rares exceptions, (intros, changements de rythmes et breaks trop
rares à mon goût) l’album est joué sur le même tempo et quasiment dans le même
ton. Le tout confère à ce Chaos Reign Supreme, vous l’aurez deviné, un aspect
outrageusement monotone et fatiguant. C’est sans doute pour cela qu’il ne dure
que 34 minutes, à moins que ce ne soit en raison des crampes qui assaillissent
ces fiers gaillards à force jouer aussi vite…
C’est bien de jouer vite, c’est une réelle performance. Mais
maintenant que les membres de Serpent Obscene savent le faire, il serait de bon
ton qu’ils revoient un peu leur copie et s’intéressent de plus près à la recherche musicale.
Malgré tout ce que j’ai pu dire jusqu’ici ce disque comblera
certains d’entre vous (ils se reconnaissent), ce type de groupe à bel et bien
son public (restreint). Mais soyons honnêtes : ce ne sont pas des albums
de ce calibre qui ont donné au metal ses lettres de noblesse.
Chronique par Ludovic
Raise Hell - City Of The Damned (15/20) (Heavy-Thrash)

Chronique :
Alors voici qu'en ce mois de mai, le fameux groupe de
stockholm, Raise hell nous revient sur le haut de la scène avec un petit chef
d’œuvre qui s'intitule City of the damned. Avec ce nouvel opus, Raise Hell
semble toujours aussi efficace, mélangeant brutalité, rapidité et mélodie. En
effet, City of the damned en éblouira plus d'un, ausssi bien les fans
de blacks, de death
ou même encore ceux d
'heavy. L'écoute de city of the damned paraît ainsi surprenante dans son efficacité où les titres se succèdent et ne
se répètent aucunement. Chaque titre se trouve travailler à sa façon et ne
quitte pas l'esprit de l'album, il n'y aucun moment d'ennui à l'écoute de cet
opus. De plus, on peut souligner la qualité de la musique dans sa composition
et dans sa technique, rien n'est laissé au hasard que ce soit des riffs
saccadés façon death ou encore des mélodies plus heavy entrecoupées de courts
passages de solos avec une voix bien black au devant...Pour conclure, je
terminerais sur le fait que ce dernier opus de raise hell est d'une très grande
efficacité que ce soit dans sa conception, sa composition ou encore dans sa
production. City of the damned a du son et du très bon, à conseiller à bon
nombre d'entre vous mais en priorité aux fans de blacks, de death, de thrash
ainsi qu'à ceux d'heavy metal...
Chronique par Amroth
Wild West - Live In The West (17/20) (Hard
Rock Sudiste)

Chronique :
WILD WEST, ce nom ne vous dit peut-être pas grand
chose mais sachez que c’est sûrement l’un de nos meilleurs représentants en
matière de hard/rock sudiste. Après deux bons albums, bien accueillis par les
médias, One (1998) et Second to none (2003), les Nantais décident de sortir un
live enregistré à Pau.
Ce n’est pas par chauvinisme que je le dis, mais ce live vaut vraiment le
détour. D’abord, WILD WEST en live c’est carré, énergique, bref c’est à voir.
Ensuite, la galette jouit d’un très bon son qui restitue fidèlement les dix
titres enregistrés. Chaque instrument est audible et n’empiète pas sur le
territoire de l’autre. La batterie est lourde et carrée. La basse est
facilement audible et amène le groove nécessaire à tout bon groupe de hard. Le
chant lui est aussi très bon. « Dédé » comme on l’appelle est un excellent
vocaliste. Pas une fausse note, malgré son chant parfois aigu. Et enfin que
dire de la paire de gratteux qui entre mélodies imparables, riffs sudistes et
solos bien ficelés, nous montre tout son talent. L’influence d’un Hendrix est
parfois palpable, pour notre plus grand plaisir.
Je dois dire que je ne connaissais WILD WEST que de nom avant d’écouter Live in
the west. Eh bien je me suis pris une méchante claque car les dix titres
présents sur la galette sont excellents. Toujours mélodiques et énergiques ils
vous foutent une sacré patate. A force d’écoutes, je me demande comme ce groupe
nantais peut être autant ignoré. Alors si vous voulez leur donner un coup de
main, il ne vous reste qu’à choper cet album live qui n’est vendu qu’au prix
dérisoire de onze petits euro. Maintenant vous n’avez plus aucune excuse pour
passer à côté de cet excellent groupe. Chronique par Yann
Veda - Mental Pabulum (17/20) (Métal
Progressif)

Chronique :
Après de multiples changements de line-up et un début sous
le nom d’Aldébaran, Veda semble avoir trouvé un équilibre stable. Après
quelques concerts "de chauffe" durant l'année 2002, appuyé par une
maquette bien accueillie par la critique et un contrat de distribution en vue,
le groupe ouvre pour des groupes de renommée internationale comme Bumblefoot. Les
voici maintenant avec leur premier album entier, dont l’enregistrement a débuté
en septembre 2003.
Le style originel est le métal progressif « de
base », auquel le groupe revient régulièrement dans ses compositions comme
leitmotiv mais il s’octroie des escapades dans des styles sensiblement plus
éloignés, avec des passages funky, certains autres complètement planants,
d’autres très proches du jazz, d’autres encore avec des influences du moyen
orient, ce qui rend cet album un peu difficile d’accès parce qu’il nécessite
beaucoup d’écoutes pour arriver à en cerner la cohérence globale.
On y décèle une immense qualité de composition, avec une
cohérence tout à fait impressionnante au vu des différentes couleurs au travers
desquelles le groupe se promène sans jamais laisser oublier les éléments
thématiques inhérents aux morceaux et qui se voient souvent décliner sous
toutes les formes possibles, avec toujours le souci du bon goût et de
l’originalité.
On peut cependant ne pas être d’accord avec tous les écarts
stylistiques : l’introduction de « Chimères » paraît un peu
faible et décalée par rapport à l’ensemble du titre qui est tout à fait
remarquable, et la plage « searching for peace », dans un genre
plutôt funk-jazz-rap semble un peu hors style sans rapport réel avec l’ensemble
de l’album.
Un album de qualité formidable pour ce jeune groupe
toulousain, qui fera probablement encore énormément parler de lui !
Chronique par Raffmaninoff
Shadyon - Shadyon (15/20) (Heavy
Metal Mélodique)

Chronique :
Formation brestoise formée en 2002, Shadyon nous propose
dans son premier album éponyme un métal atmosphérique caractérisé par entrelacs
d’ambiances acoustiques et électriques. Le
disque commence par une intro atmosphérique à la voix et aux claviers pour
enchaîner sur un titre heavy du plus bel effet. Le groupe est visiblement influencé
par les ténors du genre tels que Maiden, et le résultat rappelle Sonata Arctica
(pour citer une formation plus récente).
Outre ses ambiances atmosphériques, le groupe se distingue
par ses chorus dignes des pointures du heavy. Pas forcément original me direz
vous, but who cares ? Les refrains sont envoûtants et c’est bien là ce qui
fait l’attrait d’un titre. La structure
des morceaux est complexe sans pour autant en être déroutante. Les soli sont
assez longs et particulièrement bien exécutés.
Seul ombre au tableau, la qualité de la production. Un peu
faiblarde pour un album de cette pointure. La guitare notamment manque de
puissance, ce qui confère à l’ensemble un son un peu mollasson. Dommage !
On est en droit d’espérer un traitement du son à la hauteur pour le prochain
album.
Et puis combien y a-t-il de groupes français prônant le vrai
heavy metal des origines ? Trop peu à mon goût ! L’hexagone étant
plus enclin à verser dans le métal extrême dans le meilleur des cas et dans
le neo metal de bas étage dans le pire.
Rien que pour cela, Shadyon, au-delà de ses talents de composition mérite toute
notre attention.
Chronique par Ludovic
Tokyo Dragon - Give Me The Fear (12/20) (Extreme
Metal Eclectique)

Chronique :
TOKYO DRAGON est un groupe qui évolue dans un
hard-rock parfois proche des BACKYARD BABIES. Les fans d’AC/DC, KISS et autres
vieilleries seront sous le charme de ce groupe anglais. Il vous faudra très peu
d’écoutes pour assimiler ce disque. En effet, les compos sont directes,
notamment grâce à leur structure simple et au fait que les titres ne durent
rarement plus de quatre minutes.
On pourrait rapprocher TOKYO DRAGON à leurs compatriotes de THE DARKNESS. Pas
forcément au niveau de la musique mais plus dans l’esprit, à savoir faire
revivre l’esprit des ‘80’s. Les anglais balancent la sauce sans se poser de
question : solos de gratte très courts histoire de ne pas perdre de temps,
riffs simples mais ultra efficaces et surtout un chanteur, Steve Lomax, qui
chante toujours juste. Même s’il ne varie pas beaucoup sa façon de chanter, il
le fait bien. Tout au long des onze titres on pense à la belle époque des 80’s
et le début de la
NWOBHM. Malgré cela un sentiment de déjà entendu persiste dès
le premier titre, mais ça TOKYO DRAGON n’en à rien à faire et tant mieux. Donc
si vous voulez un disque pour vous relaxer sans vous prendre la tête, Give me
the fear, fera très bien l’affaire…. Chronique par Yann
The Seventh Cross - Scorshed By The
Flames Of Vengeance (14/20) (Extreme Metal
Eclectique)

Chronique :
The 7th Cross nous viennent d'Angleterre, suite à un split
de 2 groupes, qui ne se plaisaient plus dans leur style. Formé en 2004, ils
nous servent un métal éclectique mélangeant du hardcore, du black, du death,
des sensations doom quelquefois aussi, servi par une intro et des interludes
symphoniques au long de l'album. Et c'est donc un album de très bonne facture!
La production est très bonne (en même temps, c'est CandleLight hein, c'est pas
n'importe quoi), les musiques sont variées, maîtrisées, et rien à redire. On
sent l'influence du Death Metal Suédois qui ressort sur beaucoup de morceaux,
et c'est pas un tort. Ceci dit, l'album est quand même assez classique pour ce
qu'il est. Eclectique, soit, mais le problème reste que cela peut faire
"déjà vu" après quelques écoutes. Des mauvaises langues pourraient
dire que c'est une fusion entre certains groupes, mais je pense que The 7th
Cross a réellement une identité propre malgré tout. Autant dire que l'album
reste une très bonne porte à l'ouverture metalleuse, et laisse un bon
pressentiment pour un prochain album encore meilleur ! Et je peux simplement
imaginer une dimension live qui doit simplement être très forte...Gardons un
oeil sur ce groupe !
Chronique par Déhà
Wetton/Downes - Icon - Acoustic TV Broadcast (Métalleux
:05/20 - Autres :12/20) (Acoustic, Symphonique,Variété)

Chronique :
Wetton et Downes sont deux ex-membres du groupe Asia, Hard
FM à claviers, durant les 80's. Ici, nous avons un album acoustique d'un de
leur projet : Icon. Alors il faut pas s'attendre à un acoustique dans le type
rock ambulant, c'est quasiment de la variété, avec un petit orchestre de fond,
du chant, des guitares, pas de batterie, très calme donc. Alors s'il en est à
juger pour un webzine de rock/metal/extrême, je dirais "What the hell is
that?!", c'est comme si on nous donnait un CD de ragga à reviewer alors
qu’on est plutôt musique classique! Bah en fait, après écoutes, on peut quand
même remarquer quelques ambiances très retros (ce qui n'est pas à déplaire),
que tout est maîtrisé - autant la qualité que les instruments, ou le mixage,
etc - et que donc nous avons affaire à un très bon CD de musique acoustique.
Mais pour un metalleux, c'est d'une niaiserie à écouter 2 minutes et de changer
pour mettre un autre CD de véritable rock ou metal. Il est donc évident que 2
côtes pour cet album doivent exister. Le metalleux ou le rocker qui cherche
quelque chose d'entraînant détestera. Quelqu'un d'ouvert d'esprit pourrait
apprécier le côté relaxant de la chose, qui rappellerait quasiment des passages
de dessins animés Walt Disney ou autre. A noter des reprises du groupe Asia
aussi. Mais c'est vraiment sans importance, vu que l'album est vraiment long,
répétitif et niais, y compris pour un non métalleux.
Chronique par Déhà
Kampfar - Kvass (15/20) (Heathen
Metal)

Chronique :
S'il est considéré comme un monument pour les adeptes de la
scène Pagan, Kampfar s'est fait relativement silencieux ces dernières années.
Depuis 1999 pour être précis. Un intervalle plutôt long, compte tenu que
Kampfar est l'un des groupes qui a donné au style ses lettres de noblesse. L'on
peut donc affirmer sans trop de risque que ce retour en ravira plus d'un.
Que ceux qui en voyant le terme pagan apparaître s'attendent à entendre
vielles, bombardes et autres cornemuses passent leur chemin. Car de tout cela
il n'est aucunement question. Au contraire, l'album est plutôt ce genre d'album
que l'on qualifierait de rugueux. Ambiances malsaines et vocaux agressifs sont
ici les maîtres mots, avec des textes aux apparences de déclamation entièrement
en langue Norvégienne. La musique dans son ensemble laisse entrevoir les
étendues du grand nord, où la neige se soulève sous le vent, en utilisant des
ingrédients minimalistes et les références à la culture de leurs aïeuls.
Cet album permettra sûrement à Kampfar, qui est l'objet du culte de nombreux
artistes de la scène Pagan européenne comme Ludovic Cellier, de retrouver un
second souffle. Pour un avenir florissant souhaitons-le !
Chronique par Ronan
Stormy Night - Ball Of Thunder (16/20) (Heavy
Metal)
Distribution
|
: Painkiller 2006
|
|
Durée
|
: 44', 10 titres
|
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Site
|
: -
|
|

Chronique :
La
Belgique. Un petit pays européen qui commence à nous pondre
de belles petites choses. Patrie du guitariste héros Dushan Petrossi (Iron Mask
et Magic Kingdom), voilà que le pays du petit Manneken Pis nous sort un groupe
répondant au doux nom de Stormy Night. Formé en 2000 avec pour noyau dur les
deux frangins Yvan (guitares) et Denis (basse), Stormy Night pratique un Heavy
qui respire grandement les années 80. On nage en plein Judas Priest mixé avec
du Accept, avec un son de gratte rappelant parfois Scorpions. Le son de
batterie avec sa reverb sur la caisse clair nous rappelle aussi cette époque
glorieuse. Le chanteur, Phil Letave, n'est pas un inconnu, ce dernier ayant
chanté sur le premier album d'Iron Mask. Il pratique un chant médium, bien en puissance
et mélodique à la fois.
"We are the Warriooors of the Night", oui j'avoue
cette chanson je me la suis repassée maintes et maintes fois. Je la trouve
représentative de l'album : beaucoup de mid tempos accrocheurs, peu de double
grosse caisse, des riffs recherché ne misant pas tous sur la vitesse.... et des
chœurs guerriers. Certes on est très loin des chœurs à la rhapsody mais très
proches des chœurs à la
Accept. L'album continue, les hymnes heavy metal continuent
de défiler, des solos bien sentis passent de ça et là... et voici la track 6 :
"Island of Terror". L'intro sur nappe de clavier arrive à point
nommé, sorte de cassure bienvenue. Ce n'est que pour mieux repartir aux sons
des guitares saturé pour sans doute une des meilleures chansons de l'album. A
noter un très bon riffs juste avant le court solo. Par la force des choses les
morceaux suivant ressortent moins bien, hormis le dernier titre, autre point
culminant de l'album. La chansons commence par le refrain a capella "we
are the strom, fighting the world...", bref de l'hymne heavy metal façon
eighties.
Nos amis belges nous gratifie là d'un album de Heavy Metal
honnète, direct, sans prise de tête, et surtout décalé. Les petits moins de
l'album sont à mon avis le son de batterie mis beaucoup trop en avant et le
côté répétitif des chansons. Pas de ballades pour changer l'orientation de
l'album par exemple... Attendons que le groupe se bonifie avec le temps, qu'il
trouve son propre son et là, nous aurons peut être LA surprise heavy metal
sauce ancienne....
Chronique par Sharloo
Iron Angel - Hellish Crossfire (16/20) (Heavy
Metal)
Distribution
|
: Painkiller 2006
|
|
Durée
|
: 67', 16 titres
|
|
Site
|
: -
|
|

Chronique :
Alors que nous sommes de plus en plus submergés par des
groupes de power metal policés et sans hargne, voilà que je me lance Iron Angel.
Encore un groupe sans originalité sorti tout droit de la forêt scandinave, avec
des bonshommes, qui quand ils ne jouent pas dans leur groupe, jouent à l’épée
en plastoc dans les bois. Encore un groupe qui, sans doute, bénéficie d’une
production énorme, d’une double pédale, d’un chanteur qui chante haut et
surtout, oui surtout, qui répète cent mille fois « fight » et
« warrior » durant l’album. C’est tout ce qui me fait vibrer et c’est
donc logiquement que je me prépare à entrer dans ma peau de
« warrior », autrement dit « guerrier » pour ceux qui ne
sont pas bilingue ;) Sortez les boucliers et …
… et là surprise ! Je dis oui, surprise. Le son des
guitares est clairement thrash metal, me rappelant le premier Metallica mais
aussi Exodus. Je range alors le bouclier virtuel et me penche sur l’historique
du groupe. En fait je remarque qu’il s’agit d’une réédition de l’album
« Hellish Crossfire », album sorti en 1985 ! La vache, je ne
savais guère qu’un groupe allemand autre qu’Accept faisait une telle musique
durant les eighties. Car oui, Iron Angel est un combo allemand. Je me demande
d’ailleurs si le groupe n’a pas été d’inspiration pour ses compatriotes récent
de Metalium car le premier titre de l’album est « Metalian », et tout
le monde sait que le héros de Metalium se prénomme ainsi.
Les chansons défilent avec énergie, même si la production
manque parfois de pêche. Ceci dit pour un album de 1985 il n’y a vraiment rien
à redire. Les morceaux ne tirent pas en longueur, sont parfois même cours
(Sinner 666 : 2m48s), ne faisant que renforcer le côté direct du groupe.
Je regrette par contre le rythme de batterie, toujours pareil, et encore
pareil…Une caractéristique que l’on retrouve beaucoup dans les groupes de
thrash. Hormis ce léger défaut le groupe possède pas mal de qualités et il est
d’ailleurs étonnant que l’on ne le connaisse pas plus que ça. Les solos sont
exécutés rapidement, et servent les chansons (pas de simples démonstration ici,
c’est direct et ça tape) La voix du chanteur me rappelle par moment James
Hetfield sur ses passages les plus écorchés et par d’autre une connotation à la Udo, mais cela est peut-être
dû à l’accent allemand. Question textes, on retrouve donc des titres tel que
« The Metallian », « Legions of Evil », « Heavy Metal
Soldiers » …, chose qui avec la pochette montre que le groupe est bel est
bien disposé à lui aussi se battre pour la gloire du heavy metal… comme bien
d’autre par la suite.
En fait, après l’écoute de l’album je me demande juste
pourquoi le groupe n’a jamais eu le succès qu’un Accept a eu. Le groupe lorgne
certes sur des bords plus thrashy, mais non des moins sympathique. C’est donc
un vide historique que vient de combler le label Painkiller dans ma petite vie
de métalleux, et je les en remercie ! J’invite donc les férus de thrash /
heavy à écouter ce groupe, ne serait-ce que pour découvrir qu’il n’y pas que
Accept…
Chronique par Sharloo
Manigance - L'ombre et la lumière (17/20) (Heavy/Prog)

Chronique :
Que de chemin parcouru depuis 2002 et 'Ange Ou Démon', à
l'époque j'ai découvert ce groupe qui reste un de mes groupes français favoris
! Deux années après 'D'un Autre Sang', qui signait un virage
plus progressif dans le style du groupe, ce qui permettait un peu de casser
l'image de Stratovarius français qui lui collait à la peau, voici donc le grand
retour de Manigance ! A la première écoute, la chose la plus surprenante est sans
aucun doute la maîtrise et la cohésion du style sur ce nouvel opus !
Après une intro minimaliste, 'Envahisseur' débarque et on
sent de suite que les progrès de Didier Delsaux au chant sont visibles dès la
première ligne de chant, sans compter les autres musiciens qui excellent
véritablement dans leur domaine. Dès ce début d'album, une chose m'a marqué par rapport au
précédent disque, les titres semblent très accessibles et moins prog et un peu
prise de tête, rapprochant plus du style des morceaux des débuts du groupe.
Alors certes, un peu comme Misanthrope dans un autre genre,
certains ont peut-être un peu de mal avec le chant français, mais personne ne
peut nier le talent du vocaliste, et à l'image d'un Trust, le chant dans la
langue de Molière est à jamais un des éléments clés dans la réussite du groupe
! Une chose est marquante aussi, c'est que ce disque est un
véritable bloc avec ses 12 titres qui dépassent tous les 5 minutes (sans
compter la version live de 'Hors La
Loi'), et qu'il faudra de nombreuses écoutes pour
l'assimiler...
Les thèmes abordés aussi diffèrent des groupes de heavy
habituels. Ici pas de places pour les dragons ou magiciens, Manigance
n'abordant que des textes parlant de la vie urbaine ou sociétaire, comme on
peut en vivre. Pour en terminer, si pour vous le chant en français n'est
pas un obstacle (Blasphème, ça vous dit quelque chose ? ), et que vous cherchez
un album de heavy/prog haut de gamme, ce nouvel opus de Manigance est
définitivement fait pour vous !
Chronique par =Totof=
Sidilarsen - Réactivation Numérique (16/20) (Electro
Métal)

Chronique :
Sidilarsen est vraiment un cas à part sur la scène metal
française, ça ne fait aucun doute. Il n'y a guère que Punish Yourself qu'on
puisse rapprocher d'eux. Aprés un 1er album 'Biotop' en 2003, qui mélangeait le
metal et la techno, et un second 'Eau' l'an passé, dans lequel le groupe y
rajoutait un chant ragga (sans oublier le côté techno/jungle/transe qui
existait déjà...), les voici revenir avec un objet particulier, puisque ce
n'est pas vraiment un nouvel album, mais un skeud de remixes, comme cela se
fait souvent dans la musique électronique. Il s'agit en fait de groupes qui
donnent leur vision des morceaux de Sidilarsen.
On retrouve donc pele-mele tout un tas de groupes comme NO
ONE IS INNOCENT, BURNING HEADS, MASS
HYSTERIA, LEIDEN, SHANE COUGH ou encore PUNISH YOURSELF et SYBREED. Avouez
qu'il y a pire, non ?
Mais bon, il ne s'agit pas non plus d'un tribute, puisque
les groupes ne faisant 'que' remixer à leur façon, et on peut dire que pour
ceux qui ont un peu l'esprit ouvert, ça reste quelque chose d'assez voire très
plaisant à écouter... Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la version de 'La Morale De
La Fable' par BURNING HEADS,
très électro mais efficace, ou encore la version très cyber/indus de 'Elle Me
Tend Toujours La Main'
de SYBREED (connaissant le groupe, ce n'est pas très étonnant ! ).
Et comme le groupe ne se fout pas de la gueule du monde,
Sidilarsen offre en bonus la réédition de 'Biotop' sur un second cd... Alors, si comme moi, vous en avez marre de ces labels qui
vous barbouillent les carreaux avec des peudos-groupes de fusion, vous avez
l'occaze d'en écouter un vrai groupe fusionnel, et pas des moindres !
Chronique par =Totof=
The Accused - Oh Marta ! (13/20) (Thrash/Punk)

Chronique :
Alors voilà, qui nous arrive dans les bacs en ce moi de mai
le nouvel opus, Oh Marta, de ce groupe bien étrange qui est The accused. Cet
opus dès le début de son écoute se présente comme étant de très bonne qualité. The accused se
définit comme une alchimie entre vieux punk, une petite pointe de thrash, et
pour couronner le tout une touche d'hard rock old school. Ce mélange pourrait
paraître bien curieux aux yeux de beaucoup d'entre vous, et pourtant la sauce
prend bien, Oh Marta s'avère, en effet, un album simple dans sa forme mais très
efficace dans son fond. Son écoute sera des plus agréable, les titres
s'enchaînent parfaitement et son tout aussi variés les uns que les autres.
Mais, attention, Oh Marta ne vous laissera pas un seul moment de répit et plus
d'un attraperont les tournis dans les heads banging. Imaginez vous, une
succession ultra rapide de riffs saccadés à fond dans la saturation avec pour
fond la grosse caisse de la batterie pour accompagner le tout et en premier
plan une voix criardes façon punk old school. Ainsi cet opus de The Accused, se
présente comme un excellent album puisant dans la puissance et la rapidité et
bénéficiant d'une très bonne production. Il n'y a qu'un seul reproche que l'on
pourrait leur faire, c'est dans la durée de l'album qui dépasse à peine 28
minutes...Mais bon, certains diront qu'il vaut mieux faire dans la qualité que
dans la quantité...Voilà, un album à conseiller à tous les fans de punk old
school, de thrash ou même aux hardos qui
se retrouveront très bien dans l'esprit de la musique de the accused...
Chronique par Amroth
Time Requiem - Optical Illusion (15/20) (Métal
Progressif - Néoclassique)

Chronique :
La suède est l’un des pays les plus productifs en matière de
groupes de métal en tous genres, et elle compte une quantité invraisemblable de
musiciens au calibre international. Richard Andersson en est l’un d’eux.
Claviériste à double emploi, il mène deux groupes en parallèle : Space
Odissey et Time Requiem. Ces deux groupes sont assez semblables, et il faut
être un fan parmi les fans pour arriver à trouver des éléments stylistiques qui
les diffèrent.
Cet opus de Time Requiem est un peu moins néoclassique que
les précédents, et il offre une plus grande part à des éléments typiquement progressifs :
rythmes asymétriques, duels clavier-guitare (avec une guitare qui fait
énormément penser à Malmsteen) mais on y retrouve vite une certaine naïveté
propre à beaucoup de groupes néo-classiques, à l’instar de l’introduction de
The Ashen Soul, vaguement inspirée de Vivaldi.
La voix est propre, très juste et très maîtrisée, mais
malheureusement très vite ennuyeuse aussi. Elle est, un peu à l’instar de tout
l’album, trop monocorde pour être vraiment intéressante sur la durée.
Avec d’aussi bons musiciens, tous les ingrédients sont là
pour créer un album de première qualité mais certaines récurrences thématiques,
certains passages assez creux, longuets ou alors carrément réchauffés
trahissent un manque d’inspiration assez flagrant, qui pousse à dire que
Richard Andersson tourne en rond depuis plusieurs années et qu’il serait grand
temps qu’il se renouvelle un peu. C’est d’ailleurs extrêmement rare qu’un album
progressif ne semble pas trop court en durant à peine 50 minutes.
Cependant, cet album ne mérite pas une mauvaise note pour
autant, il est récupéré par certains passages de toute grande classe, sur le
plan instrumental, et il y a quelques plages vraiment excellentes comme «Ocean
Wings », qui sont proches de la perfection dans ce style. Cet album ne
brille pas par son originalité du tout mais grâce à l’abnégation d’Andersson à
ressasser toujours les mêmes recettes, il approche par fois les limites
positives du genre néo-classique.
Chronique par Raffmaninoff
Fall Ov Serafim - Nex Lehovae (13.5/20) (Black
Metal Symphonique)

Chronique :
Premier album pour les membres de Fall Ov Serafim. Enfin premier album. Oui et non. Car à dire vrai et sans
vouloir trop entrer dans les détails Fall Ov Serafim est en fait composé de
cinq ex membres de Misteltein un groupe de Black métal suédois .
De retour donc sous un autre pseudonyme, Fall Ov Serafim
nous offre un black symphonique rapide et agressif sans oublier le côté
inquiétant et malsain caractéristique du genre. " Nex Iehovae " n'est pourtant pas dépourvue de
mélodies, piochant ça et là à la scène Death mélodique suédoise. On retrouve
donc les ponts bien lourds que l'on apprécie tant : " The Coming Conflict " , "A
poisoned Blessing ".
Le clavier est l'élément le mieux utilisé sur cet album.
Tantôt classique et mélodique, virant ensuite plus atmosphérique et j'irais
même jusqu'à dire électronique sur certains passages bien spécifiques. On peut
donc dire un grand merci au travail du claviériste qui réussit très bien à donner
à cet album sa propre identité et personnalité.
Au niveau de la voix rien d'extraordinaire, le vocaliste est
très bon dans son registre, troquant de temps à autre sa voix black criarde et
agressive contre un chant plus rauque et percutant. Ainsi il est donc très
facile de rapprocher celui-ci au célébrissime Dani Filth. Une petite précision tout de même... Car même si les
comparaisons y sont faciles, Fall Ov Serafim se distingue de cette scène black
symphonique nouvelle génération par ses textes inspirés tout d'abord, et son
atmosphère mystique et fantomatique que l'on retrouve du début à la fin.
L'album lui même est d'ailleurs bien construit et chaque
titre semble avoir sa place précise. Ainsi plus on avance dans l'écoute de
"Nex Iehovae " plus l'ambiance se fait sombre, inquiétante une
atmosphère en crescendo je dirais. Le morceau " Carnival Of Celestial Rape " très singulier par sa construction, nous
interpelle. Un morceau que l'on pourrait séparer en trois moments distinctif. En plein milieu donc une interlude au clavier
vient s'immiscer accentuant le côté fantomatique du tout pour se terminer sur
une fin glaciale et déroutante. Un album que je ne qualifierais donc en aucun de novateur,
mais interpellant par ses parties clavier bien travaillées et par cette
atmosphère fantomatique plutôt convaincante.
Chronique par Célin
Eisheilig - Elysium (12/20) (Goth/Doom
Metal)

Chronique :
"Eisheilig" est un groupe de metal gothique
allemand, qui nous sort ici leur 3ème album. Etant curieux de nature, j'ai été
prendre mes renseignements sur ce groupe qui avait donc fait 2 albums qui
étaient plutôt doom metal gothique, dans le genre influencé par Type O Negative
ou Tiamat, que du bonheur donc ! Est-ce que cet album répond à ces critères ?
Réponse : non. Déception alors ? Pas vraiment. Eisheilig serait, en peu de
mots, tout de Rammstein plus quelques ambiances Oomph! version gothique et un
peu extrême, mais un tout petit peu. Donc pour résumer leur style, je dirais
que c'est du très bon goth metal industriel chanté en allemand. C'est varié,
superbement bon, qualité très bonne, pas trop répétitif non plus, mais la voix
est une pâle copie de Till de Rammstein, les sensations sont quasiment
rammsteiniennes mis à part les quelques cris gutturaux et l'ambiance beaucoup
plus atmosphérique quand même. Je ne peux qu'amputer la note finale, la
ressemblance est plus que flagrante. Mais hors cela, ça reste du très très bon
cru pour les amateurs du genre. Rammstein qui ne fait uniquement que du
Doom/Goth Metal bien athmosphérique. Voilà le résumé.
Chronique par Déhà
DoomFoxx - DoomFoxx (14/20) (Hard'n
Roll)

Chronique :
Et voilà un album rock’n roll qui va rien apporter de plus …
C’est la première chose à laquelle j’ai pensé en écoutant 30 secondes de
DoomFoxx . Pourtant, après une écoute attentive je me suis laissé prendre au
jeu. Il est clair que DoomFoxx ne révolutionne pas le style, ça reste du rock’n
roll burné avec un chanteur à la voix tachée de whisky. Le jeu est carré il n’y
pas de point faible dans cet album. Cependant DoomFoxx amène une certaine
fraîcheur au style et les riffs pourtant éprouvés sont bien agencés et trouvent
tout leur sens dans les compositions. La voix du chanteur cassée à souhait
amène beaucoup à la musique. Bref c’est un album agréable à écouter, facile
d’accès. La seule critique que je pourrais faire serai seulement au niveau du
son des guitares que j’aurai aimé plus typé (style Marshall/Gibson) mais je chipote.
Donc voici un album taillé pour la route des vacances, moi cet été je mets mes
santiags, ma veste à frange et DoomFoxx dans mon autoradio ! Direction la plage…
Chronique par Doppler
Fall Of Serenity - Bloodred Salvation (15/20) (Metalcore)

Chronique :
Amateurs de la scène métalcore, réveillez vous !! Fall Of Serenity, le groupe allemands est de retour et ça
fait plutôt mal. L'intro " Blood Start Running ", nous plonge
directement dans l'atmosphère enragée et mélodique de Fall Of Serenity. Une
douce introduction, une guitare lointaine et grésillante et nous voici
propulsés dans un chaudron de riffs accrocheurs soutenu par une batterie lourde
et percutante. La production retranscrit avec brio toute l'énergie présente
dans Fall Of Serenity et je ne mettrai qu'un seul petit bémol sur la batterie
parfois pas assez homogène avec le reste des instruments. Mais bon... détails,
détails...
Les influences At The Gates se font ressentir dès le
deuxième morceau de " Bloodred Salvation ", mélangées à certains
éléments de la scène métalcore ( notamment la voix ) le rendu n'est est que
plus explosif. Fall Of Serenity nous fait headbanguer à tout va et nous donne
la patate sévère ! Des morceaux comme " A Piece Of You ", " Dead
Eyes " ou encore " Overflowinfg senses " nous donne envie de se
mettre l'album en boucle. C'est entraînant parce que lourd et mélodique et
c'est drôlement efficace, des morceaux qui doivent être de vrai chef d’œuvre en
live . Y a de quoi se défouler les amis, je vous le dis !
L"interlude " Bloodred Salvation " et son clavier plaintif , malgré son nom
provocateur, vient mettre un peu de sensibilité dans ce monde de brute . De
belles mélodies qui nous laissent reprendre notre souffle que pour mieux
repartir . "As I Watch" semble la pièce maîtresse de cet
album car elle nous offre de riffs divers et bien foutu, chacun plus marquants
que les autres. Le morceau s'ouvre sur des passages rapide, agressifs,
accrocheurs mais tout à coup... déluges de belles mélodies, les guitares se
font plus douces et nous éblouissent . La batterie vient très vite nous
rappeler que Fall Of Serenity est venu nous réveiller et ses coups de futs bien
marqués nous donnent toujours cette envie de taper du pied ! La fin de l'album est elle, toujours aussi efficace et
ravageuse et se finit sur de belles mélodies pleines d'espoir pour la suite.
Que demander de plus ?! Reste plus qu'à nous prouver maintenant que ces chers
allemands sont capables de retranscrire toute cette énergie en live.
Chronique par Célin
Deadsoil - Sacrifice (13/20) (Metalcore)

Chronique :
Si je devais me contenter du premier morceau pour me faire
une idée de ce "Sacrifice ", la note de cet album ne volerait pas
bien haut. Ca commence plutôt bien pourtant, des guitares lourdes et
menaçantes, une batterie qui vient relever le tout judicieusement mais tout à
coup, au beau milieu de cet brutalité vient se caler une voix claire qui vient
nous couper notre élan défoulatoire. Heureusement la suite relève le niveau. Et même si cette
voix claire stéréotypé continuera à nous suivre par ci par là tout au long de
cet album, la plupart des morceaux auront le don de nous donner envie de jumper
tout simplement. Double pédale bien présente, des riffs rapide et parfois
grinçant Deadsoil sait aussi nous convaincre qu'ils ont la capacité de faire
des morceaux doublement efficace. La palette du chanteur n'est certes pas très étendue mais
son chant hurlé nous convainc largement.
Car oui nous sommes dans la vague métalcore made in
Allemagne et donc ça crie et ça dépote sévère quand c'est bien fait. Quelques passages plus calmes et mélodiques viennent tout de
même atténuer cette ambiance furieuse , mais malheureusement on préfère
largement lorsque le tout est plus énervé. Bien sûr on ne crachera pas sur les
quelques ébauches de solos mais rien d'exceptionnel. En fait pour tout dire si vous voulez pas perdre trop de
temps je vous conseille de sauter directement jusqu'au sixième morceau, car la
fin de l'album est bien meilleur, avec des mélodies bien plus convaincantes et
plus subtiles. Mais il faut le dire le tout reste fortement prévisible.Vous trouvez le métalcore un peu trop agressif ?! Vous
recherchez un peu plus de finesse dans les riffs ?! Allez y jetez une oreille
sur cet album, il vous plaira certainement.
Chronique par Célin
Communic - Waves Of Visual Decay (16.5/20) (Power
Prog Heavy)

Chronique :
Après un premier album Conspiracy In Mind (2005) très
prometteur, les norvégiens de Communic se devaient de confirmer tout le bien
que l’on peut attendre de la part d’aussi bons musiciens. Le trio réexploite
les mêmes recettes que dans leur premier opus, devenues sensiblement meilleures
après une rapide maturation.
Dans un style heavy assez lourd mais rendu plus plein par
une production assez typique du métal progressif, le groupe nous plonge dans
des atmosphères assez sombres, parfois brutales, avec des compositions qui se
situent entre 6 et 10 minutes. L’ensemble de l’album est assez homogène, et il
est rendu plus difficile d’accès que son précurseur par des lignes mélodiques
moins évidentes, très travaillées, probablement volontairement sorties des
sentiers battus, et on ne peut que féliciter le combo d’avoir fait cette
démarche de recherche identitaire. Il n’en reste qu’ils pourraient encore aller
plus loin dans cet esprit de divergence…
La maîtrise technique est absolument irréprochable, et même
si le gros son est presque permanent, il est sublimé par quelques passages
lyriques de toute beauté notamment sur « At Dewy Prime » qui conclut
cet album de fort belle manière, en jouant sur les couleurs, les contrastes et
les différentes atmosphères, toutes assez lugubres au demeurant, mais très
efficaces.
On pourrait cependant reprocher à Communic de rester presque
exclusivement dans une rythmique binaire, et de ne pas oser se lancer dans des
modulations trop éloignées des tonalités de base mais beaucoup d’éléments
audacieux se font entendre dans cet opus et pourraient laisser présager
davantage de prise de risque dans le futur. Car si cet excellent album est très
maîtrisé, il n’en demeure pas moins encore trop prudent pour pouvoir réellement
s’imposer comme une pièce maîtresse.
Chronique par Raffmaninoff
Celtic Frost - Monotheist (16/20) (Doom
Thrash)

Chronique :
Celtic Frost fait parti de ces formations mythiques qu'il
est presque inutile de présenter. L'ombre des Suisses plane toujours sur la
scène extrême, et nombreux sont les groupes de black metal les citant comme
influence principale. Après un silence long de presque quinze années, Celtic
Frost signe son grand retour avec "Monotheist", et l'attente formée
autour de ce nouvel opus est plus que légitime...
La surpuissante "Progeny" remplit parfaitement son
rôle d'introduction à "Monotheist", et permet aux fans de retrouver
leur marques, la voix toujours écorchée de Tom G Warrior s'alliant à merveille
aux rythmiques lourdes distillées par des guitares puissantes.
"Ground" le titre suivant, est du même accabit, avec son lot de
changement de tempo. " A Dying God Coming Into Human Flesh" débute de
façon surprenante, par un beau chant clair tout en retenue avant de replonger
dans les affres d'un metal violent et malsain. Tranchant avec la brutalité
précédente, "Drown In Ashes" constitue un répit dans la tourmente
sonore qu'est "Monotheist" et voit s'unir des vocalises féminines évanescentes
aux incantations agonisantes du chanteur guitariste de la formation, pour un
résultat quasiment hypnotique. Autre duo d'excellente facture,
"Obscured" dispose de lignes de chant particulièrement entêtantes.
Les titres suivants, "Domain of
decay" et “ Ain Elohim ” renouent avec la férocité caractéristique des
premières compositions de l’album pour mieux annoncer l'arrivée de
"Synagoga Satanae", pièce maîtresse de l'opus longue de plus de
quatorze minutes aux accents fortement doom. Un morceau instrumental, se charge
de clore "Monotheist". Exit les rythmiques solides, place aux cordes
plaintives d'un violoncelle et de quelques violons égrenant une mélodie sombre,
aux limites de la mélancolie.
La musique de Celtic Frost fait partie de celles qui
échappent à toute volonté de classification, tant elle oscille entre différents
styles, à l'image du frontman, Tom G Warrior qui fait varier judicieusement sa
voix. Son chant a évolué et transmet avec facilité des émotions étonnement
diverses. Sa prestation et celle, de qualité égale, des autres membres du
groupe est mise en valeur par la production de Peter Tägtgren : les guitares
bénéficient d'un son d'un épaisseur incroyable, tout comme la basse, dont les
grondements menaçants renforcent l'atmosphère glauque dégagée par "Monotheist".
Certes, on a déjà vu musicalement plus violent, mais la formation suisse sait
parfaitement installer des ambiances malsaines et oppressantes qui ne ménagent
aucunement l'auditeur.
"Monotheist" est un album aux multiples visages,
où se côtoient compositions brutales et titres plus calmes et s'adresse aussi
bien aux fans impatients qu'à ceux qui voulaient enterrer trop vite le groupe.
Celtic frost a de quoi s'imposer à nouveau sur la scène métal extrême et ce
nouvel opus laisse présager du meilleur pour la suite.
Chronique par Alesya
Setherial - Death Triumphant (07/20) (Black
Metal)

Chronique :
Après un Endtime Divine, pas vraiment fameux, Setherial se
devait de rassurer sa fan base. D'autant que les premiers albums du combos,
sortis pendant les années 90, n'étaient pas de mauvais album, loin de là. Du
très brutal "Hell Eternal" à "Nord" ou "Lord of the
Nightrealm".
Alors qu'en est-il de ce Death Triumphant ? A l'instar de Endtime Divine, le
groupe ressort la recette qui fit son succès durant son heure de gloire, sauf
qu'il n'y a plus cette fougue... Soyons radicaux, cette qualité présente sur
les premières réalisations. Les riffs semblent tous sortis du même moule
bancal, le chant se meurt dans une platitude morne et, pardonnez ma vulgarité,
franchement casse couille, et le jeu de batterie est d'une fadeur inconcevable.
Si la production avait été un tant soit peu au rendez-vous, cela aurait pu
réparer un peu les choses, mais non... Le studio Abyss réalise là l'une de ses
pires performances... Il est impossible de vraiment se laisser entraîner dans
la musique proposée ici. Sauf peut-être dans une nostalgie pour les premiers
albums...
Suis-je trop dur avec Setherial ? Bien sûr ce type de black métal est ce qu'ils
savent faire, mais l'auto plagiat ne doit pas être la solution à un manque
d'inspiration. Or, c'est bel et bien le cas ici.
Chronique par Ronan
Ancient Rites - Rubicon (18.5/20) (Metal
Moderne)

Chronique :
Voilà deux ans que nous étions sans nouvelles d'Ancient
Rites. Depuis 2003 et la sortie du DVD et CD live "And the Hordes stood as
One". Entre temps, il y a eu du nouveau chez nos amis belge. D'abord,
trois anciens membres, dont deux guitaristes (le groupe en comptait déjà un
mais nous y reviendrons) et, un changement assez radical de style. Je
m'explique...
Rubicon, dans sa thématique, reste fidèle aux précédentes réalisations du
combo, à savoir des thèmes historiques, traitant aussi bien de l'Empire Romain
que de la Première
Guerre Mondiale. Par contre, pour ce qui est de la musique...
Ancient Rites est bien loin des épopées black métal qui était les siennes. Mais
cela ne l'empêche pas d'être au sommet de son art pour autant, bien au
contraire. Ce nouvel opus se révèle être, de loin, le meilleur album enfanté
par le groupe. Certains parleront de maturité, je préfère les termes de remise
en question et de talent. Mais s'il ne s'agit pas de black, que nous propose
Ancient Rites ? Un métal d'obédience heavy, savamment mêlé à des soupçons
progressifs. Les mélodies tissées par les guitares sont envoûtantes à souhait
et nous font nager sous un déluge de riffs et de soli jouissifs (forcément avec
trois guitaristes ! ). Le chant, s'il ne se rapproche pas vraiment d'un chant
heavy, ne fait que très peu d'incursion dans un registre extrême (seul le
premier morceau en comprend) pour se contenter d'un registre plus thrash.
L'homme a même délaissé sa basse pour pleinement se concentrer sur ses
vocalises. Emotion, efficacité, intensité... tout est réuni sur cet album pour
tenir en haleine tout au long de l'album.
Le pari était risqué après tant d'années de métier (le groupe existe depuis
1988), mais s'il en rebutera certains, il ne fait aucun doute qu'il est
entièrement réussi. Une perle que l'on pourra savourer sans retenue pendant les
longues nuits d'été.
Chronique par Ronan
Casket Garden - Open The Casket, Enter
The Garden (14/20) (Death Suédois)

Chronique :
Voici le retour du plus scandinave des groupes Hongrois,
deux après la parution de This Corroded soul of Mine, deux ans plus tôt. Et
pour ce retour, pas de remise en question fondamentale. La recette reste la
même, à savoir un mélange entre At the Gates et les plus récents combos de la
scène death suédoise.
Si la musique du quintette se rapproche d'At the Gates, le point faible majeur
reste le chant de Cseh. En braillant à tort et à travers, il rend le tout plus
indigeste. Tout le monde ne peut pas prétendre abattre le même travail que
Tomas Lindberg. Et ce point noir est bien dommage tant le groupe possède une
patte assez personnelle et ne se contente pas de proposer une simple copie de
feu At the Gates. Alors bien sûr, Casket Garden reste un groupe parmi tant
d'autre à s'enfoncer dans la brèche du death mélodico-thrash tel qu'il est
pratiqué à Göteborg. Mais il ne fait pas de doute qu'il a le potentiel pour en
proposer une vision personnelle.
Si ce n'est pas avec cet album, qui reste trop approximatif au niveau des
vocaux, le prochain pourrait bien être la révélation.
Chronique par Ronan
Beyond Twilight - For The Love Of Art
And The Making (18.5/20) (Metal Prog)

Chronique :
Quelle activité prolifique pour les danois de Beyond
Twilight ! A peine ont-ils sorti leur précédent et excellent album (Section X) qu’ils nous gratifient d’un
nouveau après seulement quelques mois !
Il va sans dire que je me suis rué à l’écoute de cet album
plein de surprises. La première : 43 pistes pour une durée de 36 minutes.
Je me suis d’abord posé la question « Il font du grind
maintenant ? » mais en écoutant le début de l’album j’ai compris tout
de suite que ce n’était pas le cas (ouf…) et c’est là que j’ai eu ma deuxième
surprise : un nouveau changement de chanteur…Quoi ?? Encore ??
Et oui, trois albums, trois chanteurs. Petite question : mais comment font-ils
pour trouver des chanteurs exceptionnels à chaque fois alors que tant d’autres
groupes ont des chanteurs relativement mauvais (non, je ne citerai personne…).
Donc ce nouveau chanteur qui porte le doux nom de Bjorn
Jansson est tout simplement impeccable ; il est le juste milieux entre
Jorn Lande (premier album) pour les voix graves
et suaves, et Kelly Carpenter (deuxième album) pour le registre aigue.
Son timbre est généralement plus clair par rapport aux anciens vocalistes, mais
sa voix et son feeling font la différence et il n’est vraiment pas en reste par
rapport aux anciens.
Pour ce qui est de la musique, cet album n’est pas à mettre
dans les oreilles de n’importe qui tant les compositions sont complexes,
fournies, et évolutives…Je devrais d’ailleurs dire LA composition puisqu’il
s’agit donc d’un concept album comportant une seule chanson séparé en plusieurs
plages. De ce fait il n’y a jamais de couplets/refrains pénibles qui reviennent
en boucle mais au contraire une constante évolution des thèmes. Certains leitmotiv
reviennent tout au long du disque, notamment la majestueuse intro avec le
chœur. On assiste plus ici à une œuvre très lyrique et symphonique à la forme
très classique (dans le sens « musique classique » car cet album est
tout sauf classique ! ) qu’à un ordinaire album de heavy metal...
Le seul regret qu’on pourrais avoir est justement dû à ce
concept de pistes très courte…Je m’explique : certains riffs auraient
mérité d’être exploités plus longtemps et d’autres auraient pu être
écourtés…Mais l’intérêt de ce disque est vraiment de l’écouter d’un seul trait,
de A à Z. Il est d’ailleurs très frustrant de l’arrêter au milieu d’une écoute,
on reste sur notre faim…Bien sûr les plus joueurs d’entre vous pourront
toujours mettre la fonction random sur leur platine CD et découvrir à chaque
fois de nouveaux enchaînements aussi bizarres et saugrenus les uns que les
autres…
On retrouve ci et là quelques clichés Beyond Twilèsque qui
nous prouve bien qu’on ne c’est pas trompé de CD.
Au final on ne peut que féliciter l’esprit créatif du groupe
et plus particulièrement du clavier Finn Zierler qui compose la majorité des
morceaux et espérer les voir un jour en tournée dans nos terres reculées
françaises…
Chronique par Leo
Beyond Fear - Beyond Fear (14/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Quelle bonne surprise de retrouve Tim “Ripper”
Owens avec son nouveau projet, BEYOND FEAR. On connaissait l’homme comme ancien
remplaçant chez le priest et actuel vocaliste de ICED EARTH, mais en ayant un
peu marre de jouer les guests de luxe, il décide de sortir aujourd’hui ce qu’on
pourrait considérer comme son album solo (en effet, Tim a écrit la majorité des
titres). Et évidemment le bonhomme ne s’est pas mis au death, au contraire, il
persiste à nous montrer que le heavy metal est l’amour de sa vie.
Dès le très « priestien » « Scream machine », on est rassuré quant au talent
d’écriture de Tim. Riffs puissants, chant haut perché (c’est sûrement sur ce
titre que le chant ressemble le plus à celui du metal god) batterie lourde. Un
titre qui aurait aisément pu figurer sur le painkiller de qui vous savez.
Malgré des influences évidentes, Beyond fear arrive à ajouter quelques
influences plus modernes sur certains titres. C’est notamment le cas sur « save
me » sur lequel on peut retrouver de gros riff un peu « néo » (attention ce
n’est pas un reproche). Ripper propose à de nombreuses reprises des morceaux
avec des structures très simples, ce qui rompt un peu avec la tradition heavy
qui veut en mettre plein la vue, notamment en matière de guitare. Les solos ne
durent jamais très longtemps, ce qui ravira certains et chagrinera d’autres.
Dans l’ensemble les morceaux sont assez similaires, et rares sont ceux qui
attirent notre attention. Dommage vu que le groupe a un énorme potentiel et que
niveau maîtrise de l’instrument on ne peut rien leur reprocher.
Beyond fear montrera encore une fois que Time Owens est un sacré chanteur et
qu’il n’a plus rien à envier aux Dio, Halford… Il a au moins le mérite de
varier son chant. Tantôt aigu, tantôt agressif c’est un pur bonheur de
l’écouter.
Finalement, ce premier album de BEYOND FEAR ne fera pas date dans l’histoire du
metal malgré de bons titres, mais n’oublions pas qu’il s’agit là du premier
skeud de cette jeune formation. On espère que pour le prochain, ils feront
mieux. Enfin sachez que si vous aimez le heavy, cet album vous satisfera
amplement.
Chronique par Yann
Inhatred - 10 Seconds Before Sunrise (15/20) (Metal/Hardcore/Screamo)
Distribution
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: Several Bleed Records 2006
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Durée
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: 49', 14 titres
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Site
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: www.inhatred.com
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Chronique :
Après un premier mini Olena bien accueilli par
l’ensemble de la presse, INHATRED revient avec un nouvel album 10 seconds
before sunrise, qui va encore plus loin que son prédécesseur dans l’ «
expérimentation ».
A la croisée du metal et du hardcore (mais rien à voir avec le metalcore), ce
nouvel opus est un pur concentré de brutalité. Attention, ça bourre, mais
intelligemment. J’entends par-là que les gars d’INHATRED ne sont pas du genre à
s’enfermer dans un schéma « à fonds les ballons » pendant tout l’album.
D’ailleurs, une seule écoute vous suffira pour remarquer que chaque morceau à
sa propre personnalité. Parfois on pourrait même se demander s’il s’agit du
même groupe.
Au premier abord, la musique des parisiens peut sembler difficile d’accès. Et
je dirais que c’est normal, car de nombreux éléments viennent mettre un joyeux
bordel. Changements de rythme à tout va, alternance de passages de pure folie
avec d’autres dignes de groupes émo, tout ça dans un seul et même morceau. Sans
doute qu’un groupe comme THE DILINGER ESCAPE PLAN a dû traîner dans les
esgourdes d’INHATRED, car on retrouve certains éléments dignes des américains
déjantés.
Au fur et à mesure des écoutes le mélange devient plus digeste et on réalise à
quel point la zique des parisiens est barrée et complexe mais en même temps
cohérente.
Heureusement, pour nous faciliter la tâche, le groupe nous offre un son
puissant et clair qui retranscrit merveilleusement bien l’agressivité et la
puissance de sa musique.
Au final, 10 seconds before sunrise, est comme le bon vin, à savoir qu’il se
bonifie au cours du temps. Si vous voulez quelques chose d’original, jetez-vous
sur ce skeud, qui en vaut la peine.
Chronique par Yann
Sonny Red - Extent Of Soul (16/20) (Power
Métal Progressif)

Chronique :
Originaires de Marseille, les membres de Sonny Red se sont
lancés dans le marché du disque avec ce premier album d’excellente facture. Le
style est un peu trop « power » pour être vraiment considéré comme
affilié à la veine progressive, mais on y retrouve cependant quelques éléments
assez caractéristiques de cette branche : soli virtuoses, polyrythmie…
La base vocale est assez agressive, basée sur une voix
hurlée très maîtrisée et entrecoupée de parties chantées mélodiques très justes
mais peut-être un peu ternes et pas engagés, ce qui les fait paraître assez
ternes, presque gentilles, et pas très originales, si bien qu’à certains
moments on croirait vraiment entendre du hard F/M. L’ensemble de l’album est
très cohérent, et même si les titres se ressemblent tous beaucoup, il y en a
qui sont nettement moins intéressants. Le groupe pourrait peut-être aller
chercher encore plus loin dans les nuances pour devenir encore plus
intéressant.
Les riffs sont souvent assez rapides, parfois assez basiques
avec une présence presque obstinée de double-pédale afin d’enfoncer carrément
le clou dans les passages méchants. Mais c’est dans les parties instrumentales
que ce groupe excelle véritablement. Sans être très original par sa rythmique
et ses éléments thématiques, il nous propose quelques soli redoutables,
quelques plages calmes absolument magnifiques, surtout sur l’ultime titre de
l’album, qui dure plus de 10 minutes et qui le conclut de manière magistrale.
Un premier album de grande qualité donc, mais pour le futur
on pourrait souhaiter que le groupe ait un peu plus de diversité dans
l’inspiration et qu’il nous propose d’autres albums un peu plus variés
Chronique par Raffmaninoff
Artefact - Magic Spellcraft (17/20) (Black
Death Symphonique)

Chronique :
Artefact est une jeune formation de metal progressif français,
distillant un black/death symphonique aux éléments progressifs, qui malgré sa
courte carrière n'en est pas moins prometteur. Sorti de l'anonymat en 2004 avec
un premier album "Son of the Solstice", Artefact représente la même
année la France
au célèbre Wacken Open air. "Magic Spellcraft" est donc l'occasion
pour le groupe de confirmer son talent... Et force est de constater qu'Artefact
tient admirablement sa parole.
L'album débute par le titre éponyme qui plonge directement
l'auditeur dans l'univers d'Artefact. Des rythmiques puissantes accompagnent le
chant black, puis se taisent brutalement, laissant des guitares sèches
cristallines reprendre la mélodie principale. Cette savante opposition n'est
d'ailleurs pas sans rappeler Opeth. Suivent ensuite deux titres longs de dix
minutes "Neolithic Era" et "Blizzard Dwarf Army" - ce
dernier bénéficiant d'un final entraînant basé sur des riffs mélodiques à la
limites du heavy - jouent aussi sur les contrastes alternant metal lourd et
passages acoustiques de toute beauté. Une flûte et une cornemuse sont même
invitées à s'exprimer, épiçant les compositions d'influences folkloriques
bienvenues. Changement de registre avec une petite pièce instrumentale
judicieusement nommée "Altar Of Nocturnal Forest" jouée entièrement
aux guitares sèches. Le titre bénéficie d'une atmosphère plaisante, mais est
émaillé de claviers électroniques dont la pertinence est discutable... Avec
"Castle", Artefact nous rappelle que le metal extrême est son style
de prédilection : un synthé discret épaule les guitares lors d'une introduction
aux accents néoclassique qui céder la place à un riff rapide et presque dansant
sur lequel se pose une voix black rageuse. "High Landscape Travel"
est le second morceau instrumental de l'album. Résolument heavy, il permet au
guitariste de la formation de montrer l'entendu de son talent. Après un
"Hyperion" aux rythmiques véloces et aux variations multiples,
"Magic Spellcraft" se termine sur un dernier instrumental "Eerie
Anthem" empreint d'un certain lyrisme.
Diversité serait le maître mot pour qualifier ce nouvel opus
des Français. Chaque composition fourmille d'idées, si bien qu'il est
impossible de s'ennuyer tout au long du voyage musical que nous propose
Artefact. Ambiances acoustiques, changements de tempos, riffs puissants se
succèdent toujours judicieusement, montrant la grande intelligence mélodique
des musiciens de la formation. Il est possible que cette trop grande variété
déroute les auditeurs ; la persévérance est nécessaire pour mieux apprécier "Magic
Spellcraft" qui ne révèle ses secrets qu'après plusieurs écoutes
attentives. La production est de qualité et rend justice au travail fourni par
le groupe : chaque instrument est audible et aucun n'est délaissé au profit des
autres. Mention spéciale aux guitares sèches qui disposent d'une sonorité d'une
belle clarté.
"Magic Spellcraft" est la preuve que la scène
française ne manque pas de ressource et permet à Artefact de confirmer son
talent. Souhaitons bonne chance à ce groupe qui mérite amplement de connaître
le succès.
Chronique par Alesya
Art Of Falling - Extending Behind This
Shape (16/20) (Post Rock/Hardcore)

Chronique :
Beaucoup d'entre vous connaissent le Post Rock par le grand
groupe "Neurosis". Le post rock étant un style très bizarre, c'est
malheureusement peu connu. Imaginez la force d'une musique très forte en
émotions et sensations, très mélodique, pas forcément rock, ni forcément métal,
mais d'une puissance quand même omniprésente. C'est à peu près une définition
très limitée du post rock, qui est représenté aussi par le groupe
"Pelican", de Chicago. Alors, "Art Of Falling" est un de
ces groupes qui représentent de nos jours ce style. Ils nous viennent de Suisse
francophone et ils mélangent le post rock "habituel" avec des vocaux
criés qui penchent vers le hardcore. Et bien nous avons ici une bombe mes amis
! Pour un EP, nous avons de la qualité typique du style, un temps plus que
raisonnable des variations très bonnes, et toutes les qualités sus-citées sont
là ! La voix offre une puissance en plus au style, qui nous rappellerait
quelques cris du groupe "Don't Look Back", et c'est pas sans donner
un compliment ! Pour 2 ans d'existence, "Art Of Falling" nous donne
ici quelque chose d'atypique, tout en restant fidèle au style principal. On
pourra cependant reprocher au groupe d'être un peu avare sur certaines
variations, quelques ressemblances un peu trop "classiques" quelques
fois et un peu de prévisibilité. Mais ce n'est sans compter que c'est un jeune
groupe, et qu'il mérite de loin une écoute, si pas plusieurs !
Chronique par Déhà
Amartia - Marionette (10/20) (Atmosphèrique/Feminin)

Chronique :
Alors voici que la nouvelle entité de thundering records,le
groupe français Amartia,nous offre un nouvel album, après leur fameux
Maieutics, qui s'intitule Marionette.Amartia se veut un groupe mélangeant le
calme d'un métal atmosphérique à la douceur du metal féminin. Vous l'aurez donc
compris, ici, il ne s'agit pas de laisser aller sur une musique rapide ou
encore brutale mais simplement de se bercer sur une musique ambiante et
aérienne. Les titres s'enchaînent mais ne se répètent pas, certains ne seront
qu'acoustique et seront simplement rythmés aux sons de guitares folks et de la
voix de Britta tandis que d'autres sortiront le grand jeu avec synthé, guitare
électrique et riffs mélodieux, et alterneront texte en français, anglais ou
encore Allemand. Mais voilà, malgré la grande diversité des titres qui a été
travaillée chacun à sa façon, la sauce ne prend pas. En effet, Marionette
manque réellement de son et surtout d'une réelle ambiance propre à l'album. On
se trouve vite perdu et ennuyé à l'écoute de cet opus malgré le réel effort de
composition dont a fait preuve les musiciens du groupe... Marionette semble
être simplement un excellent album de musique de fonds, mais ça ne va pas plus
loin, et la déception fut grande à son écoute, surtout de la part d'un groupe
comme Amartia que certains surnomment le "gathering français". Il est
certain que ce groupe à du potentiel, et il a déjà prouvé auparavant, mais avec
Marionette ils nous ont pas montré leur réelle qualité...
Chronique par Amroth
Trivium - Ascendancy (14/20) (Thrash
Metal)
Distribution
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: Roadrunner Records 2005
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Durée
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: -', 12 titres
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Site
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: www.trivium.org
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Chronique :
En toute honnêteté, j’ai découvert ce groupe en lisant le
livret du CD Roadrunner United The All Stars Sessions et en parcourant le DVD
bonus. Je dois dire que j’ai été épaté de découvrir deux guitaristes
relativement jeunes (une vingtaine d’années à peine) et qui maniaient leurs
instruments avec une facilité et une technique déconcertante. J’ai donc décidé
d’en savoir plus sur leur groupe et j’ai acheté Ascendency sans trop savoir à
quoi m’attendre.
Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par leur
prestation. Sous une pochette que je jugerai assez moyenne mais collant avec le
style, le groupe nous envoie un Thrash mélodique rapide et technique. Les
guitares sont incisives et précises (trop …) tout en conservant de bons
passages mélodiques typés In Flames voire Children of Bodom par instants. A
côté de ça le jeu du batteur est d’une précision redoutable et nous avons ainsi
une rythmique fiable et précise permettant aux deux guitaristes de nous donner
un bon aperçu de leurs techniques respectives.
Attention ce n’est pas un album démonstratif au niveau
technique style mélo prog chiant et compagnie. Le chanteur alterne chant gras
(type Max Cavalera) et clair un peu hardcore par instants mais sans trop en
abuser. Côté basse c’est un peu les abonnés absents, peut-être est-ce dû au mix
… Nous avons donc droit à une décharge de douze chansons de qualité et de
maturité égale chose qui est assez surprenante vu l’âge des protagonistes. Par
ailleurs la production est excellente et la qualité sonore est au rendez vous
(sauf pour la basse). Le seul petit regret pour ma part est que ça sent un peu
le groupe de petits génies de la musique qui ont décidé de se regrouper pour
faire un album. C’est à la limite trop carré et trop propre pour du Thrash et
le son reflète les albums actuels : il ne dénote pas un caractère précis
du groupe. Par contre cet album peut être un bon début pour qui veut s’initier
au Thrash sans passer tout de suite par les pointures du genre (Slayer,
Testament…) qui seront moins abordables lors de la première écoute.
Malgré les défauts inhérents aux productions stéréotypées actuelles,
Trivium me fait passer un bon moment et promet de bonnes parties de pogo dans
la fosse. Album à se procurer donc pour tous les aficionados de Thrash et ceux
qui débutent dans le style. Pour résumer en 3 mots Trivium c’est : abordable, technique et
efficace.
Chronique par Doppler
The Alien Blakk - Mode Of Alienation (18.5/20) (Guitare
Déjantée)

Chronique :
THE ALIEN BLAKK est une sorte de all-star band. Composé du
talentueux Joshua Craig (guitare), de David Ellefson (basse) et de Craig
Nielsen à la batterie, le groupe, ou plutôt projet, s’amuse à mélanger des
styles aussi divers et variés que le metal, la country, le latin-jazz….Le
guitariste n’hésitant pas à dire que son groupe se situe entre MESHUGGAH et
Frank ZAPPA, vous imaginez le truc ?
A l’écoute de Modes of alienation, je dois dire que le bonhomme
avait raison. Le premier morceau commence par une grosse rythmique quasi death
metal que nos barges suédois n’auraient pas renié. Après quelques mesures, un
solo endiablé vient montrer toute la dextérité du gratteux. Ce dernier s’est
fait plaisir car il aligne les descentes des gammes avec une aisance
incroyable, mais il n’oublie pourtant pas la mélodie, élément essentiel dans la
musique de THE ALIEN BLAKK. Alors certes l’absence totale de chant pourra en
rebuter certains mais les compos sont tellement bien ficelées que l’idée de
chant devient obsolète. Après un deuxième morceaux un peu plus rock, on
enchaîne sur un titre jazzy du plus bel effet. A la fois planant et dynamique
il montre à quel point la notion de « barrière » n’existe pas chez
les ricains. Ensuite viens une des nombreuses surprises de l’album. De la
country ! Et oui, et diable que c’est bon quand c’est bien fait. Mi
-acoustique, mi-électrique ce titre se révèle impressionnant de par sa
complexité mais aussi par son groove énorme.
Rien qu’avec ces quatre premiers titres vous pourrez voir à
quel point cet album recèle de « bijoux » d’inventivité et
d’originalité. Mais tout l’album est du même acabit, rassurez-vous. Toujours à
cheval sur plusieurs genres, Modes of alienation est l’un des albums les plus
éclectiques qu’il m’ai été donné d’écouter. En plus de cela, la galette jouit
d’un son énorme qui permet de mettre en valeur les caractéristiques de chaque
genre abordés. Une autre chose qui m’a fait plaisir est la grande part prise
par la basse dans le mix final. Cette dernière soutient à merveille la gratte
et sa présence donne une sacré patate aux morceaux.
Alors que dire pour finir cette chronique ? Eh bien
tout simplement que si vous cherchez quelque chose d’original jetez-vous sur se
skeud qui en vaut vraiment le détour.
Chronique par Yann
Otargos - Ten Eyed Nemesis (18/20) (Black
Metal)

Chronique :
Voilà enfin un groupe
français de black métal digne de ce nom après les grands du genre comme
Anorexia Nevosa ou Seth. Enfin un groupe qui daigne sortir un album de ‘black’
avec un putain de son de la mort qui tue !!! Ok, certaines mauvaises
langues taxeront les bordelais de plagieurs de dark funeral ! C’est vrai
que ça s’en rapproche, et alors, ça sonne non ?
Le premier morceau
‘havocalypse’ annonce clairement la couleur avec un blast-beat d’entrée, et un
chant hurlé et ultra malsain, ça se poursuit avec une superbe partie en
mid-tempo avec des riffs dégageant une atmosphère glaciale comme on en entend
pas si souvent, et qui vous plonge dans un autre monde !
Les autres titres de l’album
sont a peu près construits de la même manière, blast-beats, mid tempos, et
toujours le même chant glacial venant tout droit des enfers !Et pour
arranger le tout, OTARGOS maîtrise parfaitement la composition de ses riffs,
qu’ils soient rapides ou lents ! En bref, la musique d’OTARGOS est à la
fois ultra brutale et atmosphérique dans les mélodies !
Pour parler un peu de la
pochette, on y voit une espèce de grande colonne vertébrale ornée d’une tête
bizarre prête a vous envoyer un bon coup de rayon plasma dans la tronche !
Et j’ai bien envie d’aborder
le live, en ce qui leur concerne il n’y a rien a redire de ce côté là, c’est
propre, carré, et quand ils bénéficient d’un bon son, on ne peut que constater
les dégâts après la bataille !!
Après avoir récemment tourné
dans le pays sur quelques dates avec DARK FUNERAL, OTARGOS mérite maintenant
toute l’attention qu’on doit avoir envers un futur numéro un du black métal
français ! Chapeau bas messieurs !
Chronique par Cannibalain
Spiritus Mortis - Fallen (17/20) (Doom
Rock)

Chronique :
Peu connu jusqu’à maintenant, SPIRITUS MORTIS peut
espérer avec Fallen un peu de reconnaissance. Chose qu’il attend sûrement
depuis 1987 ! Enfin signé sur un label (black lotus records) le groupe peut
enfin sortir son deuxième album en près de vingt ans de carrière. Tout
bonnement hallucinant ! Le principal c’est qu’ils n’ont pas laissé tomber et
qu’il nous pondent un album de la trempe de Fallen.
Alors Spiritus ça donne quoi ? Eh bien pour faire court je dirai un savant
mélange de doom à la
CANDLEMASS (en moins heavy quand même) et de rock ‘70s un peu
dans la veine d’un SPIRITUAL BEGGARS. Franchement y’a pire comme comparaison !
Alors vous allez me dire que c’est énorme. Eh bien oui. Tout sur ce skeud
respire la sincérité, le vrai feeling rock que l’on retrouve peu à l’heure
actuelle.
Dès « the dawn » on se retrouve dans le monde SPIRITUS MORTIS : Rythmiques
lourdes, basse bien présente, tempo écrasant…sans oublier le chant le Vesa
Lampi qui me rappelle un certain JB (GRAND MAGUS). Sa voix est absolument
sublime et le gazier a le chic pour placer ses lignes de chant juste ou il
faut. Enorme !
La paire de gratteux nous offre aussi une sacré performance. Toujours
mélodiques, bien que parfois sacréments burnés, les riffs sont imparables.
Impossible de ne pas taper du pied avec un groove pareil. « New age », « divine
wind » ou encore « wasteland » sont tous là pour en attester.
Parfois on retrouve quelques lignes de synthé qui nous rappellent le grand DEEP
PURPLE. Celles-ci sont peu nombreuses mais toujours bien placées. Elle son
notamment bien présentes sur le dernier morceau, « goodbye », une ballade
émouvante qui termine l’album sur une note plus poignante.
Au final les douze titres de Fallen sont d’une efficacité indéniable et l’envie
d’appuyer à nouveau sur « play » est irrésistible. Franchement si vous aimez
les groupes sus-cités jetez-vous sur cette galette qui vous surprendra à plus
d’un titre.Chronique par Yann
Zyklon - Desintegrate (13.5/20) (Death
Black)

Chronique :
En ce moment, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le
spectre d’EMPEROR est de plus en plus présent. Reformation du groupe black
mythique, sortie de l’album solo d’Ihsahn et finalement Trym et Samoth qui
sortent le troisième assaut de ZYKLON. Coup marketing ou simple hasard ?
Nous ne sommes pas là pour en juger.
Je commencerai par dire que si Aeon (2003) vous avait bien
botté, ce Disintegrate en fera tout autant. En effet, avec ce troisième opus,
ZYKLON radicalise sont style vers un death metal des plus percutants.
Seulement, parfois on a la désagréable impression de déjà entendu. Mais ne vous
inquiétez pas, cet album reste tout de même un très bon cru.
Dès le premier titre, « In hindsight », on est
fixé sur la marchandise. Gros riffs assassins, à la croisée du thrash, du black
et du death, desquels se dégagent une puissance incroyable. Ca joue bien mais
le son vient aussi renforcer l’impact des morceaux. Encore une fois c’est
Fredrik Nordström qui est aux manettes. La prod est énorme, comme on pourrait
s’en douter, cependant parfois elle peut paraître trop clean, surtout sur un
morceau comme « subversive faith » et son côté black très prononcé
auquel un son plus « raw » aurait mieux convenu. Comme je le disais
plus haut, la musique est très efficace, dès les premières écoutes c’est la
baffe. Les changements de rythmes contribuent à cette terrible efficacité. Trym
nous montre encore une fois tout son talent. Aussi à l’aise en blast (à une
vitesse vertigineuse !) qu’avec de gros breaks, c’est le carton assuré. Il
vous suffira d’écouter « Vile ritual », ou « Vulture » pour
en être convaincu. Si la musique de ZYKLON lorgne de plus en plus vers le
brutal death, son chanteur, Secthdeamon n’hésite pas à varier les plaisirs en
utilisant plusieurs registres. Death, black, hurlé. Tout ça avec une facilité
évidente.
Alors globalement l’album est bon mais les titres ont
quelque peu tendance à se répéter : même structure, même type de
riffs…C’est dommage pour un groupe qui a en son sein de tels talents. Le
dernier morceau, « skinned and endangered » vient contraster les
précédents. Globalement mid-tempo et super heavy il termine le disque en
douceur après quarante minutes de sauvagerie. Ouf ! En conclusion nous avons
ici affaire à un bon disque de death metal qui montre que Samoth et Trym on
vraiment lâché le black. C’est dommage car ZYKLON perd l’originalité de ses
débuts qui le distinguait des autres groupes.
Chronique par Yann
Punish Yourself - Gore Baby Gore (15/20) (Cyber
Punk Metal)

Chronique :
Deux ans à peine après "Sexplosive Locomotive",
les Français déjantés de Punish Yourself nous reviennent avec un nouvel album
"Gore baby gore". Ce retour en grande pompe, accompagné d'invités
prestigieux tels que Candice d'Eths ou JL De Meyer de Front 242 marque un
évolution dans la carrière du groupe. En effet, il s'agit désormais d'Active
Entertainement qui s'occupe de la distribution, et le changement est même
visible dans la pochette, aux sympathiques teintes vives, qui tranche
radicalement avec celles qui ornaient "Disco Flesh" ou "Feuer
Tanz System". Quand est il au niveau de la musique? Autant le dire tout de
suite, nos cyber punks ont mûri.
Les treize pistes composant ce "Gore baby gore"
semblent plus recherchées, et beaucoup moins rageuses que ce que le groupe
avait pu proposer jusqu'à maintenant mais elles ne perdent pas en spontanéité.
Les tubes en puissance abondent comme "Come on come on" et
"Gun", deux courts morceaux calibrés pour enflammer le public grâce à
leurs riffs facilement mémorisables. "Dead white skin" le duo tant
attendu avec Candice d'Eths, nimbé de claviers presque symphoniques, instaure un plaisant contraste entre les
refrains hurlés par la jeune femme et les couplets en voix claire sous fond de
synthé electro. Laissant peu de répit à l'auditeur, Punish Yourself enchaîne
avec "Mothra lady", futur hymne, se distinguant par la prestation
protéiforme du chanteur tour à tour paresseuse et sensuelle, et des vocaux
hystériques assurés par MissZ. D'autres compositions valent également la peine
que l'on s'attardent sur elles : la surprenante "Worms", calme et
hypnotique, agrémentée de vocalises orientalisantes et d'un solo de guitare
particulièrement rock'n roll, et "Las Vegas 2060’s" doté d'un riff
d'intro extrêmement accrocheur et ponctuée par les interventions d'un saxophone
déjanté.
Cependant ce nouvel opus des français n'est pas exempt de
défauts, le triptyque formé par l'intro"XX (Judgement)", et les deux
interludes"XVI (The Tower)" et "VIII (Strenght)" est bien
peu convaincant et n'apporte rien à "Gore baby gore". Le même
reproche peut être adressé à la dernière piste "Doctor Doom" dont les
vocaux distordus et passés au ralenti sont certes originaux mais très vite
lassants...
Les fans de la première heure pourront être surpris par la
nouvelle orientation prise par le groupe qui se révèle plus posée et réfléchie
que par le passé. Cependant si Punish Yourself propose des compositions plus
calmes, mieux travaillées, la folie n'est pourtant pas absente de ce "Gore
baby Gore" qui devrait logiquement plaire à tous les amateurs d'indus déjanté.
Chronique par Alesya
Sahg - 1 (17/20) (Doom
Metal)
Distribution
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: Regain Records 2006
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Durée
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: 48', 10 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Sahg est un groupe Norvégien, composé entr'autre du bassiste
de Gorgoroth qui ne nous sortent pas du black metal, et non... C'est du Doom
Metal, du vrai ! J'entends par là des influences Black Sabbathiennes, ou
Pentagram. Du metal lourd, assez noir, chanté non crié, mélodique, et assez
lent. Alors alors... En quoi ce groupe est génial ? Dans tout en fait. Bien que
l’album puisse sonner répétitif à force de l’écouter, on ne peut qu'apprécier
la simplicité du groupe - je veux dire : guitares / basse / batterie / chant /
clavier très peu présent - et la manière d'être rétro et très moderne en même
temps. Si quelqu'un recherche un exemple "pur" du doom metal, je lui
donnerai Sahg !
La production de l'album étant très bonne, les défauts
iraient effectivement sur la répétitivité de l'album. La voix, peu banale ceci
dit, nous rappelle Ozzy Osbourne dans les débuts de Black Sabbath, mais sonne
un peu rectiligne des fois. Bien sûr, il s'agit là de faire la pute, mais il
faut trouver des défauts ! Il y a aussi le fait que l'album est un peu
prévisible, parfois nous pouvons aisément deviner une variation ou autre. Mais
cela n'enlève rien au talent des musiciens de Sahg, qui ont sorti un très bon
opus !
Chronique par Déhà
Korpiklaani - Tales Along This Road (14/20) (Metal
Folklorique)

Chronique :
Ah la finlande et son métal traditionnel...voilà une bonne
idée que d'allier guitares saturées et mélodies entêtantes.
Petite présentation tout d'abord de ce jeune groupe
finlandais. Korpiklaani ( comprenez le Clan de la Forêt ) est donc un groupe
qui officie dans un métal folklorique à la Finntroll pour ne citer qu'eux. Etant connu
auparavant sous le nom de Shaman nos chers finlandais tiraient tout d'abord
leurs influences d'une tribu isolée du nord de la Finlande les "
Sàmi". Après quelques désaccord avec des ex membres d'Angra dû à leur nom,
Joone Jarvela (le membre fondateur et
guitariste vocaliste du groupe ) décide alors d'intituler son projet
Korpiklaani et de se détacher un peu de toutes ces influences "Sàmi"
pour officier dans un métal folklorique traditionnel. Ainsi après deux albums
sous le nom de Korpiklaani ( " Spirirt Of The Forest " et "
Voice of Wilderness " ), un an après leur dernier album en date, nos chers
finlandais reviennent avec " Tales Along This Road ".
Evidemment, en écoutant " Tales Along This Road "
il nous est impossible de ne pas penser à nos chers trolls fétiches que sont les
membres de Finntroll. Les traditions finlandaises sont bel et bien présentes et
c'est un album qui respire la gaieté, la joie, le sens de la fête que l'on a le
plaisir d'écouter. La plupart des morceaux ont un tempo plutôt rapide, tout
comme le chant qui se veut bien plus traditionnel que métalleux, le tout pour
un rendu bien euphorisant.
Les compositions sont riches en instruments et ça fait bien
plaisir d ' entendre autant de diversité . De la guitare sèche, au violon, à
l'accordéon en passant par la flûte tout y est pour nous mettre dans l'ambiance
d'un joyeux petit village en pleine montagne entouré de paysage de forêt
magnifique avec toute la faune sauvage qui va avec. D'autres morceaux quant à eux sont interprétés telle une
fable, un conte raconté par le vieux sage du village mais toujours sur une note
de gaieté.
Ainsi ce sont bel et bien les instruments traditionnels qui
sont mis en avant au sein de Korpiklaani, la batterie et les guitares n'étant
là que pour accompagner le tout sur une note plus métal dirons-nous. Donc pas
de blasts, pas de voix black, juste un tempo rapide, un chant clair (avec
quelques envolées de temps en temps) et des guitares bien efficaces qui suivent
le tout.
Je conseille donc cet album à tous les amateurs de musique
traditionnelle finlandaise avec un fond de guitare saturée, mais pour tous ceux
pour qui les sonorités plutôt joyeuses ont le don de les irriter, n'insistez
pas, cet album aura le don de vous énerver encore plus.
Chronique par Célin
Ihsahn - The Adversary (18.5/20) (Heavy
Black Metal Sophistiqué)

Chronique :
La nouvelle
est tombée cet hivers, Emperor, le grand, le magnifique, se reforme le temps de
quelques concerts dont le plus mémorable restera sûrement celui qui sera donné
au Wacken. L’on se souvient que les norvégiens avaient stoppé leur carrière
commune pour cause de mésentente quant au chemin que devait suivre le groupe,
notamment après la parution de Prometheus, entièrement composé par Ihsahn.
Mais trop à
l’étroit dans Peccatum, projet qu’il partage avec sa femme, Ihsahn a lentement
enfanté un nouveau chef-d’œuvre. De black metal il n’est plus vraiment
question, même si les cendres du dernier bijou de l’Empereur déchu stagnent
encore dans la mare créatrice de l’homme. Au côté du metal extrême ultra
sophistiqué développé dans les dernières heures d’Emperor viennent nager des
influences heavy puisées dans le Priest (une collaboration avec le Metal God
était d’ailleurs à la base du projet) et dans Iron Maiden. A cela s’ajoute un
côté « symphonisant » et même un forte influence de la musique classique.
De plus, la voix d’Ihsahn n’a rien perdu de sa superbe, souvent proche de King
Diamond (on se souvient de la reprise de Gipsy faite par Emperor, présente dans
la réédition du cultissime diamant In the Nightside Eclipse) et se marie à la
perfection au voyage proposé par le norvégien.
Alors
certes, certains préfèreront le Ihsahn d’Emperor, par nostalgie pure. Et c’est
compréhensible. Mais ne cachons pas notre plaisir ! L’homme signe là un
nouveau chef d’œuvre comme il en a l’habitude depuis son arrivée dans le monde
de la musique.
Chronique par Ronan
Vreid - Pitch Black Brigade (14/20) (Black
Metal)

Chronique :
A l’annonce
du décès de Valfar, l’homme à penser de Windir, le groupe est mort avec lui.
Mais cela n’a pas empêché ses anciens acolytes de poursuivre leur aventure
musicale. Sous un autre nom. Dans un style légèrement différent.
De black
metal il est toujours question, mais moins épique, plus brutal. Des mélodies
thrash s’incrustent çà et là dans une musique crue et brutale où quelques
morceaux plus heavy viennent briller. Cette nouvelle caractéristique, à
laquelle se couple des passages ambiants, n’est pas sans rappeler le grand
Enslaved, et bien sûr dévoile des restes de Windir dans les mémoires des
musiciens. Les accélérations qui les suivent n’en sont que plus percutantes et
pernicieuses. Mais là où le groupe a réellement pris des risques et affirme son
identité, c’est dans ces rythmiques rock ou punk. La première rencontre
surprend certes, mais avec le temps, elles confèrent un aspect vraiment catchy
aux compositions. Un deuxième
album qui reprend là ou Kraft s’était arrêté et qui confirme le bien que l’on
pensait de Vreid.
Chronique par Ronan
Valentine - The Most Beautiful Pain (15/20) (Hard
Rock Mélodique)

Chronique :
Grâce à Fontiers records, un album de Valentine n’est pas
uniquement réservé à nos amis nippons !!!! Septième opus de Mister Robby
Valentine, il était temps de l’écouter !!!
Du bon hard rock mélodique voire excellent !!
Homme-orchestre, qui mis à part la batterie et les chœurs, fait absolument tout
et force le respect car c’est entraînant à souhait, varié et puissant. La
production est impeccable, le chant travaillé et mixé dans diverses atmosphères
‘spatiales’ voire ‘atmosphériques’…Posé sur de très bonnes bases rythmiques qui
alternent rifs saccadés, accords lâchés et mélodies judicieuses, les guitares
harmonisées renforcent ce sentiment d’envol.
Certes les dix sept titres qui composent ce disque de plus
d’une heure pourront être juste la seule barrière à une note encore bien plus
meilleure. Chose importante à signaler, c’est le côté ‘Queenesque’ qui me
paraît vraiment bien maîtrisé sur certains morceaux. Très grand hommage à un
groupe néanmoins tout aussi grand !!! Egalement à signaler le ‘Back to the
future theme’ (Ndlr : retour vers le futur) : original et pratique
pour combler une minute de vide quelque part sur un album !!!
Au final, un opus plaisant, original et surtout varié dans
les chants et ambiances…
Chronique par TEMS
Týr - Eric The Red (Re-edition) (15/20) (Viking
Metal)

Chronique :
Týr est un groupe qui nous vient des Îles Féroé, qui joue un
metal très viking, chanté, folklorique à souhait ! Cet album est la réédition
du même album de 2003, avec juste des bonus tracks en supplément. Donc... le
viking metal est souvent assimilé au black metal. Ici on peut parler
d'influences blackeuses mais c'est tout ! Le reste est génialissime pour ce qui
est du viking metal, prenant des inspirations du folklore scandinave, y compris
du one man band de génie Bathory durant sa période Nordland, mais le tout avec
une touche très originale pour ce qui est du chant, des chœurs, des guitares,
des mélodies très médiévales par moments, bref la variation est au rendez-vous
et le groupe ne déçoit pas !
Dans les défauts, je peux citer le fait que l'album est
assez rectiligne, il n'y a pas beaucoup de changement. Tu veux du Viking Metal
? Tu as du Viking Metal. Mais sans plus, pas de réelles variations qui te
foutent une claque de changement dans la gueule...Dommage, mais il ne faut pas
oublier certains passages acoustiques superbes, comme le début de
"Stýrisvølurin" (mange ton nom ! ). Il faut aussi dire que l'album
est assez technique, et donc ne reste pas dans les marges : des fois nous avons
des accords bizarres qui laisseraient perplexes certaines personnes... La
longueur est de mise aussi, l'album est assez long, ce qui amplifie le
sentiment de répétition, il faut le dire.
Qu'à cela ne tienne ! Nous avons donc un album de qualité
qui mérite une écoute ! Týr surprendra beaucoup d'amateurs du genre !
Chronique par Déhà
Theatre Of Tragedy - Storm (16/20) (Metal
Goth/ mélodique)

Chronique :
Theatre Of Tragedy est un des groupes cultes de la scène
"metal à chanteuse", qui est resté, jusqu'à l'an passé, conduit par
Liv Kristine, qui maintenant est partie dans ses projets solos et Leaves'Eyes.
C'est donc avec une nouvelle chanteuse que ToT revient. Mis à part la question
à propos de la chanteuse, il y avait aussi la question à propos du groupe même
qui était passée récemment dans un style de metal/electro, moins
"gothique" dans l'âme. Promesses tenues? Et bien oui ! ToT nous a pondu un album qui est un retour
aux sources des ambiances ToT, avec une voix changeante de Liv Kristine mais
sans pour autant être en dehors de l'aura du groupe. C'est donc du metal
mélodique dans sa pureté, avec un chant féminin et parfois masculin (très bon
d'ailleurs), sans pour autant tomber dans un Lacuna Coil ou quelque chose de
déjà entendu. Les musiques sont variées avec la même marque ToT, la puissance
est bien présente, bref, un album qui a vraiment beaucoup pour plaire.
Cependant, un petit problème persiste : lorsqu'on écoute bien l'album, on ne
peut pas nier une ressemblance avec Leaves'Eyes malgré tout. En fait, cet album
serait un sum-up des meilleurs tracks de ToT, mixé avec le meilleur de
Leaves'Eyes dans certains morceaux, le tout secoué avec un groupe en pleine
forme !
Donc pour résumer, un album à la hauteur de ce que l'on
attendait de la part de nos Norvégiens. On pourrait regretter le manque
d'originalité quelquefois, comme la ressemblance avec Leaves'Eyes par moments,
mais c'est vraiment chercher la petite bête. Cet album est très bon !
Chronique par Déhà
Trepalium - Alchemik Clockwork Of Disorder (17/20) (Death
Metal)

Chronique :
La bonne surprise du
moment !!! Un savant mélange détonnant entre death metal et une pointe de
hardcore, c’est bien furieux, technique, et en plus c’est français ! Que
demander de plus ?!
Ces gars on enregistré la
galette bien au chaud dans une petite ferme isolée de province, à l’abris des
regards indiscrets, et en sortent pleins d’énergie à l’écoute de ce ‘alchemik
clockwork of disorder’ !!
On entend beaucoup parler de
TREPALIUM depuis quelques temps déjà, au nombre de concerts effectués
dernièrement et surtout à l’apparition sur le dvd de leur label holy records
‘holy party’, ce combo a donc un bel avenir devant lui !
Un superbe album qui est donc
conseillé à tout fan de death metal qui sort un peu de l’
« ordinaire », brutal, barré et généreux en puissance ! A
noter aussi une très belle pochette illustrée d’un piano maculé de
sang....superbe !!!
Chronique par Cannibalain
Torchbearer - Warnements (15/20) (Death
Mélodique)

Chronique :
Il est des albums qu'on a du mal à définir concrètement de
par leurs multiples influences...Autant le dire tout de suite " Warnements
" m'a bien donné du fil à retordre. Tout droit venu des contrées glaciales suédoise sur son
paquebot, Torchbearer fait preuve ici de beaucoup d'inspiration. Inspirés ?! Oui ils l'ont été par la scène Black, Death et
parfois même Thrash.
Le premier morceau Dark Clouds Gathering est d'ailleurs très
représentatif de l'album Warnements. Les rythmiques se font lourdes puissantes
et contrastent du tout au tout avec la lead plutôt douce et plaintive. A cela
viennent s'ajouter une batterie rapide utilisant le blast beat de temps à
autres, des growls bien rauques ou une voix bien plus aiguë et criarde à la Hypocrisy.
Le reste de l'album est dans la même veine avec une touche
de synthé futuriste par ci par là, des guitares et un son toujours aussi
puissant et quelques morceaux plus calmes, plus mélodiques. Torchbearer nous emmène donc sur son navire et vogue sur la
vague Death de part ses riffs bien appuyés et sa voix caverneuse, faisant un
petit tour par la scène Black avec ses sonorités glaciales et sa voix criarde
en passant même par le Thrash avec ses quelques envolées de solos et ses rythmes
de batterie efficace.
Un mélange d'ailleurs plutôt bien réussi mais qui déroute
aux premiers abords tant il rend la musique de Tochbearer complexe et difficile
d'approche qui demande plus d'une écoute pour être appréciée comme il se doit.
Un album qui laisse présager du bon pour la suite de ce
jeune groupe.
Chronique par Célin
Threat Signal - Under Reprisal (13.5/20) (Death
Mélodique)

Chronique :
Qu'est-ce que Nuclear Blast nous a encore dégoté ?!! Apparemment, cette fois ci le très cher label prestigieux
est parti de l'autre côté de la
frontière américaine pour nous présenter un jeune groupe de Canadien Français !
Donc comme prévue le bon gros son est au rendez vous !
Des guitares puissantes, une batterie percutante...Une bonne production
efficace ni plus ni moins. Et alors qu'en est-il de ce Under Reprisal ?!
Bah écoutez presque sans surprise on a le droit à la sauce
Nuclear Blastienne de coutume. Soit des riffs saccadés et percutant, des
mélodies efficaces à la
Soilwork, un album qui fout donc la pêche et la patate ça
c'est sur. La scène métal des Etats Unis se fait également bien ressentir par
ses guitares discrètes aux sonorités électroniques et l'on ne peut s'empêcher
de penser à des groupes comme Chimaira ou encore Bleed The Sky lorsque l'on
entend le vocaliste Jon Howard alternant
un chant plutôt Thrash, à une voix claire à la néo métal en passant dans
un registre bien plus aigu et transcendant.
Oui donc rien de nouveau à l'horizon et un groupe de plus
que l'on apprécie sur le coup mais que l'on range vite au fond de son
placard de lassitude ?! Bah écoutez oui et non car certes le fond nous est connu et
rabâché mais là où Treat Signal marque un point c'est dans cet volonté à
vouloir nous prouver qu'ils ne sont pas qu'un simple clone de ce qui se fait
déjà. Ainsi on a donc le droit à des passages au clavier bien inspirés, de bons
solos nous laissant admirer la qualités des musiciens aux influences Thrash
indéniable...Je mets d'ailleurs mon coup de cœur sur le dernier morceau "
When All Is Said And Done ".
Ainsi je vois en cet album une volonté d'innover ou plutôt
d'exprimer sa fabrique personnelle, une tentative que l'on ne peut
qu'encourager, surtout lorsque l'on sait que cette scène est un peu en train de
stagner ...
Chronique par Célin
The Gathering - Home (18/20) (Rock
Atmosphèrique)

Chronique :
Après plusieurs sorties d’album (Sleepy Buildings) et de DVD
(A Sound Relief) live, ainsi qu’un album regroupant des faces B et autres
raretés (Accessories) et la réédition de leur album Mandylion, on avait peur
que The Gathering se soient endormis un peu sur leurs lauriers…Mais les voici
revenus avec un tout nouvel album, Home, qui une fois de plus saura surprendre
les plus avertis d’entre nous.
Tout d’abord, ne vous attendez pas à un retour aux sources,
plus de double pédale ou de riffs énergiques et lourds, mais ça, c’est pas
nouveau… Mais il y a quand même quelque chose de nouveau et de surprenant : le
chant d’Anneke a pris une toute nouvelle orientation !!! Anneke, qui
d’habitude joue de sa puissance vocale et de sa maîtrise technique, nous livre
ici un chant totalement épuré, tout en finesse, en délicatesse, une réelle
performance pour la chanteuse ! Pas de chant « pompeux », juste
une petite voix qui laisse transparaître une émotion énorme, et une atmosphère
plus intimiste. L’album s’inscrit en pleine continuité avec leur live semi
acoustique Sleepy Buildings, mais beaucoup plus acoustique qu’électrique il
faut dire. Des sons électro viennent rythmer les titres, avec une guitare tout
de même présente, savamment dosée avec le reste. Certaines intros voire des
sonorités et des rythmes saccadés peuvent nous rappeler Portishead ou même
Björk ! Des morceaux comme Waking Hour, A Noise Severe, ou bien Alone,
sont de véritables petits bijoux (sans parler de Home que j’écoute en boucle).
Mais chaque chanson a son charme et mérite une écoute plus qu’attentive. Home
n’est pas placé sous le signe de l’expérimentation, mais plutôt sous celui
d’une émotion pure et d’une profonde mélancolie.
L’album peut donc à la première écoute en décevoir plus d’un,
surtout si l’on s’attend à un son très rock/metal…Le metalleux qui a soif de
violence et de musique extrême ne sortira de l’écoute de l’album que perturbé
par tant de délicatesse, de mélancolie, de nuances et de calme…Mais il suffit
de le réécouter une paire de fois pour se rendre compte de toute la magie que
véhicule le génie de ce groupe…Album que je recommande donc chaudement, à
écouter sans modération…
Chronique par Jaleh
Sick Of It All - Death To Tyrants (15/20) (Hardcore)
Distribution
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: Napalm Records 2006
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Durée
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: 25', 15 titres
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Site
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: -
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Chronique :
On pourrait imaginer que les rockers s’attendrissent avec
l’âge… Hé bien ce n’est certainement pas le cas de Sick of it all ! Faisant
figure de proue au sein de la scène hardcore New-Yorkaise, le quartet n’a
jamais fait preuve de beaucoup de finesse dans ses titres, mais on pouvait y
trouver parfois une certaine légèreté, un peu d’humour et même parfois de
lyrisme dans des titres comme « Sanctuary » (Call to Arms) ou encore
« America » (Yours Truly).
Death to Tyrants apparaît comme beaucoup plus sombre que ses
prédécesseurs. Principalement axées sur la politique, les paroles dénoncent
l’abus de pouvoir des dirigeants américains. La cible principale est George W.
Bush, qui avait été déjà passablement passé à la moulinette par plusieurs
groupes de chez Fat Wreck Chords (l’ancien label sous lequel était produit Sick
of it All) et en particulier par NoFx.
Dans cet album, le son de Sick of it all est reconnaissable
dès le début. Les riffs accrocheurs, la solide rythmique et le timbre agressif
de la voix de Lou Koller ne trompent pas : c’est bien ces ingrédients qui
ont fait devenir ce groupe ce qu’il est. La qualité est donc au rendez-vous,
mais il faut bien s’accrocher pour écouter cet album de A à Z. Sans aucune
relâche, avec une rage omnisciente qui ne s’apaise jamais, cet album ne fait
pas dans la nuance. A écouter donc par petites doses comme dernier remède
contre l’endormissement, dans les cas où même la caféine ne fait plus
effet !
Chronique par Raffmaninoff
Iron Fire - Revenge (16.5/20) (Heavy
Metal)
Distribution
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: Napalm Records 2006
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Durée
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: 55', 12 titres
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Site
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: www.ironfire.dk
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Chronique :
Iron Fire … hum encore un groupe qui commence par
« Iron » ! Là, vous vous dites qu’avec un nom pareil il s’agit
d’un groupe de heavy metal. Et là je vous dit « exact » ! Iron
Fire, je ne sais pas si vous vous en souvenez, c’est un groupe danois qui a
déjà deux albums à son actif. Le premier (Thunderstome) avait été salué par la
presse comme un bon groupe à la
Hammerfall, avant de tomber complètement dans l’anonymat avec
leurs second (On the Edge) Le groupe se retrouva par la suite sans label et
d’incessants changements de line up eurent lieu jusqu’à ce nouvel album, qui
comme par le plus beau des hasards s’appelle « Revenge ». Avec un
titre pareil, le groupe montre qu’il est de retour et que sa passion pour le
heavy metal et les hymnes guerriers n’a jamais cessé d’exister…
Alors certes Iron Fire, comme bien des groupes dit de
« true metal » ne révolutionne en rien le genre. Mais la révolution
n’est pas forcément nécessaire lorsqu’il s’agit d’écrire de bonnes chansons. On
sent juste que le groupe montre un visage légèrement plus agressif, qui lui
convient particulièrement bien. Des les premières secondes, on sent monter en
nous le petit coté « Warrior », celui qui ressort aux sons des
meilleurs Hammerfall ! On s’imagine revenu à une époque glorieuse, à
terrasser l’ennemi sur les champs de batailles… Riffs ravageurs, batterie
véloce, chanteur à la voix plutôt originale qui grâce à ses lignes de chant
nous envoie un chant fédérateur et épique… C’est tout cela Iron Fire !
L’album possède quelque titres des plus agressifs (Wings of
Rage), d’autres plus épiques me faisant penser par moment à du Nocturnal Rites
(Metal Messiah) ou encore une power ballade avec un chant vraiment exceptionnel
de Martin Steene sur fond de nappes de claviers (Ice Cold Arion ).
Enfin nos amis Danois n’ont pas fait semblant car on
retrouve Tommy Hansen aux manettes et Eric Philippe pour la pochette !
Fans de True Metal épique cet album est fait pour vous, et si jamais on vous
surprend dans des poses ridicules au son de cet album, je ne suis pas
responsable ;)
Chronique par Sharloo
Survivor - Reach (12/20) (Hard
FM/AOR)

Chronique :
Décidément, ces derniers temps semblent vraiment propices
aux retours des vieilles gloires d'antan. Et si il y a bien un groupe qu'on
attendait plus depuis longtemps, c'est bien ce Survivor, qui porte bien son nom
sur ce coup-là !
Mais le combo possède un avantage sur bien d'autres, il faut
bien l'avouer. Qui n'a jamais écouté au moins une fois 'Eye Of The Tiger' (BO
de RockyIII) ou encore 'Burning Heart' (BO de RockyIV), chansons qui ont
marquées à jamais les 80's... Voici donc le nouvel album, que les fans n'attendaient plus
après 18 ans d'attente !
En lançant le cd, une chose est sûre, on est en terrain
connu, pas de doute. On a ici affaire à un AOR, du rock plus mélodique que
métal, très influencée par les 80's (comme la pochette, d'ailleurs, qui est
très...kitsch, non ? ), emporté par la voix toujours sublime et reconnaissable
de Frankie Sullivan, qui embellit le tout. Comme habituellement dans le style, on a le droit à notre
dose de ballades, comme le sublime 'Seconds Away', mais le groupe sait toujours
composer des morceaux costauds comme 'Reach', qui débute le disque, ou des
singles potentiels comme le prouve l'excellent 'Gimme The World', qui vous
trotte dans la tête après 2 écoutes !
Alors, il est clair que ce 'Reach' n'a rien à voir avec les
modes actuelles, mais nul doute que ceux qui voudront se procurer ce cd, ne
doivent pas non plus être trop fans du dernier Lacuna Coil, et doivent déjà
posséder les discographies de Foreigner ou Journey... Alors ceux-ci ne seront pas déçus par ce nouveau Survivor,
qui regroupe en grande partie, ce qu'aiment les connaisseurs du style. Pas
d'excès, pas de fioritures, juste un bon album de rock mélodique bien joué et
produit, tout simplement !
Chronique par =Totof=
Gotthard - Made In Switzerland - Live
In Zurich (15/20) (Hard Rock)

Chronique :
GOTTHARD... Voilà un groupe que j'ai découvert il ya quelques années, en 2001 exactement et
l'album 'Homerun' qui venait de sortir.Voici donc un groupe suisse qui donne
dans un hard-rock de très bonne facture, mais nul doute que malheureusement
leur nationalité a dû freiner leur succès... Mais nos gars n'en ont cure, et
après un 'lip Service' l'an passé, bien pêchu, et qui lui a permis de retrouver
ses die-hard fans, ils nous offrent donc ce live qui termine une tournée
triomphale.
Et matez-moi cette pochette qui n'est pas sans rappeler
quelque part le 'Pump' de Aerosmith... enfin, ce n'est que mon humble avis !
Mais bon, passons aux choses sérieuses, que vaut ce premier
live de nos rockers suisses ?
Déjà on peut dire qu'ils ne sont pas foutus de la gueule du
monde avec pas moins de 77 minutes en 17 titres ! Et que dire de l'ambiance
chaude du public suisse, qui semble faire un tout avec le hard-rock bluesy du
groupe. Et cette voix, mes enfants. Steve lee a vraiment un organe qui n'est
pas sans rappeler un certain David Coverdale, c'est dire ! Ça commence d'ailleurs très fort avec 'All We Are' &
'Dream on', tiré du derniers album, qui mettent direct l'ambiance avant la
reprise mythique du Purple 'Hush', reprise en choeur par un public, visiblement
très heureux d'etre là ce soir là !
Certes, on a le droit à notre dose de ballades calibrées
comme 'Let It Be', 'One live, One Soul', ou encore 'Nothing Left At All', mais
je dois bien avouer préférer quand Gotthard nous sort le grand jeu avec son
hard-rock bluesy, qui ne peut que nous rappeler la première époque du Serpent
Blanc. 'Mighty Queen', 'Lift U Up' ou 'Anytime, Anywhere' vous donnant
l'irrésistible envie de taper du pied !
Et pis merde, un groupe qui finit par le 'Immigrant Song' du
Dirigeable d'aussi belle manière, ne peut mériter que des éloges, non ?
Chronique par =Totof=
Giuntini Project - III (14/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Giuntini Project, qu'est-ce donc ? C'est bien la première
question que je me suis posée lorsque j'ai eu le skeud entre les mains ! Après
de brèves recherches sur la toile virtuelle (merci au Google, au passage ! ),
voilà-t-il pas que j'apprends qu'il s'agit en fait du groupe d'un guitariste
italien, Aldo Giuntini, qui nous offre là la 3e partie de son Project...
Alors vous me direz, qu'a-t-il de spécial ce groupe dans la
masse des cds qui sortent chaque mois ? Eh bien, il faut bien avouer qu'il
possède un argument de poids en la personne de TONY MARTIN, vocaliste à la voix
d'or et accessoirement ex-chanteur de Black Sabbath. Avouez que ça aide quand
meme sur le CV d'un groupe...
Bon, c'est bien beau, me direz-vous tout ça, mais ça ne nous
en dit pas plus sur l'objet en question, hein ?
Une chose est sure à la première écoute, ce n'est pas
Giuntini qui va révolutionner le genre, car on a affaire ici à un bon
heavy-metal fortement mélodique, entendu mille fois, mais pourquoi s'en priver
quand c'est fait avec passion et autant de maitrise, hein ?
Il est clair que les influences sont diverses, et on ne peut
s'empêcher de penser à Deep Purple ou Black Sabbath, et ce dès le premier
morceau, 'Gold Digger', bien speed et enlevé ou la voix de Tony Martin fait des
miracles ! Et ce n'est pas 'Not Connected', le morceau suivant qui va changer
la donne. Ce disque n'a rien de révolutionnaire, mais il est tout simplement
plaisant et jouissif. Et je dois bien avouer qu'il n'est pas sans me rappeler
le style emprunté par Loudness à l'époque de 'Soldier Of Fortune', album que
j'avais particulièrement adoré à sa sortie, il y a bien longtemps...
Peut-être est-ce dû au style de jeu emprunté par Aldo
Giuntini, finalement assez proche de celui de Akira Takazaki (autant en
rythmique qu'en solo, d'ailleurs ! ), et de l'excellence des des 2 vocalistes,
aussi. Mais comme tout gratteux qui se respecte, on a droit à 2 instrumentaux
que j'ai trouvé assez dispensable, qui je trouve, ne font que surcharger un
album qui n'en avait pas besoin finalement !
Alors si vous cherchez un album de heavy-metal bien foutu,
mais que comme moi le true des hammerfall et cie vous saoule, cette galette est
faite pour vous !
Chronique par =Totof=
Fatal Smile - Neo Natural Freaks (16/20) (Hard
Rock/Heavy Metal)

Chronique :
Neo Natural Freaks est le second album de ce
« jeune » quatuor scandinave, j’utilise des guillemets pour attirer
votre attention sur le fait que le groupe s’est formé en 1995 à Stockholm, leur
premier album Beyond reality n’étant
sorti qu’un 2002. C’est dire si les membres du groupe ont eu le temps de se
faire la main durant ce laps de temps.
Le principal atout de la musique de Fatal Smile est d’être
accessible dès la première écoute (ou peut-être s’agit-il des goûts de votre
serviteur qui parlent ici…). Mais le fait est : les Fatals comme aiment à
les appeler leurs fans ne donnent pas dans la recherche de structures
alambiquées, les amateurs de hard rock puissant seront en terrain connu avec
cet album digne des meilleures productions des années 80. Le riff de Dead Man
Walking par exemple rappelle le Slash de Appetite for Destruction, les accents
stressants d’Axel Rose en moins (j’entends d’ici certains dire « ouf »). Petite parenthèse
ludique pour nos lecteurs anglophiles en passant, savez-vous que le pseudonyme
de notre ami rouquin est un anagramme d’une pratique sexuelle ? Je vous laisse
chercher ! Mais je m’éloigne du sujet là…
Revenons à nos moutons, qui n’ont d’ailleurs rien de
quadrupèdes bêlant paisiblement dans la prairie, puisque, tout de noir vêtus
ils nous délivrent 10 titres ravageurs. Il s’agit d’un metal 80’s revu au goût
du jour. Aux dires des membres du groupe c’est un mix des leurs influences
70’s, 80’s et 90’s. Citons donc quelques noms prestigieux, Black Sabbath,
Motley Crue, Skid Row, Metallica, Alice in Chains… ça ira comme ça ?
Chaque titre comporte au moins un
riff qui en convertira plus d’un à la pratique du air guitar, un refrain qui
donne envie de chanter à tue tête dans le métro et un rythme qui communiquera à
votre caboche un irrépressible besoin d’imprimer un mouvement vertical d’avant
en arrière (décidément les anglais sont plus pragmatiques, ils disent «
headbanging »). Pour faire simple, Fatal Smile, ça rocke.Chronique par Ludovic
Evil One - Shades Of Line (13.5/20) (Metal
Feminin)

Chronique :
En ce début de printemps, le metal français nous offre un petit cadeaux sous le nom
d'Evilone qui nous sort un nouvel album composé cette fois-ci d'une dizaine de
titres et qui s'intitule Shade of life.Cet opus se présente comme une
savoureuse alchimie mélangeant voix rocailleuse, death et voix féminine qui en
en envoûteront plus d'un. En effet, l'alternance de la voix agressive avec la
voix douce de la chanteuse colle parfaitement et l'écoute de cet album paraîtra
loin d'être ennuyeuse d'autant plus que chaque titre est bien soigné ainsi que varié.
On peut y déceler dans shade of life de nombreuses similitudes avec le premier
album de Theatre of tragedy notamment dans la voix qu’elle soit masculine ou
féminine. Mais shade of life ne se résume pas qu'à ça. En effet il paraît
important de souligner la qualité de leur musique envoûtante imprégnée
d'ambiance dark ; les guitares nous berceront sur des riffs mélodiques ou même
des arpèges lors des passages à voix claires pour ensuite nous rythmer au son
de riffs tapageurs laissant place à la voix death, avec pour fond une grosse
caisse entraînante et bien lourde. Pour conclure, je dirais que ce nouvel opus
d'Evilone est assez efficace et bénéficie d'une production assez correcte même
si je trouve qu'il manque légèrement de son. Cet album est à conseiller à nombreux fans de metal féminin cherchant un
certain retour aux sources de ce style ainsi qu'à ceux qui recherchent une
musique envoûtante empreinte d'ambiance sombre...
Chronique par Amroth
Diablo - Mimic (13/20) (Thrash-Power
Metal)

Chronique :
Voici que la scène métal finnoise nous offre de la bonne
musique avec un style qu'elle n'avait que peu développé avec ce nouvel album,
Mimic 47, du groupe de power thrash, Diablo. Cet opus se présente sous la forme
de douze titres furieux assez travaillés ainsi que variés ; son écoute paraîtra
fortement agréable et loin d'être répétitive. En effet, avec cet album Diablo
nous délivre un power thrash à la fois puissant et mélodique, qui même s’il
reste assez basique dans sa conception, paraît de très bonne qualité. Vous
l'aurez compris cet album à du son et du rythme, les guitares ayant mis plein
feu sur le saturax, nous entraîne dans des riffs tapageurs et saccadés
alternant avec des refrains plus mélodieux, tout ça sur fond de grosse caisse
brutal et pour premier plan la voix rocailleuse du chanteur. Une voix qui colle
parfaitement au style et ne semble jamais flanché. De plus, il paraît important
de noter la très bonne production de cet opus, qui bénéficie d'une réelle
puissance de son. Pour conclure, je dirais que cet album est de très bonne
qualité même s’il est vrai qu'on peut lui reprocher son manque d'originalité,
un style efficace mais assez "bateau". Il serait à conseiller à tous
les fans de pur thrash ainsi que de pur power métal qui ne se retrouveront
aucunement dépaysés par l'écoute de Mimic 47...
Chronique par Amroth
Torture - Storm Alert (16.75/20) (Thrash
Metal)

Chronique :
Belle surprise que nous offre Torture pour 2006 avec une
version remasterisée du très très bon album «Storm alert » qui date déjà
de 1989. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cet opus n’a pas pris une
ride. Il faut dire qu’ils ont du talent les Texans, et s’ils montent les torros
de rodéo comme ils jouent de leurs instruments, à coup sûr la bête doit
fatiguer avant eux. Premier constat, la batterie fait très vite « toupa
toupa toupa » entre nos oreilles. Rapide, puissant le batelier du groupe
n’a d’égal que son bassiste ! Le chanteur quant à lui a une façon peu
orthodoxe et jouissive d’utiliser son organe. Son chant plus ou moins parlé,
parfois lent, parfois d’une rapidité à faire pâlir les plus rapides d’entre
vous (il n’y a pas de honte, c’est toujours comme ça la première fois hi hi
hi), s’avère plus qu’approprié à l’ensemble des compos du groupe. Les rifs de
guitare suivent eux un même cheminement, partagés entre des passages d’une
rapidité impressionnante et d’autres d’une lenteur considérable. Ce qui offre à
nos oreilles impies un « sentiment de calme avant la tempête »
dément. Ajoutons à cela la bonne idée d’assortir les tracks de petites intro
très « ambiant », voire même complètement fun comme la tracks 5
débutant par des chants d’enfants tout de suite coupé par un rire sadique à la M. Jackson, et de rifs
diaboliques. Vous obtenez alors un très bon album même si l’ensemble des titres
calqués sur un même schéma (intro ambiant, blast, calme, blast, calme…)
paraîtront un peu répétitif.
Chronique par Freyr
Mirrorthrone - Carriers Of Dust (18/20) (Black
Metal Symphonique Eclectique)

Chronique :
Il est fort probable que beaucoup d'entre vous n'aient
jamais entendu parler de Mirrorthrone. Pourtant ce one man band suisse, mené
d'une main de maître par le très talentueux Vladimir, multi instrumentiste de
haut niveau, n'en est pas à son premier essai. En effet, "Carriers of
Dust" fut précédé en 2003 de "Of wind and weeping" ainsi que de
deux démos. Mais ce qui démarque Mirrorthrone de la scène black européenne,
c'est l'univers très personnel que Vladimir installe avec brio, grâce aux
ambiances sombres de ses morceaux renforcée par l'omniprésence d'un orgue et
aux textes désespérés, qui sont autant de constats désenchantés sur la
décadence du monde...
"Carriers of dust" débute par "A scream to
express the hate of a race" seul titre en anglais de l'album. L'orgue se
charge de mettre en place le décor et d'entretenir une atmosphère malsaine tout
au long des dix minutes que dure la composition. Chant death et black prennent
la parole à tour de rôle sur un tapis de guitares rythmiques lancinantes,
et des voix claires s'invitent lors d'un
break surprenant au milieu du morceau. "Mortphose" détonne un peu par
sa courte durée, mais elle réussit à maintenir une pression quasiment constante
sur son auditeur grâce à un tempo rapide offrant peu de répit... Place ensuite
à la majestueuse "De l'échec et de son essentialité" qui débute par
une intro instrumentale du plus bel effet, commencée au clavier, qui laisse
ensuite la guitare soliste s'exprimer et jouer un rôle de transition vers des
riffs typiques du black métal. La pièce maîtresse de l'album est cependant la
dernière piste "Ils brandiront leur idoles", mêlant blast de batterie
(cette dernière délivre d'ailleurs une époustouflante prestation), guitares
multiples au rythmiques entêtantes et ambiance baroque distillée par le
clavecin et l'orgue, véritables maîtres de cérémonie. Habilement construite,
cette composition pourtant longue de vingt deux minutes, joue sur les
contrastes pour dérouter l'auditeur et ne pas l'ennuyer.
La densité de l'univers de Mirrorthrone est mise en valeur
par une bonne production, dont le son limpide permet de discerner chaque
instrument et par un mixage fin qui rend plusieurs écoutes au casque presque
indispensables. Car la persévérance est nécessaire pour pouvoir appréhender
l’œuvre de Valdimir, à laquelle certains reprocheront la trop longue durée des
compositions, leur complexité et leur surcharge apparente : nappes
omniprésentes de clavecins et d'orgues, guitares harmonisées, voix superposées
sont légion et peuvent dérouter les adeptes d'un musique directe sans
ornementations.
Malgré tout, Mirrothrone signe avec "Carriers of
dust" une oeuvre raffinée dont la scène métal suisse peut s'enorgueillir.
L'effort à fournir pour entrer dans l'univers de Vladimir est important mais il
en vaut la peine...
Chronique par Alesya
Francois Corbier - Tout Pour Etre Heureux (18/20) (French
Guitar Hero)

Chronique :
Au début des années 90 deux grands moments rythmaient mes
journées de pré adolescent. D’une part l’arrivée tous les mercredis de mon pif
gadget magazine chez mon dealer de journaux préféré, et d’autre part « le
mercredi non stop Club Dorothée »
(j’étais membre si si la honte !). Ce qui fut n’ayant pas peur de
le dire, mes meilleures années de glande, fut enveloppé par de nombreuses
merdes auditives produits par cette émission (Malorie « Natouf » et
j’en passe). Toutefois trois personnages me faisaient marrer, « le club
des héros » composé de Corbier, Patrick et Jaky. Et sans passer la pommade,
les chansons de Corbier me faisaient particulièrement triper. Ces vieux tubes
devinrent d’ailleurs plus tard les compagnons de mes soirées picole. Rien ne
vaut un bon « le nez de Dorothée » ou « laissez les mamies
faire » entre deux rif de cannibal corpse (si si !). Toutefois voici
maintenant 4 ans je découvre par hasard « Carnet mondain ». Et la le
choc…Ce gars là, qui fut longtemps l’archétype du « crétin pour
gosses », est réellement un musicien de talent. Ses chansons sont à la
fois agréables à l’oreille, crues dans leur propos un peu à la Brassens en son temps, et
chargées d’un je ne sais quoi qui attire. L’on passe successivement de la bonne
humeur au vrai éclat de rire, et dans ce monde cela n’a pas de prix. Puis vint
« Toi ma guitare et moi » en 2003, toujours aussi jouissif. Son
dernier opus, « Tout pour être heureux » dont j’étais censé faire la
chronique tourne désormais en boucle sur mon wmp. Il reste dans la lignée des
deux opus précédents, nous offrant sous le trait de l’humour une vision de ce
monde qui fout le camp. C’est beau, philosophique, poétique et très con à la
fois. Mission accompli donc Mr Corbier, je comprends mieux maintenant vos
délires du club Do… En définitive un album à se procurer en hâte, et qui
trouvera sa place même dans la discothèque du parfait métaleux…
Chronique par Freyr
Coalition - Tortured By Eternal Dream (15/20) (Death
Metal)

Chronique :
Si tu es fan d’un bon gros death métal qui tâche et que tu trouves
que des titres tels que « Kingdom Of Madness», « Furious Death »
ou encore « Kill me » (diable que ces titres sont bons) sont au top
du romantisme, alors jette-toi sans plus tarder sur Coalition (ou offre-le à ta
moitié pour son anniversaire c’est mieux qu’un bouquet de fleurs dont elle se
fout éperdument). Voilà une production death qui a tout pour séduire le public
français. D’abord le groupe est belge, et prouve par ses rifs, qu’il a la
frite. Ensuite parce que ce groupe francophone n’a en aucun cas à rougir face
aux grosses productions internationales. Disposant lui-même d’une production de
grande qualité, cet opus se place à mis chemin entre ce qui se fait outre
Atlantique et ce qui se fait de mieux à Göteborg. Le moins que l’on puisse dire
c’est que Coalition nous offre un death frais, qui ne nous en met pas plein la
« tronche » au bout de 3 chansons. Du coup le cd s’enchaîne avec
plaisir, notamment du fait de mélodies soignées. Les compos sont simples mais
ici ce n’est pas un défaut. L’ensemble basse / batterie offre une grosse
rythmique. Tandis que la voix s’avère être de qualité sans être de génie.
Ajoutons à cela de bons rifs bien lourds et répétés à l’infini et vous obtenez
un album ne frôlant pas le génie musical
mais s’en approchant. De bon augure pour la suite. Un indice 4/5 sur le barême
du « je dois l’acheter ou pas », et d’ailleurs je l’ai commandé…
Chronique par Freyr
Bob Catley - Spirit Of Man (12/20) (Hard
Rock Melodique)

Chronique :
Bob Catley, pour les néophytes auxquels je pardonne
aisément, est le chanteur du groupe Magnum (groupe à la discographie
impressionnante d’ailleurs…). Mais bon apparemment il trouve quand même du
temps pour ses albums puisque ‘Spirit of man’ est son quatrième du nom.
De prime abord, la pochette entre le logo d’une agence
intérimaire assez connue, un album d’un groupe suédois qu’on ne présente plus
et probablement d’innombrables autres artworks qui me sont inexplorés me laissa
dès lors un peu perplexe sur un classicisme musical d’un air de déjà vu…Soyons
tolérants sur le fait que cet album de 12 titres pour une durée d’une heure est
dans le registre d’un hard rock mélodique.
Ce qui m’a déplu d’entrée de jeu c’est le mixe qui lèse la
batterie d’un claquant qui aurait contribué à une énergie supplémentaire ;
lacune qui au fil des chansons confirme mon opinion : la grosse claire
ainsi que la caisse claire sont noyées par le charleston, la production assurée
par Catley lui même ainsi que Vince O’regan,guitariste officiant également sur
ce disque, n’est pas à la hauteur du tout. Les guitares ainsi que le chant sont
corrects, la basse quasiment inexistante et le clavier n’étant jamais un
instrument dur a sonoriser , juste une question de volume, l’équilibre de
celui-ci étant respecté par ailleurs….
M’ayant péniblement habitué au son, je tombe sous un album
de clichés…M Catley chante bien, c’est indéniable : les refrains sont
accrocheurs et entraînants, le guitariste envoie bien en solo, le batteur fait son
travail mais ne fera jamais des vidéos pédagogiques, j’en ai bien peur, quant
au claviériste, il se défend bien par un panel de sons qui collent bien à
l’ensemble.
Les structures sont basiques, trop classiques, seul le titre
éponyme sort son épingle du jeu avec un riff d’intro génial. L’ensemble est
agréable mais ennuyeux et trop linéaire pour moi. Les fans vont insulter ma
chronique, les autres seront de mon avis…
Chronique par TEMS
Backyard Babies - People Like People
Like People Like Us (14/20) (Hard'n Roll)

Chronique :
Ah le voilà enfin le digne successeur de Stockholm syndrome
(2003) qui avait déçu les fans de la première heure. Ce dernier s’était en
effet détaché des racines rock des suédois pour lorgner vers quelque chose de
plus accessible. C’est donc avec une certaine appréhension que j’abordais
l’écoute de ce nouvel opus. Eh bien on peut dire que les Backyard ont compris
le message et sont donc revenus à quelque chose du plus hard.
Le premier titre (du même nom que l’album) nous met tout de
suite dans l’ambiance. Riffs groovy bien rock’n roll, chant bien maîtrisé, son
clair (merci Nicke Anderson). En deux minutes les quatre suédois montrent
qu’ils savent toujours rocker (malgré le fort potentiel radiophonique du
titre). Difficile de résister à ces hymnes en puissances qui devraient
cartonner en live. On retrouve même quelques influences maidennienes par-ci
par-là. C’est notamment vrai sur We
Go A Long Way Back. Si la paire de gratteux a retrouvé l’esprit
d’antan, ils savent aussi évoluer pour proposer quelque chose de neuf. Cela se
passe au niveau du chant. En effet Dregen n’hésite pas à compléter le chant de
Nicke, ce qui parfois nous donne droit à quelques passages jouissifs. En plus
de cela, histoire de varier les plaisirs, les deux compères ont invité quelques
représentantes de la gente féminine pour quelques chœurs, comme sur l’excellent
Cockblocker blues. Malgré ces très bonnes initiatives il y quelques points qui
viennent gâcher la (bonne) surprise. BACKYARD BABIES n’a quand même pas oublié
que dans son pays il a remporté un grammy. On retrouve donc une ballade
sirupeuse à souhaits (Roads) ainsi qu’un ou deux titres mous du genou, comme I
got spades. Dommage.
Finalement, People like people like people like us est un
pur album de BACKYARD BABIES, alliant un côté rock’n roll et un autre plus
“commercial” mais à son écoute on ne peut que prendre un sacré pied.
Chronique par Yann
Attack Vertical - Human Race (13/20) (Punk/Metal
Suisse)

Chronique :
Fribourg a beau être un petit canton dans un petit pays, il
ne faut pas se fier aux apparences. Il regorge en effet d’une multitude
d’artistes, tous styles confondus. Créé en 1999, Attack Vertical fait déjà
presque office de groupe phare de la scène Fribourgeoise, avec une très bonne
maîtrise en live après plus d’une centaine de concerts, et ce Human Race qui
est déjà le second album du quartet.
Librement inspiré de groupes Punk ou Hardcore (Bad Religion,
Strung Out) et Metal (In Flames, Fear Factory, Sepultura) , le style oscille
entre la voix hurlée de Valentin Chatagny et la voix chantée d’Edmond Parizot.
L’aspect vocal s’avère d’ailleurs être un des points faibles du groupe, car la
voix chantée est très monocorde, pas toujours très juste, et avec des lignes
mélodiques pas spécialement intéressantes. La voix hurlée, qui est d’ailleurs
prédominante, est plus maîtrisée, mais elle devient assez vite lassante. Par
contre il faut relever la qualité des paroles, en français, très bien écrites
et traitant de manière très judicieuses des sujets souvent en rapport avec des
problématiques sociales comme la solitude, les relations entre père et fils,
l’addiction au jeu etc…
Les parties instrumentales sont souvent assez simples, et
efficaces. Certains passages sont clairement métal avec des gros riffs de
guitare, de la double-pédale à profusion et des tempi relativement speed mais
d’autres riffs apparaissent comme plus punk, sautillants et légers. Les soli ne
sont pas monnaie courante, et les quelques mélodies qui apparaissent à la
guitare sont parfois assez intéressantes, mais toujours très simples et assez répétitives.
Le groupe semble avoir trouvé une bonne recette, très
efficace mais on s’ennuie assez vite à l’écoute de cet album qui, bien que
comportant beaucoup d’éléments de très bonne facture, laisse surtout entendre
qu’Attack Vertical a les moyens de faire encore nettement mieux, peut-être au
détriment de l’efficacité Live, mais probablement en la faveur d’une plus
grande longévité de leurs disques dans la stéréo de ceux qui l’écoutent !
Chronique par Raffmaninoff
Balrog - Bestial Satanic Terror (14/20) (Black
Brutal)

Chronique :
Décidément, ce gars là est un
touche à tout, après GENITAL GRINDER et GARWALL (qui a splitté pour divergences
musicales !), le voici qui fonde BALROG, ce qui fait donc trois groupes de
trois styles carrément différents, et carrément maîtrisés en plus !!!
Sur les quelques photos promo que l'on a pu découvrir dans divers magazines, on
ne reconnaît pas forcément ses compères qui pourtant ne vous sont sans nul
doute pas inconnus : Olivia Scemmama (ex-GARWALL et ex-NO RETURN) à la basse et
Gaël Ferret (MISANTHROPE) à la batterie.
La musique de BALROG se situe entre brutalité (à l'image de combos comme MARDUK
ou encore GORGOROTH) et mélodies grandiloquentes a la DISSECTION !! Le batteur affûte sévère derrière les fûts,
avec des plans très 'brutal death' et un niveau technique à l’image des
talentueuses parties jouées sur un album de MISANTHROPE par exemple.
Le chant est vraiment haineux
et possédé par une volonté d’anéantissement de toute trace de vie sur la
surface de la terre ! Mort et destruction sont les maîtres mots de ce
‘bestial satanic terror’ !!
Malheureusement les passages
accrocheurs, trop éparpillés, se noient dans un amas de riffs en manque de
personnalité, seuls les ambiances froides sortent du lot. On peut également dire un mot
sur la pochette, assez bizarre au premier abord ,avec une sorte d’ovni
triangulaire surplombant un paysage de désolation jonché de têtes de morts, ça
reste dans le cliché mais avec quand même sa petite pointe d’originalité !!
Un groupe de bourrins pour les
bourrins tout simplement, et bien plus encore !!
Chronique par Cannibalain
Pain - Dancing With The Dead (18.5/20) (Electro
Metal)
Distribution
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: Universal 2005
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Durée
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: 47', 12 titres
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Site
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: www.pain.cd
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Chronique :
Peter Tagtgren. Ce seul nom est devenu au fil des années un
gage de qualité, qu’il s’agisse de ses groupes (Hypocrisy, Pain, …) ou de ses
productions. Et autant le dire de suite, ce nouvel album de son « bébé » répond
à la même règle.
Après un intermède Hypcrisy très réussi, le père Tagtgren remet le couvert avec
ce side-project paradoxalement plus reconnu que le groupe précédemment cité. Le
premier constat est là, ce Dancing with… s’élève au dessus de ce qu’il a pu
réaliser avec Pain. Tout en conservant foncièrement la même musique, les
compositions mettent davantage en avant le travail des guitares, sans que les
claviers soient en reste. Durant les couplets, les claviers retentissent, tels
un prémisse à l’envolée rythmique. Puis les guitares prennent le relais,
tranchantes, entêtantes, sur des refrains tout aussi hypnotiques. S’il y a une
chose pour laquelle Peter Tagtgren est doué, c’est bien pour proposer des
morceaux d’une qualité indéniable, mémorisable dès la première écoute, mais à
l’intérieur desquels il reste longtemps possible de déceler une petite chose
que l’on n’avait pas remarquée l’écoute précédente. Un second constat se dresse
aussi, la musique de Pain a gagné en violence depuis Nothing… ça et là viennent
se glisser des parties de chant rappelant le chant du
musicien/chanteur/compositeur/producteur sur Hypocrisy.
Que l’on se le dise (si l’on ne le savait pas déjà) cet homme est un génie à
l’instar d’un Devin Townsend entre autre. Et ici, il nous propose un album bien
au dessus qualitativement que la majorité des productions du genre.
Chronique par Ronan
Dark Sanctuary - Exaudi Vocem Mean Part
I (16/20) (Funeral Gothic Music)

Chronique :
Funèbre, sombre, mais formidablement beau et envoûtant.
Voilà en quatre mots comment décrire Dark Sanctuary et sa musique. Une ode à la
sensibilité où la voix cristalline de Dame Pandora vient sublimer des textes
répondant aux mêmes adjectifs que la musique. Mais avec ce Exaudi Vocem Mean
Part I, le groupe effectue un léger virage, pointant des doigts les nouveaux
horizons vers lesquels se dirigerons les parisiens.
Ensuite, la formule du groupe n’a pas changé. Comme je le disais plus haut, ce
sont onze odes sombres, ancrées dans les ténèbres, mais aussi dans les premiers
nuages menant au paradis. Nappes de claviers se mêlent à de subtiles notes de
guitares classiques ou de harpes, rythmées par les percussions, à l’aide d’une
batterie ou de timpanis. Mais quoi de mieux pour se faire une idée de ce qu’est
cette musique que de l’écouter.
Un album magnifique que les mots ne sauraient décrire et que tout amateur de
belle musique se doit d’écouter au moins une fois.
Chronique par Ronan
Lacuna Coil - Karmacode (12/20) (Metal
Néo/Goth/mélo)

Chronique :
Le voici enfin, l'album de la controverse... Donc pour une
présentation sommaire, LC est un groupe (majeur de la scène métal à chanteuse !
) italien qui nous sort (après quelques EPs/Singles aussi) leur 4ème album,
après des mois d'attente et de bonne promotion. Rajoutons que ces derniers ont
profité d'une immense publicité en Amérique - dont des prochains concerts à
l'Ozzfest 2006 - due à l'énorme succès de Comalies, leur album précédent. Donc,
un album très attendu au tournant, surtout vu l'évolution du metal à
chanteuses... Karmacode est en tout cas une production des plus parfaites dans
ce qui se fait du metal mélodique, une qualité de son qui fait baver et
surtout, une particularité : la basse est très présente, sans empiéter sur les
autres instruments. Très bon point. Rajoutez aussi que les instruments et les
voix sont simplement parfaites aussi, les voix d'Andrea et de Cristina se
mélangent à merveille. Quasiment rien à redire pour cette partie.
Mais pour ce qui est des musiques, c'est là que la déception
prend son ampleur : il n'y a rien de très neuf comparé aux albums précédents.
C'est, soit, dans une certaine continuité de Comalies, mais cela reste quand
même plat, car il n'a pas l'identité que ce dernier a... Il est aussi
indéniable que le groupe ne s'est pas mouillé, certaines musiques sont d'une
inutilité flagrante car elles tombent dans le côté purement attractif de la
chose. Cet album contient des singles à la pelle, sans besoin de "radio
edit" d'ailleurs. Aussi, quelques fois dans l'album, on pourrait quasiment
citer "repompe de Korn/Evanescence" tellement c'est flagrant ! C'est
le gros bémol sur cet album car cela signifie attirer des masses, surtout après
le succès de l'album précédant aux USA... Ca va plaire, et être détesté. Mais le
débat est beaucoup trop large, n'entrons pas dedans.
Par contre, il faut citer des atouts, comme certaines
influences orientales, une certaine variation qui va à la ballade originale ou
au petit riff un peu plus extrême, et surtout, le bijou de cet album qui est la
dernière musique, un cover de Depeche Mode, "Enjoy The Silence". Oui,
tout le monde a entendu la version de Mike Shinoda, et celle ci, tout en étant
différente, donne un aspect vraiment sombre et lourd à la musique originale.
Donc l'album a quand même son petit lot de bonnes musiques.
Pour résumer, je vais dire que cet album est bon, d'une
qualité surprenante, mais il en décevra plus d'un malgré tout, à cause de
l'effet plat ambiant, des risques non pris par le groupe et du manque total de
sang frais. Dommage.
Chronique par Déhà
Doro - Warrior Soul (15/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Ben dites-donc, ça fait un moment que j'avais posé une
simple oreille sur les oeuvres de la blonde allemande... Depuis 'Calling The
Wild', il me semble, que j'avais d'ailleurs trouvé plus que moyen d'ailleurs !
En cette année 2006, la doyenne des métalleuses (bon, c'est
pas super galant, mais c'est un peu vrai quand même, non ? ) semble vouloir
revenir en force, et prouver à toutes ces donzelles en frou-frou ce qu'est une
chanteuse qui en a dans le coffre !
Le ton est d'ailleurs donné avec cette pochette sublime qui
n'est pas sans rappeler l'époque de Warlock, son 1er groupe ! La similitude
avec celle d'un certain 'Triumph & Agony' n'est sûrement pas le simple fait
du hasard quand même, hein ? Ça commence d'ailleurs bien heavy cette histoire avec un You're
My Family bien pechu qui annonce la couleur. Quel plaisir d'entendre de nouveau
la belle Doro nous refaire du metal comme avant, et ce n'est pas Haunted Heart
qui me fera mentir !
Ça se calme quelque peu avec la pseudo-ballade Strangers
Yesterday avec son refrain entêtant, pour repartir de plus belle avec un Thunderspell
des familles, qui permet à la belle de nous monter qu'elle n'a rien perdu de
ses talents ! Nul doute que je suis de nouveau sous le charme de la
demoiselle (ou dame d'ailleurs, j'en sais rien, moi ! ), notamment grâce à un Warrior
Soul, ballade sublime de son état, suivie d'un émouvant Heaven I See, pour
repartir de plus belle avec un Creep Into My Brain avec ses guitares heavy et
grasses à souhait !
Alors certes, Doro n'a pas choisi non plus de revenir
complètement à ses origines, notamment en calmant le jeu avec quelques
ballades, mais ça fait bien longtemps que la chanteuse n'était pas revenue avec
un tel album, et ça fait drôlement plaisir d'écouter la gente féminine faire un
bon disque de heavy/power metal, tout simplement !
Chronique par Totof
Toto - Falling In Between (18/20) (Rock
culte/Prog/Hard Fm)

Chronique :
Le dernier « vrai » album studio de Toto,
Mindfields, remonte en 1999. Ils ont sorti par après deux lives (Livefields,
1999, et Live in Amsterdam, 2003) ainsi qu’un album de reprises (Through the
looking glass, 2002) d’ailleurs assez décevant. L’attente était donc grande
pour Falling in Between, d’autant plus que c’est le premier album sur lequel
Greg Phillinganes, le nouveau venu, fait son apparition.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la bande à Steve
Lukather a répondu présent à l’attente de ses nombreux fans. Avec la première
chanson éponyme, l’album place la barre très haut. Un son assez heavy, des
riffs accrocheurs, quelques plans techniques intéressants et surtout une
rythmique qui se bouscule avec des séquences asymétriques auxquelles on n’avait
plus eu droit depuis l’album Tambu.
Les titres suivants sont dans un style plus habituel pour du
Toto, avec quelques inévitables ballades, mais des chansons assez pêchues pour
la plupart. Il y a beaucoup de plans de clavier, et le groupe semble avoir
retrouvé une certaine fraîcheur, probablement liée à la venue de Greg
Phillinganes. On trouve également quelques parties tribales, par l’excellent
Simon Phillips, mais l’aspect de cet album est résolument rock. Entre Steve
Lukather qui semble avoir recouvré une nouvelle jeunesse, Bobby Kimball à la
voix entraînante et la partie rythmique parfaitement en place, c’est un nouveau
Toto qui se laisse découvrir avec un immense plaisir.
Un excellent album, très progressif, qui pourrait très bien
être considéré comme le meilleur album du groupe car à part sa courte durée, on
pourrait bien n’y trouver aucun défaut !
Chronique par Raffmaninoff
Witchery - Don't Fear The Reaper (13/20) (Heavy/Black)
Distribution
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: Century Media 2006
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Durée
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: 45', 13 titres
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Site
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: -
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Chronique :
A ne regarder que le line-up de ce combo, l'on pourrait se
dire que, comme pour beaucoup de "all-star-band", le résultat ne sera
pas conforme à nos attentes. Entre Patrick Jansen (The Haunted), Sharlee
D'Angelo (ex Arch Enemy, Merciful Fate) et Martin Axenrot (Opeth)...Il y a du
beau monde présent.
Comme je le disais plus haut, l'on pouvait douter de ce que donnerait ce nouvel
album, d'autant que le groupe n'aura pas connu une atmosphère favorable depuis
la sortie de leur précédent opus. Mais, contre vents et marées, Withery a
finalement mis la touche finale à son nouveau bébé. Don't Fear The Reaper
montre le groupe en maître de son art, à savoir l'expression musicale et
textuelle de courtes histoires horrifiques. Jensen, en tant que compositeur du
groupe, laisse pour un temps ses velléité thrash pour se plonger dans un style
qui, aux dires de l'homme sont plus proches de ses goûts, à savoir un métal
très ancrés 80's. Toutefois, le son de l'album est résolument moderne, comme la
voix de Toxine, oscillant entre death et black. Si un rapprochement avec
un autre groupe était à faire, il faudrait voir en Witchery, une version
moderne de Merciful Fate (Sharlee D'Angelo n'a pas pris le poste par hasard) en
plus extrême. Musicalement, l'album est très sombre ("Draw Blood") et
fait la part belle aux mid-tempos et aux rythmiques mode marton pilon
("The Ritual"). Cet album ravira les fans, sans l'ombre d'un doute. Toutefois, certains
trouveront que, les mid-tempos dominant clairement, l'album ne décolle vraiment
jamais. Il n'en reste pas moins un très bon album fort bien exécuté.
Chronique par Ronan
Vanden Plas - Christ 0 (18/20) (Metal
Prog)

Chronique :
La sortie de « Beyond Daylight » en 2002 a laissé planer
beaucoup de doutes au sujet de Vanden Plas. Le principal reproche que les fans
avaient émis à l’égard de cet album est la trop grande ressemblance avec Far
Off Grace, son prédécesseur. On pouvait dès lors se demander quelle direction
allait prendre le combo Allemand.
D’aucuns ont pensé que le groupe allait splitter, mais 4 ans
ont passé et la bande d’Andy Kuntz nous pond un nouvel album, Christ 0, qui
risque de remettre très vite les pendules à l’heure. Les fans ne seront
probablement pas déçus par ce nouvel opus qui, bien que restant fidèle à la
lignée du groupe, témoigne d’un certain trajet accompli. On appréciera
certaines sonorités nouvelles, notamment quelques harmonies bien typées jazz
sur Wish you were here, et d’excellents passages instrumentaux démontrant, s’il
en était encore besoin, l’immense potentiel technique de ce groupe.
Les deux titres de 10 minutes forcent le respect avec une
construction très bien pensée et leur lot de petites nouveautés, surtout
January Sun, qui est un pur chef-d’œuvre. L’importance attribuée au texte est
assez grande, et justifie les différents types d’expression vocale utilisés par
Andy Kuntz de manière très d’à-propos.
Christ 0 est donc un excellent album, mais sans grosse
surprise. Vanden Plas semble avoir trouvé une formule qui marche, et ne pas
vouloir s’en distancer. Ceux qui aiment continueront d’aimer, et les autres
passeront leur chemin !
Chronique par Raffmaninoff
Umphrey's McGee - Safety In Numbers (14/20) (Prog
Rock)

Chronique :
Album très varié, passant par tous les styles rattachés au
rock, principalement le jazz et le funk. Il y a beaucoup de groove, quelques
surprises, mais un feeling impressionnant transcende cet album. Rien de très
étonnant puisqu’Umphrey’s McGee est surtout reconnu pour être un groupe de
scène.
Dès lors, on s’attend à davantage d’engagement et de pêche
de la part des musiciens, mais cela semble être en opposition avec le principe
même de l’enregistrement studio. Les soli sont tous excellents, très maîtrisés,
mais il manque une flamme qui permette vraiment de vibrer en les écoutant.
L’album sonne assez neutre, et même si certaines plages sont très chargées
d’émotion, on sent que le groupe est vraiment sur la retenue et que cet album
ne pourra montrer sa véritable dimension qu’en live.
Reste qu’on y trouve vraiment de tout. Beaucoup de bonnes
choses, mais également quelques faiblesses. L’aspect pop de « Rocky »
évocant un peu les Beach Boys est assez peu inspiré, et la voix est très vite
lassante, monocorde et assez mal masterisée, et manque cruellement de punch, ce
qui est le principal défaut de cet album.
Par contre, les plages de claviers sont toutes très bien écrites, la
rythmique est très en place, et il y a plusieurs riffs très intéressants qu’on
peut se réjouir de voir en live, comme « Women, wine, song » avec un
côté bluesy très marqué par l’harmonica.
Un album amusant à écouter, qui appréhende une attention
assez relevée pour en déceler les subtilités, mais qui laisse passablement
l’auditeur sur sa faim parce qu’à force d’attendre qu’il prenne son envol, il
est arrivé au bout, et on a l’impression d’avoir loupé un épisode…
Chronique par Raffmaninoff
Tagada Jones - Le Feu Aux Poudres (17/20) (Punk
Rock/Hardcore)

Chronique :
Trois ans sont passés depuis la sortie de « l'envers du
décors », qui a permis au groupe rennais de franchir une étape dans la
reconnaissance, et il faut bien avouer qu'ils le méritent bien ! Tagada Jones
est vraiment un cas à part sur la scène française, car son style est assez
hétéroclite, c'est le moins qu'on puisse dire...
Mélange subtil de punk, hardcore, metal & samples
électros, avec le chant très punk de Niko et l'addition de Gus qui apporte une
touche plus hardcore avec son chant rauque et enragé. Alors quoi de neuf avec ce feu aux poudres, me direz-vous ?
Eh bien, le premier truc que l'on remarque, c'est que les
mélodies ont été beaucoup plus travaillées, notamment les guitares, qu'à
l'habitude. Je trouve personnellement que ça apporte un réel plus au style du
groupe, et rappellera sans nul doute aux plus anciens l'énergie qu'un certain
TRUST pouvait avoir en 1980...Mais c'est bien là la seule comparaison qu'on
puisse faire ! Alors certes, certains crieront au massacre car Gus est un
moins présent vocalement que sur les skeuds précédents (encore que...), que les
compos sonnent plus rock, mais mon dieu, quel disque !
En tout cas, nos Tagada n'ont rien perdu de leur hargne et
de leur engagement, et ça s'entend ! Que ce soit de désigner les grosses firmes
pétrolières avec leurs navires poubelles sur Cargo, La Relève qui pourrait être la
bande-son des anti-cpe, ou encore Kamikaze qui pointe du doigt l'extrémisme
religieux... Et c'est sans compter les 5 titres bonus qui complètent ce
disque avec notamment un duo explosif avec La Phaze, où le mélange du punk et du ragga forment
quelque chose de particulier, qui n'est pas s'en rappeler un certain
Sidilarsen. Sans oublier de parler du duo avec Guizmo de Tryo, avec une version
acoustique de Combien De Temps Encore, ou encore du mix électro de Shane Cough
sur Le drapeau, sans oublier le titre-bonus caché que je vous laisse le soin de
découvrir...
Décidément, Tagada Jones est vraiment un cas à part, comme
je l'ai dit plus haut, mais j'adore vraiment ce qu'ils font, et je pense que
chacun devrait au moins y jeter une oreille pour y faire son idée... Et pour
une fois, ça change un peu de ces modes néo ou metalcore avec ces pseudos
rebelles qui se copient les uns sur les autres !
Chronique par Totof
Summoning - Oath Bound (14/20) ("Tolkien"/Epic/Symphonique
Black Metal)

Chronique :
Summonning est un groupe Autrichien formé de 2 personnes qui
évolue dans un black metal épique, symphonique, et unique, qui prend sa source
d'inspiration, d'ambiances et de textes dans l'oeuvre de J.R.R. Tolkien. Ils en
sont à leur 8ème mouture cette année, et c'est toujours la même formule que nos
2 membres ressortent, à savoir qu'il s'agit d'un black metal qui n'est pas des
plus classiques, comprenez donc que les vocaux sont peu dosés, les blast beats
sont inexistants, et donc le côté black metal se caractérise par la voix, les
ambiances et les guitares. Prenons les ambiances : surmélodiques, médiévales,
sombres et totalement épiques. Le travail dessus est assez bluffant, Summoning
porte le drapeau bien haut pour ce qui est appelé "Tolkien Metal".
Ceci dit, le côté long et large de l'album (69minutes, 8musiques) donne une
impression de répétition, de même rengaine... Il est cependant vrai que le jeu
de batterie est souvent le même, très classique venant du groupe, ou encore le
fait que certaines musiques sont vraiment trop longues. Lors des passages
remplis aussi, il peut nous arriver des passages de confusion musicale, mais on
peut vraiment apprécier cet album qui reste assez bon dans l'ensemble, surtout
en musique d'ambiance, de fond. Les problèmes majeurs restant la répétition et
l'ennui au fil de l'album, Summoning nous offre un monde très différent de ce
que le Black Metal nous habitue, et bien fait ! A réserver lors de soirées
Tolkiennes, aux ouverts d'esprits.
Chronique par Déhà
Sons Of Buddha - The Devil, The Unknow (12/20) (Punk
Rock)
Distribution
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: Dirty Witch Records 2006
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Durée
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: 31', 13 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Avec cet album, les SOB nous montre qu’ils sont rock...
c’est sûr, trois potes qui jouent ensemble et qui ne se soucient de rien, ce
n’est pas prise de tête, c’est simple, c’est ce qu’on peut leur reprocher, la
simplicité et le manque d’originalité, la technique « punk » n’est pas tout à
fait là, c’est plutôt zen comme punk (comprendrait-on le nom du groupe…) les
riffs sont peu recherchés, on comprend pourquoi ils ont accouché leur album en
4 jours (Bush Kabanon), quelques morceaux se rapprochent du bon vieux hardcore,
mais ils sont en manque d’effectif, ils ne sont que trois et ne durent pas plus
de 60 secondes.
Cet album n’apporte donc rien de nouveau à la scène punk, il
s’agit surtout d’une pâle copie de groupe green Day, Blink 182, Good Charlotte
ou autre groupe de punkos en culotte courte (mais où sont donc passés les Dead
Kennedy !). Vraiment tous les morceaux se ressemblent. Ca se laisse écouter, en
se disant qu’ils n’ont rien inventé, et que parmi ces treize titres, il y a
trois petits entractes qui ajoutent un peu de piment à cette salade de
supermarché. Le groupe s’amuse, pas nous, c’est du déjà vu…
Chronique par Helvete
Silent Voices - Building Up The Apathy (16/20) (Prog
Metal)

Chronique :
D’excellents musiciens, des morceaux avoisinant parfois les
10 minutes, d’impressionnantes envolées techniques, des duels de musiciens, des
refrains lyriques, une voix bien posée… Tous les ingrédients sont là pour
pondre le meilleur album de métal progressif possible. Le problème, c’est que
tous ces groupes dans la lignée de Dream Theater utilisent les mêmes
ingrédients, et les fans de ce genre de style deviennent de plus en plus
blasés.
On ne peut cependant pas reprocher à Silent Voices d’être
clairement dans la même tranche de style que le combo new-yorkais puisque la
bande de Henrik Klingenberg (également claviériste de Sonata Arctica) l’admet
volontiers. Mais dès lors, une question est ouverte : doit-on apprécier la
musique pour sa qualité, indépendamment de son originalité, où au contraire
est-il exigible que les deux aillent de pair ?
Car si on considère la valeur intrinsèque de l’album, il est
presque parfait ! On y trouve tout ce qu’on peut chercher à trouver dans
un album de métal progressif, à savoir de l’émotion, des morceaux longs,
compliqués et composés, des plages planantes, des traits techniques… Qu’on
retrouve surtout dans l’excellente 8ème plage, « Into the Flow »,
dont la construction avec un refrain répétitif rappelle d’ailleurs la chanson
« In the Name of God » de Dream Theater. Mais si on évalue l’aspect
original, on se retrouve bien embêté…
Suivant ce que l’on cherche, cet album mérite donc 20/20 et
tous les fans de métal progressif risquent d’apprécier cet album pour toutes
ses qualités. Mais pour ceux qui considèrent que l’originalité est une valeur
parmi les plus importantes lorsqu’on compose un album : soit il s’agit du
premier album de métal progressif qui va arriver à leurs oreilles et ils
risquent d’apprécier énormément, soit ils sont déjà passés par Dream Theater
auparavant et ils risquent de passer leur chemin à l’écoute de Building up the
Apathy…
Chronique par Raffmaninoff
Raunchy - Death Pop Romance (14/20) (Metalcore)

Chronique :
RAUNCHY: Au début ce nom ne me disait rien, et pour être
honnête il me faisait penser à un groupe miteux sorti de nulle part. En
cherchant quelques infos sur le groupe, je me suis rendu compte qu’il en était
déjà à son troisième coup d’essai et dès les premières écoutes j’ai revu mon
jugement. Je peux maintenant affirmer que le combo danois à une carte à jouer.
En effet, sa musique a tout pour plaire et déjà le son signé Jacob Hansen nous
en met plein la vue dès le départ. Vous me direz qu’un bon producteur ne sert à
rien si derrière la musique ne tient pas la route. Evidemment. Mais RAUNCHY ne
se pose pas de questions et délivre ses compos avec hargne et montre que le
metalcore peut évoluer (pas énormément, je vous l’accorde) et qu’il n’est pas
mort. Dès le premier titre, « This legend forever », les grosses
guitares sont de sortie elles se font particulièrement massives sur les
couplets. Pas de grands bouleversements de ce côté, on retrouve toujours un
mélange de riffs thrash, mélodeath…mais c’est tellement bien exécuté et
efficace que l’on ne peut pas le leur reprocher.
Les refrains sont sûrement le point fort de ce disque. Sur
ceux-ci les guitares se font plus discrètes pour laisser place au chant clair
de Kasper Thomsen et à l’émotion. Ecoutez « Phantoms » ou encore
« Live the myth » pour en être convaincu. Même le chant crié/hurlé du
danois ne peut laisser indifférent. Sa voix laisse passer tant de feeling qu’on
ne peut y être insensible. Franchement on ne regrettera pas l’ancien hurleur.
Sinon, histoire de ne pas être trop violent, RAUNCHY a eu la
bonne idée de glisser quelques nappes de clavier par-ci par-là. Encore une fois
c’est un véritable atout car ces nappes sont présentes au bon moment. Ajoutées
au chant, elles donnent à tous les titres de cet album le statut de hit
potentiel. Bien joué !
Au final ce disque s’écoute avec un plaisir immense et les
titres s’ancrent directement dans les oreilles. Un joli coup de maître, donc,
de la part de ces danois qui nous montrent encore une fois à quel point le
Danemark regorge de groupes talentueux pouvant rivaliser avec n’importe quelle
autre formation scandinave.
Chronique par Yann
Pyramaze - Legend Of The Bone Carver (18.5/20) (Heavy
Speed Power Metal Symphonique)

Chronique :
Attention : Beware Of Huge Bomb ! Pyramaze, qui nous vient
du Danmark, est un jeune groupe formé vers 2002 qui nous sort un Heavy/Power
Metal symphonique des plus géniaux. Tendancé aussi dans l'EpicMetal aussi, il
reste unique en son genre, rempli d'influences qui font penser à des groupes
comme Eduy, Kalmah, Iron Maiden, Epica, Rhapsody, Angra... Donc en petit
cocktail, prenez du très bon speed metal, une symphonie assez présente, des
variations intéressantes sans être trop techniques et étroites, une durée
suffisante qui nous en donne assez sans pour autant laisser place à une
quelconque répétition, un chant clair maîtrisé, un featuring avec une voix de
femme superbe lors d'une ballade... Secouez le tout et vous avez Pyramaze : une
bombe qui mérite de loin une bonne reconnaissance ! L'album a une production
parfaite, un son clair comme de l'eau de roche, une balance instrumentale des
plus pures, bref, un album que je classe aussi haut que "Angels Cry"
d'Angra. Ce 2ème opus danois deviendra sans doute cultissime une fois la
renommée faite, parce que croyez moi, ça en vaut vraiment la peine. Les seuls
points négatifs que je pourrait trouver sur cet album seraient le fait que la
voix fasse "classique" heavy metalleuse, et que des fois les mélodies
font un peu trop simplistes. Mais encore, là, je vais chercher loin en tentant
de rester le plus objectif possible. Outre cela, JETEZ VOUS DESSUS, VITE ! Vous
n'allez pas le regretter !
Chronique par Déhà
Pure INC - A New Day's Dawn (13.5/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Si la Suisse
n’est pas spécialement réputée pour sa scène métallique (si l’on excepte les
cultissimes CELTIC FROST et CORONER bien sûr), elle s’en sort plutôt bien
niveau hard mélodique. On connaissait déjà GOTTHARD, SHAKRA et depuis peu PURE
INC. Ces derniers nous avaient offert en 2004 un album éponyme de bonne
facture. Même si l’originalité n’était pas l’atout des helvètes ils avaient au
moins le mérite de proposer un hard-rock moderne et bien exécuté.
Nous voici donc en 2006 avec album intitulé A New day's
dawn. On prend les mêmes et on recommence. La musique se veut toujours être un
mélange entre hard moderne et un certain esprit old-school que l’on retrouve
notamment dans les structures des morceaux et dans la voix. Pas de gros
changement à l’horizon et c’est bien la seul chose que l’on pourrait reprocher
à PURE INC. Car pour le reste pas grand chose à redire. Le son est au
rendez-vous. Assez massif et clair, il sied tout à fait au style du groupe.
J’aurais quand même apprécié un son plus gras, mais ne soyons pas rabat-joie.
L’arme la plus efficace de PURE INC reste quand même son
côté « groovy » qui ressort grâce à de gros riffs heavy. Ces derniers
vous incitent largement à battre la mesure avec le pied. Difficile de résister.
Sinon il y a aussi les refrains qui sont assez mélodiques dans l’ensemble.
Ceux-ci sont plutôt réussis et sont immédiatement mémorisables (à l’image de
celui de « Saviour »). La voix de Gianni Pontillo y est pour
beaucoup. Encore une fois il nous montre l’étendu de son talent et n’a pas à
rougir devant les piliers que peuvent être Ronnie James Dio ou encore
l’excellent Jorn Lande.
A l’écoute du disque on ne remarque pas de baisse de régime
ce qui est plutôt rare. L’ensemble reste très compact et justement j’aurais
préféré un ou plusieurs titres fédérateurs ou du moins sortant du lot. Ainsi on
se retrouve devant un disque sympa qui ne marquera pas son temps mais qui
suscitera sûrement un intérêt auprès des amateurs de hard moderne.
Chronique par Yann
Pitbull In The Nursery - Lunatic (16/20) (Death
Technique)

Chronique :
Fort du succès de son Maxi trois titres Impact sorti en 2001
Pitbulls in the Nursery (PITN) nous délivre cette année Lunatic, la nouvelle
mouture de son Death Metal brutal et alambiqué. Originaire de Rambouillet, le
groupe enchaîne les performances scéniques depuis sa création, assénant à son
auditoire un répertoire des plus incisifs.
Pour tirer son épingle du jeu PITN a opté pour une stratégie
consistant à techniciser à l’extrême son Death Metal débridé en y incorporant
moult digressions jazzy et autres rythmiques robotiques. Pour être plus clair,
derrière ce qui au premier abord semble être un brutal death de bonne facture,
vos oreilles aguerries reconnaîtront probablement quelques sonorités qui vous
seront familières si vous êtes coutumiers des Atheist, Dodheimsgaard ou encore
Pestilence. Certains accents mélancoliques pourront même rappeler le Written in
Waters de Ved Buens Ende, dans une moindre mesure toutefois. Mais le groupe se
rapprochant le plus de PITN reste Gojira, pour son origine géographique d’une
part et pour son style d’autre part. Très rapide, plus lourde que l’air (et de
loin), cybernétique et torturée, la musique de PITN rappelle irrésistiblement
celle distillée par le quatuor landais.
Ce sont 11 secousses sismiques de grande magnitude qui vous
attendent sur ce disque dont un morceau fantôme façon Ravi Shankar rencontre
Sepultura. Et à ceux qui pourront reprocher à cet album un certain manque de
variété entre les différents titres, ou le fait que le chant, bien que
caverneux à souhait reste un brin monocorde, rappelons qu’il s’agit là d’un
premier album, au demeurant fort prometteur.
Chronique par Ludovic
Manngard - Circling Buzzards (16/20) (Death/Black/Thrash)

Chronique :
Et on remonte se geler les pied en Norvège ! Manngard est un
groupe qui nous offre un mélange de Death, de Thrash et de Black Metal,
primaire, violent, et technique! Ils en sont à leur tout premier album, après
une demo de 2002... et oui, 4ans après ils nous pondent ceci. Et pas de
n'importe où : CandleLight! Alors alors... L'album est assez court, mais c'est
vraiment assez pour profiter de tout ce que ce groupe a à nous offrir : un
metal hurlant, criard, lourd, archi varié. On a vraiment de tout, des vocaux
tantôt Trash bien Oldschool, tantôt aigu à la BlackMetal, des riffs
techniques d'horizons death, black ou thrash, une ambiance assez sombre qui
force le headbang, des jeux de batteries qui peuvent passer du calme au blast
beat, bref... Un album assez éclectique, qui sera difficilement appréciable je
pense, mais qui reste vraiment un petit
bijou pour le tout premier album du groupe ! Production impeccable, un son
parfait, un mixage impeccable, rien à redire. Là aussi, le groupe avec la
dimension du live, ça doit être encore plus amplifié ! Donc en résumé, un bon
album, réservé à un public ouvert et averti, qui en étonnera plus d'un dans le
monde du metal extrême!
Chronique par Déhà
Manimal - Succube (16/20) (Open-Death)

Chronique :
Ah Manimal !! Je me rappelle découvrir ce groupe à la sortie
de son précédent album. Et la claque que j'avais prise ! Inspiré, original,
brisant les carcans et les clichés...
Pour ce nouvel album, la recette est sensiblement la même. Une session
rythmique impressionnante, un vocaliste d'une qualité exceptionnelle, des
textes réellement intelligents (chose de plus en plus rare). Une certaine
violence se dégage des compositions, mais sans jamais être gratuite, tant au
niveau de la voix que des guitares, toujours tranchantes et syncopées. Le
travail de la basse est toujours aussi impressionnant de même que certaines
mélodies vocales, servant à la perfection les textes. Toutefois, tout en
conservant ce style qu'ils ont eux-mêmes qualifié d'open death, les Manimal
apportent de nouveaux éléments qui ne seront décelables qu'après plusieurs
écoutes attentives.
Plus qu'un projet parallèle, Manimal prouve avec ce Succube qu'il aspire à être
une valeur sûre de la scène française. Avec un tel potentiel créatif, il serait
dommage de viser plus bas !!
Chronique par Ronan
Majesty Of Silence - Lichtstille (14/20) (Black
Metal Symphonique)

Chronique :
3ème galette de ce groupe suisse, côté germanophone, qui
nous sortent un black metal symphonique ouvert d'esprit, et c'est pas plus mal
! Des influences aussi fortes que la légende "Emperor", des
connotations un peu médiévales, de très bonnes harmonies, une production assez
bonne (les claviers un peu trop en avant, à mon opinion) et des ambiances qui
oscillent entre le sombre et le moins sombre (mais pas joyeux quand même ! ).
On apprécie beaucoup les multiples influences, qui partent du metal symphonique
au power metal d'ailleurs, les interludes symphoniques sont vraiment superbes
aussi mais on parvient quand même à s'ennuyer durant des chansons beaucoup trop
longues. Mais mais mais, il y a des perles aussi ! Notons le chant clair
présent sur l'album, assez bon mais on a quand même l'impression que c'est pas
si bien maîtrisé. Cela se passe ensuite au fur et à mesure des écoutes mais on
reste quand même un peu perplexe. En fait, ça nous rappelle un chant à la Ihsahn, mais en moins bien
! Pour le reste, c'est du bon black metal, archi mélodique, sans réels gros
flaws, mais quand même long et répétitif. Ca reste une bonne galette à manger
en tout cas !
Chronique par Déhà
Madder Mortem - Desiderata (12/20) (Dark/Doom/Death
Metal)

Chronique :
Groupe inconnu jusqu'à il y a peu, Madder Mortem s'est fait
connaître en tournant aux côtés d'Opeth, en l'an de grâce 2003. Puis trois ans
de silence, et un changement de label.
La musique proposée par le groupe est un mélange assez complexe, puisant des
éléments de divers genres. L'on remarque une alternance de passages death vers
d'autres beaucoup plus calmes, l'un et l'autres servis par des arrangements
vocaux dignes de groupes de doom. Les vocaux d'ailleurs, servis par Agnete,
sont très intrigants et étranges, puisant principalement dans un registre
clair. Sans réelle faiblesse, le seul défaut de cet album serait justement ce
fossé entre une musique très dure et ce chant si typique que n'aurait pas renié
The Gathering. Mais, il faut reconnaître également que c'est cela qui donne
toute sont originalité au groupe.
Sans être un chef d'oeuvre, ce Desiderata est un album honnête qui devrait
pouvoir trouver preneur sans trop de difficulté.
Chronique par Ronan
!Tooh! - Order And Punishment (16/20) (Death/Grind
Progressif)

Chronique :
!Tooh!, ce nom ne doit pas vous dire grand chose. Venu du fin
fond des balkans, le quatuor nous propose ce que les groupes originaires de ces
contrées nous proposent généralement. Et là, j'entends des grognements
:"Argh encore un groupe de death brutal...", et en un sens ils sont
justifiés.
!Tooh! propose en effet un grind mâtiné de death (soit un mix entre slovaquie et
pologne). Mais la musique parvient à s'extraire du bourbier du grind
balkanique. Les barrières sont explosées par une originalité nouvelle, mêlant
la brutalité féroce d'un groupe Slovaque, à la recherche perpétuelle d'un élan
progressif (ou de branlette de manche, c'est selon). Ainsi, l'on se retrouve à
se délecter d'une mélodie que n'aurait pas renié les cadors du métal
progressif, mais rehaussée de cette distorsion qui fait du grind ce qu'il est.
Les plans de basses sont d'une technicité impressionnante (Kali), comme les
assauts des guitares les plus progressifs.
Vous vous dites déjà que le mélange est osé et que la sauce risque d'en rebuter
plus d'un. Et, encore une fois, c'est entièrement justifié. Parce qu'à cette
musique, s'ajoutent des textes, hurlés de toutes les façon décemment
imaginables, en roumain (enfin je crois :p).
On se retrouve devant du grind où, outre growls et hurlements, sont présents
des choeurs, de longs soli (c'est ça, la branlette de manche), des plans qui ne
servent foncièrement pas à grand chose...Mais bordel que c'est bon !!
Chronique par Ronan
Herod - Rich Man's War... Poor Man's Fight (16/20) (Heavy
Metal)
Distribution
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: Lifeforce 2006
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Durée
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: 39', 10 titres
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Site
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: www.herod.cc
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Chronique :
Groupe de heavy metal originaire de Buffalo aux USA, Herod a la particularité
d’avoir subi de nombreux changements de line up depuis sa création en 2000.
Changements ayant considérablement fait évoluer la musique du groupe, passant
d’un metalcore fréquemment assimilé à celui de Converge à un Heavy fortement
influencé par les figures de proue du genre. A ce jour, seuls deux membres du
groupe faisaient partie de la formation initiale à savoir le batteur et l’un
des six cordistes. Comme nous allons le voir, ces remaniements auront eu lieu
pour le plus grand bonheur des fidèles au metal des origines que vous êtes.
Les dix titres de cette royale galette sont autant d’hymnes
au heavy qui sauront charmer les oreilles des plus exigeants dès la première
écoute. Herod ne révolutionne pas le genre pour autant, et ça n’est pas ce
qu’on lui demande. Les compositions du groupe rappellent de multiples
références du genre, à savoir Maiden, Judas Priest, Metallica, Iced Earth et
consorts. Maiden pour ses mélodies de guitare harmonisées à la tierce (voir Lies
and Betrayal par exemple), Judas Priest
pour la structure et l’esprit des morceaux, et Demons and Wizards pour la
vélocité, tout en restant heavy dans l’esprit.
Le lyrisme du chanteur Judah Nero est envoûtant, oscillant des aigus les
plus perçants aux accents rauques d’un Hetfield dans ses meilleurs jours. Pour
le côté Megadeth, le meilleur exemple reste certainement The Ring, avec ses
riffs thrash aux sonorités rock’n rollesques.
Rich Man’s War… Poor Man’s fight est un de ces disques qui à
trop forte dose vous incitera à développer vos attributs capillaires et rappelle
combien il est bon parfois d’arpenter le macadam flanqué d’un pantalon en cuir,
bardé de quincaillerie, les cheveux au vent , sous le regard blasé des
passants. Au-delà de ces considérations caricaturales, il s’agit du travail
d’excellents musiciens ayant acquis une technique redoutable au fil des
ans et composant la musique qui les fait vibrer, sans tenir compte des
tendances actuelles
Chronique par Ludovic
Evergrey - Monday Morning Apocalyspe (17/20) (Progressif
Metal mélancolique)

Chronique :
Pour débuter, comment décrire Evergrey ? Groupe de heavy-metal, power-metal, progressive-metal,
dark-metal... A quoi bon les étiquettes, quand on a affaire à un groupe
comme ça qui peut vous emmener dans sa musique, sans se soucier d'être
répertorié dans tel ou tel style. Et c'est bien là tout la force d'Evergrey, même si cette
fois on n'a pas affaire à un concept-album, comme à leur habitude... La première chose que l'on remarque, c'est que les morceaux
sont cette fois plus courts (un seul dépassant les 5 minutes), et que les rythmiques
sont bien plus appuyées que sur the inner circle, leur précédente oeuvre. Une chose est sure, EVERGREY maîtrise maintenant son sujet à
la perfection, et sait passer d'une ambiance à l'autre avec une facilité et une
habileté si déconcertante qu'on se demande jusqu'où il pourrait aller... Sans
parler de la voix de Tom S Englund, qui semble de plus en plus fabuleuse
d'album en album, et apparaît de plus en plus comme le 6e instrument du
groupe...
Ca commence d'ailleurs assez fort avec un monday morning
apocalypse, qui met les pendules à l'heure avec sa rythmique en béton armé, pour
s'enchaîner avec le très mélancolique unspeakable, qui permet à Englund de
montrer tous ses talents. Rien que sur ces 2 premiers titres, on remarque qu'un
effort a été fait sur les effets de voix, ce qui permet d'alourdir l'ambiance
des morceaux... et ce n'est pas Lost qui va contredire cela, avec notamment un
solo bluesy en plein milieu du plus bel effet !
Les morceaux s'enchaînent jusqu'au gigantesque et très
émotionnel in remembrance, qui va rester sans aucun doute un morceau phare en
live, tellement il transpire d'émotions ! Alors je ne vais pas vous dévoiler tout l'album, ce qui
serait un véritable gâchis, mais vous aurez sans doute compris que j'attendais
cette nouvelle galette des suédois et que je ne suis pas déçu le moins du monde
! Vous savez ce qui vous reste à faire, n'est-ce pas ?
Chronique par Totof
Dapnom - Actes Préalables (04/20) (Bruit)
Distribution
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: Regimental Records 2006
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Durée
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: 78', 04 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Avant d'aller plus loin dans cette chronique, il est
important d'apporter quelques précisions. Dapnom évolue dans une sphère hors
métal, dans un univers où le bruit informe est considéré comme de la musique,
voire de l'Art. Certes le milieu est underground, prétendant représenter la
désespérance de la race humaine, d'une humanité viciée jusqu'à la moelle, et
s'adresse à une élite, érudite dans cet art (?).
L’entité dont il est question ici est un one-man-band français (d'un côté,
a-t-on besoin de neuf musiciens pour faire du bruit ?), qui, parait-il, possède
un statut assez important sur la scène bruitiste (putain, les masos sont
légions) Quid de cet album? Quatre morceaux, dont trois dépassent les vingt
minutes, vingt minutes d'ennui profond, si profond qu'il est impossible (à moi
en tout cas) d'écouter d'une traite la totalité de cet album. Alors bien sûr,
je ne suis pas très érudit (pour ne pas dire pas du tout) dans ce type d'OVNI,
mais je ne vois pas l'intérêt de produire un tel disque. Ni celui de
l'adresser à la scène métal. A aucun moment ne se trouve un sursaut éclairé, un
petit quelque chose qui déclencherait un soupçon de plaisir...Certains groupes
deviennent drôles tellement leur production est mauvaise, mais là, même pas.
Parce que de mauvais, il n'est pas question. Ou du moins je ne me permettrais
pas de juger mauvais un style qui m'est si obscur. Après, je suis certain que
quelques adeptes crieront au génie, prieront cet homme comme un dieu et
travailleront à établir un culte en son nom. Grand bien leur fasse...
Je dois l'avouer, ce n'est pas Dapnom et son nouvel album qui me donnera
l'envie de découvrir la scène ambiant/bruitiste. Oui, les gens pensent encore
que Métal et bruit sont synonymes...
Chronique par Ronan
White Willow - Storm Season (15/20) (Metal
Atmosphérique et progressif)

Chronique :
White Willow nous revient avec un nouvel album intitulé
"Storm Season". Le groupe, représentant de la scène progressive
norvégienne, propose un métal atmosphérique d'excellente facture. Ici, point de
démonstrations outrancières, ni de lourdeurs. Chaque titre est finement ciselé,
afin de n'en laisser transparaître que le meilleur...
C'est un voyage apaisant que nous offre White Willow tout au
long des sept compositions, illuminées par le chant rayonnant de Silvya
Erichsen, qui constituent "Storm season". "Chemical sunset"
ouvre le bal : un violon délicieusement plaintif, un chant habité par
l'émotion, élaborent une atmosphère délicatement mélancolique. Force est de
constater que le groupe a réalisé une recherche au niveau des sonorités : une
voix masculine pose un monologue sur "Soulburn", une ambiance
arabisante colore le même titre, des sons typiquement électro ponctuent
régulièrement l'album... Mais une grande place est accordée au violon, qui,
même s'il se contente parfois d'appuyer les autres instruments, ne nous prive
pas de solo, et à la voix protéiforme de Silvya passant d'un chant quasiment
déclamé sur le titre éponyme à un timbre plus grinçant en passant par une
douceur envoûtante. On pourrait considérer, avec beaucoup de précautions,
"Nightside of Eden" -composition forte d'une durée de presque dix
minutes- comme la synthèse de la musique de White Willow car ni l'alternance
entre passages calmes et moments plus agressifs, ni la présence de claviers et
des cordes, ni la prestation solaire de la chanteuse ne manquent.
"Storm season" constitue un voyage musical
déroutant mais terriblement envoutant, pour peu que l'on soit ouvert d'esprit
et que l'on recherche une musique raffinée, épurée presque à l'excès. Laissez
vous tenter...
Chronique par Alesya
She Said Destroy - Time Like Vines (14/20) (Metal
Hybride)

Chronique :
She Said Destroy est une jeune formation norvégienne,
originaire de Oslo, qui sort en ce début d'année 2006, son premier véritable
album après deux démos sortie en 2003 et 2004. She Said Destroy mérite
cependant que l'on s'attarde sur leur musique car leur metal massif, savant
mélange de death, de trash saupoudré d'une touche de black risque de plaire aux
amateurs de metal extrême...
Les dix titres qui composent "Times like Vines"
brouillent les pistes et semblent ne pas vouloir se ranger dans un style bien
défini. Les changements de tempo, l'alternance entre la voix death et la voix
black, l'utilisation de guitares au son clair qui tranche avec les rythmiques
saturées qui habillent les morceaux, contribuent à affirmer l'originalité et la
personnalité déjà bien marquée de She Said Destroy. L'album débute par un
"Armageddon, Anyone?" rapide qui constitue la premier chapitre d'une
histoire en cinq volets présente tout au long de "Times like Vines",
traitant de l'attirance paradoxale du genre humain pour l'autodestruction. Les
titres s'enchainent, à la fois variés, mélodiques et rageurs, à l'image de
"Der Untergeher" au influences presque progressives... C'est une
belle pièce d'inspiration classique "Morituri Te Salutant",
interprétée à la guitare classique qui clôt ce "Times like Vines" et
par la même occasion le récit commencé par la premier morceau. L'écoute de ce
premier album laissera l'auditeur perplexe : si la musique de She said Destroy
et les efforts du groupe pour insuffler à cette dernière un caractère restent
fort appréciables, il n'en ressort malheureusement pas de titre accrocheur et
transcendant.
Malgré tout, She Said Destroy est un jeune groupe prometteur
avec un véritable talent pour la composition qui ne demande qu'à mûrir encore
un peu.
Chronique par Alesya
Kalmah - The Black Waltz (16/20) (Heavy
Death Mélodique)

Chronique :
Le nouveau Kalmah est arrivé. Après trois ans d'attente,
l'adjectif nouveau est loin d'être usurpé. En effet, le groupe a procédé à un
changement majeur, marqué par la disparition de la voix black rageuse si
caractéristique des premiers albums. "The Black Waltz" accueille un
chant death traditionnel, ce qui pourra dérouter les fans de la formation finlandaise...
Cette évolution n'empêche cependant pas le groupe de
continuer sur sa lancée et de proposer un métal accrocheur et rapide où la
virtuosité des musiciens n'est pas à remettre en cause. Album rapide,
symphonique et extrêmement mélodique "The Black Waltz" est introduit
par un "Defeat" au tempo enlevé dont le coté guerrier est accentué
par des chœurs viril venant renforcer la voix death. "Bitter metallic
side" lui succède et permet au chant black de faire une timide apparition.
Les ambiances des onze compositions sont bien travaillées, et les variations
sont nombreuses, à l'image du titre éponyme qui voit un passage presque
atmosphérique succéder aux riffs véloces des guitares saturées. Kalmah sait
aussi surprendre, en plaçant en guise de transition entre deux titres
particulièrement heavy, un morceau - intitulé malicieusement "Svieri
Doroga" en référence à leur première démo- entièrement joué à la guitare
acoustique. Mais l'écoute de ce quatrième opus permet aussi de discerner
l'autre modification que le groupe a apporté à sa musique : le clavier joue un
plus grand rôle, car il ne se contente plus de renforcer l'ambiance des
compositions, mais participe activement au solos.
"The Black Waltz" est un très bon album dans la
lignée de ceux que Kalmah avait sorti précédemment. Le groupe s'affirme en
effectuant des changements notoires au niveau musical. Reste à savoir comment
ceux-ci seront accueillis par les fans de la formation.
Chronique par Alesya
Falkirk - Gates Of Dawn (16/20) (Speed
Metal Progressif)

Chronique :
"Gates of dawn" est le troisième album de Falkirk,
jeune groupe français de speed metal aux accents progressifs. L'opus est
véritablement prometteur, les musiciens sont talentueux, leur musique
accrocheuse regorge d'influences diverses et le chant de Stephane Fradet qui
sait se faire aigu et cristallin comme celui des vocalistes typiques du speed
metal peut aussi parfaitement se teinter de thrash. Ces éléments apportent une
dynamique non négligeable à l’œuvre de Falkirk, si bien qu'il est difficile de
s'ennuyer à l'écoute de ce "Gates of Dawn" !
Pas moins de treize titres composent ce nouvel album,
introduits par une très courte pièce symphonique. Pendant près de soixante cinq
minutes, les Français distillent un metal rapide et entraînant, qui se
différencie des nombreuses formations de speed germaniques par sa personnalité affirmée.
C'est un petit bijou de mélodie au refrain fédérateur intitulé "The
Endless Quest" qui inaugure l'album et laisse présager du meilleur pour la
suite. Et Falkirk tient admirablement son pari en enfilant perles sur perles à
l'image du titre "Two Of A Kind" qui grâce à l'alternance entre chant
clair et voix thrash bénéficie d'une bonne dynamique encore renforcée par les
solis de guitare mélodieux toujours parfaitement exécutés. Malgré la complexité
de sa musique, le groupe compte en son sein de musiciens dotés de talents de
mélodistes hors pairs. Rien n'est laissé au hasard et le mixage, même s'il peut
donner une impression de pelle mêle, au vu des instruments qui se croisent et
se superposent, est d'une grande finesse. Le clou de l'album réside en l'avant
dernier morceau judicieusement nommé "World's Closing Chapter" d'une
durée de plus de dix minutes. La composition débute par une courte intro
légèrement symphonique qui tranche totalement avec les rythmiques grasses qui
la suive. Si le titre est ambitieux et recèle d'agréables moments, il est
entaché par la présence d'un chant hystérique sur les refrains, qui devient
rapidement fatigant. Cependant cette petite faute de goût n'altère pas la
qualité générale de "Gates of Dawn".
Falkirk confirme brillamment avec ce troisième opus qu'il
mérite une place de choix sur la scène metal française. Virtuosité, refrains
entêtants, mélodies imparables qui ne tombent pas dans la facilité font de ce
"Gates of Dawn" une excellent surprise.
Chronique par Alesya
Aborym - Generator (16.5/20) (Black
Metal Original)

Chronique :
2006 marque le retour d'Aborym, après trois ans d'absence
pendant lesquels le groupe italien a opéré un changement de line up : Atilla
Csihar n'occupe plus le post de chanteur et cède sa place à Prime Evil, tout
aussi vindicatif. La batterie accueille elle aussi un musicien de choix en la personne
de Faust, ancien membre d'Emperor. Que les fans du combo se rassure, Generator
distiller insidieusement un metal moderne et violent à la personnalité très
affirmée, typique d'Aborym.
Après une courte introduction au nom évocateur d'
"Armageddon", qui ne laisse pas planer le doute sur l'orientation
musicale des Transalpins, Aborym entre dans le vif du sujet avec un
"Disgust and rage" d'une violence perverse. Ce morceau est un exemple
parlant de la volonté d'Aborym de se démarquer du black metal traditionnel,
puisque un chœur grégorien y est invité. Ce même chœur débute "Ruinrama
Kolossal S.P.Q.R", titre long de plus de six minutes qui ne relâche pas la
pression sur l'auditeur, pris en otage dans la tourmente d'une musique
insidieusement oppressante. Bien que les claviers soient présents tout au long
de ce "Generator", ils renforcent constamment cette ambiance
malsaine, teintée d'un fort parfum de décadence. Les Italiens affectionnent
toujours autant les bruitages (bruits de pas, respirations étouffées parsèment
les compositions) et les sonorités electro comme en témoigne le titre
"Between The Devil And The Deep Blue Sea", qui se termine sur un
passage indus diablement entraînant. Autre surprise de cet album, "Man
Bites God", morceau épique de plus de sept minutes qui rassemble tout ce
qu'est Aborym actuellement : une introduction originale avec des vocaux
murmurés sur fond de percussions aux accents tribaux, qui glisse vers un black
puissant et rapide, finalement atténué par des touches de synthé mêlées à des
samples électro...
Ce nouvel opus de la formation transalpine est d'excellente
facture, et son originalité est plus que plaisante. Plus qu'un album, c'est un
univers, certes inquiétant, mais terriblement séduisant que nous fait découvrir
Aborym avec "Generator".
Chronique par Alesya
Augury - Concealed (18/20) (Death
Technique)

Chronique :
De la scène canadienne on connaissait NEURAXIS, CRYPTOPSY,
QUO VADIS et bien d’autres… Maintenant il va falloir compter sur le petit
dernier, AUGURY. Le groupe est peut-être jeune (et encore..), mais les garçons
qui le composent ont de la bouteille comme on dit dans le jargon. En fait ici
on à affaire à une sorte d’all-star band. En effet tous font partie des
meilleurs musiciens canadiens, certains d’entre eux ont même déjà sévi chez
NEURAXIS ou QUO VADIS.
Alors à quoi s’attendre quand on voit déjà le palmarès des
zicos. Et bien difficile de définir avec précision la musique du combo. La base
est incontestablement death metal avec le côté technique en plus. On pourrait
rapprocher AUGURY de CYNIC ou DEATH en raison de la complexité des structures.
Mais le metal extrême n’est pas la seule source d’inspiration des canadiens. En
effet ceux-ci se disent aussi influencés par des musiciens comme Paco di Lucia,
qui officie dans un registre situé entre jazz et flamenco (écoutez-moi ces
partie de basses hallucinantes à faire pâlir plus d’un jazzeux). Difficile donc
durant les premières écoutes de rester concentré et de digérer ces parties
hallucinantes et pour le moins déstabilisantes.
A son death technique, les groupe a su ajouter des éléments
issus du black symphonique, tels que des sonorités classiques, ou encore des
ambiances sombres caractéristiques du genre. Et tout ça sans la moindre trace
de claviers, élément que le groupe se garde bien d’utiliser.
Vous l’aurez donc compris, la musique d’AUGURY est
particulièrement riche et intense. Mais si au niveau instrumental c’est du
béton, il en est de même avec les vocaux. Ces derniers apportent encore plus de
diversité et viennent littéralement enjouer les morceaux.
Premièrement les parties vocales se partagent entre un
chanteur/hurleur et une chanteuse. Cette dernière a reçu une formation d’opéra
et elle l’utilise à bon escient car sont registre lyrique vient donner un côté
théâtral à l’album. De son côté Patrick Loisel utilise une large palette sonore
qui vient contraster la voix d’Arianne Fleury. Le chant death est majoritaire
mais il n’hésite pas à employer un chant criard plus black ou encore une voix
narrée couplée à un chant clair dévastateur. Toutes ces palettes renforcent
encore le côté théâtral évoqué plus haut (essayer d’écouter l’album les yeux
fermés, parfois on s’y croirait).
Après plusieurs écoutes, une fois les structures barrées
assimilées, cet album s’avère être d’une efficacité redoutable et réconciliera
certains avec le death metal qui a parfois bien du mal à se renouveler. Si vous
aimez CYNIC, DEATH…et compagnie, jetez-vous sur Concealed qui nous montre
encore une fois que les canadiens ont une scène étonnante qui ose prendre des
risques, pour le plus grand bonheur de nos oreilles.
Chronique par Yann
Andromeda - Chimera (17/20) (Progressif
Metal)

Chronique :
Après l’album « Extension of the whish » qui fut
celui de la découverte et « I=II » celui de la confirmation, une
énorme attente plane sur Chimera, ce d’autant que le groupe a engagé un nouveau
bassiste, Fabian Gustavson, permettant ainsi à Johan Reinholdz de se consacrer
uniquement à la guitare.
Les attentes seront comblées, en tout cas partiellement. Car
s’il est plus heavy que « I=II », il n’en est pas moins intéressant.
Les lignes de chant sont superbes, et le groupe semble avoir pris une ampleur
impressionnante au niveau des différentes ambiances présentes sur l’album. La
chanson « Inner Circles », avec son début à la Pink Floyd, en est un
excellent exemple.
Il semble également que le groupe ait un peu diminué son
quota de démonstrations techniques, au profit d’une plus grande palette de
couleurs, et de compositions plus intenses. Les fans de démonstration technique
seront sûrement déçus par cette direction prise par le groupe, mais il n’en
demeure pas moins que Chimera contient également quelques soli époustouflants,
et surtout son lot de riffs accrocheurs, de gros breaks et de refrains qui ne
vous lâchent plus.
Cet album, qui ouvre parfois la porte à de nouvelles
dimensions et sonorités qui n’étaient pas présentes sur les précédents opus,
mais qui revient souvent à un registre plus « Andromedien »,
peut-être par souci de cohérence, s’adresse davantage à un public qui cherche à
écouter des chansons bien composées, où tout le vocabulaire musical se justifie
pour sa signification, et ou la cohérence et l’émotion semblent être les
nouveaux leitmotivs du groupe.
Chronique par Raffmaninoff
Adagio - Dominate (16/20) (Heavy
Metal Neo-classique)

Chronique :
Que de chemin parcouru depuis 2001 par le guitariste
virtuose français Stéphane Forte... Apres avoir formé la première mouture d'Adagio, sorti Sanctus
Ignis la même année, puis le 2 album UnderWorld en 2003, on peut dire que le
groupe aura cette fois pris son temps pour nous offrir ce Dominate, qui risque
d'être un tournant dans la carrière du combo. Même si Adagio reste avant tout un groupe de metal
néo-classique, autant dire qu'il n'est pas le genre à stagner sur place, et
c'est tant mieux pour nos oreilles ! Outre le départ de David Readman après l'album précédent, et
l'arrivée d'un chanteur brésilien du nom de Gus Monsanto, inconnu jusque là
(mais qui ne va pas le rester longtemps ! ), c'est surtout le style du groupe
qui semble avoir le plus évolué.
Jusque là, la comparaison avec un certain Symphony X pouvait
avoir droit de discussion, mais je pense que les détracteurs du groupe français
auront bien plus de mal à le comparer encore au groupe ricain cité plus haut...
Ca commence d'ailleurs très fort avec un Dominate qui
déboule à 100 à l'heure, où le chanteur montre d'emblée ses talents, passant
allègrement d'un style de chant à l'autre, d'une voix haut perchée (qui n'est
pas sans rappeler Edu d'Angra) à un chant death, avec une facilité
déconcertante... Sans compter les passages typés black-metal de Forte, qui
renforce la noirceur de ce nouvel album...
Eh ben oui, le groupe a décidé de se renforcer, d'avoir des
compos beaucoup plus sombres, d'y ajouter un chant extrême fort bien venu, ce
qui n'empêche pas les duels épiques guitares/ claviers ou les arrangements
symphoniques et néo-classiques d'être toujours là. Mais nul doute que les qualités vocales exceptionelles de Gus
Monsanto ont sans doute facilité la tâche pour une évolution qui ne semblait
pas aussi facile que ça, et qui va maintenant permettre au groupe de se faire
un nouveau public, assez allergique aux groupes néo-classiques habituels, dont
je fais partie !
Jetez-moi une oreille à Children Of The Dead Lake, qui
semble à mon avis concentrer tout ce que je viens de vous décrire. Tout y est,
le chant clair haut perché couplé au chant death et black, la section rythmique
énorme, pour se calmer sur un passage purement néo-classique au piano enchaîné
avec une rythmique purement death/black, pour finir sur un duel dantesque
guitare/claviers absolumment énorme ! Dominate n'est donc pas un simple album néo-classique de
plus, mais bien un disque fait pour la plus grande partie des metalleux, ceux
qui apprécient la bonne musique tout simplement !
Chronique par Totof
Wunjo - Resistance Deluxe (15/20) (Rock/Metal'n'roll/Neo)

Chronique :
Wünjo est un groupe Parisien qui nous pond ici un album qui
reprend ce qui a fait le plaisir du bon rock énervé, le tout un peu plus gros
dans le son (metal quoi), avec une dose bizarre d'influences rétros ! Si si,
c'est assez spécial de voir dedans des sensations de NéoMetal (le chant un peu
crié des fois, quelques riffs, la batterie) qui sont bien mélangées avec des
sensations du rock ou du HardFM ancien des fin 80' ou des 90' ! C'est vraiment
pas mal, varié en tout cas, avec une production impeccable, aucune fausse note,
c'est du bon rock français. On peut cependant reprocher au groupe quelques
petites choses : le fait que les mélodies et accords nous viennent comme un
sentiment de "déjà entendu", le fait que l'album sonne un peu
ennuyant après quelques écoutes ou encore les paroles qui ont l'air un peu
nunuche sur les bords. Mais ça n'empêche pas d'avoir une bonne dose de cris,
des passages plutôt calmes, etc... Enfin, la répétition de l'album peut plaire
comme déplaire mais ça n'enlève rien au talent. Ceci est un album bien produit,
qui vaut franchement la peine d'être découvert, et c'est surtout en live que la
dimension doit être simplement vertigineuse : la puissance de l'album avec tous
les ingrédients du bon live... Ca doit être une bonne bombe! Un bon petit
album!
Chronique par Déhà
Dismember - The God That Never Was (15/20) (Death
Métal)

Chronique :
Voilà le nouvel album des
vieux briscars de la scène suédoise, ‘the god that never was’, un album
puissant, rapide et ravageur qui plaira sans nul doute aux vieux fans du
combo !
Le chant est très
caractéristique et se rapproche des albums précédents, avec son petit coté
‘hardcore’ faisant parfois penser à celui de John Tardy d’ OBITUARY. On ressent bien aussi les
mélodies des riffs de guitare qui sonnent typiquement suédoises (logique vous
me direz !), et les solos ‘old school’ sont également très présents sur ce
nouvel opus.
DISMEMBER n’invente rien de
nouveau (à l’image d’un OBITUARY par exemple), mais perpétue le style des
débuts et ravit au moins les amateurs de groupes qui restent fidèles à eux
mêmes…
Chronique par Cannibalain
Endstand - The Time Is Now (13.5/20) (Screamo)

Chronique :
The Time Is Now est le nouvel album d’Endstand, un groupe
vieux de 10 ans maintenant. Le groupe ayant signé chez Lifeforce, on peut très
vite voir de quel style de musique il va s’agir : hardcore, metalcore, ou
dérivés. Il semble que Enstand aie jusqu’alors hésité entre hardcore et metal
au fil de son histoire. Et bien, The Time Is Now est résolument un album de
screamo.
Mais qu’est-ce que le screamo ? Il s’agit d’un
croisement entre le hardcore et l’emo. L’emo ? Pour ceux qui ne voient
vraiment pas ce que c’est, disons que ça ressemble un peu au punk moderne que
l’on peut entendre un peu partout, mais en mieux.
Enstand font donc du screamo, oui. La voix du chanteur est
complètement screamo, à savoir, il crie tellement que sa gorge est écorchée,
elle brûle complètement. D’où cette émotion dans la voix, à la fois haineuse et
désespérée. Il faut quand même préciser que contrairement à ce que l’on peut
entendre chez la plupart des groupes de screamo, il n’y a pas de chants emo
(style punk), sauf sur une piste où l’on peut entendre des backings vocals emo.
Les guitares sont aussi typiques du screamo : bruyantes lors des parties
agressives, mélodieuses dans les parties plus émotionnelles. Cependant, les
parties bruyantes sont trop … bruyantes justement, non recherchées, et les
mélodies sont vraiment basiques et clichées. La batterie est à l’intersection
du hardcore et du punk moderne. Le mixage ne permet pas vraiment d’entendre la
basse, qui semble pourtant présenter une unique touche d’originalité.
Une description poussée n’est pas nécessaire pour cet album.
Pour ceux qui ne connaissent pas vraiment le genre, il s’agit d’un album banal,
pas vraiment original : vous pouvez passer. Pour les amateurs de screamo,
c’est un assez bon album qui ne révolutionnera rien dans votre vie, vous vous
direz surement que vous avez déjà entendu ça quelque part, il aura une place
légitime dans votre discothèque.
Chronique par Dead
Venom - Metal Black (14/20) (Thrash
Metal)

Chronique :
En voilà un nom d'album qu'il est original ! On
n'en attendait pas moins de Venom, qui, il faut l'avouer n'a jamais été connu
pour son originalité. Au contraire, le succès du groupe est (était?) d'avantage
basé sur l'efficacité des compositions et la voix de Cronos.
Mais qu'en est-il vraiment de ce come black ? Des riffs fort bien sentis, de
très bons soli comme on aimerait en entendre plus souvent. Alors bon, il faut
reconnaître que niveau subtilité, on repassera. Mais le charisme de Cronos est
indéniable et l'atmosphère que son aura confère au morceau est divine dans le
genre. bien sûr, jamais cet album ne surclassera Black Metal (1982) ou At War
With Satan, mais il n'en reste pas moins un album de bonne facture. Ni plus, ni
moins.
Toute proportion gardée (s'attaquer à une légende telle que Venom supprime une
part d'objectivité), voilà un album qui pourrait marquer le grand retour de
Venom, vers des jours plus glorieux que ceux connus à la fin des 90's avec
"Resurection".Chronique par Ronan
Slave To The System - Same (15/20) (Grunge
Rock)

Chronique :
Slave to the System, késako ? Rien de plus que la nouvelle
lubie de Kelly Gray et Scott Rockenfield, associé cette fois à deux Brother Cane,
Damon Johnson et Roman Glick. Un résultat d'obédience Queensrÿchienne ? Pas
vraiment.
Ici, l'on a plutôt affaire à un rock légèrement grunge qui renverrait davantage
à Soundgarden ("Ruby Wednesday") ou à Warrior Soul. Les ambiances
tendent par contre plus vers B.L.S ou R.E.M. Le rock proposé ici est donc
plutôt varié, mélodique et puissant. Mais s'il prend au tripe, il sait aussi se
faire plus lent, groovy et émouvant, sans pour autant lasser. Alors bien sûr,
les fans de heavy couillu, de death sanguinolent, ou de black misanthropique
débanderont rapidement. Pourtant, cet album ne présente aucun temps mort, pas
de faiblesses réellement marquante au point de gâcher le contenu de cette
offrande.
Laissez une chance à cet album. Il vous prouvera que le rock à encore bien des
choses à offrir, pour peu que l'on lui en donne la possibilité.
Chronique par Ronan
Psycroptic - Symbol Of Failure (11/20) (Death/Grind)

Chronique :
Ah le grind ! Il n'y a pas à dire, ça ferait secouer la
nuque de tout chevelu, même de Louis XVI. SI tant est que le produit est de
qualité, bien sûr!
Là qualité est-elle de mise avec ce Symbol of Failure ? Eh bien, en un sens,
oui. Du blast à foison, d’épaisse masse de sang dans lesquelles nagent
allègrement vermisseaux et autres bébêtes toutes aussi ragoûtantes. Quoi
d'autre ? Des riffs alambiqués et tranchants. Une progression elle aussi
alambiqué, servant une musique plutôt technique. Des growls caverneux à faire
pâlir le dernier survivant des Kro-moignons. Mais tout ceci n'a rien de très
original me direz-vous ! Et bien, non. Il n'y a rien de neuf, d'original ou de
risqué le long des neuf titres de cet album.
Alors oui, ce troisième album des australiens (ou australopithèque, au choix)
est bon. Mais personnellement j'en ai plein les couilles d'entendre 666 fois le
même album de death brutal nourri à l'hémoglobine purulente.
Chronique par Ronan
novAct - Tales From The Soul (16/20) (Metal
Prog Atmosphérique)
Distribution
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: Laser's Edge/Musea 2005
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Durée
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: 52', 10 titres
|
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Site
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: www.novact.nl
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Chronique :
On presse sur la touche play et… On se demande si un
chantier est subitement apparu près de sa maison ! L’introduction assez
atmosphérique de « Sharply Condemned » nous plonge immédiatement dans l’ambiance.
S’en suit un gros riff bien heavy dont la sonorité est adoucie par une nappe de
clavier de très bon goût…
La première chanson nous plonge immédiatement dans l’album,
comme inexorablement, en présentant tous les aspects de l’album, comme une
introduction. La voix d’Eddy Borremans est assez déroutante, et à première
écoute on a l’impression d’écouter du métal gothique à influences progressives,
mais il va vite nous démontrer que sa technique vocale lui permet une certaine
versatilité, oscillant entre voix agressive et mélancolique, mais toujours
portée par des mélodies au service de l’émotion, très bien construites et
surtout très judicieusement accompagnées.
Au fil de l’album, on devine les différences influences du
groupe, et on redécouvre les divers aspects présentés dans la première
chanson : passages planants, parfois pop, quelques soli et quelques
passages progressifs allant chercher des sonorités originales avec le clavier.
Un très bon album, qui n’invente pas grand-chose mais que
les fans de heavy risquent d’apprécier autant que les fans de progressif. Bravo
et vivement le prochain album !
Chronique par Raffmaninoff
Jorn Lande - The Duke (17/20) (Heavy
Rock à la voix d'or)
Distribution
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: AFM 2006
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Durée
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: 44', 12 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Aah Jorn Lande... On ne le présente plus. Chanteur à la voix
d'or, de multiples participations à des projets tous plus éclectiques les uns
que les autres (Vagabond, The Snakes, Ark, Masterplan, Millenium, Mundanus
Imperium, Yngwie Malmsteen, Nikolo Kotzev’s Nostradamus...). Considéré comme le
successeur de Coverdale et Dio, il nous a encore offert dernièrement un
"battle" avec Russel Allen, à plus d'un titre son plus grand
"rival". Alors que son précédent opus, Out To Every Nation, présentait un visage
inhabituel de Jorn avec un album d'un niveau plutôt bas, les premières notes de
The Duke remette d'emblée les choses à leur place. On a ici affaire à du grand
jorn. Sa voix est posée d'une façon merveilleuse, comme à son habitude, sur des
compositions qui le sont tout autant, merveilleuses. Aucune note ne paraît
superflue, que ce soit dans les morceaux les plus hard-rock, ou dans les titres
plus heavy voire prog, dans la veine de ce qu'il proposait avec Ark. Des titres
comme "Duke of Love" ou "End of Time" se savourent comme
chacun des douze titres de l'album pour un final tout en puissance sur
"Are you Ready".
A bien des titres, cet album est le meilleur du norvégien (aux côtés de
"The Devil Hall of Fame" dans le cadre de Beyond Twilight). Un régal
!
Chronique par Ronan
Jadis - Photoplay (15/20) (Prog
Rock)

Chronique :
Les fans de Jadis sont habitués à attendre longtemps avant
que le groupe ne sorte de nouveaux albums, et celui-ci n’échappe pas à la
règle. Pire : sa sortie a été retardée, puisque Gary Chandler, le
guitariste, chanteur et compositeur du groupe a découvert entre temps le
logiciel « pro-tools » dont il s’est servi pour composer l’album, ce
qui fait que Photoplay sort 3 ans après Fanatic, son prédécesseur.
Le style est d’un rock progressif de bonne facture, assez
fortement influencé par les piliers de ce genre. (Pink Floyd, Camel, Marillion,
Yes…). Le lien avec ces ancêtres du rock progressif est encore accentué par l’utilisation
fréquente de sons vintage (mellotrons, guitares aériennes, orgues hammond) mais
les compositions n’en perdent en rien leur qualité. Par contre, si les chansons
sont toutes très différentes les unes des autres, il y a une grande similitude
de tempi entre les titres et à force on commence à se lasser. Mais certaines
plages sont néanmoins remarquables, à l’instar du très pink-floydien
« There’s a Light » ou encore de « I hear your voice » très
proche de Marillion. Les arrangements instrumentaux sont excellents, la
rythmique est parfaitement en place malgré le fait qu’elle soit parfois assez
complexe, et la voix est très agréable à écouter, à défaut d’être réellement
envoûtante.
Un bon disque, avec beaucoup d’influences très bien
assimilées par le groupe, et qui, malgré une unité de tempo qui pourrait
presque devenir ennuyeuse et l’absence quasi-totale de soli, se laisse écouter
avec beaucoup d’intérêt.
Chronique par Raffmaninoff
Dornfall - Dornfall (15/20) (Heavy
Prog)

Chronique :
Après plusieurs changements à l’intérieur du groupe,
Dornfall a réuni un line-up qui semble avoir un immense potentiel. Une
excellente technique et beaucoup de feeling rassemblent ces cinq musiciens
d’influences semblables pour un résultat très cohérent mais pas ennuyeux pour
autant, et… Le grand pas est franchi avec ce premier album, éponyme et en
Français pour la plupart des titres.
Les textes sont très sombres, avec beaucoup d’immersions
dans des univers fantastiques, surnaturels, avec plusieurs passages traitant de
folie, d’enfer… Mais aussi de voyage, de
fuite du temps.
Plusieurs facettes du métal se côtoient dans l’album :
Black, Prog, Speed, Trash, mais c’est dans la nuance que le groupe excelle, à
l’instar de la dernière chanson de l’album, Ephémère, qui oscille entre les
plages acoustiques planantes, les passages heavy « full-disto »
pleins de tension et les soli de guitare à la virtuosité évidente. Cette
chanson mériterait un 10/10 sans le solo de basse du début, qui est très
virtuose mais complètement décalé de la tonalité, ce qui crée un décalage
d’assez mauvais goût avec toute la cohérence tonale dans laquelle s’installe
tout cet album.
Beaucoup de bonnes choses donc, mais certains éléments ne
semblent pas encore totalement en place. Les parties hurlées semblent un peu
déplacées par rapport au contexte et à toute l’émotivité dont peut faire preuve
le chanteur, mais en règle générale, cet album est riche en couleurs, et mérite
qu’on s’y intéresse parce que sur cette lancée, Dornfall pourrait aller très
loin…
Chronique par Raffmaninoff
Thundra - Worshiped By Chaos (16.5/20) (Black
Mélodique et Epique)
Distribution
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: Black Lotus Records 2006
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Durée
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: 57', 09 titres
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Site
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: www.thundra.tk
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Chronique :
Thundra est né en 1998 d'un projet d'ancien membres de
Enslaved et de Einherjer. La formation se fait porte parole d'un black métal de
bonne facture particulièrement mélodique se distinguant de la masse par
l'importance donnée au chant. En effet, si les compositions de Thundra servent
d'écrin à un dialogue entre des grognements death et des cris black
particulièrement rageurs, une voix claire aux accents vikings, qui ajoute une
agréable dimension épique à la musique du groupe, fait aussi quelques
apparitions.
"Worshipped by Chaos" est le second album du
groupe. Les neuf morceaux qui le composent, tous d'une durée assez longue,
alternent habilement les rythmiques lourdes caractéristiques du black metal et
des passages plus lents, presque mélancoliques. Les synthétiseurs ne sont pas
absents, mais toujours utilisés avec parcimonie, laissant les guitares assurer
la plus grande partie de la mélodie. "On thorns" ouvre la marche de
façon fort convaincante : plus court que les autres compositions, ce titre a le
mérite d'être accrocheur de définir d'emblée le style de Thundra. "Hatred
declared", morceau le plus long, dispose de lignes de chant très agréables
et permet à la voix claire de Steven Grindhaug de s'exprimer pleinement. Le
timbre de ce dernier n'est pas sans rappeler quelquefois celui de Simen
Hestenaes (Dimmu Borgir et Arcturus) ! Thundra fait également appel à des
instruments acoustique sur "At' autumn fall" et "Shattered
Senses". "The existing darkness" avant dernier morceau de
l'album, mêle remarquablement un air cristallin joué à la guitare sèche à des
riffs et des solos typiquement métal. Faire une chronique de chaque composition
serait trop long, mais chacune est une petite perle, tant au niveau de la
prestation des musiciens que l'atmosphère qui s'en dégage.
"Worshipped by chaos", donne l'occasion à Thundra
de consolider son identité musicale et constitue une excellente surprise en ce
début d'année 2006. Les amateurs de black métal mélodique peuvent se procurer
sans problème cet album, ils ne seront pas déçus.
Chronique par Alesya
Luna Field - Diva (14/20) (Hybride
Black/Death)

Chronique :
Luna Field est une groupe allemand, tout nouveau poulain de
l'écurie Black Lotus Records. Si le titre de leur second album "Diva"
vous évoque une formation de metal symphonique au chant éthéré, détrompez vous
tout de suite, la musique de Luna Field est un hybride : un death puissant
rendu encore plus rageur par l'apparition d'une voix black
"Diva" est un disque sans concession, porté par la
prestation carrée de ses musiciens : les rythmiques dressent un véritable mur
de guitare émaillé par la frappe rapide et précise du batteur. Les onze
compositions qui constituent "Diva" sont rapides, laissant à
l’auditeur peu de temps de repos ; les seuls instants plus calmes étant
alourdis par une atmosphère pesante et malsaine. Les claviers, très discrets,
font une timide apparition sur "Camouflage" et les solos, bien que
présents, ne constituent pas un élément majeur de la musique de Luna Field.
Deux courts morceaux viennent jouer le rôle de transition : "Jokers"
basé sur un riff particulièrement inquiétant qui vient compléter le non moins
sinistre "Moral Masquerade" et ’The Great Monologue’ interlude
instrumental avant l’efficace "Zenith". C’est à "Diva
Messiah" que revient la tâche de clore l’album. Ce titre se démarque des
précédant par sa longueur et son tempo plus lent, la voix est moins extrême, et
les guitaristes de Luna Field nous gratifient même d’un agréable solo, ce qui
montre que la formation n’hésite pas à diversifier sa musique. Malheureusement,
un point noir vient obscurcir le tableau : les paroles, traitant de l’égoïsme
sont peu développés, et parfois mal écrites, ce qui est d’autant plus dommage
que le sujet promettait d’être intéressant…
Malgré cela, Luna Field nous propose tout au long de ‘Diva’
un death original, efficace et sombre. Un groupe prometteur - quoique manquant
un peu de maturité au niveau des textes - que les amateurs du genre devraient
suivre de près.
Chronique par Alesya
Elvenking - The Winter Wake (15/20) (Power
Folk Metal)

Chronique :
"The winter wake" est le troisième album
d'Elvenking, formation italienne de power flok metal. Le groupe revient de
loin, car il a traversé un dure période de changement de line up... "The
Winter wake" marque le retour de l'ancien chanteur Damnagoras et le départ
du guitariste Jarpeé. Elvenking poursuit sur sa lancée et continue de nous
proposer un power folk metal rafraîchissant qui accorde un grande place au
violon.
"Trow's Kind" le premier titre, constitue une
excellente introduction à l'univers d'Elvenking. Le violon ouvre la danse, suivi
par des rythmiques heavy, le refrain, porté par des chœurs virils, est vraiment
entraînant. La voix de Damnagoras, a un petit coté juvénile qui peut surprendre
au premier abord, mais son timbre est agréable et elle s'accorde parfaitement
au coté léger et festif d'Elvenking. Le morceau éponyme débute sur un riff
mélodique, instaure un dialogue entre vocaux légèrement hurlés et le chant très
clair de Damnagoras avant de laisser la place à un court passage instrumental
d'une paisible beauté dont la mélodie principale sera reprise par un solo de
guitare électrique. Les transalpins n'ont de cesse, tout au long de leur album,
d'apporter le plus d'influences possibles à leur musique : une voix black,
apparaît sur "March of Fools", une jeune chanteuse est invitée sur la
ballade "on The Morning Dew", entièrement acoustique et d'autres
instruments folkoriques sont régulièrement conviés par le groupe. Les autres
compositions, sont du même acabit : rythmées, elle ne laisse pas l'auditeur
s'ennuyer.
Elvenking réussit, avec "The winter wake" à marier
le violon au heavy metal. L'association est pour le moins remarquable : l'album
est entraînant, et son coté folk, particulièrement accentué apporte un
fraîcheur très appréciable.
Chronique par Alesya
The Dogma - Black Roses (14/20) (Heavy
Sympho)

Chronique :
The Dogma est un jeune groupe italien ("Black
Roses" est leur premier album ) associant avec brio un heavy métal des
plus traditionnels à des éléments progressifs et des chœurs puissants. La
musique de Dogma met particulièrement en valeur Daniele le chanteur de la
formation, qui délivre sur cet album une prestation très professionnelle. Il
dispose d'une tessiture plutôt étendue : sa voix peut se faire suave tout comme
s'envoler avec facilité dans les aigus.
"Black Roses", débute par le titre éponyme, qui donne
le ton de l'album. Les mélodies sont aisément mémorisables, les refrains
accrocheurs. Des chœurs masculins et féminins, surprenants, mais très bien
réalisés, clôturent cette première chanson entraînante et introduisent la
péchue "Wicked Angels". Les autres compositions - dont certaines
d'entre elles, comme "Queen of the damned", brûlot speed d'une
redoutable efficacité, évoquent les hymnes métalliques des Allemand d'Edguy -
sont du même calibre : d'une durée d'environ cinq minutes, posées sur un tapis de
guitares rythmiques assez rapides, elles font la part belle aux performances
vocales et aux solos de guitares et de claviers. Cependant, c'est une ballade
acoustique, "Maryann" subtilement ornées de passages orchestraux, qui
conclut en douceur ce premier essai.
C'est un album prometteur que signe The Dogma avec
"Black Roses" : la qualité des morceaux, la personnalité du groupe,
dont le style oscille entre heavy classique et rock gothique pimenté d'un
touche symphonique, ainsi que le talent des musiciens ne devrait pas laisser
indifférents les mélomanes en quête d'originalité.
Chronique par Alesya
Blackmore's Night - The Village Lanterne (16/20) (Folk
rock)
Distribution
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: SPV 2006
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Durée
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: 60', 14 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Et oui, depuis 1998 et la création de ce groupe (si l'on
peut l'appeler ainsi), chaque année nous apporte son album de Blackmore's
Night.
Comme à son habitude, Richie propose un folk rock médiéval, gai, et porté par
la douce voix de Candice. Des arpèges hispanisants, des morceaux presque rock
(on est loin de brûlots heavy), une épopée celtique, mais des morceaux
entraînants quoi qu'il en soit. Alors certes, force est de constater que le
couple maîtrise son sujet, et semble prendre son pied en le faisant. mais
personnellement, cette musique là ne me touche pas. Un certain manque de
couille. Certains diront (à tort) que mon ouverture d'esprit n'est pas
suffisante mais soit...peut-être. J'ai au moins le courage, tout en
reconnaissant la qualité de cet album, d'affirmer mon avis. L'avis que je me
suis fait de ce The Village Lanterne s'en trouve renforcé par le dernier titre,
une sorte d'hymne scout à fredonner au coin du feu.
Alors voilà, un album qui ravira les amateurs de Blackmore's Night. Mais à
choisir une musique médiévale, ce n'est sûrement pas pour cet album que je
pencherais.
Chronique par Ronan
Benighted - Indentisick (18/20) (Brutal
Death)
Distribution
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: Adipocere 2006
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Durée
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: 41', 11 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Si vous avez lu ma chronique du dernier THE
BERZERKER, vous avez pu lire que parfois être chroniqueur est parfois
déroutant. Et bien il y a des fois (heureusement !) où l’on se dit que c’est
vraiment excellent. BENIGHTED a tout compris pour que ce taf soit un vrai
bonheur. C’est avec des groupes comme ça qu’écrire devient un plaisir (vous
aurez remarqué la rime au passage). Disons le haut et fort, Identisick est ce
qui se fait de mieux actuellement en matière de death metal.
On se souvient du précédent album, « Insane cephalic production » qui avait
détruit les oreilles de plus d’un. Cet album a véritablement fait décoller la
carrière de BENIGHTED, et c’est tant mieux car ces gars là le méritent.
Etendons nous maintenant sur ce Identisick. Ce dernier se pose comme le Reign
in blood du death metal français. Tout sur cette galette tient du haut niveau.
Il pourrait être considéré comme un croisement entre « Psychose » et « ICP ».
Variés, brutaux, énergiques, les onze morceaux (dont une reprise) ont tout pour
plaire. L’une des caractéristiques de cet album c’est la variation au niveau
vocal. Julien Truchan a accompli un travail de Titan. S’il growl avec talent,
il maîtrise aussi le « chant » hurlé et n’hésite pas à utiliser quelques cris
plus black. En plus de cela, le gasier s’est fait plaisir en invitant deux
potes histoire de taper le bœuf et d’en rajouter une couche. C’est donc Leif
(DEW SCENTED) et Kris (KRONOS) qui viennent éructer sur « Sex-addicted » et la
reprise de NAPALM DEATH, « Suffer the children ». Avec tout ça, celui qui vient
me dire qu’il se fait chier, je lui botte le cul en moins de deux.
Je vous le disais, ce quatrième opus est extrêmement varié. A son death brutal,
BENIGHTED a su greffer des élément black, hardcore et thrash qui donnent
différentes couleurs aux morceaux. Quelques passages plus mélodiques viennent
aérer l’ensemble avant de repartir furieusement. Les deux gratteux, même s’ils
disent avoir simplifié les structures des titres, se sont quand même fait
plaisir. Bien que l’ensemble soit bien technique, ils ont réussi à instaurer un
putain de groove (avec quand même l’aide d’une batterie efficace) tout au long
de l’album, de quoi se péter quelques cervicales. Il y a aussi ces solos excellents,
à faire pâlir tous les apprentis guitaristes. Tapping, branlette de manche,
tout y est et c’est pour notre plus grand plaisir.
Avec ça je vous sers un son d’enfer qui restitue avec clarté et précision toute
la folie de BENIGHTED, et vous obtenez l’album de death de ce début 2006.
A l’heure où j’écris ces lignes, Fred (batterie) vient d’être remplacé par
Kikou, un petit jeune de 18 ans. On lui souhaite bonne chance et on espère voir
rapidement BENIGHTED en live pour en prendre plein la tronche. En tout vous
savez ce qu’il vous reste à faire…Chronique par Yann
Witchcraft - Firewood (14/20) (Retro/Doom/Prog
Rock)

Chronique :
Groupe éclectique Suédois, Witchcraft nous offre un mélange
très doux de rock très rétro (comme dans les 70'), mélangé à du progressif,
quelques sentiments un peu psychédéliques (attention, il s'agit
d'interprétations psychédéliques, j'entends pas là le "trip" que nous
donne la musique) et parfois un rythme de Doom, très lent. Le groupe s'en sort
très bien, malgré le fait que le son n'a pas une qualité de son des plus
modernes (ça sonne vraiment 70', un atout), c'est technique, pas prise de tête
et ça a une même ambiance, un même fond, une identité. Maintenant, on peut être
très partagé au niveau de la voix. Elle est très retro et donc ça entraîne
aussi le fait qu'il faut aimer ce genre de voix qui est chantée mais en même
temps criarde. Cependant, le défaut de cet album est la répétition. Pourquoi ?
C'est un album composé avec des instruments de rock primaire (à savoir
batterie, basse, 2 guitares et du chant) et donc ça stagne, c'est le seul
mauvais côté de l'album, on a l'impression que c'est répétitif (alors que pas
trop en fait!). Ceci dit, c'est quand même agréable à écouter, d'une longueur
très honnête (agrémenté d'un bonus track!), totalement hors du temps et ce son
rendu vieillot donne justement une originalité paradoxale. Réservé aux
éclectiques donc et aux nostalgiques =)
Chronique par Déhà
Horrified - In The Garden Of Unearthly Delights (13/20) (Death
Mélodique)

Chronique :
Voici une réédition d’un album sorti en 1993 qui va
vous permettre de découvrir ou de
redécouvrir le travail de pionniers de la scène Black/Death Grecque.
L’histoire commence en 1990, lorsque Gore (chant), Timos
(guitare), Kostas (basse) et Stelios (batterie), sortent leur premier EP
intitulé Eternal God. S’en suit en 1992 un second EP, The Ancient Whisper of
Wisdom avant la signature d’un contrat avec Black Power Records qui permettra
la sortie de l’album qui nous intéresse ici.
La première chose qui viendra à l’esprit de l’auditeur
chevronné à l’écoute de cette fournée de ritournelles païennes, c’est la
sonorité propre à la scène métal grecque des années 90. La voix rappelle les premiers Septic Flesh de
même que les interludes joués aux claviers. Les guitares et la batterie sonnent
comme les compositions de Rotting Christ, et l’écoute d’un titre tel que Down
at the Valley of the great Encounter fera immanquablement penser à Nightfall.
Mais tous ne sont pas censés connaître ces fleurons du métal
hellène, et pour la gouverne des néophytes, sachez que cette sous-catégorie du
métal extrême se distingue de ses homologues par certains points. Les tempos
sont moins rapides, la distorsion plus aérienne, et les interludes
d’inspiration médiévale très fréquents. La recherche mélodique occupe une place
prépondérante, cependant, pas de soli vertigineux ni d’accélérations
fulgurantes dans cet album. Ici ce sont des rythmiques galopantes soutenant des
mélodies majestueuses qui se font la part belle de l’album auxquelles viennent
se greffer de temps à autres des arpèges
de guitare acoustique et autres mélodies jouées par une flûte.
Notons pour finir la présence de six bonus tracks dont cinq,
tirés des deux premiers EP se démarquent de l’album par le son rugueux, le
sixième tiré de l’album Animal, sorti en 1998 est plus abouti. Deux cas de
figure se proposent à vous, si vous êtes férus de genre de sonorités, cet album
étoffera votre collection de bien belle manière, dans le cas contraire, je vous
conseillerais de vous rabattre sur du Nightfall ou du Septic Flesh dont les
productions sont plus léchées, et la musique plus dynamique.
Chronique par Ludovic
Berzerker - World Of Lies (09/20) (Cyber
Death/Grind)
Distribution
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: Earache Records 2005
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Durée
|
: 40', 14 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Dur parfois le boulot de chroniqueur, entre les
daubes, les coups de génie, les déceptions… on est parfois un peu déboussolé.
Avec THE BERZERKER, c’est un peu pareil. Si vous ne connaissez pas (j’en conviens,
un groupe sorti du désert australien c’est peu commode), attendez-vous à une
déflagration sonore, un mélange de death/grind et de techno bourrine. Oui,
comme leur musique, les membres de THE BERZERKER sont barges. Autrefois
affublés de masque de sanglier (!) et autres doux animaux, ils reviennent cette
fois-ci sous une apparence normale. Malgré cela, la musique reste la même, à
savoir survoltées ultra rapide et brutale. Les riffs incisifs ne retiennent que
trop rarement notre attention, mais la particularité du groupe depuis ses
débuts ce sont les « beats » techno présents sur chaque morceaux.
Malheureusement si Luke Kenny (le fondateur de la bête) croit que plus ça va
vite, mieux c’est, il se trompe lourdement car dans le cas de THE BERZERKER elle
n’apporte rien aux morceaux. Ces derniers se ressemblent tous (sauf le dernier,
un instrumental bizarre de 14 minutes, sans intérêt) et il n’en ressort rien de
bien excitant. Et dire que ce groupe est signé chez Earache qui nous a déjà
habitué à mieux. Passons… Vous allez me dire que je m’acharne un peu sur cet
album mais je ne vois pas l’intérêt d’un tel album (à part de dire qu’il va
très vite). En tout cas seuls les plus téméraires d’entre vous retirerons
quelque chose de positif de ce disque, car moi j’ai beau essayer je n’y arrive
pas.
Chronique par Yann
Secret Discovery - Alternate (14/20) (Goth
Rock)

Chronique :
Neuvième album d’un sextuor teuton formé en 1989, Alternate est une œuvre à la fois sombre et douce. Non pas que
les dix titres proposés fassent preuve de la lenteur d’une tortue
neurasthénique, bien au contraire. Le fait est que les compositions de Secret
Discovery sont mid-tempo et témoignent de l’expérience accumulée par le groupe
au fil des années.
Cette formation née à Bochum officie dans un rock gothique
des plus entraînants mâtiné d’electro. Notons que les chansons sont
interprétées en anglais et plus souvent en allemand. Force est de constater que
cette langue se prête merveilleusement bien à l’exercice. D’ailleurs si vous
aimez le chant de Rammstein, la voix de Kai Hoffmann pourrait fort bien vous
séduire, dans un registre beaucoup moins métallique bien évidemment. Chez
Secret Discovery, la section rythmique sait se faire discrète, les guitares
sont saturées sans être agressives et le clavier apporte la touche qui fait le
charme du genre.
Voici une galette qui permettra à pas mal d’entre vous de
varier les plaisirs. Entre deux disques de métal sauvage, un cd de goth rock
constitue toujours une bonne occasion d’élargir son horizon musical. S’il vous
arrive de vous lasser de vos perles du heavy caractérisées par des chants
suraigus relatant les épopées de guerriers gonflés de testostérone conquérant
de lointaines contrées et autres méfaits du black métal contant les aventures
d’improbables démons arpentant les campagnes scandinaves en quête de jeunes
vierges effarouchées à pervertir, Alternate vous apportera une véritable
bouffée d’oxygène.
Chronique par Ludovic
Ingraved - Hatred From Outside (10/20) (Death)
Distribution
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: Deadsun / Adipocere 2006
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Durée
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: 36', 09 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
INGRAVED est un combo qui aurait pu trouver sa place au
début des années 90, époque ou le death metal en était aux prémices.
Pourquoi ? Parce-qu’il pratique une musique foncièrement old-school, et
que Hatred from outside, son nouvel album a été mixé au Morrisound Studio de
Tampa, lieux où tous les grands noms sont passés il y a une dizaine d’années.
Sur ce disque on est donc en terrain connu. Intrinsèquement il n’est pas
mauvais mais pas dans la bonne époque. Malgré tout on ne peut pas renier que
les Italiens maîtrisent leur affaire. Les riffs sont groovy, les solos comme à
la belle époque, et la voix bien gutturale. Je dois dire qu’écouter cette
galette d’un coup est une tâche difficile car l’ennui gagne vite nos oreilles à
cause d’une linéarité flagrante. Les neuf titres paraissent interminables. En
plus de ça, le son, même s’il vient de Tampa est plutôt brouillon ce qui est
vraiment dérangeant pendant l’interprétation des solos. C’est donc un album assez moyen qu’ INGRAVED nous a
concocté. On peut même se demander l’utilité de ce disque car si je veux du
old-school je vais me faire un MORBID ANGEL ou un OBITUARY….A oublier donc.
Chronique par Yann
Furia - Kheros (18/20) (Death/Heavy
Métal Mélodique)

Chronique :
Furia Furia... Ce nom qu'on entend de plus en plus souvent
n'est autre qu'un groupe Français qui mélange pas mal de styles. Le chant est
totalement Black et sonne HxC parfois (soutenu par des lignes de chants clair,
par ci par là), les techniques nous rappellent du heavy metal moderne et du
death pour le reste. Mélange étonnant, si pas génialissime ! Furia mélange
aussi quelques fins petits blasts aussi, les claviers sont très présents (des
sons électro à de la symphonie)... Bref, rien à redire dans la manière dont
c'est composé, les passages rapides et plus lents s'enchaînent à tour de rôle
et ça reste cohérent et totalement génial. Notons le magnifique track
d'interlude qui commence par des guitares acoustiques... Bref, c'est varié,
c'est fluide, c'est beau et on ne s'ennuie pas une minute. Petit point noir,
c'est juste que parfois cela sonne *vide* parfois, j'entends par là un petit
manque de puissance mais bien entendu, c'est lié au mixage et donc ça n'entre
pas dans ce qui est du groupe même. Dans le reste, Furia nous sort ici une
bombe éclectique de plein de styles de métal différents, et c'est tout à leur
honneur ! Une franche bombe qui a vraiment le mérite d'être original sans pour
autant être trop réservé à un public ciblé. Un coup de maître! Le Metal
Français a de beaux jours devant lui!
Chronique par Déhà
Datura - The Darkest Hours (14/20) (Mélo/Atmo
HxC Eclectique)

Chronique :
DATURA, ce nom ne vous dit peut-être rien, et c’est normal
car le groupe nancéen nous livre avec The Darkest Hours son premier effort
discographique (si l’on excepte la démo Divine Decay sortie en 2002). Le groupe
est à prendre au sérieux et a voulu nous le montrer en se donnant les moyens,
notamment avec un son excellent qui sied parfaitement à la musique du groupe.
Ce sont donc neuf compos originales qui nous sont présentées et qui sont
ancrées dans un death moderne à la fois technique et efficace. Dès le premier
titre ça envoie sec. Rythmiques en béton aussi bien influencées par les scènes
américaines que scandinave, avec quand même une approche plus proche de cette
dernière au niveau des leads et du son. Les leads parlons-en justement. Ceux-ci
sont assurément l’un des points de fort de DATURA car ils sont extrêmement bien
exécutés. Ils donnent un côté plus atmosphérique à chaque titre et permettent à
l’auditeur de souffler un peu avant de repartir de plus belle. Nos cinq gars ont
eu la bonne idée de glisser au milieu de l’album un titre instrumental. Ce
dernier mélange guitare acoustique, électrique et percussions originales et
sample (je pense) à la NILE.
Un titre triste mais néanmoins excellent. Le reste de l’album
est du même acabit que la première partie. Les variations de rythme fréquentes
rendent le disque varié et énergique. Un bon point. Au niveau vocal, là c’est
autre chose. Alban possède une voix vraiment gutturale mais qui ne varie pas ou
très peu. C’est dommage car les compos gagneraient en puissance avec un spectre
vocal plus large. Espérons qu’ils en tiendront rigueur la prochaine fois.
Finalement The Darkest Hours se révèle être un album de
death sympa, qui regorge de bonnes idées qui en live devraient être efficaces.
En tout cas ces cinq nancéens ne cherchent qu’à le montrer.
Chronique par Yann
Dagoba - What Hell Is About (18.5/20) (Mélo/Atmo
HxC Eclectique)

Chronique :
Dagoba nous vient de Marseille et en est à son 2ème long
album, bien qu'ils avaient sortie un EP. Ils évoluent dans un Metal HxC assez
unique, mais cet album là les amis... n'est pas plus qu'une bombe à posséder de
toute urgence! Prenez du HxC bien génial, une pincée de sensations Black/Death,
des mélodies et du fond claviers magistraux, deux apparences de monsieur ICS
Vortex (Dimmu Borgir / Arcturus), de la variation, de la puissance et de la
douceur. Secouez le tout et vous obtenez un album de premier choix, éclectique
à tout risque. Les points forts en sont la véritable rage qui se dégage de
l'album (aussi bien que l'éponyme de Slipknot... oui, je compare la même rage
et pas la musique, comprenez bien), les petites parties sympho/athmo qui se
mêlent superbement bien au reste, le duo "It's All About Time" avec
Vortex qui n'est pas sans rappeler que le Viking chante comme un dieu, et qui
reste LE track surprise de l'album, sonnant beaucoup BlackSympho sans être de
la copie de Dimmu. Dagoba nous fout donc une claque qu'on est heureux de recevoir,
et j'en suis le premier à tendre l'autre joue ! Le reste du CD est simplement
original, varié avec la même étiquette ("C'est du Dagoba!") et il
s'écoute en boucle. Dagoba s'impose en tant que groupe phare du metal extrême
Français et ce "What Hell Is About" va sûrement devenir Culte dans
peu de temps. Ruez-vous dessus... surtout que l'édition du CD boîte en métal
est assez attrayante =)
Chronique par Déhà
Crowpath - Son Of Sulphur (15/20) (Death
Métal Ambiancé Grind/Psy/Doom)
Distribution
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: Pillowscars/Earache Records 2006
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Durée
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: 33', 12 titres
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Site
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: www.crowpath.com
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Chronique :
Montons en Scandinavie (tiens donc?) pour avoir un mélange
très spécial à base de Death ! Du sud de la Suède donc, Crowpath nous offre un album très
bizarre, et très dur à apprécier. Explication rationnelle : prenez du Death,
rajoutez des pointes de grind pour ce qui est des passages au blast, des
sensations psychédéliques, parfois lentes et dépressives doomesques, des
techniques de guitares rappelant le dernier Cryptopsy, bref... Un mélange
détonnant, assez unique, mais j'avoue qu'on a du mal à accrocher au début. En
fait, tant qu'on a pas écouté attentivement, on croirait à une ratatouille. Que
nenni mes frères ! Il s'agit bien de quelque chose de maîtrisé, mais de
terriblement difficile d'accès (donc original), qui oscille globalement entre
agressivité rapide, psychédélique et passages lent, dépressifs, criard (de quoi
concurrencer Evoken dans lesdits passages). La répétition et la durée de
l'album en sont les principaux (petits) défauts, mais l'originalité et les
échanges d'ambiances valent le détour. A écouter donc pour se forger un avis
bien personnel !
Chronique par Déhà
Hurtlocker - Fear In a Handful Of Dust (12/20) (Death
Métal)

Chronique :
Nous voici en présence du nouvel album du groupe americain
Hurtlocker qui s'intitule Fear in a handful of dust. La scene death américaine est déjà bien
riche avec des groupes tel que Cannibal Corpse, Six feet under ou encore Nile et celle-ci est
réputée comme étant de très bonne qualité. Mais voilà, le death americain est de très haut niveau et ce
groupe de Hurtlocker ne semble pas rivaliser avec les grands noms composant
cette scène. Cette opus est loin d'être mauvais mais son écoute paraîtra bien décevante aux oreilles des plus
puriste d'entre vous. Nous ne pouvons pas reprocher à cet album de manquer de son, ils en ont,
même un très bon. Mais voilà, même si on se laisse prendre par la brutalité des premiers titres,
on finit par vite se lasser. Les titres s'enchaînent mais se ressemble tous ;
l'album paraît ainsi monotone et long. Une chose qui est forte dommage, car
l'on voit que ce groupe à tous pour être un grand groupe de death. Ce que je
sous-entends par là, c'est qu'ils ont une sacrée technique, un bon son et une
excellente production. Les grattes ont mis plein feu sur la saturation et nous
offre une cadence folle de riffs qui se succèdent, tout cela appuyé par un
batteur qui a tout misé sur la double pédale grosse caisse. Par contre, je
soulignerais la voix assez monotone du chanteur, de titre en titre elle est sur
la même tonalité et sur le même tempo. Pour conclure, je dirais que c'est un
album correct, mais c'est plus le genre de musique "concert" ou
soirée pour s'éclater dans les pogos ou dans les headbanging. Hélas, il ne nous
offre pas un pur death ou un plus original. Cet album parait ainsi être moyen,
mais d'une qualité assez correcte tout de même...
Chronique par Amroth
Ambition - Ambition (12/20) (AOR)
Distribution
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: Frontiers Records 2005
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Durée
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: 57', 12 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Voici le premier album éponyme d' Ambition. Maintenant
allons voir si ce groupe de rock mélodique porte bien son nom (désolé, c'était
obligé que je la fasse celle là). Ma première impression après l'écoute de cet
opus fut étrange, en effet avec leur rock mélodique, ce groupe nous donne
l'impression nostalgique de faire un bon dans le temps d'une vingtaines
d'années en arrière. Pour être plus concret, chez ce groupe nous trouvons
certains aspect de ces vieux groupes de rock à la scorpion ou encore des
ressemblances avec le bon vieux heavy-metal old school. Donc, vous l'aurez
compris, il ne s'agit pas ici de gros son ou de speed mais plutôt une
succession de ballades "gentillettes".
Certains morceaux comme "No Wasted Moment", vous rappelleront par
exemple les slows qui ont bercé notre adolescence. Mais bon, je ne voudrais pas
non plus cataloguer cet opus comme une
simple musique de " loveur" car l'album est cependant très
riche et très varié. L'écoute semble ainsi agréable et non repetitive, les
titres s'emboîtent parfaitement et restent toujours fidèles
à leur concept de base. Pour ce qui est du niveau technique
des musiciens et de la production est correcte. Il est évident que la recherche
du gros son n'est pas leur priorité et le groupe préfère nous bercer au son de
gamme mélodique avec pour fond quelques percussions de grosse caisse et de
tome-basse...
Pour conclure, je présenterais cet album comme une oeuvre
gentillette qui n'est ni bonne ni mauvaise. Cet opus serait à conseiller à tous
ceux qui apprécient le rock calme.
Chronique par Amroth
Beyond D-Lusion - Intruispection (18/20) (Métal
atmosphèrique à chanteuse/Néo)

Chronique :
Beyond-D-Lusion est un groupe qui est né du groupe Furia, à
savoir donc Français, mais est totalement différent de ce dernier. BDD évolue
dans un métal athmosphérique à tendance néo, à chanteuse. Ah, j'entends déjà
les révoltés "Au bûcher Evanescence & co!" et bien non! BDD n'est
pas une copie d'Eva (Eva qui est un bon groupe, ne me méprenez pas) et serait
une fusion unique entre des riffs néo, des sensations du genre After Forever,
le tout original, avec des influences parfois orientales (comme l'interlude,
superbe ! ), ce qui donne l'originalité. Alors pourquoi une note si haute ?
Parce que tout est grandiose ! La production est parfaite, le chant est
excellent (le timbre de voix d'Alexandra rappelle parfois Floor Jansen d'After
Forever, on aime ou on aime pas), le mixage est impeccable, etc. La seule chose
que je pourrais, en allant chercher loin, reprocher au groupe, c'est un petit
manque de puissance dans certaines transitions, mais qu'à cela ne tienne, ça ne
nuit pas à la variété des styles et des mélodies présentes sur l'album, et
malgré tout, la même aura sur tout l'album. En gros, voici une sortie
excellente, et le "metal à chanteuse" made in France arrive de plus
en plus ! On avait déjà Kells ou Agonia pour ne citer que 2 groupes,
Beyond-D-Lusion apport lui aussi un souffle d'air frais à la scène. Et au vu de
l'album, en live, ça doit franchement massacrer... Un album de premier choix, à
écouter d'urgence !
Chronique par Déhà
Belenos - Chants de Bataille (19/20) (Pagan
Black Metal Mélodique)

Chronique :
"Par Bélénos!" Telle est ma réaction typiquement
gauloise lors de l'écoute de cet album ! Petite introduction quand même :
Bélénos est un groupe de Pagan Black Metal, mélodique et donc à tendances
médiévales noires (c'est pas du Finntroll par exemple), et c'est déjà leur 5ème
album. Alors ici... ingrédients : Black Metal superbement ficelé, production
impeccable et pure, influences médiévales superbes, les interludes
instrumentales/chantées sont à leur bonne place et donnent une dimension encore
plus noire et glauque à l'album, album duquel émane une aura simplement
géniale. Blast beat, variations de tempo classiques pour du black metal,
technique irréprochable, chants black et clair magnifiquement alternés, bref...
Cet album est une tuerie (encore une en ce début d'année!) et il n'y a rien à
redire. Même en restant totalement objectif on ne peut nier la puissance de ce
chef d’œuvre... A écouter vitre, très vite, pour tout le monde !
Chronique par Déhà
Bal Sagoth - The Chtonic Chronicles (18/20) (Battle/Black
Metal Symphonique)
Distribution
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: Nuclear Blast 2005
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Durée
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: 60', 12 titres
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Site
|
:
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Chronique :
Bal Sagoth... Tout bon black metalleux connaît ce groupe
Anglais de Battle/Black Metal symphonique! Cette fois ci, ils nous reviennent
avec un album des plus complets (plus d'une heure de son!), une production
impeccable et des musiques majestueuses. C'est donc des symphonies complètes
mélangées à un black metal très viking rappelant Borknagar (l'album
"Epic"), entrecoupées par des séquences de narrations (Rhapsody-like?
Ca pourrait l'être!) et le tout, simplement mélangé à merveille, varié, non
répétitif et avec la même aura dans tous les morceaux. Bref, Bal Sagoth nous a
sorti ici une BOMBE, qui peut vraiment faire pâlir les Norvégiens de Borknagar,
et qui nous rappellerait, parfois aussi, le génial "Prometheus" du
légendaire Emperor au niveau des ambiances. Les mauvais points ? Ces narrations
sont assez bizarres... C'est particulier, mais je dirais juste que c'est un
peu... trop en fait. Mais le reste de l'album est simplement superbe. Une
histoire, tantôt narrée ou musicale, coupées de 2 interludes reposantes entre
des morceaux de Black Metal qui nous transportent simplement là où le groupe a
voulu nous amener : Loin. Techniquement parlant c'est parfait, rien à redire
sauf peut-être que les voix narrées sont un peu trop en avant, ce qui donne un
arrière goût de "You're listening to Bal Sagoth's new albu..."
d'album promo ! Mais peu importe... Cet album est donc la meilleure sortie
Black Metal de ce début d'année, et restera sûrement une des meilleures sorties
de 2006 dans ce style. Courrez l'acheter !
Chronique par Déhà
Agabus - Last Way Left (12/20) (Néo/ThrashCore)
Distribution
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: Deadsun Records 2005
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Durée
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: 23', 07 titres
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Site
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: www.agabus.org
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Chronique :
Agabus est un groupe d'Italie qui nous a sorti un album (à
la base autoprod, avant de signer avec Deadsun Records) mélangeant certaines
doses de Thrash et l'agressivité bien Hardcore, et des fois des rythmiques Néo.
Mélange assez bon, bien détonnant, mais cependant pas assez varié. D'autant
plus que la durée est assez minime, on s'embête pas mal. Je dirais que c'est du
"bon", mais sans originalité en fait. Certains passages sont très
bons ceci dit ("Responses" ou encore la zique interlude "Last
Way Left" qui se dit calme au début, assez funky dans le fond, qui part en
neo/hxc), mais ça reste trop... banal. Malgré les quelques touches de chant
"néo" qui donnent un peu plus d'atmosphère, ça reste assez
rectiligne.
Bref je me vois mal dire plus que ce qui est dit. Un album
très bien produit, avec de très bonnes idées, mais qui tombe dans le classique
répétitif. Dommage, mais il faut garder un oeil quand même...
Chronique par Déhà
Temple Of Baal - Traitors To Mankind (16/20) (Black/Thrash)
Distribution
|
: Oaken Shield/Adipocere 2005
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Durée
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: 36', 10 titres
|
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Site
|
: -
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Chronique :
Autant le dire de suite, Traitors to Mankind marque une
énorme évolution pour Temple of Baal. Leur premier album, Servants of the
Beast, ne m’avait guère retenu par un manque flagrant d’originalité en
proposant un true black certes malsains mais mettant à jour des repères trop
approximatifs. Enregistré aux côtés de Ludovic Tournier, ce nouvel album porte à nos oreilles
une musique inspirée et, et c’est là où réside le progrès majeur, d’une forte
maturité. Sans laisser tomber le true black tel qu’il était joué dans sa
genèse, Temple of Baal pioche désormais ses idées dans le monde du thrash («
Under the Spell ») ou du death old-school. Et si les compositions sont purement
black, les parisiens ont su varier les atmosphères, ce qui faisait encore une
fois défaut au groupe sur son précédent opus. Cet album détruira aussi le
cliché selon lequel les musiciens de black cachent leur manque de technique
derrière ce style et plaçant la barre relativement haut (on est quand même loin
des Dimebag, John Myung ou Gene Hoglan). Les soli sont assez fréquents et
plutôt bien sentis ; l’artwork, sobre, est des plus intéressant.
Un album de qualité qui vient se hisser dans les sommets du black metal
français.
Chronique par Ronan
Necromantia - Ancient Pride (Re Release) (12/20) (Black
Métal)

Chronique :
Après quatre années de silence, l'entière discographie de
Necromantia bénéficie d'une réédition. Dire que le Line up de ce groupe de
black metal grec est original serait un euphémisme... En effet, Necromantia est
composé de deux bassistes ! Les guitares rythmiques sont donc remplacées par
une basse huit cordes qui remplit étonnement bien son rôle.
Le black metal du duo hellène est parfois entraînant, et
n'hésite pas à élargir son horizon en faisant appel à des instruments
acoustiques. Si l'album s'ouvre sur "The shaman", un titre plutôt
quelconque, une flûte vient poser un mélodie entêtante sur le titre éponyme, et
chaque composition du groupe donne l'occasion à une guitare ou à une basse
soliste de s'exprimer. Mais cela n'empêche pas un sentiment d'ennui et de déjà
vu s'emparer de l'auditeur, d'autant plus que les paroles sont caricaturales au
possible... La reprise d'Iron Maiden, qui figure sur ce mini album est elle
aussi, sans surprise, ce qui est d'autant plus dommage que la composition du
groupe annonçait une musique plus personnelle et originale.
Malgré la grande place accordée à la basse, Necromantia ne
se distingue malheureusement pas de la masse des groupes de black metal. Les
fans du genre y trouverons cependant peut-être leur bonheur.
Chronique par --
Necromantia - IV Malice (Re Release) (15/20) (Black
Métal)

Chronique :
Sorti initialement en 2000,
IV malice se refait une petite beauté en cette fin d’année 2005. Pour présenter cet album à
ceux qui ne le connaissent pas encore, je vais faire comme s’il venait de
sortir ! ! Dès les premières notes, on
ressent un certain mysticisme extra-musical propre à l’école du black
hellénique. Les morceaux sont très variés avec autant de parties lentes et
planantes, mid-tempo et bien entraînantes que de parties blastées et très
brutales, on peut déceler quelques morceaux de claviers de ci de là également,
et de magnifiques outros jouées au piano. Les solos de gratte à la ‘old-school’
et les mélodies envoûtantes sont là aussi ! ! Pas grand chose d’autre à
dire pour une réédition…
Cet album (ainsi que tous
ceux de la discographie de NECROMENTIA ! !) est conseillé avant tout
aux fans de ROTTING CHRIST, et à tous ceux qui aiment le bon black à
claviers ! !
Chronique par Cannibalain
Necromantia - Scarlet Evil, Witching Black (Re Release) (15/20) (Black
Métal)

Chronique :
Groupe de Grèce, assez fameux pour être du très bon
"true" nous venant du pays de l'Olympe. Alors que nous sortent-il ?
Une réédition (la saison après Dimmu & son Stormblast ? ) de leur album de
1995 avec un bonus track, cover de Manowar! En tout cas ça marche très bien!
Nous avons là du Black Metal bien ficelé, qui oscille entre des passages bien
rapides et criards, ou encore des passages mélodiques. Notons surtout la
magnifique "The Arcane Light Of Hecate" qui est une interlude
orchestrale, noire donc, reprenant du saxophone aussi dans ses instruments !
Vraiment très bon et atypique ! Tout au long de l'album on retrouve des
influences d'horizons différentes, que ce soit Black, Heavy ou encore Prog, ce
qui coupe l'impression de "déjà vu" qu'on peut avoir après quelques écoutes
de l'album. Le tout reste très mélodique, symphonique parfois, assez original
et dans la même ambiance. Le son final reste assez 'crade' (ça n'est donc pas
comme une production récente dimmu-borgirienne, et dit sans pensées
péjoratives), mais en même temps, ça garde l'esprit Black !
Donc là encore, la balance reste fixe, surtout que le mixage
est bien fait ce qui permet de distinguer aisément chaque instrument et donc
pas de bouillie sonore. Il y a juste quelques petits problèmes lors de fin
(comme celle de "DevilSkin", on dirait un vinyle qui a une griffe...
ou alors les fade out, peu originaux ma foi) mais nous avons dans les mains un
CD qui vaut la peine. Pour tout amateur de Black Metal assez ouvert d'esprit
tout en restant puriste, cet album est vraiment un bon objet à posséder.
Chronique par Déhà
Necromantia - Crossing The Fiery Path (Re Release) (13/20) (Black
Métal)

Chronique :
On sait la volonté de Black Lotus de promouvoir la scène
grecque en nous offrant régulièrement les efforts des futurs fleurons de ce
pays, avec plus ou moins de succès. Mais ici, point de jeune loup aux dents
longues.
A l’origine, cet album sorti est en 1993 avec une pochette kitch au
possible. La musique du groupe se distingue par les bases qui font de sa
musique ce qu’elle est, forcément originale étant donné la patrie d’origine du
combo. En effet, les guitares ne servent pas ici d’assise rythmique. Au
contraire, c’est l’association basse/ basse huit cordes qui se taille la plus
grosse partie de la bête. La guitare ne s’offre que des apparitions
ponctuelles, pour des soli aux influences néo-classiques. Plus largement,
Necromantia œuvre dans un black metal occulte, foncièrement sombre et
certainement original. Les compositions sont épiques, guerrières, offrant
divers changements de rythme. On découvre des riffs de basses grésillants sur
lesquels se greffe la batterie et son son des plus étrange. Malheureusement,
s’il y a un élément qui pèche et empêchera même cette réédition de briser les
barrières et de s’imposer réellement.
Un album original qui, malgré l’âge n’a pas forcément vieilli, exception faite
de la production qui, si elle décriée à l’origine, elle le sera d’autant plus
en 2006.
Chronique par Ronan
Sheavy - Republic ? (13/20) (Heavy
Rock Sabbatien)
Distribution
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: Rise Above 2005
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Durée
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: 50', 11 titres
|
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Site
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: -
|
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Chronique :
Sheavy fait parti de ces groupes à s’être lancés dès leurs
débuts dans ce style qui semble vouloir redorer son blason depuis quelques
années. Là où d’autres groupes ont fait changé leur style en gagnant en
popularité, ce combo là est resté fidèle à son genre, en proposant à ses fans
un album comme les précurseurs de ce style méconnu du grand public savait en
faire.
La musique du groupe n’est pas sans rappeler les débuts d’Orange Gobelin et est
fortement influencée par le sacro-saint riff si cher à l’école stoner. Mais, du
fait du mixage, le son s’est fait plus sale que d’habitude et, au cœur des
atmosphères, un élan de mélancolie se fait sentir. La musique du groupe se fait
plus grave que sur le précédent opus, The Electric Sleep, jubilatoire au
demeurant. Les canadiens semble avec ce second essai devenir plus adultes dans
leur art et mieux maîtriser leur musique. Le chant, lui, rappelle à s’y
méprendre à un dieu vivant de notre cher metal, puisque la voix de Stephen
Hennessey et son timbre nasillard semble tout droit sorti du gosier de Ozzy.
Un bon petit album de stoner que les fans sauront apprécier à sa juste valeur
et qui, à n’en pas douter, annonce des heures joyeuses pour Sheavy.
Chronique par Ronan
The Tea Party - Seven Circles (12/20) (Rock
Prog/Hard FM)

Chronique :
En regardant la longueur des titres, on peut se demander si
cet album appartient vraiment au répertoire Rock Progressif… Et en l’écoutant
aussi ! Première chanson : Paf !!! Un gros riff à la Led Zeppelin avec un
son typique du Hard FM actuel… Houlaaa ! Bon, c’est en place, c’est
puissant, la voix est juste mais… Où qu’elle est, l’originalité ???
C’est étrange, d’habitude chez Inside-Out, ils sortent des
groupes très originaux, avec des compositions bien ficelées mais là on aurait
l’impression d’écouter un mélange d’Alkaline Trio, de Nickelback et de Led
Zeppelin… ça fait vraiment très déjà-vu ! Une rythmique toujours à 4
temps, des chansons qui tournent autour de 3-4 mêmes accords, une alternance
bien trop prévisible entre refrains clichés et couplets soit pop soit
artificiellement puissants, par une guitare saturée qui semble automatique
tellement la rythmique est simple… Les titres sont efficaces mais au bout de 2
écoutes on a envie de passer à autre chose…
Bon, quelques titres sortent néanmoins du lot.
« Luxuria » est un peu plus inspirée et les lignes mélodiques sont un
peu moins classiques. Il y a entre autres des éléments de percussion et de
claviers qui sont assez astucieux. Et « The Watcher » est une belle
ballade avec en soi rien de très original mais elle est très prenante, avec des
vocalises assez impressionnantes de précision.
En conclusion : Un album bien décevant par rapport à
toutes les éloges qu’on a fait des précédents albums de ce trio Canadien… Il
est pourtant loin d’être mauvais, le son et une voix sont très maîtrisés,
presque proprets, mais on n’y trouve (presque) pas un Iota d’originalité… Bien
dommage !
Chronique par Raffmaninoff
TNT - All The Way To The Sun (14/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Tout comme AXXIS ce mois-ci, TNT sort un album pas vraiment
original mais au bout d’une vingtaine d’années de service cela n’est pas
étonnant, c’est même normal je dirais. Si l’on fait abstraction de cela, All
the way to the sun se révèle être un album sympa. Composé de douze titres il
alterne des titres plus ou moins énergiques, d’autres un peu mous mais rien de
bien méchant. Il en ressort néanmoins quelques « hits » potentiels
tels « A fix », « Too late » ainsi que bien d’autres… Ceci
est en partie dû à la voix de Tony Harnell, qui, il faut dire chante divinement
bien. Ronni LeTekro, le gratteux est aussi à l’honneur, grâce à des solos de
grande classe (celui de « Save your love » est énorme !) et
des arpèges plus calmes. TNT à eu aussi la bonne idée de reprendre un grand
classique de feu Louis Armstrong, «What a wonderfull world». Sympa mais on
préfèrera quand même l’originale, plus émouvante. Les norvégiens ont aussi
glissé un instrumental sur cette galette mais il n’a aucun intérêt. L’album
passe donc sans problème malgré ce bémol.
En somme donc un disque qui nous fait passer un agréable
moment même si parfois on aurait aimé que TNT prenne un peu plus de risques
pour nous proposer un album plus original. A conseiller aux fans de hard, qui y
trouveront sûrement leur compte.
Chronique pas Yann
Shakra - Fall (15/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Si je vous dis Suisse et Hard Rock vous me répondez Gotthard.
Et bien cette assimilation risque de changer bientôt. En effet Shakra est un
groupe suisse et qui comme vous l’avez deviné nous propose du Hard Rock et ils
risquent bien de détrôner (si ce n’est pas déjà fait) Gotthard.
Il faut dire que Shakra est en pleine ascension au niveau
national et européen et ce n’est ni cet album, ni la dernière tournée avec
Stratovarius et Hammerfall qui va faire changer la donne. Au contraire même.
Alors qu’est-ce qu’a donc cet album intitulé Fall de si
particulier ? Et bien rien et c’est bien pour ça qu’on l’apprécie. En
effet tous les ingrédients d’un bon disque de Hard sont ici réunis. Un bon
chanteur, des riff heavy, de belles mélodies, et surtout des refrains qui vous
rentrent dans la tête. Et il est là le point fort de Shakra, avec une simple
écoute on a l’impression de connaître les refrains par cœur et on a qu’une
envie c’est de chanter et reprendre en chœur les paroles. Une autre très grosse
force de ce disque est que chaque titre est bon et peu faire office de single.
Bien sûr il y a des morceaux plus calmes qui feront allumer les briquets en
concerts mais chaque titre est calibré pour plaire plus grand nombre de fans.
On a donc un album cohérent du début à la fin sans mauvais titres. Bref on
prend du plaisir tout au long du cd.
Par contre leur force est aussi leur point faible, en
faisant de la musique bien calibrée, l’album manque de personnalité, il n’y a
pas grand-chose d’original dans un style qui a déjà une belle brochette de bons
groupes depuis pas mal d’années. Il faut dire que le hard rock n’a plus
vraiment sa splendeur médiatique qu’il avait au début des années 90, et que les
jeunes d’aujourd’hui ont presque oublié ce style de musique.
Alors même si ce disque ne va pas changer la face métallique
de notre belle planète, on ne s’ennuie pas, on passe du bon temps à l’écouter
et c’est bien ce qu’on demande à un disque la plupart du temps. Les amateurs de
Hard Rock apprécieront, les autres pourront découvrir le style grâce à cet
album qui ne propose que le meilleur du style.
Chronique pas SagresMetal
Seven Witches - Amped (09/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Seven Witches, l’un des projets de Jack Frost, est ce genre
de groupe à ne pas laisser ses fans attendre avant de proposer un nouvel
effort. Si parfois, cette solution s’avère bonne, ce n’est pas forcément
le cas ici.
Pourtant compositeur de talent, Jack semble, avec cet album, montrer des signes
d’essoufflement. Chacun des neuf titres de ce Amped propose une recette au
profond relent de déjà-entendu sauce heavy metal 80’s à forte tendance
maidennienne. Seul le dernier morceau, « Widows Or Orphans », titre épique aux
subtiles nappes de piano et ses envolées de guitares, est moins banal que les
autres, sans pour autant s’extraire comme un bon titre. Force est de constater
que, et le rythme de sortie des albums et les changements de personnel n’ont
pas joué en faveur de Amped. Ici, nulle idée de génie, pas une seule fois au
détour d’un riff. Un dernier mot pour parler de la nouvelle voix du combo, Alan
Tecchio. S’il n’est pas un débutant, son timbre ne colle pas à la musique.
En attendant qu’un prochain album répare cela. Vitesse et précipitation ne sont
pas à confondre et, Jack Frost n’a peut-être pas pris conscience de cela.
Chronique par Ronan
Misanthrope - Metal Hurlant (16/20) (Métal
Extrême)

Chronique :
Quatre ans ! Quatre longues années se sont écoulées depuis
la sortie du dernier album de la bande à SAS. Et, fait incroyable pour le
groupe, aucun changement de line-up ! Enfin, l'entité Misanthrope s'est
stabilisée et, autant le dire, cela s'entend.
L'écriture de ce nouveau chapitre de l'histoire du groupe a
été, comme le contenu, long, douloureux et, quelque part, jubilatoire. Mais,
s'il est vrai que quatre années sont une longue période, il est évident
qu'elles ont été nécessaire tant cet album est abouti. Jamais les morceaux
n'avaient été autant travaillés, jamais les compositions n'avaient été si
dissemblables tout en conservant un lien, mais toujours ténu, presque imperceptible.
L'on retrouve ce qui faisait la musique du groupe, mais poussé plus loin,
agrémenté des influences et désirs inconscients de chacun des membres et, bien
sûr, des textes de SAS de l'Argilière. Le seul réel point faible de cet album
est, chose qui n'a jamais vraiment su évoluer depuis les débuts du groupe, le
chant de la plume du groupe. Ce chant plaintif, s'il aurait pu être adapté s'il
avait été effectué de meilleure manière, énerve rapidement (le meilleur
chanteur métal ? hum...), même s'il est raccord avec les poèmes de l'homme.
Misanthrope, après une période de gestation assez longue,
propose son album le plus varié, à la fois heavy et extrême et offre un thème,
sur un titre, rarement évoqué dans le métal, l'esclavage (Le Commerce du
Crime).
Chronique par Ronan
Messaline - Guerres Pudiques (15/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Brennus, depuis quelques années, s’efforce de soutenir les
groupes français, à la manière d’Adipocère (ce dernier opérant dans un registre
plus extrême). Né des cendres d’Absurd, Messaline présente certaines des
touches propres au groupe précédemment cité, notamment le chant et les textes
en français qui fourmillent d’humour et de jeux de mots.
Musicalement, le combo francilien propose un hard rock mêlant tradition, speed
et progressif. Le résultat, s’il en décontenancera plus d’un, n’en est pas
moins de marquer par son originalité et, surtout, sa qualité. De copie il n’est
ici pas question. Le groupe trace sa propre voie, rejoignant en cela d’autres
groupes du label Brennus, dont le plus culte des groupes Basque, Killers.
Des textes pleins d’humour, une musique hybride et personnelle. Voilà un album
apte à plaire à tout auditeur qui ne craindrait pas les mélanges de genres.
Chronique par Ronan
The Bronx Casket Co - Hellectric (17/20) (Goth
Métal)

Chronique :
Amateurs de velours noir, bonsoir, le nouvel album de the
Bronx Casket Co (nous allons les appeler BCC par la suite) est disponible.
Pour ceux et celles d’entres vous qui ne les connaissent pas
encore, faisons les présentations : BCC est constitué depuis 1999 de DD
Verni, bassiste de Overkill (rien que ça), Jack Frost à la guitare (Seven
Witches, Metalium), Charlie Calv aux claviers, Tim Mallare (Overkill également)
à la batterie, et au chant pour finir l’ex Misfits (excusez du peu) Mike
Hideous.
Ces bases étant posées, entrons dans le vif du sujet, car
nous sommes ici en présence d’une perle du métal gothique. Le premier titre
annonce la couleur avec une mélodie caractéristique du genre et un refrain des
plus solides aux accents de Paradise Lost (cf. la guitare et les chœurs). The
BCC nous délivre une œuvre sombre et planante agrémentée de mélodies
mélancoliques et de rythmiques sépulcrales.
Au travers de ces 12 titres, The BCC nous invite à traverser plusieurs climats allant du heavy
(in my skin) avec ses guitares plombées, à la féerie de mélodies douces et
enchanteresses (mortician’s lullaby). Notons également la présence d’un
excellent instrumental qui tombe à point nommé au milieu de l’album ainsi que
d’une reprise de Lynyrd Skynyrd, Freebird, qui interprétée par The BCC prends
de sérieux accents de Type O Negative
Bonne reconversion pour ces membres d’Overkill en effet,
puisqu’ils passent d’un thrash sur vitaminé (que d’aucuns jugeront comme
moribond) à un style plus actuel qui saura séduire la jeune génération ainsi
que, espérons-le, les fans de la première heure. Tout au long de cet album,
l’auditeur pourra ressentir l’expérience des vétérans du métal, matinée des
mélodies chères au goth rock. Double grosse caisse, guitares heavy, chant et
claviers envoûtants, la touche de HIM et To Die For est présente,
l’authenticité du métal viril en plus.
Chronique par Ludovic
Letzte Instanz - Ins Licht (11/20) (Folk
Rock Moderne Allemand)

Chronique :
Voilà un groupe que les teutons apprécient. La preuve en
est, les quatre albums précédant ce Ins Licht. Mais également le style dans
lequel officie le groupe, un rock nerveux, original, moderne et chanté en
allemand.
Le groupe propose une musique subtile, assise sur les guitares et les
instruments classiques, où le chant, s’il n’a rien de celui de Till de
Rammstein, est plus parlé que chanté. Les treize compositions sont homogènes,
chacune avec leur personnalité, mais en même temps très bien liées entre elles.
Mais passé cela, il ne ressort que peu de chose de ce nouvel effort des
allemands. Certes la musique est bonne, l’originalité est au rendez-vous, de
même que la personnalité du groupe. Mais on peut douter que le nom du groupe
traverse les frontières et viennent s’immiscer dans les playlists européennes.
A écouter pour se faire son avis. Avis aux amateurs des plaisirs teutoniques.
Chronique par Ronan
Galloglass - Heavenseeker (14.5/20) (Speed
Métal mélodique et Symphonique)

Chronique :
Galloglass, groupe de speed metal mélodique/symphonique,
joue franc-jeu : rythmiques assassines, solos ravageurs, refrains accrocheurs,
batterie qui martèle à grands renforts de double pédale, voix puissante et
incisive, et claviers discrets (mais bien placés).
Certes, le bouillon est connu dans ce style de Metal, mais
fonctionne toujours aussi bien à l'écoute de cet album, surtout quand vient
s'ajouter à tous ces ingrédients (déjà savoureux pour le palais.. heu, les
oreilles), une petite touche d'originalité ma foi fort plaisante (l’on pensera
tout de même à quelques petites touches à la Rhapsody notamment).
On entame l’album avec un rythme qui prend aux tripes,
véloce, heavy, un petit solo très sympathique, bref un morceau dans la ligné
des suivants, qui sera un peu la marque fabrique : une musique rapide, des
guitares à relents heavy, une batterie qui avance, puissante, au fil des
minutes, tel un rouleau compresseur, entrecoupée d’envolées de violons et
autres ajouts sympho : plutôt
plaisant . Cependant le point noir de ce CD pour moi : les morceaux
passent et se ressemblent un petit peu à la longue, ce que l’on pourra tout de
même amèrement regretter.
Un groupe à écouter tout de même, de part l’exécution sans
faille des musiciens, la puissance et la détermination qui ressortent à
l’écoute de cette galette plairont à plus d’un(e).
Chronique par Flod
The Devin Townsend Band - Synchestra (17.5/20) (Métal
Expérimental)

Chronique :
On ne redira jamais assez, Devin Townsend est LE génie du
metal des années 2000. Il fait partie de ces rares artistes qui, quoi qu’ils
fassent, proposent un travail merveilleux, peaufiné jusqu’à ses plus petits
détails.
Ce Synchestra fait suite à Accelerated Evolution paru sous le même patronyme
(DTB) en 2003, mais de suite ce nouvel album n’en a que la forme. Les points
communs avec le dit précédent opus sont rares et l’album dans son ensemble est
d’une grande difficulté d’appréhension. Expérimental, épique, sombre, lumineux
et éclairé, d’une profonde subtilité, puissant et brutal. Voilà comment définir
en quelques mots cet album. Je passerai sur une présentation des titres afin de
laisser le soin à chacun de se plonger dans ce jardin d’Eden musical. Mais les
morceaux témoignent des progrès des musiciens, dont Infinity, composition
puissante et son final rappelant Steve Vai, ou Gaia, où Ryan Van Poederooyen
étale sans grandiloquence son talent. Afin d’apaiser l’auditeur, de le laisser
sombrer entièrement dans ce monde paradisiaque ouvert par l’album, Synchestra
qui se termine sur un bruit de cascade et de nature.
Ce n’est pas encore que l’on parviendra à dire du mal du savant fou du métal
moderne et, s’il prendra nombre d’auditeurs à contre-pied, Synchestra fait
parti des albums qui marqueront 2006.
Chronique par Ronan
Demonizer - The Essence Of War (10/20) (Death
Métal)

Chronique :
DEMONIZER est un groupe de thrash black old school qui nous
vient de Belgique, et qui m’était totalement inconnu jusqu'à
aujourd’hui !! Bon, qu’on se le dise, DEMONIZER et son nouvel album ‘the
essence of war’ n’est pas une grande découverte puisqu’il reprend le chemin de
ses pairs sans rien inventer au passage. Mais sa musique n’en est pas moins
puissante et dévastatrice, à grands coups de riffs tranchants et de rythmes
effrénés, comme si les quatre belges nous tiraient quelques rafales de
sulfateuse en pleine face !!
Du bon vieux thrash donc, à l’image de groupes comme
DESTRUCTION par exemple, fier pilier de la scène thrash teutonne, avec la
touche black en plus ! Niveau look, idem : cuir et clous !
Du côté de la pochette, aïe ! Assez laide en fait, elle
représente une sorte de Minotaure en ferraille avec des clous (encore !)
sur les bras, en train de se massacrer une armée de pauvres innocents (sans
clous !) ! ! Conseillé aux ultimes fans du genre !
Chronique par --
Decapitated - Organic Hallucinosis (18/20) (Death
Métal)
Distribution
|
: Earache Records 2006
|
|
Durée
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: 31', 07 titres
|
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Site
|
: -
|
|

Chronique :
On se souvient tous de la claque que nous avait mis
DECAPITATED avec son précédent méfait, The negation. Extrêmement bien
accueilli, cet album a permis au groupe polonais de gravir quelques échelons
supplémentaires dans le panthéon du death metal. Il est indéniable qu’avec son
nouvel album, DEACPITATED va encore faire mal, car si The negation était une
putain de tuerie, Organic hallucinosis est un véritable assaut nucléaire que
tout death metalleux qui se respecte se devra de posséder sous peine de
lynchage. Durant la période de gestation des changements ont affecté le combo
et cela s’entend sur le disque. Le plus notable est le changement de hurleur,
en effet Sauron cède sa place à Covan (ex ATHROPHIA RED SUN). Eh bien je dois
dire que ce départ est un mal pour un bien. En effet si Sauron évoluait dans un
registre purement guttural, celui de Covan est plus thrash/death, et nettement
plus efficace. Pour le reste on prend les mêmes et on recommence. Au bout de
quatre albums, DECAPITATED a définitivement imposé son style. Dès les premières
notes on en prend plein la tronche. Les riffs sont énormes, lourds et plus
variés que par le passé. Le jeu de Vogg est désormais technique (bon ça on
savait déjà) et surtout bien groovy. Sinon toujours pas de mélodie à l’horizon
mais ceci n’est pas un problème car la musique est suffisamment riche pour ne
pas en souffrir. Les soli sont toujours aussi dévastateurs et dégoûteront à
coup sûr les apprentis gratteux. Là aussi la diversité est de mise car Vogg
nous a concocté quelques perles plus mélodiques qu’à l’accoutumé.
Derrière ça envoie u bois, Vitek est toujours aussi brutal
dans son jeu et ose même caler un solo de batterie au milieu de « day
69 ». On regrettera cependant le son de caisse claire trop synthétique qui
gagnerait à être plus naturel pour rendre les compos encore plus brutales. Pour
compléter la section rythmique la basse se fait bien sentir et groove elle
aussi. Le résultat de tout ça sont des morceaux qui en live vont démâter les
cervicales de plus d’un.
Vous l’aurez donc compris, DECAPITATED a encore frappé très
fort et peut être considéré comme l’un des piliers du death européen avec
BEHEMOTH, VADER, ABORTED… Je ne pense pas me tromper en disant qu’Organic hallucinosis
est un futur album culte.
Chronique par Yann
Sacrificium - Escaping The Stupor (13/20) (Thrash/Heavy/Death)

Chronique :
Voilà une nouvelle année marquée par le retour dans les bacs
du groupe allemand Sacrificium avec leur nouvel album Escaping the stupor.
Certainement que beaucoup d'entre-vous seront récalcitrants en voyant
l'ensemble des différents styles musicaux qui peuvent qualifier leur musique ; et
pourtant leur opus semble être une parfaite alchimie dont l'inspiration reste unique. Pour parler
plus concrètement, nous sommes ici face à un album rapide agressif ainsi que
mélodique. Les riffs saccadés semblent alors se succéder à une cadence folle appuyée
par le rythme de la batterie qui a mis plein mis feu sur la grosse caisse. Tous
cela étant supplanté par une voix puissante qui alterne black et death. Je
noterais cependant un point négatif, ainsi malgré le fait que les titre
semblent s'enchaîner parfaitement, l'écoute de cet album en entier paraît tout
de même assez répétitif. On peut leur reprocher, en effet, de ne pas avoir
assez approfondi leur concept de base qui est pourtant très efficace et qui
bénéficie en plus d'une excellente production. Pour conclure, cet album serait
à conseiller à tous les fans de black ou de death qui apprécient un metal
agressif et speed mais pas forcément brutal, ainsi que à tous ceux qui
cherchent une pointe d'originalité dans un death plus mélodique...
Chronique par Amroth
Naio Ssaion - Out Loud (11.5/20) (New
Rock Féminin)

Chronique :
Voici, le retour de barbara Jedovnicky et de son groupe Naio
Ssaion avec leur nouvel album qui s'intitule Out loud. Le principe de ce groupe est
simple, une chanteuse, deux guitares, une batterie et un violon pour adoucir la
chose. Tout ceux pour aboutir à une
sorte de rock féminin saupoudré d'un peu de métal. Le problème étant là, c'est
que cette alchimie ne prend pas du tout, ce mélange reste difficile à cerner
dans leur concept musical et l'inspiration reste à retravailler. Il est vrai
que la scène de métal ou de rock féminin est déjà bien conséquente et le groupe
Naio n'a pas su avec cet opus amener la petite touche en plus qui puisse lui
permettre de se démarquer des autres. Cet album paraît ainsi empreint d'une
certaine monotonie et son écoute semblera aux oreilles de certains assez
rébarbative. Non pas que cet album soit mauvais, la production est certes
correcte et on n’a rien à reprocher à leur technique musicale ; le saturax des
grattes est bien poussé sur des rythmes saccadés, un peu trop à mon goût
d'ailleurs, avec pour fond une batterie qui lance la rythmique. Par contre le
violon qui aurait pu amener une touche musicale un peu plus travaillée semble
quasiment inexistant, ce qui est fort dommage. Voilà, pour conclure, je dirais
que Out loud est un album qui n'est pas foncièrement mauvais mais qui est tout
de même fort décevant, il est difficile de le conseiller car il serait à
conseiller au grand nombre de fans de rock ou métal féminin mais avec ces
nombreux groupes plus aboutis présents sur ces deux scènes le choix paraît vite
fait...
Chronique par Amroth
Exawatt - Times Frames (14/20) (Mélodique
Progressif Métal)

Chronique :
Exawatt est une formation italienne, distillant un métal mélodique
et progressif de plutôt bonne facture, inspiré de Kamelot et Dream Theater.
C'est un voyage musical de plus d'une heure que nous offre le groupe avec
"Times Frames". Techniquement, force est de constater que le quintet
est excellent, chaque musicien maîtrise son instrument et le chanteur dispose
d'une voix claire et agréable, cependant parfois trop poussive dans les aigus.
Exawatt tout au long de son album, redouble d'efforts pour
nous proposer une musique variée, qui n'échappe pas, toutefois, aux clichés
inhérents du genre. Les duels claviers contre guitare sont légions tout comme
les instants de bravoure musicale : si vous n'aimez pas le prog, il est certain
que vous risquez fort de vous ennuyer pendant l'écoute de "Times
Frames". Pourtant le groupe mérite qu'on s'attarde sur lui. En effet,
"Times Frames" recèle quelques idées originales et des moments de
grâce. En témoignent "My Silver Tears", qui s'ouvre en fanfare sur un
tapis de guitares d'un grand lyrisme, "Odissea Venezzia" un
instrumental entraînant, "Dungeon Dance" qui malgré son refrain déjà
entendu, brouille les pistes et alterne entre changement d'atmosphères et solos
épiques.
Le grand défaut d'Exawatt est donc de n'apporter que peu de
sang neuf à un genre déjà surchargé. Les fans de métal progressif et technique
apprécieront, tandis que les autres passeront leur chemin.
Chronique par Alesya
Dungeon - Resurrection (16.5/20) (Heavy
Speed Métal)

Chronique :
Dungeon, après seize année de bons et loyaux services a
décidé de mettre fin à sa carrière. C'est donc l'occasion pour le groupe
australien de faire le bilan et de rééditer le premier véritable album,
"Resurection". Lord Tim, chanteur de la formation, est le principal
maître aux commandes de cette nouvelle réédition. En effet, il s'occupe non
seulement du chant mais aussi des guitares, de la basse et des claviers !
Après une courte intro dispensable, Dungeon n'attend pas
pour distiller son metal rapide et entraînant en diable. Les musiciens sont
excellents, mais ne sombrent pas dans la démonstration facile. Rythmiques
puissantes, solos débridés et envolées vocales servent ici la mélodie. Le titre
éponyme et "Paradise" sont de véritables hymnes, propres à enflammer
les salles de concerts. Les autres chansons sont peut-être moins accrocheuses au
premier abord mais n'en reste pas moins excellentes. "The legend of
Huma", basée sur un roman de l'écrivain d'heroic fantasy Richard A. Knaak,
clôt en apothéose "Resurrection" : le morceau, qui dépasse les sept
minutes, est un concentré de ce que Dungeon fait de mieux !
En attendant "The final chapter", ultime album de
la formation qui devrait voir le jour au courant de cette année, c'est avec
panache que Dungeon s'apprête à tirer sa révérence.
Chronique par Alesya
Amorphis - Eclipse (15/20) (Dark
Métal)

Chronique :
Pour beaucoup d'entre vous, il ne sera pas la peine de
présenter le célèbre groupe Amorphis tant celui-ci est réputé sur la scène ambiant, et beaucoup
seront ravis de voir que le groupe Amorphis nous offre un nouvel opus, qui s'intitule
Eclipse, en ces quelque mois d'hiver. Ce nouvel album ne dépaysera pas les
habitués et en réjouira plus d'un tant celui-ci est excellent. En effet, cet opus est une parfaite alchimie
de différents styles de metal avec une inspiration qui reste unique ; d'ailleurs, il semble
difficile de cataloguer cet album uniquement
dans le secteur dark-metal, tant celui-ci semble puiser son inspiration
dans de nombreuses tendances musicales. L'écoute de chaque titre paraît ainsi
varié et l'ennui ne vous submerge aucunement. Du black, du goth, du speed, du
dark, du médiéval, du mélodique : vous trouverez tous ceci dans cet album,
tout en restant dans l'esprit du groupe. Vous ne serez pas choqué par la variété des titres et l'écoute en
sera d'autant plus agréable. Il faut noter aussi l'excellente production de cet
album. En effet celui-ci a du son et souligne la parfaite technique des
musiciens. Les riffs mélodiques des guitares vous envoûteront et la grosse
caisse de la batterie vous accompagnera dans vos heads bangings.
La voix du chanteur paraît aussi être d'une justesse
quasi-irréprochable, une voix qui selon les titres changera complètement. Pour
conclure, je dirais que cet opus est excellent et je ne le conseillerais pas
qu'à un groupe restreint de personnes tant celui-ci pourrait s'adresser aux
fans de black ou encore de mélodique mais aussi à ceux qui aiment le dark et le
gothique. Il est simplement dommage que la durée de l'album soit si
courte...
Chronique par Amroth
Krisiun - AssassiNation (17/20) (Brutal
Death)

Chronique :
AssassiNation, voilà le nom
auquel répond le nouvel album du groupe de Brutal Death brésilien Krisiun, tant
attendu des fans du groupe et plus généralement des fans du style ! Ce nouvel
album succède donc à Bloodshed, le dernier enregistrement studio du groupe,
sorti en 2004.
On rentre directement dans le
vif du sujet avec le titre « Bloodcraft » et son introduction
saccadée, hypnotique, presque lancinante. Avec ces quelques notes on retrouve
déjà ce qui faisait le son de Krisiun, c’est à dire de gros riffs de guitares,
précis et incisifs et une batterie survoltée emmenée par un Max Kolesne
toujours aussi impressionnant ! Durant toutes ces années Krisiun est resté ce
qu’il a toujours été, un groupe brutal, technique, sans tomber dans la pure
démonstration. Les titres s’enchaînent, et comportent tous les mêmes
ingrédients, à savoir des blast beat impressionnants de précision, auxquels
s’ajoutent des guitares aux soli démoniaques des lignes de basses destructrices
et cette voix si particulière à Krisiun !
L’album comporte son lot de
surprises, comme un interlude à deux guitares et un autre interlude, mais cette
fois aux percussions brésiliennes non sans rappeler Sepultura.
Les titres tels que
« Vicious Wrath » ou encore « Suicidal Savagery » et
«United In Deception » s’enchaînent d’une très bonne manière, ils ne
paraissent pas posés artificiellement bien au contraire !
L’album est clôturé par le
titre « Sweet Revenge » et sa rythmique pachydermique, écrasante.
En résumé, voilà un très bon
album de cette année 2006, 12 titres pour une durée totale de 46 minutes 29,
Krisiun a encore frappé un grand coup comme souvent et c’est pour cela que je
lui mets la note de 17/20.Un album à posséder !
Chronique par Decipher
Deathstars - Termination Bliss (14/20) (Dark
élèctro)

Chronique :
Après un excellent et remarqué premier album du nom de
‘Synthetic Generation’ en 2003, le petit frère du cultissime leader de
Dissection (Jon Nodtveidt), Emil, de son nom, nous revient avec ce ‘Termination
Bliss’…
Avec un line-up expérimenté d’ex Dissection et
ex-Swordmaster, ce combo n’en est pas à ses prémices musicales…
Constitué d’un tempo qui ne variera pas énormément tout au
long de ces 11 morceaux (13 pour l’édition limitée…), la trame de cet album est
axée sur un schéma structurel basique : intro, couplet, refrain… Mais ce
n’est pas un mauvais point, car cela va contribuer au thème récurent qu’est le
martial !!! En effet, tout est fait pour sentir le côté oppressant et donc
martial comme dixit, le son, les nappes de claviers, l’intervention de chœurs
féminins…et puis le chant qui m’a immédiatement fait penser à Samael et
Moonspell…L’ensemble n’est pas sans rappeler The Kovenant époque ‘Animatronic’
et un tantinet Rammstein (cela vient peut-être du fait que c’est Stefan
Glaumann qui a mixé…)
Cela provoque un concentré d’énergie et de puissance comme
un rouleau compresseur. Un album presque malsain que ce ‘Termination Bliss’ mais
terriblement efficace de part ses atmosphères et les têtes que les gars ont...
Véritablement, ce deuxième opus est une réussite et laisse
envisager une bien belle année 2006…
Chronique par TEMS
Sinamore - A New Day (15/20) (Dark-Gothique
Métal)

Chronique :
« A New Day » est le 1er album pour les finlandais
de Sinamore signé sur Napalm Records et le moins que l’on puisse dire c’est que
l’entrée en matière est réussie.
Ne vous attendez pas à un chef d'œuvre avec cet album, mais
ne rangé pas « A New Day » dans la catégorie surchargée de métal
gothique de piètre facture ! A l’écoute des dix titres présents sur
l'album, même si certains sont un peu limites, les autres contiennent
suffisamment d'éléments qui sortent du lot pour distinguer Sinamore du reste de
la foule gothique métal dépressif. Le groupe décrit sa musique comme un mélange
entre HIM, Katatonia et Bon Jovi et on ne pouvait trouver meilleure
description !!
La production, signée Teemu Aalto, est irréprochable, le son
est de grande qualité donnant ainsi la part belle à tous les instruments !
Le mixage est l’œuvre d’Anssi Kippo (qui a travaillé pour To-Die-For ou
Lullacry) en somme tous les éléments sont présents pour faire de « A new
Day » un parfait exemple de ce que doit être une production de dark-gothique
actuelle !
Les compos sans être forcément d’une grande originalité sont
de bonne qualité avec des titres accrocheurs et des mélodies prenantes qui
tapent dans le mille ! Le coté Pop fait de cet album et de la musique de
Sinamore une parfaite porte d’entrée dans l’univers du métal pour Mr tout le
monde. Assurément un excellent représentant de la scène dark-goth métal.
Chronique par Blaye
Carptree - Man Made Machine (18/20) (Prog)

Chronique :
Première plage : Première surprise… Une nappe très
légère de violons, une sorte de grincement récurrent et des accords de piano
qui font penser à du Erik Satie, en plus dissonant, et c’est parti… La voix
mystérieuse de Niclas Flinck fait son apparition, puis se fait de plus en plus
dure… Cet album démarre comme une vieille locomotive à vapeur, et ce n’est
qu’après 1’45’’ qu’on peut déceler tous les aspects symphoniques qui se cachent
dans cet excellent album.
Ce qu’il y a de plus remarquable c’est qu’il s’agit de
musiciens au service de la musique, et que ces derniers utilisent tous les
moyens pour tenter d’ouvrir de nouvelles portes. Autant dans l’instrumentation
que dans l’harmonie des compositions, tout semble se justifier !
Utilisations de chœurs, dissonances
marquées, passages planants, musique ethnique, sons de synthés analogiques,
parfois même marimbas… Tout est possible, et le moins qu’on puisse dire c’est
que les mélanges donnent un résultat impressionnant de cohérence.
Des passages les plus simples et planants mais – chose
difficile – jamais kitch aux passages les plus Wagneriens, la maîtrise semble
totale. La seule ombre au tableau, c’est qu’il me manque un peu les rythmiques
asymétriques indispensables au rock progressif… Mais le reste est tellement
excellent qu’on ne pourrait pas le leur reprocher !
En conclusion : un excellent album par deux musiciens
qui n’ont pas peur de brûler les barrières qui séparent le classique, le rock
et la musique ethnique… Et on ne saurait que leur donner raison !
Chronique par Raffmaninoff
Capricorns - Ruder Forms Survive (17.5/20) (Stoner/Doom
Instrumental)

Chronique :
CAPRICORNS: Premier contact avec l’album, une pochette
dérangeante, malsaine, qui nous fait penser immédiatement aux premiers NAPALM
DEATH. Mais la comparaison avec le groupe grind culte de la scène anglaise
s’arrête là car ici point de grindcore à l’horizon mais un excellent compromis
entre sludge, doom et stoner. Tout ça sans la moindre trace de chant (si l’on
excepte « the first broken » et quelques cris ici et là), vous
imaginez la chose ?!?! Je dois dire que j’avais certains a priori par
rapport à ruder forms survive. En effet, l’idée d’écouter un album
instrumental, en plus de doom/sludge, me paraissait ennuyeuse. Mais dès les
premières notes de « 1997 blood for papa » la magie opère et un long
voyage dans des contrées tortueuses et étranges s’amorce. Ruder forms survive
reprend les éléments du premier EP, « Capricorns ». On retrouve donc
des grattes lourdes et puissantes à l’énergie foudroyante. Quelques parties
plus « fines » viendront s’ajouter au fur et à mesure pour former un
véritable spectre sonore. Toujours dans l’esprit doom, la basse se fait lourde
et oppressante. Elle apporte son lot de groove grâce à quelques parties bien
trouvées. L’absence de chant pourrait se révéler rébarbatif mais je pense que
la force du groupe vient véritablement de la capacité à s’en passer :
CAPRICORNS ou l’émotion à l’état pur. Les changements de rythmes et
d’atmosphères empêchent la morosité et apportent leur lot de surprises à cet
album qui forme à lui seul une véritable entité. Puisant aussi bien dans les
années 70 que dans la mouvance actuelle, CAPRICORNS constitue à lui seul une
mini révolution dans notre petit monde métallique.
Je vous le disais plus haut, un seul titre est chanté sur
cet album et quel titre ! Certainement l’un des meilleurs de la galette.
C’est le torturé Eugène Robinson (OXBOW) qui vient littéralement se délivrer,
s’exprimant tel un damné. Là, on ressent vraiment l’émotion qui nous prend
sérieusement aux tripes. Un must !
A l’instar d’un PELICAN, CAPRICORNS vient chambouler les
standards établis et nous délivre avec Ruder forms survive une performance qui
représentera dans les années à venir un classique du genre.
Chronique par Yann
Axxis - Paradise In Flames (14/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
AXXIS, vous ne connaissez pas ? Bon pour vous voici un bref
récapitulatif : presque vingt ans au service du heavy metal avec plus ou
moins de réussite et une deuxième partie de carrière qui commence bien. C’est
donc avec plaisir que l’on retrouve les teutons deux ans après le convaincant Time
machine. Toujours fidèle au bon vieux heavy des familles, le groupe nous livre
un album pas original pour un sou (regardez rien que le titre !) mais qui
je dois dire fait rudement du bien. Donc pas de surprise au menu, rythmiques
plombées, solos endiablés style 80’s, une batterie lourde qui donne une bonne
assise aux morceaux et une basse qui remplit son rôle, sans plus. Pour ne rien
gâcher, AXXIS nous a concocté un son vraiment énorme qui donne une pêche
d’enfer à ce Paradise in flames.
Le disque regorge de nombreux « hits » en
puissance, facilement assimilables après quelques écoutes. Les titres sont
variés : de bons vieux morceaux bien lourds, du speed teuton typique et une
ballade plutôt sympa notamment par l’alternance entre voix féminine et
masculine. En gros un album qui fout la patate. On retrouve aussi sur la
quasi-intégralité des morceaux des chœurs bien trouvés qui leurs donnent un
gros côté épique. Un bon point. Paradise in flames nous rappelle en ces temps
moroses à quel point le heavy metal c’est bon quand c’est bien fait. Bien
joué !
Chronique par Yann
SUP - Imago (18.5/20) (Dark
Wave Métal)

Chronique :
Ces derniers temps, les fans de SUP sont plutôt (et on ne
s'en plaindra pas). Il faut dire que la Chose possède un noyau dur de fans des plus
fidèles, qu'ils suivent les frères Loez depuis leurs débuts ou qu'ils aient
gagné leur cause plus récemment. Après un album, Angelus, paru sous le nom de
SUP, Ludovic et Fabrice Loez ont fait renaître, le temps d'un album,
Supuration, groupe culte au demeurant qui enfanta The Cube, monument trop
méconnu du métal hexagonal. Puis l'an dernier, un coffret anniversaire aura vu
le jour, lui aussi fort bon. Et, en cette fin d'année 2005, c'est en reprenant
le nom de SUP qu'ils nous offrent cet Imago, cadeau des dieux métalliques en
cette période de noël.
Comme à leur habitude, les frères Loez se sont efforcés de
développer un concept sombre et travaillé. Pour le résumer de façon brève, le
personnage principal subit les effets secondaires d'une nouvelle " drogue
", la chrysalide, développée à base de lépidoptères. L'album en lui-même
est ancré dans le style SUP, dans un mélange de métal et de cold wave, bien
loin des élans death plus brutaux de Supuration. Si, dans Angelus, les voix
death étaient encore très présentes, elles se font ici plus rares pour laisser
une place plus grande au chant clair et, surtout, aux guitares et aux claviers.
Le reste est dans la lignée de ce qu'a produit le groupe auparavant mais
toujours avec cette volonté réussie de se renouveler. Mais force est de
constater que, comme tout album composé par la famille Loez, ce nouvel album
n'est pas apprivoisable en une écoute. Un nombre conséquent de sauts dans le
monde des Lillois est nécessaire pour cerner pleinement leur art, qui s'adresse
aux plus érudits des métalleux.
Pour faire bref, voici un album comme on rêverait d'en
écouter plus souvent : inventif, envoûtant, transpirant le génie et le désir de
se faire plaisir avant toute autre considération financière. Un bien joli
cadeau de noël. Merci Papa Loez !
Chronique par Ronan
One Man Army - 21St Century Killing Machine (14/20) (Death/Thrash)

Chronique :
Nouveau venu sur la scène death suédoise ? En un sens, non.
En effet, OMA est le nouveau défouloir d’un nom bien connu de cette même scène,
Johan Lindstrand, ancien hurleur du défunt The Crown. Et, avec ce nouveau
groupe, il replonge dans le registre qui fit sa renommé.
Le groupe distille en effet un death très thrash, mais toutefois moins brutal et
frénétique que celui du précédent groupe de son chanteur. Les compos sont
plutôt accrocheuses et dansantes ; « Head-bangante » devrais-je dire.
Johan s’essaye aussi à quelques passages de chant clair savamment dosé et
placé. Si les titres, dans leur structure, sont classiques, ils n’en restent
pas moins diablement efficaces et il y a fort à parier qu’ils le seront
d’autant plus en live. Seul véritable « problème », aucun titre ne ressort
comme tuerie miraculeuse. Tous les morceaux se valent. Et si, dans un sens,
c’est une bonne chose, l’on aurait apprécié que l’un au moins d’entre eux se
mettent en valeur par son génie. Mais soit.
Voilà un album fort plaisant qui, s’il n’invente rien, se pose en futur grand
moment live. Que ceux que le death suédois énerve passent leur chemin. Mais
avis aux fans, foncez !
Chronique par Ronan
Hate Eternal - I, Monarch (14.5/20) (Death
Brutal)

Chronique :
Cet album ne serait pas un album de death. C’est ce que
pense en tout cas Randy Piro, bassiste du combo américain. Pourtant, ce
troisième essai de la bande à Eric Rutan (ex- Morbid Angel) reste fortement
encré dans le style si cher à l’Ange Morbide.
La première constatation est que le père Rutan a eu définitivement raison de
quitter son ancienne bande et, surtout, de ne plus se cacher par un Trey dont
le talent n’est plus à prouver. Bien que brutaux, les titres sont techniquement
impressionnants, les riffs s’enchaînent à un rythme effréné… Après, rien de
foncièrement nouveau n’a été incorporé à la musique, à l’exception de didjerido
ou de percussions tibétaine. Alors autant que ce disque ne fait pas de
concessions. Il s’agît bien, ne t’en déplaise Randy, d’un album de death brutal
comme Eric Rutan sait en faire et en produire.
Même s’il manque certainement d’originalité, ce I, Monarch est un très bon
album dans la lignée de la carrière de l’ex-Morbid Angel, à déconseiller à ceux
d’entre vous qui sont fervents de mélodies ou de tentatives originales.
Chronique par Ronan
Naer Mataron - Discipline Manifesto (13/20) (Black
Métal Extreme)

Chronique :
4ème album pour les black-metalleux de NAER MATARON
.Originaire de la Grèce,
ce groupe a été ignoré jusqu'à aujourd’hui, dix ans après avoir été
formé !! NAER MATARON mêle avec brio les sonorités scandinaves du
début des 90’s et les ambiances propres au black métal hellénique. Vu que très peu de monde connaît ce groupe, pour vous faire
une idée, je dirais que c’est entre du MAYHEM des débuts mêlé à du DARKTHRONE
en plus rapide. NAER MATARON sonne très old-school et a un son assez arriéré
par rapport aux grosses productions que l’on peut voir de nos jours !
C’est un album qui est donc recommandé aux amateurs de vrai bon black-metal .
Pour ceux qui en ont eu la chance, vous avez pu croiser les
grecs cette année lors du prestigieux ‘inferno festival’ a Oslo en
Norvège ! NAER MATARON a partagé l’affiche avec MORBID ANGEL, CANDELMASS
ou encore nos petits français de SETH, et bien d’autres…
Chronique par Cannibalain
Kadenzza - The Second Renaissance (18/20) (Heavy
Prog)

Chronique :
Il y a des gens qui ont un don dans la vie, You Oshima en
fait parti. Kadenzza c’est lui et uniquement lui, on appelle ça un one-man band
et c’est plutôt rare dans le métal alors venant tout droit du japon, on peut s’attendre
à tout. Un petit tour sur le site de Kadenzza m’apprend que The Second
Renaissance est le troisième album du groupe mais pour moi c’est l’album de la
découverte n’ayant jamais entendu parler de ce groupe auparavant. Le style
annoncé me laisse plutôt curieux : « grand sympho orchestral kamikaze
metal », mais qu’est-ce donc le kamikaze métal ?
L’album commence avec un black symphonique, comme peut le
faire Misanthrope, très bien exécuté, des jolis solos et tout ce qui va bien
pour le style. Un son puissant rien à dire. Je me dis donc que le kamikaze
métal c’est du black très mélodique rentre dedans qui ressemble à ce que aurait
pu donner children of bodom en un peu plus pêchu et avec un chant différent.
Puis voilà que tout d’un coup l’album devient plus
atmosphérique/ambiant avec des violons beaucoup plus présent, des chants
typiques du dark/ambiant. Le tempo est maintenant au ralenti, et le talent de
composition de You Oshima prend ici toute son ampleur. C’est beau, tout
s’enchaîne parfaitement. Le morceau Utakata est magnifique, rempli d’émotion
avec des parties uniquement composées de piano et chant féminin un peu comme
Elend. Le fait que Kadenzza est un groupe japonais devient une évidence, vu
qu’on a le droit à un mélange de douceur et de violence sur le même disque
comme on en a l’habitude de voir dans le cinéma asiatique. Un titre comme The
Wolfoid en est une parfaite illustration de ce mix d’émotions parfaitement
maîtrisées.
Le voici le don de You Oshima celui de compositeur qui
arrive à tout assembler pour faire des titres cohérents, beaux, violents,
mélodiques. C’est pas donné à tout le monde et c’est un travail risqué, mais
quand c’est une réussite comme cet album de Kadenzza, on ne peut que
s’agenouiller devant tant de talent et crier au chef d’œuvre.
Chronique par SagresMetal
Dryade - Inscape (16/20) (Heavy
Prog)

Chronique :
Dans la mythologie grecque, Dryade est la nymphe des arbres:
elle naît, vit et meurt avec celui auquel elle est liée. Mais la musique du
groupe Dryade n’a de mythologique que son nom ! En effet, le quintet
français (un chanteur, deux guitaristes, un bassiste et un batteur) semble
avoir les pieds bien sur terre à l’écoute de leur paroles souvent assez
sombres.
Inscape est le second album du groupe, sorti quatre ans
après Existence – son prédécesseur – mélange aisément et de manière bien pensée
le métal, le rock, la pop et le prog à travers des tempi assez proches, à
situer dans le médium. Cet album est assez homogène à ce niveau, mais on
pourrait regretter que les impulsions rapides existant sur des titres comme
« Was it real ? » ne soient pas développées davantage, afin de
donner encore un peu plus de tension !
Les paroles, en
anglais ou en français selon les titres, parlent de la vie, de la folie, des
états d’âme, de manière poétique, parfois mélancolique, mais surtout sans
artifice, en disant clairement que les choses ne sont parfois pas aussi belles
ou faciles qu’elles n’y paraissent. Les textes de « Ta vraie place »
et « Le mal des mots » sont à mes yeux les meilleurs. Le chanteur a
une belle maîtrise vocale, assurant autant dans les parties méditatives que
dans les parties intenses. Qui plus est, les lignes mélodiques sont souvent
très belles, surtout sur les chansons en anglais.
Cet album est bien conçu, bien construit, et la maîtrise
technique est évidente (les deux guitaristes sont excellents) mais il est
construit sur un paradoxe : l’homogénéité presque imperméable du style du
groupe, et l’hétérogénéité des deux langues utilisées qui changent énormément
le caractère des chansons. On pourrait leur reprocher d’être un peu trop
conservateurs sur les tempi et restrictif sur les changements de rythme,
surtout si on considère les tendances progressives de cet album. On a également
vite fait le tour des différentes couleurs utilisées, mais ceci est
probablement une conséquence du fait qu’il n’y ait pas de claviériste dans le
groupe.
Un bon album donc, très intéressant, très virtuose et avec
des idées magnifiques et très bien défendues mais dont le principal reproche
est qu’on n’a pas spécialement besoin d’écouter l’intégralité pour en
comprendre l’essentiel…
Chronique par Raffmaninoff
Disguise - Human Primordial Instinct (11/20) (Black
Sympho/Atmo)

Chronique :
Disguise fait parmi de ces nombreux groupes de black qui
sortent d'un peu partout, sans que leurs albums ne restent dans les annales
bien longtemps.
Officiant dans un black mélangeant un côté true très
influencé par Marduk et une propension au symphonique marqué de l'empreinte de
Dimmu Borgir, Disguise voit cet album, originellement sorti en 2003, réédité en
cet an de grâce 2005. Que dire de ce Human Primordial Instinct ? Certes, la
production n'est pas trop mauvaise, quoi que trop en retrait pour ce qui est de
la batterie. Les compositions ne sont pas foncièrement mauvaises non plus. Mais
force est de constater que le groupe s'efforce de proposer une recette qui ne
se retiendra que très peu de temps. Même après plusieurs écoutes, il n'y a pas
un élément que l'on retienne plus qu'un autre pour sa créativité. Qu'il
s'agisse de novice ou d'adepte, cet album n'attirera pas les foules.
Un album comme il en sort des centaines chaque année. Rien à
jeter réellement, mais rien à vraiment garder non plus.
Chronique par Ronan
The Juliana Theory - Deadbeat Sweetheartbeat (14/20) (Rock)

Chronique :
Le fameux groupe américain de Brett Detar, The Juliana
Theory, nous revient aujourd'hui avec la sortie d'un nouvel album dans les bacs
qui s'intitule Deadbeat sweetheartbeat. Un opus qui ravira les fans de ce
groupe avec leur rock agressif. Nous sommes ici face à un album qui n'a rien
d'exceptionnel, mais voilà celui paraît ainsi simple mais efficace. Aussi bien
les fans de rock américain que de rock Londonien se
retrouveront dans cette album. Il est vrai que leur inspiration reste basique
et que leur univers musical se trouve très proche de nombreux autres groupe du même
genre ; mais peut-on leur reprocher si leur musique est bonne ? Car
oui il faut le dire leur musique est bonne et, comme je le disais précédemment,
cet album est très efficace. Son écoute sera loin d'être désagréable. Les
titres s'enchaînent parfaitement reprenant toujours le même concept mais en le
variant au maximum. Vous vous laisserez guider, au début de chaque chansons par
une mélodie douce accompagnée de la voix du chanteur qui se trouve d'un coup
entrecoupée par la saturation des guitares et la grosse caisse de la batterie
pour aboutir à un rock plus speed et plus agressif. The Juliana Theory parait
ainsi être un savoureux mélange de rock assez progressif avec un rock plus
agressif. Pour ce qui est de la technique des membres de ce groupe, il n'y a
rien à dire, il n'en font ni trop ni pas assez ; ils font une musique qui tient
bien la route et l'on y discerne un
certain talent chez chacun de ces membres. Donc voilà, pour conclure je dirais
que cet opus est très correct, d'autant plus qu'il bénéficie d'une excellente
production. Je mettrais tout de même un léger veto car il est vrai qu'il
apparaît comme un groupe de rock "bateau" mais si vous aimez ce genre
musical vous êtes sur de ne pas vous
tromper avec cet album.
Chronique par Amroth
Absolute Steel - Womanizer (14/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Quintette norvégien de Larvik, Absolute Steel nous offre
Womanizer version 2005, c’est-à-dire remasterisé et cela par le biais et la
main mise de Black Lotus… Au pays des formations malsaines et glaciales, Absolute
Steel nous propose neuf titres pour faire la fête et donc se réchauffer en
mochant et headbangant, le tout évidemment accompagné de bières !!! Pour commencer, A-S nous gratifie d’un arpège, chose peu
commune pour le début d’un album, mais bon le rock et le groove reprennent tout
de suite le pas…Ainsi sur un rythme effréné et quasiment incessant, les morceaux
s’enchaînent agréablement avec des riffs bien speed et des solos croisés de
deux guitaristes virtuoses et bien inspirés. Naturellement les morceaux ‘ballades’ sont présents avec
‘Rough Love’ et ‘Juicy Lucy’, périodes de calme et de détente dans ces quarante
et une minutes de hard rock !!! A noter ‘Deliverance’ chanson uniquement composée de solos
longs, mélodiques et rapides et ‘Opus suite’ morceau de musique classique
repris assez judicieusement je dois l’avouer… Sinon la production est bonne et le rythme perpétuel que
fournit ces norvégiens permet de passer un excellent moment !!!
Chronique par TEMS
Christophe Godin - Metal Kartoon (17/20) (Métal
Music Hall)

Chronique :
Non ce n’est pas V.R.P, c’est du Christophe Godin, mélange
de fantaisie et de rythme funk. C’est véritablement un bouquet de styles
guitaristiques que nous offre Christophe Godin. Le niveau de guitare est
surprenant sur chaque morceau, mais surtout sur « The Dance Of The Fat
Boy », il n’y a qu’à écouter… Cet instrumental est un chef d’œuvre. Cet
album regorge d’humour, cela peut paraître étrange accompagné de la technicité
guitaristique, c’est une sorte d’expérimentation, c’est ce qui fait
l’originalité de l’artiste. L’instrumental « Metal Kartoon » illustre
à merveille la diversité des genres musicaux appliquée pour l’album. Presque
tous les morceaux représentent un style différent. Celui qui se démarque le
plus est, pourrait-on dire, « Au Pays de Gandhi », clin d’œil à Candy
et aux
Simpson…. Metal Kartoon se démarque de beaucoup d’albums en appliquant cette
loi de tous les genres musicaux confondus et une touche de folie expérimentale
(« Sapaïechi »), ce qui fait de celui-ci un album exceptionnel qui
élargira son champ d’auditeurs.
Chronique par
Biocide - Le Syndrome de Meurfy (18/20) (Métal
Original)

Chronique :
Depuis 1995, ce groupe marseillais écume les salles de
concert pour se forger une expérience et renforcer ses talents. Après un
premier album et quelques autoproductions, Biocide nous offre ce nouvel album,
à la croisée de plusieurs styles, allant du néo à des mouvances expérimentales.
En effet, au fil des écoutes (car il faut plus d’une vague écoute pour pénétrer
vraiment tout le spectre musical du quartette), plusieurs noms viennent à
l’esprit. Pink Floyd, King’s X, Faith No More ou encore Primus. Des grands
noms. Mais Biocide évite les pièges de si riches influences, à savoir plagier
ses modèles ou rendre le mélange des styles indigestes. Au contraire, le groupe
propose un métal hybride, mélange d’un métal accrocheur et d’expérimentation.
Alors bien sûr, des erreurs de jeunesse n’ont pu être évitées malgré les dix
années d’expérience du combo, mais qu’il s’agisse de la musique, du mixage, du
jeu de chacun des musiciens, et même du concept (un exercice toujours ardu),
tout passe agréablement sans que la lassitude pointe le bout de son nez. Et,
chose de plus en plus rare, d’autant plus pour un jeune groupe, toutes les
compositions sont réellement très bonnes sans qu’une couille molle ne viennent
gâcher notre plaisir. Toutefois, trois titres sortent du lot comme d’énormes
tueries : Meurfy, My memory is wolly et 60 floors to learn how to fly.
Un album qui mérite l’intéret de vous tous lecteurs. Mais ne vous fiez pas à la
première écoute, qui peut rebuter. Prenez le temps de vous plonger pleinement
dans cette œuvre. Le métal de Biocide vous pénètrera et vous comblera. Un futur
grand du métal hexagonal.
Chronique par Ronan
Lord Belial - Nocturnal Beast (16/20) (Heavy/Black
Métal)

Chronique :
Fini le temps où l'on comparait LORD BELIAL à DARK FUNERAL,
car le groupe suédois a complètement changé de direction musicale. Fini le
black rageur et place au heavy/black mélodique mou du genou. En effet, première
chose frappante, le son, qui manque cruellement de puissance (surtout les
guitares qui manquent de distorsion). Ensuite c'est un sentiment mitigé qui me
vient à l'esprit, car certes, les compos sont efficaces mais à quoi bon sortir
un album avec des chansons quasiment identiques. On retrouve tout au long de
l'album la même structure, à savoir un riff lourd accompagné par des arpèges
plus légers. Même les touches " Jazzy " en fin d'album ne combleront
pas la déception. Les blasts se font discrets, n'intervenant qu'a de trop rares
exceptions à mon goût. C'est finalement la déception qui nous gagne avec ce
" Nocturnal beast ". Peut-être que le groupe a voulu toucher un plus
large public avec un album plus accessible, mais sûrement pas les "
anciens ". Dommage.
Chronique par Yann
At War With Self - Torn Between Dimensions (17/20) (Rock/Métal
Progressif)

Chronique :
Le titre du disque et le nom du groupe indiquent clairement
la nature schizophrénique de ce nouveau trio emmené par le guitariste /
claviériste Glenn Snelwar, le bassiste Michael Manring et le batteur de Fates
Warning, Mark Zonder.
On peut cataloguer ce disque dans le répertoire du métal
progressif, avec des influences comme Yes, King Crimson ou encore Pink Floyd,
mais les sonorités vont souvent chercher bien plus loin, à tel point qu’il est
difficile de classer ce groupe parce que l’étiquette « métal
progressif », bien que très large, reste trop restrictive.
On y retrouve des éléments de musique classique, musique
contemporaine, mais aussi de jazz, de flamenco, tout en gardant un esprit assez
rock, parfois planant, parfois déjanté, toujours assez mélodique, voire parfois
mélancolique, malgré quelques passages assez thrash, notamment sur la chanson
« torn between dimensions ». Outre la guitare électrique saturée pour quelques soli axés
sur le shred et pour donner un peu de mordant aux parties de guitare rythmique,
Glenn Snelwar utilise à plusieurs reprises la guitare acoustique, ce qui donne
parfois un côté un peu intimiste, ainsi qu’une mandoline et beaucoup d’effets
synthétiques, donnant un aspect quasi symphonique, avec une très large palette
de couleurs.
Manring et Snelwar sont tous les deux de fins interprètes,
et des solistes hors pair. Ainsi, les parties de basses sont très intéressantes
et ne se contentent pas de faire de l’accompagnement. Le son de la basse
fretless est très soigné, et on peut noter une approche quasi contrepointique
de la composition entre les 2 instruments solistes que sont la guitare et la
basse. Les échanges mélodiques sont donc fréquents, et les deux instruments
sont plus ou moins mis sur un pied d’égalité. On a donc affaire à un disque aux multiples facettes,
reliées entre elles par un aspect de folie plutôt malsaine, qui prend
véritablement son sens lorsqu’on l’écoute dans son intégralité. Un très bon
disque avec beaucoup d’idées, et un groupe très prometteur qui pourrait encore
gagner en maturité en épurant certains passages quitte à s’éloigner encore un
peu davantage du style générique… Finalement, ils pourraient peut-être gagner à
être encore un peu plus fous qu’ils ne le sont déjà !
Chronique par Raffmaninoff
Astaroth - Organic Perpetual Hatework (16/20) (Black
Métal Moderne)
Distribution
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: CCP Records 2005
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Durée
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: 36', 07 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
On avait pas de nouvelles d'ASTAROTH depuis 2001 et voilà le
groupe qui réapparaît en cette fin d'année avec son quatrième album, "
Organic perpetual hatework ". Si vous êtes fan de la première heure, vous
risquez d'être surpris car les Autrichiens ont tourné leur musique vers un
black metal moderne, rapide et technique. Le groupe le dit lui-même, il veut
insuffler une dimension moderne au black metal. Pour cela il n'hésite pas à
utiliser des samples qui donnent une autre dimension aux morceaux. Mais pour
vraiment voir là où veux en venir ASTAROTH, il vous suffit d'écouter la plage
d'intro plutôt surprenante car inhabituelle de la part d'un groupe de black.
Mais ce qui surprend vraiment à l'écoute de ce disque, c'est le son vraiment
massif et clair. Cependant il peut paraître trop " lisse " par
moment, mais c'est là chipoter. ASTAROTH nous offre donc cette petite bombe
pour finir l'année et souhaitons-leur de bonnes choses pour 2006.
Chronique par Yann
Neuraxis - Trilateral Progression (18/20) (Brutal
Death)
Distribution
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: Willowtip
USA / Earache Europe 2005
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Durée
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: 35', 10 titres
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Site
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: www.neuraxis.org
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Chronique :
Quatrième album pour ces tueurs canadiens qui d’albums en
albums me sidéreront de plus en plus !!! Quelle claque pour cette année
2005 !!! Les mots me manquent d’ores et déjà pour chroniquer ce
‘Trilateral Progression’ tout simplement exceptionnel !!! Ce pays est doté
de très grands groupes qui ont marqué le brutal ou le métal et qui le marquent
toujours : Cryptopsy, Kataklysm, Quo Vadis, Gorguts, Augury, Despised Icon
et Martyr…
Mais alors ce chef d’œuvre est complet en tout point :
le son est puissant, clair, intense…Les riffs sont précis, originaux, stylés
(death, black, thrash) et savamment travaillés…Les ambiances sont excellemment
complémentaires par de petites intros subtiles et des passages intra-compos qui
montrent la maîtrise de ce combo…La batterie : RESPECT !!! Puissance,
précision, technicité et originalité car de bons jeux de cymbales et de
saccades judicieusement placées !!! Les structures sont également
minutieusement exécutées. Pour parachever cet opus, la voix : excellente
aussi, car puissante et compréhensible tout en utilisant plusieurs répertoires
de tonalité !!! Un ensemble de puissance se dégage de ce skeud qui n’est
jamais monotome !!!
Cet album est une bombe de l’année 2005 !!! Tous les
morceaux sont excellents !!! Que les organisateurs de concerts ou festivals se jettent
dessus qu’on en prenne plein les mirettes !!!
Chronique par TEMS
Thyrfing - Farsotstider (06/20) (Black
Métal)

Chronique :
Nombreux étaient ceux qui attendaient le nouvel
album de Thyrfing. Et nombreux seront ceux qui seront déçus… Dès le premier
constat. En effet, les ambiances développées par le groupe auparavant, ce black
folk teinté d’un très plaisant fumet viking, a disparu.
Mais, malgré cela, ce Farsotstider pourrait être un bon album au demeurant. La
propension du groupe à placer la voix en arrière plan est toujours présente
sauf que ce qui est désormais mis en avant est inintéressant. Ecouté en vague
fond sonore (comme j’ai écouté cet album la première fois), le riff du premier
titre (par exemple) passe assez aisément, mais dès que l’on se penche un peu plus
sur son cas, il apparaît bien vite désespéré. Tous les riffs (oui oui, tous !!)
sont chiants et soporifiques au possible. Et si encore il était possible de
juste ne pas aimer…Mais non, non seulement ce que l’on entend déplaît, mais en
plus il s’en dégage un vide profond (un peu comme sur un album de Ywolf ou Eros
Necropsique). Seules quelques vagues réminiscences de ce qui faisait de
Thyrfing un groupe apprécié viennent par très (très, très, très) courts moment
nous faire penser que peut-être (au conditionnel) un morceau pourrait (au
conditionnel) sortir du lot et montrer ce dont le groupe était (au passé
révolu) capable. En réalité, la seule chose qui n’ait fondamentalement pas
changée, c’est le chant. Mais là où le bas blesse c’est que, cette fois, on s’en
branle joyeusement avec les deux mains.
Voilà bien longtemps que je n’avais pas fait une chronique aussi longue mais
merde. J’ai pris le temps d’écouter des anciens morceaux du groupe avant de
rédiger ces lignes et j’ai vraiment compris que ce que je m’apprêtais à écrire
était un ramassis de conneries. Alors bon, si vous êtes vraiment très riches et
que vous voulez vraiment perdre votre argent, surtout achetez cet album. Sinon,
passez votre chemin (et de très loin si possible).Chronique par Ronan
Terra Nova - Best Of+5 (10/20) (AOR)

Chronique :
Terra Nova est un groupe hollandais, qui a commencé sa
carrière en 1992 avec « Livin' it up » qui à cette époque avait
marqué les esprits.
Il va sans dire que pour un fan qui possède la discographie
complète d'un groupe, la seule attraction d'un Best Of réside dans la
découverte de titres inédits rajoutée pour l’occasion.
Pas moins de 17 morceaux dont 5 inédits couvrant la période
pré-Escape, soit 3 albums sortis dans les années 90, composent ce best-of :
voilà de quoi combler des lacunes... Les meilleurs moments de la carrière du
groupe sont condensés dans ce best of à savoir les albums « Livin' It
Up », « Break Away » et « Make My Day », qui sont
représentés ici par 4 titres chacun.
Malgré une interprétation, un jeu impeccable des musiciens
et d’une production sans failles qui procure à ce « meilleure de »
une ambiance hard FM/AOR des années 90, il n'en sort rien de vraiment original
ni rien de très palpitant hormis une envie de piquer du nez…
Chronique par Blaise
Swedish Erotica - For A Fistful Of Dollars (15.5/20) (Hard
Rock)
Distribution
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: MTM/Musea 2005
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Durée
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: 35', 16 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Swedish erotica, voilà un groupe qui affiche ses mœurs
délurées, et qui, dès la première écoute démontre à quel point il porte bien
son nom. Dès l’intro, une vision marrante me vient à l’esprit, celle de ce
bougre de chanteur, se touchant allègrement les parties tout en feulant tel un wild
cat !!! La sensation à l’écoute de cet opus est pour le moins positive. Le
groupe n’invente rien, mais rappelle à notre bon souvenir la période où le hard
rock régnait en maître dans nos petites oreilles. Des noms nous reviennent
ainsi en tête les Gun’s, Aerosmith, et même Scorpion ( gouttez moi le slow Fire
with Fire tracks 3 vous comprendrez…). Swedish erotica nous offre donc un album
intéressant, empli de rifs simples et percutants, et de ces petites choses qui
ont fait que les Gun’s par exemple ont toujours eu une place à part dans ma
discothèque. De plus ils disposent d’une production de bon aloie servant
admirablement l’ensemble des compos. Au final je ne dirais qu’une
chose : « amis de la vieille école essayez donc sans hésiter l’érotisme
suédois, cela vous rappellera des souvenirs… YEAHHHH !!!! »
Chronique par Freyr
Soul Doctor - For A Fistful Of Dollars (14/20) (Hard
Rock Mélodique)

Chronique :
Le groupe allemand Soul Doctor est de retour avec son
troisième album « For A Fistful Of Dollars » qui inaugure l’arrivée
de deux nouveaux membres en section rythmique avec les ex-Skew Siskin, Mario B.
à la batterie et Jogy Rautenberg à la basse. Fini l’époque de Fair Warning
(l’ancien groupe du chanteur Tommy Heart et du guitariste Chris Lyne), nous
voici la avec un hard rock mélodique plus ancré dans les racines dans le genre
AC/DC, Aerosmith, Bon Jovi, Bonfire ou Gotthard. Près de 6 mois après sa sortie
au pays du soleil levant, l'album est enfin disponible dans nos contrées via le
label Frontiers.
Malgré beaucoup de titres qui sonnent un peu comme les
illustres références, les allemand ont su apporter ce souffle qui fait souvent
défaut à nombreux groupes dans le style en donnant à toutes leurs compositions
le son et la ‘patte’ Soul Doctor, qui ont fait le succès du combo
Ainsi sans rien proposer de vraiment original le groupe fait
passer toutes ses émotions et son amour du rock’n roll tel qu’on l’aime avec
des titres comme « Eatin’ on Me », « Best Way to Fade »,
« Under Your Skin » ou encore « Cheap Down n’Nasty »
l’excellente ballade à l’harmonica. En conclusion ce « For A Fistful Of
Dollars » est un excellent album que les fans d’hard rock mélodique prendront
un malin plaisir à écouter.
Chronique par Blaise
Sigh - Gallows Gallery (13.5/20) (heavy
rock)

Chronique :
Sigh est un groupe plutôt difficile à catégoriser, il
alterne passages rapides, et passages plus planants tout cela emberlificoté
dans un Metal (bah oui y’a quand même une base bien Metal) à tendance
heavy/rock sur certains passages, voire carrément électro’ (à l’image de la
dernière piste de l’album, remix David Harrow très ennuyeuse d’ailleurs) due
selon moi aux claviers, jamais omniprésents mais toujours bien placés, avec
certaines mélodies extrêmement envoûtantes et empreintes d’émotions comme sur
la première chanson proposée (Pale Monument), sans doute le meilleur titre de
ce Gallows Gallery.
Les guitares ont aussi la part belle, intervenants
rapidement en solos enragés dès le premier morceau avec brio et
convivialité et nous assènent des passages très bien ficelés, et très
plaisants à écouter, souvent bien soutenus par des plans de double pédale et
autres rafales de toms bien amenées !! Ca fait du bien par là où ça passe
comme on dit ! Quelques notes de violons se font également entendre, très
discrètes ou au contraire plutôt en avant comme sur l’intro d’In A Drowse avec
même quelques plans de saxo, apportant un peu de fraîcheur à des chansons qui
ont tout de même tendance à ne pas trop se renouveler, sans être aidés par une
prod assez moche. Même si on sent bien que le groupe Sigh essaye d’exploiter
beaucoup d’horizons, les morceaux approchant pratiquement tous les 4 :00
minutes, allant même jusqu’à 7 :26 pour Gavotte Grim, on remarque que ça
manque tout de même un peu de feeling, le chant n’aidant pas forcément à faire
prendre la mayo, et malheureusement, on aura vite tendance à se lasser au fil
de l’écoute de cet album qui comme je le disais ne sait pas se renouveler pour
tenir l’auditeur en haleine ; le groupe, en voulant créer quelque chose de
trop personnel, arrive un peu à lasser par moments, nous proposant des passages
musicaux à mon avis un peu trop alambiqués, inutiles, voire assez emmerdants.
Pour finir, malgré ses quelques défauts et en dépit d’une
production écrasant quelque peu la batterie sur l’ensemble de l’album tout en
proposant des guitares trop en arrière, rien que pour son originalité et son Métal
pêchu à tendance heavy rock, le groupe Sigh est à découvrir.
Chronique par Flod
Revolver - Turbulence (11.5/20) (Rock'n'Roll/Hard
Rock)

Chronique :
Qu’il fait bon de temps à autre de se rappeler sa rock’n
roll attitude. Revolver arrive donc à point nommé pour assouvir mes envies sex,
drug and rock. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’envie de bien faire
est là : on y retrouve les rifs ravageurs, une petite voix hard rock à la Aerosmith, et l’on
n'échappe pas non plus à une petite touche acoustique. Tout y est, même la
petite chanson larmoyante sur un amour plus qu’impossible (tracks 3) (ha lala
les rockeurs, vraiment quelle bande de romantiques). Pourtant, n’avez-vous pas
attendu des dizaines de fois dans votre vie cette sagesse universelle,
préconisant que l’habit ne fait pas forcément le moine ? Et bien voilà qui
se vérifie encore, ça sent bon le hard, tout y est, ça embrasse même quelques rifs
bien lourds et métallesque, mais il est indéniable que la sauce prend sans
réellement prendre. En d’autres termes ? On s’ennuie, c’est pas mal et
bien ficelé mais c’est rébarbatif. Un groupe bien sympa donc mais qui pêche
peut-être par un je ne sais quoi qui n’accroche pas…
Chronique par Freyr
Persuader - The Hunter (16/20) (Thrash
Mélodique)
Distribution
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: Loud'n'Proud / Underclass 2005
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Durée
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: 44', 09 titres
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Site
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: www.persuader.nu
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Chronique :
Persuader est un combo suédois donnant dans le thrash
mélodique sans concessions (on peut penser à un mélange entre les 1er Metallica
et helloween/Maiden).
Il s'agit là de la réédition du 1er album d’un groupe que je ne connaissais
pas. « The Hunter » était passé à la trappe pour des raisons de
faillites de leur 1er label. Aujourd’hui Underclass rattrape le coup en
rééditant cet album qui le mérite bien.
En effet cet album possède de grandes qualités, richesse,
puissance, mélodie, il n'y a aucune arnaque ici, juste 45 minutes d'agression
pure, de vitesse supersonique, de double bombe, de solo rentre dedans, de
lignes vocales criardes et hautes, d’énergie pure en somme !! Les compos sont d’une grande maturité et de très bon goût
elles savent accrocher et je ne suis pas étonné d’apprendre que ces jeunes
Suédois ont remporté le tremplin international des Young Metal Gods !!
Petit bémol quand même la production pas très moderne ne
rend pas forcement bien, cela dit si je trouve qu’il s’agit d’un défaut d’autres
pourraient penser au contraire que pour un groupe de thrash ce n’est pas trop
gênant. En bref un excellent cd qui ravira tout les fans de thrash
mélodique ou de heavy musclés !!
Chronique par Blaise
Pendragon - Believe (16/20) (Rock
Néo-Prog)

Chronique :
Loin d’en être à son premier essai, Pendragon est
tout de même lent en ce qui concerne la parution d’album. Mais qu’importe
lorsqu’ils sont de cette trempe. Depuis les années 80, Nick Barret s’efforce de
produire un subtil mélange entre métal et progressif, et le fait avec brio.
Mais voilà quatre ans qu’est sorti Not of This World, quatre ans que nous
étions sans nouvelles de ce grand du métal progressif.
Autant le dire le dire de suite, la recette du sieur Barret n’a pas changé. Le
mélange entre guitares emplies d’émotions et claviers aux relents symphoniques
est toujours présent, mais à ce style vient s’ajouter quelques nouveautés fort
plaisantes. Ainsi l’on retrouve un morceau plus big rock qu’à l’accoutumée, des
instrumentations orientalisantes, entre autre. Tout cela, si cela pourra
rebuter aux premières écoutes, permet de faire souffler un vent de fraîcheur sur
cet album. Les compositions semblent avoir été écrites avec dans l’idée
qu’elles soient les meilleures possibles et il faut avouer que la recette
marche. Nick Barret, tant au niveau du chant que de son jeu de gratte, est
impeccable et nous balance ses riffs et ses soli pour notre plus grand bonheur,
de même que son chant aérien ou plus théâtral.
Si certains doutaient de l’avenir de ce groupe évoluant dans un style de plus
en plus fourni et où la nouvelle est relativement prometteuse, il y a fort à
parier que ce Believe renforcera leurs espoirs. Certes, cet album n’est pas
parfait (une musique peut-elle objectivement l’être ?), mais il n’en demeure
pas moins un bon, voire un très bon album pour tout fan de progressif. Bien sûr
les autres s’abstiendront d’eux-mêmes.Chronique par Ronan
Old Man's Child - Vermin (13/20) (Black
Metal Sympho)

Chronique :
Alors que Dimmu Borgir refait parler de lui avec la sortie
de Stormblast 2005, son rasé de guitariste profite du vent médiatique pour nous
lancer le nouvel album de son propre groupe. Si la méthode peut sembler
douteuse, qu’en est-il vraiment de ce Vermin ?
Avec le précèdent album, OMC parvenait à se séparer du carcan, ô combien
imposant, de Dimmu Borgir pour se diriger vers quelque chose de plus personnel.
Mais, si l’on espérait que ce chemin serait approfondi, l’homme s’est à nouveau
dirigé vers les strates explorées par Silenoz et sa bande. Certes, le résultat
est loin d’être mauvais, mais les morceaux manquent de ce petit quelque chose
qui font d’un bon album, un grand album. Les passages symphoniques manquent de
sophistication, les passages plus heavy n’arrivent pas à convaincre de la même
manière… On peut aussi s’interroger sur le batteur qui officie ici. Pourquoi ne
pas faire appel à Nick Barker (récemment évincé de Dimmu Borgir) ou à
Hellhammer (qui à enregistrer Stormblast 2005) plutôt qu’à un homme qui
n’arrive pas à la cheville des deux précédent, au risque de limiter la
composition des parties de batterie ? Mais soit.
Un album qui s’écoute avec plaisir mais auquel on préfèrera In Defiance of
Existence ou Revelation 666. Pour les fans de black metal résolument moderne.
Chronique par Ronan
Hyskal - Insight (14/20) (Metal Prog Français)
Distribution
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: Brennus Music 2005
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Durée
|
: 68', 12 titres
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Site
|
: www.hyskal.com
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Chronique :
Hyskal formation française évolue
dans un style métal progressif proche d’Adagio dans « Underworld »
mais avec une touche « jazzy » en plus.
Ca commence avec le Prologue
divisé en trois parties : tout d’abord une intro symphonique puis un
instrumental dans la pure veine métal prog, et après arrive la première chanson
où apparaît le saxo qui donne cette touche « jazzy » bien
sympathique.
Ensuite arrivent les trois
épisodes de ce concept album où se mêlent habilement ambiances progressives et
jazz avec des ballades et d’autres chansons au ton plus agressif.
Enfin arrive l’Epilogue avec
un instru et une dernière chanson qui clôt bien l’album. A noter aussi que le chant
est en français et bien leur en a pris car même sans parler de la plus facile
compréhension des paroles, la voix exprimée dans notre langue se marie bien
avec la musique, tantôt calme, tantôt agressive.
Il s’agit donc d’un très bon
concept album qui ouvre de bonnes perspectives à ce groupe ; Le coté « jazzy » est un atout majeur qui
leur permet de se démarquer des autres groupes évoluant dans le même genre. A
SUIVRE…
Chronique par Tizbo
Nightmare - The Dominion Gate (16/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Enfin le voilà ce nouvel album de NIGHTMARE, deux ans après
le très bon ‘silent room’.
Nouvel album donc, et surtout nouveau label !! En
effet, la bande à Jo Amore a quitté napalm records pour regain pour la
raison suivante : napalm records a misé gros ces derniers temps sur les
groupes à chanteuses (très à la mode en ce moment !) et a plus ou moins
mis NIGHTMARE à l’écart. Les grenoblois ont décidé d’aller trouver meilleur deal
ailleurs ! Pour ce qui est de l’album, on sent quand même une suite
logique à ‘cosmovision’ plus qu’à son prédécesseur ‘silent room’. On retrouve
en effet dans ‘the dominion gate’ les parties de claviers ou autres
arrangements de chœurs, et surtout les superbes lignes de chant du frontman qui
ont fait de ‘cosmovision’ un excellent album. Toutefois, ‘the dominion gate’ est nettement plus varié et
progressif, ce qui donne un nouveau goût à la musique de NIGHTMARE, et qui
permet de ne pas nous ennuyer et de nous dire qu’il s’agit d’un simple album de
heavy supplémentaire ! A noter également sur ce nouvel album, l’apparition de Ricky
Marx (ex- PRETTY MAIDS), et surtout de Floor Jansen et Sander Gommans d’ AFTER
FOREVER. Un petit mot aussi sur la pochette, magnifique !! Un
concentré de ce qui se fait de mieux en ce moment en matière de pochettes de
groupes heavy. NIGHTMARE a aussi annoncé une nouvelle tournée en Europe, en
compagnie de leurs amis hollandais d’AFTER FOREVER (on s’attend a quelques bons
‘jamms’ sur scène !!!). Espérons aussi croiser les français sur la scène d’un gros
festival étranger ! On croise les doigts !
Chronique par Cannibalain
Grind INC - Executed (11.5/20) (Brutal
Death Métal)

Chronique :
Dès lors où nous arrive un bon brutal death à tendance
grind, l’excitation d’une jeune vierge la veille de ses noces me submerge. Et
cet opus de Grind inc, au doux non d’Executed, me semblait plus qu’intéressant.
Pour deux raison, d’une les petits gars sont allemand, et étant plus que fan
de Dew scented, je suis adepte du
bourrin germanique. Deux, la production est de qualité, et l’on remarque cela
dès les premier rifs, le son est bon et puissant. Malheureusement le constat
est très rapidement fait, la sauce ne prend jamais réellement, bien sûr, c’est
pas mal et assez efficace. Mais cela reste répétitif et lassant. En d’autres
termes nous sommes en présence d’un groupe aux qualités musicales indéniables
mais nous offrant un titre qui supportera très mal la comparaison avec d’autres
groupes évoluant dans le même terrain vague. Pensez à un certain Can... Cor… En
gros un énième groupe touchant du bout du doigt le génie sans jamais
l’empoigner. On zappe si on est puriste, on achète si on l’est atteint de la
frénésie de l’achat.
Chronique par Freyr
Falkenback - Heralding - The Fireblade (17/20) (Pagan
Black)
Distribution
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: Spinefarm Records 2005
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Durée
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: 41', 08 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Falkenbach est l’un de ces groupes à tendance païenne qui en
imposent. Tant par sa qualité d’interprétation, que par l’envoûtement créé par
ces aspirations païennes. Déjà connu et reconnu par la scène black allemande,
ils nous reviennent cette fois-ci avec un album tout en puissance et volupté
guerrière. Alors certains d’entre vous me diront que la volupté n’est pas
franchement un adjectif approprié pour les activités guerrières. Et pourtant
c’est bien une vision barbare des arts du combats que nous offre le combo (et
oui la guerre fut plus poétique et intense en émotion que bien des poèmes, du
temps des anglo-normands). Mais trêve de délires
« historico-historique ». Que nous offre réellement ce nouvel
opus ? Et bien que du bon je vous rassure. La marque de fabrique
« copyrighté » Falkenbach est toujours là, mélange enivrant de chœur
au chant cristallin et d’une voix black des plus torturées. Tous les
ingrédients rythmiques des albums précédents se retrouvent ici, ainsi les rifs
de guitare toujours aussi simple mais terriblement lourds et efficaces sont toujours
entre-coupés de son acoustiques mélodieux et divinisant pour un temps la
barbarie de l’ensemble. L’apport des chœurs pré-cités soutenant le chant clair
est tout simplement jouissif et le martèlement incessant des rifs répétés à
l’infini rappelle la sensation de voguer en mer agitée pour rejoindre la
sereine patrie de ses ancêtres (si si écoutez donc la tracks 2 les yeux fermés,
je vous garantis l’effet « mal de mer ») . Tout ceci disposant comme
à l’accoutumée pour le groupe d’une production sans faille.
Frais marginal et musicalement aboutit, plus percutant qu’un
Menhir (même si Menhir reste mon chouchou), plus qu’un simple cd je vous parle
ici d’une expérience unique pour qui aime le pagan. Et bien au-delà d’une
simple production musicale de plus il convient de s’attacher au
« concept » Falkenbach…
Chronique par Freyr
Eilera - Precious Moment EP (17/20) (Rock/Métal
Atmo)
Distribution
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: Spinefarm Records 2005
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Durée
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: 16', 04 titres
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Site
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: www.eilera.com
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Chronique :
Amis du rock/metal atmosphérique, réjouissez-vous, Precious
Moment, EP d’Eilera, arrive ! La chanteuse, en duo avec Loïc Tézénas, a enregistré
en Norvège, sous le label Spinefarm (!) un véritable petit bijou de musique
inclassable… Ce qui frappe au prime abord lorsqu’on écoute le EP, c’est qu’il
nous rappelle tous quelque chose de familier. Tout d’abord la voix de la
chanteuse : je dirais que c’est un croisement entre Björk (la ressemblance
est vraiment frappante), et Dolores Mary
O'Riordan Burton (The Cranberries). On retrouve ce parallèle aussi dans la
musique : des violons très présents et rythmés, qui nous rappellent les
musiques irlandaises, celtiques, des samples qui nous replongent dans l’univers
de Björk… Mais voilà, ce n’est pas du Björk décalqué, ni du The Corrs revisité,
c’est bien plus et même la chanteuse à notre grande surprise, pousse un chant
crié dans «The Angel You Love, The Angel You Hate » !!! Les
compositions sont plutôt douces et mélodieuses, et créent une ambiance
intimiste parfois, plus entêtante à d’autres moments : un mélange de folk,
de metal et de pop, bref tout un mélange étonnant qui attise déjà votre
curiosité j’en suis sûre. C’est avec son timbre si spécial et écorché vif
qu’Eilera nous charme et nous désarme, mais il manquerait peut-être, malgré la
qualité de la production irréprochable une touche un peu plus agressive (à mon
humble avis…mais ceci est une question de goût). En tout cas ce qui est sûr,
c’est que le talent est bien présent et que ce EP est vraiment très prometteur
pour la suite !
Chronique par Jaleh
Edguy - Rocket Ride (16.5/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Nuclear Blast 2005
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Durée
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: 59', 12 titres
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Site
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: www.edguy.net
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Chronique :
Seulement un an après son précèdent album, Hellfire Club,
nos amis (les miens en tout cas) teutons, nous offrent leur dernier bébé.
Rocket Ride, un album qui, à la vue de la pochette, promet d’aller plus à fond
dans les délires « tobiesque ». Mais c’est tout de même avec appréhension que
je glissais le disque dans mon lecteur. Mais là, toute crainte s’est vite estompée. Les hostilités démarrent par
Sacrifice, une power ballade longue de huit minutes comme sait si bien les
faire le Seigneur Sammet, avec couplets mélodieux et refrains entêtants
ultra-heavy. Puis vient Rocket Ride, un titre rapide que Iron Maiden n’aurait
pas renié (Edguy nouvel Iron Maiden ??). Puis vient Wasted Time, un morceau qui
monte peu à peu en intensité pour terminer sur un jeu entre lenteur et vitesse
pour notre (MON) plus grand bonheur. Le plus dispensable morceau de l’album
(bien qu’il soit très bon) est très certainement Matrix avec son intro electro.
Après cet interlude « moderne » vient un morceau, Return to the Tribe, comme
nous en offrait Edguy à ses débuts. Bref, un régal. The Asylum débute par un
ballade magnifique avant de laisser partir l’énergie propre au groupe avec un
son énorme et un refrain monumental rappelant Judas Priest (de la grand heure
hein !). Save Me est la ballade de l’album, mais reste en dessous des
meilleures du groupe (réécoutez Carry On de Hellfire Club !) sans être la pire.
S’il est deux choses à retenir de Catch of the Universe, bon morceau au
demeurant, c’est le superbe solo et la fin en forme de gag de Tobias (Sammet –
chant), bienvenu alors que beaucoup se prennent trop au sérieux. Out of Vogue
est un savant mélange entre trois grands : Iron Maiden, Scorpion et Europe
fort plaisant auquel s’ajoute la patte de Tobias. Je passerai sur Superheroes,
déjà présente sur l’EP du même nom pour m’intéresser à Trinidad. Il s’agit du
morceau fun de l’album, désormais habituelle pour Edguy (Lavatory Love Machine
; Highspeed ADB). Un énorme vent de fraîcheur vient souffler sur nous avec un
rythme entraînant et des chœurs qui semblent moquer Tobias (et même le prendre
pour un con n’ayons pas peur). Fucking with Fire est un morceau purement heavy
gratifié de la voix de Tobias et un morceau très agréable. Alors certes, je ne suis pas le mieux placé pour chroniquer cet album car fan
du groupe, mais cet album, bien qu’en dessous du précédent, est un pur bijou.
Maintenant, à vous de vous faire votre avis grâce à ces quelques lignes.
Chronique par Ronan
Confessor - Unraveled (16/20) (Doom)

Chronique :
CONFESSOR est l’un des pionniers en matière de doom metal.
Cependant on en avait plus trop entendu parlé depuis son split en 1994. C’est à
la suite de la mort de l’ancien guitariste (RIP) que le groupe se reforme, pour
notre plus grand bonheur. Le groupe se définit lui-même comme un mélange entre
Black Sabbath et Metallica période cliff burton. On trouve ici des riffs hyper
lourds et gras comme le veut la tradition, soutenus par une batterie lente mais
néanmoins technique. La basse elle aussi vient alourdir les compos déjà heavy.
On a le droit à quelques accélérations bien senties (on est quand même loin des
blasts de Nile), qui redonnent un coup de fouet aux morceaux. Scott chante
parfaitement et les nombreuses harmonies de voix sont tout bonnement
excellentes. Le son est lui très naturel, pas d’effets à tout va, pour preuve
la durée de l’enregistrement mixage compris : une semaine. Ca c’est de
l’efficacité. CONFESSOR réussit donc un retour gagnant (Copyright J-P Foucault)
et signe un album digne des plus grands albums de doom. Bravo messieurs.
Chronique par Yann
Clawfinger - Hate Yourself With Style (16/20) (Cross
Over)

Chronique :
Pour faire la promo de cet album, Nuclear Blast,
écrit : « 12 titres, 12 tubes ». Eh bien à vrai dire le label a
tapé dans le mille car « Hate yourself with style » est une bombe. On
y trouve des titres variés, énergiques et puissants. Les guitares sont mises en
avant et sont les principales actrices de la dynamique de ce CD. Leur son bien
lourd et leur grain si particulier ravira les amateurs de grosses rythmiques.
Ici point de fioritures car les titres sont brut de décoffrage. Avec une
section basse/batterie bien solide le résultat n’en est que meilleur. Zak et sa
voix grave nous démontrent que l’on peut faire du metal et avoir un putain de
groove. On retrouve cependant quelques refrains plus mélodiques, notamment sur « God is dead », ajoutant de la
variété dans la musique de Clawfinger. Moi qui n’y connaît rien en matière de
crossover metal, je ne regrette en rien mon choix de chroniquer cet album car
on retiendra de son écoute un moment de détente et de bonheur. Un conseil
donc : jetez-vous dessus.
Chronique par Yann
Morning - Hour Of Joy (13/20) (Metal
Atmo Féminin)
Distribution
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: Black Lotus Records 2005
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Durée
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: 59', 13 titres
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Site
|
: www.morning.nl
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Chronique :
Beaucoup d'entre vous, lorsque il s'agit de metal
hollandais, pensent de suite au talentueux groupe The Gathering. Et pourtant,
nous allons pouvoir constater avec ce nouvel album de Morning, prénommé
« enjoy of hour », que la scène hollandaise commence à nous présenter
d'autres groupes aussi talentueux. En effet, nous sommes ici en présence d'un
formidable album de metal féminin, qui n'a rien à envier aux autres groupes du
même genre musical tel que Nigthwish ou encore Epica. La qualité du son ainsi
que la bonne production de cet opus en étonneront plus d'un. Vous vous
laisserez facilement prendre par l'aspect rapide de la musique qui reste tout
de même mélodique ; les saturations des guitares resteront poussées mais pas
agressives et elles auront pour fond la rudesse de la batterie ainsi que les
mélodies du clavier pour concrétiser l'aspect atmosphérique de cet opus. Sur le
plan musical, il est à noter la qualité des musiciens et pour mieux vous situer
le sens de la musique, je comparerais ce groupe à un groupe tel que Nigthwish
avec lequel des similitudes se font sentir. L’originalité du groupe par rapport
à d’autres du même style est apportée par la voix de la chanteuse : elle
paraît un peu plus agressive et rapide tout en restant très mélodique et se
rapproche plus de celle de Johanna DePierre (Amaran). Pour conclure, je dirais
que nous sommes face à un album de très bonne qualité et qui bénéficie d'une
réelle bonne production. Je conseillerais cet opus en premier lieu à tous les
fans de pur metal féminin et je le conseillerais aussi à bon nombre de
personnes qui apprécient d'autres genres car l'écoute de cet album est loin
d'être déplaisante.
Chronique par Amroth
Battleroar - Ages Of Chaos (13/20) (Epic
Heavy Métal)

Chronique :
Au milieu de tous ces grands groupes de heavy metal épique
tel que Blind Guardian ou encore Hammerfall, un petit groupe de heavy epic
commence à se faire une place. Ici il ne s'agit pas de groupes suédois, norvégien, allemand ou
même américain mais grec ; Il est certain que la nationalité du groupe pourrait en
arreter plus d'un,la grèce n'étant pas un pays réputé pour la musique metal, mais croyez moi il
convient bien de s'arrêter sur le dernier opus de Battleroar qui s'intitule
Ages of Chaos. En effet, l'écoute de cet album fut fort surprenante et en étonnera plus d'un. Nous sommes ici en
présence de pur heavy metal avec certains aspects épiques. Lorsque vous
débuterez l'écoute de cet album vous serez plongé dans un univers médiéval où
les guitares folks s'en donnent à cœur joie. Je noterais tout de même qu'il est
dommage que l'aspect épique disparaisse au fur et à mesure des titres ce qui
n'empêche pas que cet opus soit plus que convenable. Il ne s'agit pas ici de
heavy brutal mais d'un heavy qui se laisse glisser tout seul par les riffs
mélodiques des guitares ainsi que du tambourinements de la batterie. Il paraît
important aussi de souligner l'importance de la voix qui apporte nettement un
plus à cet album. En effet celle-ci de par sa justesse et sa puissance donne
beaucoup de poids à l'ensemble de l’œuvre. Il est à noter que cette voix
ressemble de très près à celle de Bruce Dickinson. Cet album est donc très
efficace mais il est dommage que le coté épique qui caractérisait le groupe de
Battleroar tende à s'effacer progressivement de titres en titres. Je conseillerais
absolument cet album à tous les fans de pur heavy qui seront loin d'être
dépaysés.
Chronique par Amroth
Zerohour - A Fragile Mind (14/20) (Métal
Prog)
Distribution
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: Sensory Records - Laser's Edge 2005
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Durée
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: 44', 09 titres
|
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Site
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: www.zerohourweb.com
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Chronique :
Zero Hour un groupe de metal
progressif français. L’album « A Fragile Mind »
débute par une intro très courte puis commencent les hostilités avec une
alternance de chansons speed et progressives avec d’autres plus mid-tempo. A
cela s’ajoute une ballade et même deux instru dont une bien technique et vraiment
plaisante à écouter. Mais le meilleur est à venir avec une chanson de plus de
11 minutes où le groupe en entier montre sa maîtrise technique. Dans l’ensemble les mélodies
et les riffs sont bien sentis tout comme les quelques solis de gratte et le
chanteur nous prouve qu’il peut évoluer dans différents styles allant du
mélodieux au chant plus agressif. Même si ce groupe ne va pas
révolutionner la scène metal prog, les compères de Zero Hour ont un bel avenir
devant eux…à découvrir !
Chronique par Tizbo
Wolfcry - Wairfair (09/20) (Power
Métal)

Chronique :
Ah la Grèce…Championne d’Europe en titre et même pas
qualifiée pour la coupe du monde… Bref, Wolfcry ‘Hellenic power traditionnal
metal’ arrive avec son troisième album…Un tous les deux ans : bonne
moyenne !!!. Trois pochettes dont deux identiques :
admettons !!! Mais alors franchement leur musique ne casse pas trois
pattes à un canard !!!
Il fait partie de la liste impressionnante des groupes qui
n’amènent rien de neuf et rien de transcendant dans ce style du power qui
tourne en rond à mon sens. La production est satisfaisante mais linéaire et
classique, le chant n’a absolument aucune puissance, c’est l’ennui
total !!! Il y a tout de même des riffs honorables dont l’intro de ‘the
mirror mask’ et ‘hesitant gathering’ mais à part cela et de quelques éclairs de
réveil dans la composition c’est plat !!!
Chronique par TEMS
Gun Barrel - Bombard Your Soul (17/20) (Heavy
Rock)

Chronique :
‘Bombard your soul ‘ n’est pas seulement pour l’esprit
mais également pour les oreilles… De bout en bout, ce troisième album est tout simplement une
bouffée d’oxygène de cette année 2005 et pas loin de figurer dans mon top
dix !!! Pour cette nouvelle réalisation, ces teutons ont engagé
Xavier Dexler au chant et franchement c’est excellent !!! Il y a des
relents de Iron Maiden époque Blaze Bailey dans son timbre qui amène cette
touche de hargne et d’intensité qui manquait jusque là à Gun Barrel… Il est vrai que les deux premiers albums ‘Power-dive’ et
‘Battle-tested’ n’ont pas connu une promotion exceptionnelle de par chez
nous !!! Mais cette fois, si les médias les aident, ce BYS va faire des
émules car avec une petite perle comme celle-ci dans vos chaînes hi fi ou
voitures avec un volume sonore dépassant la moyenne autorisée, ça va headbanger
sévère.
Savant mélange de Motörhead et d’un soupçon d’AC/DC,
agrémenté d’une production claire, ce BYS va vous faire passer cinquante
minutes fortes agréables : énergie, rock’n roll et sueur tels sont les
mots qui viennent à l’esprit…De ‘Begging for awening’ à ‘Is you’ absolument
rien est à jeter… Une bien belle surprise pour bientôt clôturer une année tout
de même riche en excellents albums…
Chronique par TEMS
Eddie Ojeda - Axes To Axes (10/20) (Heavy)

Chronique :
Guitariste de Twisted Sister, Eddie Ojeda se lance lui aussi
dans l’aventure solo avec ce premier album intitulé ‘Axes to axes’. N’étant
absolument pas trop fan de cet engouement qu’ont beaucoup de musiciens à tenter
l’expérience solo car bien souvent déçu du résultat… En tout cas pour une première réalisation, il faut dire que
les moyens sont mis à la disposition du sieur Ojeda : Black lotus et
surtout une collaboration d’invités impressionnante : Ronnie James Dio, Dee Snider,
Joe Lynn Turner, Rudy Sarzo, Joe Franco…entre autres !!! Musicalement, c’est du ‘hard’n’heavy’ pas trop inspiré tout
de même et malgré la présence de stars, Eddie Ojeda chante sur la majorité des
titres ce qui est dommageable car pas assez puissante et surtout en manque de
souffle par certains moments !!! Compositeur intégral, guitariste et bassiste sur quelques
morceaux, trois instrumentales : cela ne donne que quarante minutes pour
onze titres…Je ne trouve pas ce premier essai concluant !!! Evidemment comme dans la plupart des albums, tout n’est pas
à jeter, quelques morceaux sont bons : ‘Tonight’ et ‘Please remember’ mais
cela n’empêche tout de même pas le sentiment d’ennui que m’a inspiré cet
album….
Chronique par TEMS
Khymera - A New Promise (15/20) (Heavy
Mélodique)

Chronique :
Après un album éponyme, Daniele Liverani nous revient avec
ce fort bon ‘A new promise’, qui mis à part le batteur qui officiait dans
Genius et le sieur cité à l’incipit, ce sont des membres tels que Denis Ward
(Pink Cream 69) et le guitariste Tomy Ermolli qui viennent se greffer pour
constituer un bon line-up de musiciens inspirés et doués.
Doté d’une assez bonne production, cet album commence par ‘A
new promise…’, intro mélodique avec un très bon jeu ‘guitaristique’ qui laisse présager que l’on va passer un bon
moment. En effet, c’est ce qui se passe…Les titres s’enchaînent avec aisance et
simplicité, les nappes de clavier et les arrangements 80’s enrichissent cette
ambiance de bien-être…Le jeu de batterie ne va pas révolutionner le genre mais
a le mérite d’apporter sa pierre à l’édifice.
Le chant s’accorde bien également, bien que je le trouve pas
toujours puissant mais simplement posé sur les riffs, c’est un peu
dommage !!!
On passe 50 minutes relaxantes, c’est bigrement bien
orchestré, des chansons méritent une attention particulière telles ‘Alone’ ,
‘Looking for you ‘ ou encore
‘Fields of fire’…De belles ballades à des chansons pleines de grooves…Chacun se
fera son avis !!!
Chronique par TEMS
Bad Habit - Hear-Say (12/20) (AOR/Hard
Rock Mélodique)

Chronique :
Bad Habit est un groupe suédois qui a été fondé en 1986 par
Hal Marabel guitariste new-yorkais. Au sein du combo, outre Hal Marabel qui
joue aussi des claviers, on trouve Sven Cirnski à la guitare, Bax Fehling au
chant, Jaime Salazar à la batterie et Patrik Sodergren à la basse. Je vois déjà les ptits djeuns dire mais c’est qui les BAD
HABIT ? Je vous rappellerais juste, que ces messieurs ont sorti, en 1989,
avec l’album After Hours, un des classiques du genre AOR. 5 ans après leur dernier album « Adult
Orientation », BAD HABIT est de retour avec « Hear-Say » !
Ce dernier opus est plutôt agréable à l’écoute même si
arrivé à un moment on se lasse à cause d’un certain manque d’originalité dans
les compos, d’un manque cruel d’audace. Le groupe reste dans son AOR sans même
essayer d’insuffler un peu de sang neuf dans un style où les groupes, il faut
le reconnaître, ont tendance à manquer de personnalités. Cela dit certains titres sortent du lot comme le sombre
« I Swear », l’entraînant « Reason » ou encore « I
Can't Help Myself » et ses parties instrumentales intéressantes. A noter également la présence de 2 "multimedia video
track", le clip de "Walk Of Life" et un studio report de 2
minutes, plutôt court mais instructif. Voilà un album en demi teinte mais qui peu ravir les fans de
Hard Rock mélodique et d'AOR.
Chronique par Blaise
Anti-Depressive Delivery - Feel Melt Release Escape (18/20) (Rock
Prog)

Chronique :
Il y a des groupes comme ça qui nous transportent
dans leur univers, grâce à leur musique. Je dois dire qu'avec Anti-Depressive
Delivery c'est ce qui m'est arrivé. C'est peut-être ridicule à dire mais
passons…Si je vous dis que ce groupe norvégien (eh oui on ne fait pas seulement
du black au pays des fjords) joue un subtil mélange de Opeth et de Porcupine
tree , ça devrait en faire réagir plus d'un. A l'instar de ces deux groupes,
ADD privilégie les atmosphères et les émotions à la technique, bien qu'ayant un
gros potentiel. Les compos sont extrêmement variées, par exemple on peut
retrouver un passage quasi black-metal, et un autre au piano vraiment
magnifique. Le reste du CD est tout aussi varié et très chargé en émotions. Les
mots me manquent pour décrire une musique aussi belle. Les amateurs de musique
prog' seront sûrement ravis de voir que le genre peut continuer à se diversifié
tout en restant fidèle à ses racines. Vous pourrez toujours me dire que cette
chronique est pompeuse mais si j'ai écrit ces lignes, c'est que je le pense
vraiment. Je vous conseille donc vivement d'écouter ce groupe qui ose prendre
des risques à l'heure où tout le monde copie tout le monde pour en tirer
profit.Chronique par Yann
Whenlovefinishes - Destruction Technique Of An Established
Order (04/20) (Néo-Hardcore)

Chronique :
Complètement ennuyeux. Voilà ce que je peux dire de cet
album de Whenlovefinishes. Il s’agit là d’un album de néo-hardcore sans
intérêt. Il n’y a là aucune originalité. Il n’y a pas de véritable mélodie, le
chanteur est mauvais et les quelques effets utilisés pour couvrir le fait que
la musique ne présente pas d’intérêt … sont sans intérêt.
La qualité de production n’est pas mauvaise pour un groupe
aussi « petit » que Whenlovefinishes.
Tous les instruments sont audibles, mais pour quoi faire ?
Certes, vous pourrez me trouver sévère, mais il n’y a rien à
rajouter.
Passez.
Chronique par Dead
Subterranean Masquerade - Suspended Animation Dreams (13/20) (Doom
Goth Rock/Métal)

Chronique :
Tantôt pop ambiante, tantôt doom metal, la musique de ce
Suspended Animation Dreams n’est pas facile à classer. L’album s’ouvre sur une
musique vraiment légère, menée par des synthés. Ca s’annonce plutôt mal. En
effet, il n’y a pas de grande originalité dans ce qui est proposé. C’est de la
pop, donc ça n’accroche plus au bout de quelques écoutes. Les guitares font des
accords dans le vent, la voix et les synthés suivent presque toujours la même
mélodie, la basse est absente… bref c’est assez ennuyeux. De plus,
l’utilisation du saxophone (et oui !) laisse plutôt à désirer. On ne
pourra pas reprocher au groupe d’avoir essayé, mais ce n’est pas facile de caser
un saxo.
Cet album n’est cependant pas vide d’intérêt. Les parties
doom/goth sont assez intéressantes. Les guitares prennent alors une tournure
Katatonia et le chanteur nous dévoile ses cris graves et gutturaux.
L’album peut être sympathique, l’aspect pop divertit pour un
moment, mais il n’y a rien de mémorable.
Chronique par Dead
Searing 1 - Bloodshred (08/20) (Thrash/Death
Métal)
Distribution
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: Black Lotus Records 2005
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Durée
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: 42', 14 titres
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Site
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: www.searingi.com
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Chronique :
Bloodshred
de Searing 1 est un album de old-school thrash/death. C’est old-school
dans le sens où Searing 1 ne fait pas dans la douceur et la délicatesse :
la brutalité est au rendez-vous !
C’est tout d’abord ce son caractéristique de la batterie qui
permet de distinguer cet aspect old-school brutal. Ensuite, la voix du chanteur
est une sorte de gueulage, et les guitares tentent parfois quelques mélodies.
Cependant on ne retrouve pas l’efficacité recherchée dans le brutal death.
Le mixage est médiocre, notamment en ce qui concerne
l’équilibrage guitares/voix (la voix couvrant beaucoup trop le son des
guitares). Le résultat est un son sale (certes caractéristique du genre) dont
il ne ressort rien de particulier.
Bloodshred est un de ces albums de thrash/death générique,
sans intérêt, dont on pourrait cependant apprécier la musique en concert.
Chronique par Dead
Tenebre - Hearts Blood (06/20) (Gothic
Doom Rock)
Distribution
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: Regain Records 2005
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Durée
|
: 40', 10 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
La biographie du groupe identifie ce combo comme faisant un rock gothique
à tendance dark et, autant le dire de suite, c’est tout à fait justifié. La
musique semble influencé par les cador du genre que sont 69 Eyes et, en un sens,
Type O Negative (qui est quelque part l’instigateur du mouvement).
Toutefois, il est crucial de bien définir le terme d’influence pour ce groupe.
Car ce qui pour certains sert de démarrage à une musique personnelle, sert ici
de plagiat pur et simple. Les sonorités, les accords, les ambiances, tout semble
pompé sur les finlandais. Après, la musique reste plaisante (forcément, lorsque
l’on plagie des albums qui sont loin de la médiocrité…) et l’album s’écoute
facilement mais bon… Il reste préférable d’opter pour l’achat de la discographie
des 69 Eyes.
Un essai loin d’être convaincant dans un style qui reste quand même assez
ouvert comparé à d’autres surpeuplés. Copie à revoir.
Chronique par Ronan
Thy Majestie - Jeanne d'Arc (16/20) (Epic
Power Metal)

Chronique :
Troisième album pour ces italiens de Palerme, ce « Jeanne d’Arc » est vraiment
excellent !!! Loin d’être foncièrement révolutionnaire, il a le mérite de se
révéler efficace, puissant et mélodique. Pour ceux qui ne l’avaient pas compris,
le concept est basé sur notre bonne française « Jeanne d’Arc » !!! 12 titres,
d’un sympho power epic metal comme ils se nomment eux-mêmes, qui sont vraiment
énergiques dont la ‘Maiden of steel’ qui est tout simplement sublime, alliant
riffs bien speed et mélodiques soutenue par une rythmique intense à souhait !!!
Dès la première écoute, tout cela me fait penser à Dark Moor et Rhapsody !!!
Le son est impeccable, la production très soignée, une batterie dosée à merveille
venant compléter 60 minutes superbes !!! Peu emballé par leurs premiers albums,
celui-ci se révèle être à des années lumières !!! La surprise est tout simplement
réussie !!! Des structures bien travaillées et surtout bien réalisées mêlant
émotions et puissance, de bonnes orchestrations et de bons arrangements… Bravo
Thy Majestie !!!
Chronique par Tems
Skylark - Fairytales (07/20) (Heavy
Speed Metal Sympho)
Distribution
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: Scarlet Records 2005
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Durée
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: 57', 08 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Je vous présente SKYLARK , un groupe de heavy metal sympho avec chanteuse
lyrique, un de plus ! C’est décidément la mode du moment, moment qui dure depuis
plus de deux ans maintenant et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Difficile donc
de sortir du lot dans ce style très prisé et SKYLARK a manqué la cible ! Il
faut dire aussi que les moyens mis en œuvre pour l’enregistrement, le mix et
la prod ne sont pas les mêmes que pour ses ‘concurrents’ NIGHTWISH
ou encore WITHIN TEMPTATION, très loin de là !! Si ce n’était que l’argent qui
comptait, mais hélas, le niveau de composition n’est pas au rendez-vous non
plus, et le plus important : la chanteuse, un chant ultra léger et largement
moins bon que certaines chanteuses que vous connaissez déjà ! Même le chanteur
(voix claire) éclipse la chanteuse quand il apparaît, c’est dire ! Niveau instrumentations,
la batterie joue souvent le même rythme récurrent que l’on entend chez la plupart
des groupes de heavy sympho (double grosse caisse et mid tempo à la caisse claire,
un classique quoi !) Autre point négatif , les claviers qui sonnent un peu trop
bontempi comme on dit !! Un album réservé aux ultimes fans du style qui y trouveront
peut être leur compte !
Chronique par Cannibalain
Bongzilla - Amerijuanican (13/20) (Stoner
metal)

Chronique :
Quatrième album de Bongzilla qui oscille toujours entre
stoner, métal et hardcore (et la culture du cannabis lol). Dès les premiers
accords on sent sur ce « Amerijuanican » une touche 70’ à la Black Sabbath
relativement prononcées. Cela dit Bongzilla propose de bonnes compos
personnelles avec une réelle énergie et une forte volonté de faire la
différence. Et je dois l’avouer le pari est plutôt réussi avec des
titres comme « Stonesphere » ou « Tri-Pack Master » qui,
par leurs structures barrées et leurs riffs remarquablement bien amenés, m’ont
conquis.
Malgré la bonne efficacité des titres et des riffs
« rentre dedans » on a un peu l’impression que le groupe tourne en
rond et au fil des écoutes s’essouffle grandement. Cet album s’adresse aux fans de groupes comme Electric
Wizard, Orange Goblin et High On Fire… qui pourront prendre leur pied avec les
rythmiques lourdes et bourrées d’émotions.
Chronique par Blaise
Requiem - Requiem Forever (15/20) (Heavy
Prog Metal)

Chronique :
Voici Requiem et son nouvel
album ‘ Requiem Forever’. Ce groupe de heavy progressif finlandais (encore
un !) a eu pour une fois la bonne idée de ne pas jouer dans les ornières
qu’on creusées les autres groupes qui font la renommée de ce pays froid comme
children of bodom ou sonata arctica et bien d’autres encore. Ils ont donc choisi de se
démarquer, de jouer un heavy metal varié et c’est ce qui attire un peu plus
l’attention sur eux ! Les points forts de cet album
sont le chanteur et sont incroyable aisance à chanter aussi bien heavy que
death ,et les chœurs sont aussi sublimes et bien placés. La musique de requiem à part
entière fait ressentir une inspiration de ce qu’on pouvait entendre il y a 20
ans dans le même registre, y compris les parties de clavier qui sonnent un peu
‘vieillot’ a mon goût !! Cet album est réservé aux
vrais fans de heavy, les ‘anciens’ comme
les ‘jeunes loups’ !
Chronique par Cannibalain
Leiden - Dualité (16/20) (Goth
Metal)

Chronique :
Après l’album Empty plus que convaincant, les toulousains de
Leiden reviennent avec Dualité et enfoncent un clou plein de
promesses. Tout commence avec un titre assez accrocheur, « Another
Skin » où la voix de la chanteuse Bérangère douce et séduisante s’oppose
aux rythmes saccadés des guitares et aux grunts de Wilfried. A travers l’album, on n’a aucun doute, c’est bien du Leiden
qu’on écoute, mais un Leiden plus évolué, plus mûr, qui affirme pleinement son
style. Le ton donné est propre au groupe qui dose savamment les riffs
percutants et les mélodies envoûtantes, ainsi qu’une pointe d’électronique en
parfaite osmose avec la musique éthérée mais toujours teintée de dark. Dans « sacrifice » la chanteuse nous montre
qu’elle a plus d’un tour dans son sac et que sa voix a bel et bien évolué,
pris en maturité ! Berangère a fait de gros progrès, c’est évident !! A noter que le groupe utilise toujours les trois langues
français, anglais et allemand, cette dernière étant beaucoup moins exploitée
que dans les autres albums, mais aussi l’italien, peut-être que la rencontre de
Bérangère avec Cristina Scabbia (Lacuna Coil) y est un peu pour quelque
chose ! Pas mal d’influences orientales, des passages très lents, épurés,
un album moins « violent » et plus posé, c’est sous ce nouveau visage
que Leiden se dévoile. Dualité est donc un album riche en émotions et regorge
d’atmosphères différentes… Un voyage dans les nuages mais gare au tonnerre, car
on ne s’endort jamais, rappelé par les éclairs que lancent les guitares et
les grunts très accrocheurs !
Chronique par Jaleh
Hypnos - Rabble Manifesto (17/20) (Death Metal)
Distribution
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: Morbid Records 2005
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Durée
|
: 39', 11 titres
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Site
|
: www.hypnos.cz
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Chronique :
Troisième album pour HYPNOS qui existe quand même depuis
1990. Autant dire que se sont des vétérans de la scène death. Et c’est que ces
vieux briscars pourront encore botter des culs car ce nouvel album est une
tuerie de death old-school comme on en fait plus. A l’heure où la mode est de
jouer toujours plus vite, plus technique, plus brutal, les Tchèques remettent
les pendules à l’heure. Ici bien sûr on retrouve les éléments caractéristiques,
à savoir des blasts, des gros riffs mais surtout des ambiances sombres et
malsaines vraiment excellentes. Mais HYPNOS fort d’une quinzaine d’années
d’expérience sait que pour ne pas ennuyer l’auditeur il faut diversifier sa
musique. C’est ainsi que l’on retrouve aussi des chansons plus
« calmes » et bien foutues car ces même chansons sont groovy et en
feront headbanguer plus d’un. On peut même entendre du chant clair (très bon
par ailleurs), mais ne comptez pas sur moi pour vous indiquez le numéro de la
piste. Effet garanti. Avec ce Rabble Manifesto on retrouve l’esprit qui animait la
scène death dans les années 90. Pas de super production mais un son assez brut
qui correspond tout à fait au style. On retrouve aussi quelques solos
mélodiques ajoutant un côté sombre et oppressant aux morceaux..Les onze morceaux de cette galette passent donc comme une
lettre à la poste et ravira tout deatheux qui se respecte. Je vous conseille donc de vous jeter sur cet album qui est
tout bonnement génial. Je pense qu’il s’agit là d’un album majeur qui fera
sûrement parler de lui…
Chronique par Yann
Grimfist - 10 Steps To Hell (18/20) (Thrash/Death Metal)

Chronique :
Il y a des groupes que l’on ne connaît pas et qui d’emblée
nous foutent une sacrée claque dans la tronche. C’est le cas de GRIMFIST qui
avec son second album m’a fait headbanguer comme un dingue. Impossible de tenir
en place à l’écoute des morceaux. La puissance et l’énergie qui s’en dégage
sont véritablement hallucinantes. Le black/thrash/death des suédois est une
bombe. On alterne des chansons rapides sur vitaminées et d’autres plus nuancées
mais néanmoins groovy à mort. Le son des grattes particulièrement massif et
incisif est vraiment appréciable. Quand quelques arpèges se font présents, le
son est plus cristallin. Les atmosphères sombres sont très importantes, normal
vu les racines black du groupe. Il aurait été étonnant qu’il en soit autrement.
Ces atmosphères couplées aux riffs assez rock’n roll parfois me font penser au
groupe PHAZM., le premier groupe de black’n roll français.
La batterie aussi est énorme et même la grosse caisse est
audible. Heureusement car le batteur s’en donne à cœur joie et n’hésite pas à
appuyer sur l’accélérateur, bien que son jeu soit dans l’ensemble assez nuancé.
Le chant, à l’image des grattes alterne voix death et black et parfois même du
chant clair.
GRIMFIST nous prouve encore une fois que la scène suédoise est
une des meilleures, et pour une fois que ce n’est pas du melodeath on ne va pas
s’en plaindre. Assurément l’un des meilleurs albums de l’année.
Chronique par Yann
Loudness - Racing (12/20) (Heavy
Metal Japonais)
Distribution
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: Drakkar 2005
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Durée
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: 67', 14 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Loudness...
Je reste très impressionné par le style de musique de ces japonais. Malgré
leurs âges, la musique apparemment envoie toujours autant la sauce ; du bon
heavy metal actualisé qui ne reste pas du tout old school. Il y a des morceaux
plus thrash que d'autres, des morceaux plus lents que d'autres, les riffs
accrochent magnifiquement bien. Les effets de fonds contribuent à donner un
aperçu de metal moderne. Les soli sont bien stylés, mais la batterie... Il faut
vraiment se concentrer dessus car vraiment elle déchire à fond !
En gros
cet album est doté de rythmiques puissantes, accompagnées de la voix d'un
chanteur expérimenté qui crache bien à la manière Heavy. Pour
donner une référence, ce groupe me fait penser à du Death Angel...
Chronique par VikingDeath
Destinity - Synthetic Existence (18/20) (Avant-Garde
Black/Death Metal)

Chronique :
La bande à Mick est de retour
avec ‘synthetic existence’, un nouvel album plus inspiré que jamais, et c’est
ça qui va faire toute la différence ! !
Les lyonnais ont fait des
kilomètres jusqu’ au Danemark, dans le studio de Jacob Hansen, pour enregistrer
la nouvelle rondelle !
L’élément qui frappe quand on
connaît un peu DESTINITY, c’est qu’il y a une évolution musicale flagrante à
chaque album. Le groupe a dévié de style en passant du black sympho’ de ‘under
the smell of chaos’, puis au brutal death black de ‘in excelsis dementia’, et
enfin du thrash ajouté aux autres styles précités pour ‘synthetic existence’,
de quoi dérouter plus d’un fan me direz-vous ! Mais si vous aimez
DESTINITY, vous aimerez jusqu’au bout, j’en suis certain, et cet album mérite
qu’on s’y attarde !
Que dire de cet album ?
vous l’aurez compris, la prod’ est énorme, et les compositions en elles mêmes
sont agrémentées de parties de chant clair et de passages calmes et envoûtants
d’une façon un peu inhabituelle !
C’est donc un nouveau
DESTINITY auquel on a affaire ! Reste maintenant à savoir ce que ça va
donner sur scène, on est impatient !
Chronique par Cannibalain
Criterion - The Dominant (17/20) (Death
Metal)

Chronique :
Morbid Records a le vent en poupe en ce moment, avec les
sorties respectives de GRIND INC, HYPNOS…et CRITERION. Ce dernier combo nous
vient d’Autriche et nous balance cet album digne des plus grands noms du genre.
Le death de CRITERION est moderne mais quelques touches plus traditionnelles se
font sentir. La première chose frappante à l’écoute du disque est la qualité du
son. Vraiment excellente, elle met véritablement les compos en valeur.
Même les plus réfractaires l’admettrons. Il est aussi
indéniable que le coté moderne rend la musique des autrichiens plus accessible.
En effet, quelques nappes de synthé viennent agrémenter les parties de grattes
hyper puissantes et assez techniques. De ce côté là, le reste du groupe suit
parfaitement, et ça joue impeccable. Le groupe n’hésite pas non plus à jouer la
carte mélodique, ainsi son death n’en ressort que plus riche et intéressant.
CRITERION propose une musique qui a le mérite d’être originale, pour une fois
et saluons ce groupe qui refera sûrement parler de lui.
Chronique par Yann
Solefald - An Icelandic Odyssey Part 1 (13/20) (Black
Metal Mélodique)
Distribution
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: Season of Mist - 2005
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Durée
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: 54', 09 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Voici de retour le célèbre groupe de black norvegien
Solefald avec leur nouveau opus qui s'intitule Red for fire. Beaucoup d'entre
vous connaissent certainement ce groupe avec leur black fortement imprégné d'originalité dans leur
inspiration. Pour ceux qui ne connaissent pas, Solefald est une sorte d'alchimie entre du black et un
certain nombre d'autres tendances musicales. En l'occurrence pour cet album, nous pourrions
ajouter plusieurs qualitatifs à leur black-metal tel que melodique,trash ainsi que futuriste.
Maintenant, il s'agit de voir si ce mélange s'avère efficace. Il est vrai que la sauce prend pas mal
mais je ne vous cache pas que l'écoute de cet album fut un peu décevante. En effet, on pourrait en
attendre mieux de la part d'un groupe tel que Solefald. On pourrait leur reprocher, en
effet de ne pas varier assez leur répertoire et de rester bloqués sur un concept qu'ils ont déjà bien
développé avec leurs précédents albums. Je leur mettrais par contre un énorme point positif
pour tous ceux qui touchent la technique des musiciens. En effet, nous sommes
face à un album ultra speed, les guitares nous envoient des riffs à une cadence
folle et la grosse caisse de la batterie ne cesse de tambouriner. Il est intéressant de noter aussi que la voix du chanteur
varie, de titre en titre, tout en restant dans l'esprit de l'album et vous aurez même droit à des
passages de voix féminine. Pour conclure je dirais que cet album est de très bonne qualité,
un album basique mais produit efficacement. Je le conseillerais à tous les fans de pur
black, ainsi qu'à ceux qui apprécient la musique lorsqu'elle est speed.
Chronique par Amroth
She's China - Odyssey To Mars (12/20) (Rock/Progressif/Symphonique)

Chronique :
Pour certain, il ne sera pas la peine de presenter Noir
Sherman ainsi que son groupe She's China, tant ceux ci sont présents sur la
scène rock depuis un bon nombre d'années (pour être plus exact, depuis les
années 90). Et beaucoup seront heureux de voir que ce groupe nous sort un
nouvel opus prénommé Odyssey to Mars. Il est vrai qu'à première vue, nous
pouvons être surpris par la prétention du groupe de vouloir mélanger trois
styles musicaux bien distincts (le rock, le progressif ainsi que le
symphonique). Et pourtant, le pari est réussi ; en effet, nous sommes face à un
somptueux album de rock aérien (il va sans dire que l'album porte bien son
nom). Un rock tout à fait unique en son genre. Ici il n'est pas question de
guitare au son bien gras, aux grosses caisses agressives mais simplement de
guitare folk, ou electro acoustique accompagnée de rythme reposant. La force de
cette oeuvre réside dans la voix du
chanteur; malgré le fait que celle ci soit déroutante au début de l'écoute, on
finit par se laisser facilement bercé par cette voix. Un timbre de voix qui n'a
rien d'exceptionnel mais qui est marqué par la forte présence du charisme du
chanteur. Je mettrais tout de même un veto sur cet album,en effet même si la
voix est empreint de charisme, l'album repose trop sur celle-ci. Il est dommage
que les musiciens du groupe ne nous montre pas un peu plus de leur talent.
Pour conclure, je conseillerais Odyssey to Mars à tous ceux
qui apprécient le rock calme ou à tous ceux qui aiment découvrir des groupes
dont l'inspiration reste original.
Chronique par Amroth
Ministry - Ranthologie (13/20) (Power
Indus)
Distribution
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: Sanctuary Records 2005
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Durée
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: 76', 15 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Nous n'avons plus besoin aujourd'hui de présenter le groupe
Ministry tant ceux-ci sont présents sur la scène indus et bien des fans seront
ravis de voir qu'un best of, intitulé Ranthologie, est sorti à leur attention.
Ce Best of s'inscrit dans le parfait esprit du groupe et les habitués ainsi que
les fans de musique industrielle ne seront aucunement dépaysés. Dès la première
chanson de l'album, vous serez totalement immergé dans le contexte musical. Ce
qu'il y a de fort dans cet opus, c'est qu'en préservant leur concept ils ont su retourner celui-ci de différentes
manières ainsi nous pouvons voir la bonne évolution du groupe tout du long de
leur carrière. En effet, j'ai été étonnement surpris par la diversité des
chansons ainsi chaque titre paraît différent tout en restant dans l'ambiance
principale du style musical du groupe. Une ambiance totalement speed où les
guitares se sont lâchées sur leurs saturax. Dès le premier titre jusqu'au
dernier il n'est pas question de se reposer et j'en connais plus d'un qui
auront le tournis à force de faire le headbanging tout du long de l'écoute de
cet album. Pour ce qui concerne le niveau musical de l'album il n'y a aucun
reproche à faire sur la technique des musiciens. En effet, les riffs de
guitares se succèdent à une cadence folle et se trouvent entrecoupés de solos
avec pour fond une batterie qui est à plein feu sur la grosse caisse. Il est
intéressant aussi de noter la voix du chanteur qui varie énormément de morceaux
en morceaux. Pour conclure je dirais que cette oeuvre est musicalement bonne
mais je mettrais tout de même certaines réserves sur celui-ci. En effet, je pense
que malgré la fait que cet album soit ultra rapide il y a un défaut de
puissance. Pour profiter pleinement du son vous devrez mettre vos enceintes ou
écouteurs à fond. Enfin cet album est à conseiller à tout les fans d'indus et à
tous ceux qui apprécient la musique speed...
Chronique par Amroth
Aes Dana - Formors (16/20) (Folk
Black Metal)

Chronique :
Comment concilier "Fest noz" de nos froides terres
d'Armorique avec un bon gros black metal bien furieux de derrière les
fagots ? C’est facile fais appel à nos amis français de Aes Dana…
Alors certes, à l’instar de Kerifern, Breiz occult ou encore
Nydvind ou Arafel (pour ne citer que ceux là), ils ne sont pas les premiers à
nous offrir ce cocktail détonnant et du plus bel effet. On pourrait de dire
« Tiens encore un album mélangeant instrument folks, grosses grattes bien
lourdes et blast à n’en plus finir ». Que nenni, mesdames messieurs !
Car là où les autres pêchent par leur manque d’osmose entre les différents
instruments typés bretons (flûtes, bignoux ou encore cornemuse) Aes dana
réussit avec brio à concilier tout cela en restant fidèle au schéma pré établi
et en même temps assez novateur.
La musique de ce « Formor » est sombre, grave et
planante, elle sait se faire furieuse et violente, on a l’impression, à
l’écoute de cet album, de vivre une épopée tragique où s’entremêlent combat
épique, héros mythologiques ou encore rituels magiques.
Soulignons une très bonne prod’, où chaque son d’instruments
est distinguable, ainsi qu’un chant en français assez puissant, l’alternance de
passages rythmés typés black metal aux interludes à l’acoustique plus souple où
la flûte traversière fait des merveilles.
Fermez les yeux, mettez le son plus fort, ça y est, vous y
êtes, manque plus que l’imper et les mouettes et l’on se croirait projeté sur
les landes pluvieuses d’une des plus belles régions de France.
Chronique par ArktvrvS DoM SatanaS
Riverside - Out Of Myselfr (12/20) (Rock
Prog Atmosphèrique)

Chronique :
Riverside est un groupe polonais,
qui, après leur démo de 2003, nous présente leur premier album : Out Of
Myself. Cet album de rock progressif tire explicitement son inspiration des
70s. On reconnaît aisément les influences de Camel et de Pink Floyd, mais aussi
celles de Porcupine Tree, Opeth et Anathema. Les nappes de clavier remplissent
l’atmosphère, la rendant envoûtante, voire psychédélique. La guitare est
typique de ces envolées Floydiennes, pleines d’effets et d’émotions, et la
basse est non pas une vulgaire accompagnatrice, mais bien un instrument de
l’expérimentation. La voix est trafiquée avec cet effet
« underwater » (sous l’eau), que l’on retrouve fréquemment chez les artistes
précédemment cités.
La première chanson (qui fait 12
minutes), est de loin la meilleure : une intro atmosphérique, puis de
langoureux solos de guitares, une expérimentation à la basse, le tout étant
très bien structuré. Le reste de l’album est relativement une déception. On
s’attend à mieux, et on a vite envie de zapper pour voir si la chanson d’après
sera aussi bien que la première, mais non.
Le côté hypnotisant et
psychédélique est bien tenté, mais il engendre assez vite de l’ennui. L’effet
est trop faible, tout comme lors de l'utilisation de samples de téléphone
portable : c’est bien tenté, mais ce n’est pas vraiment réussi. Les
compositions sont, dans l’ensemble, assez fragiles, et manquent aussi
d’originalité. A partir de la moitié de l’album, on retrouve une redondance au
niveau des mélodies et des thèmes. En ce qui concerne le chanteur, il semble
qu’il s’arrête toujours trop tôt dans ce qui aurait pu être des élans lyriques. La voix reste trop faible, ce qui
est assez frustrant. Les paroles, elles, sont d’une platitude surprenante,
comparées à l’effort musical.
A noter que dans cet album de prog
rock, il y a aussi des passages métal. Ceux-ci, cependant, s’avèrent n’avoir
aucun intérêt. Les guitares saturées tendant vers l’indus, le post-hardcore ou
même vers le néo ne présentent aucune originalité, et la voix gueulée du
chanteur n’a même pas sa place dans la chanson.
Alors, on pourra dire que dans cet
Out Of Myself, Riverside a de l’idée, mais ce n’est pas assez.
Chronique par Dead
It Dies Today - The Caitiff Choir (18/20) (Metalcore)

Chronique :
Les jeunes américains de It Dies Today ont à peine la
vingtaine, que les voilà revenus avec un second album de metalcore : The
Caitiff Choir. Je vois venir les remarques. It Dies Today, ca sonne vraiment
comme un nom de groupe générique de metalcore américain. Encore des jeunes qui
imitent des imitateurs de metalcore américain, un genre lui-même composé de
clichés hardcore, punk, et melodic death ? Et bien non ! Aux
oubliettes tous ces préjugés ! It Dies Today a su évoluer du metalcore
banalissime de leur premier album et nous présente là du vrai, du bon.
L’album s’ouvre de manière brutale, My Promise annonce la
couleur : It Dies Today sont des maîtres du breakdown (aussi appelé mosh
part). Il faut headbanger, nous n’avons pas le choix : les cris déchirants
et la synchronisation guitare - batterie - basse ne laisse aucune alternative.
Première chanson terminée, repos. On apprend alors que It Dies Today fait aussi
dans la mélodie. En effet, Severed Ties Yield Severed Heads introduit bien plus
de mélodie à la guitare, et après quelques cris, surprise : des chants en
clair. Et oui ! Mais pas ces chants pop complètement faux et mal placés,
pas du tout : il s’agit là d’une voix juste et mélodieuse, complètement en
accord avec la musique, et même en continuité avec les hurlements.
Au bout de deux chansons, les présentations sont faites. Il
n’y aura pas de grande surprise dans cet album. It Dies Today n’a ni réinventé
le genre ni créé un nouveau. It Dies Today maîtrise le genre, et c’est bien ça
qui fait de cet album une révélation. Je pourrais vous dire que le refrain de
The Radiance est beau, que la violence de The Depravity Waltz est mémorable, et
que l’harmonie de Marigold est parfaite, mais ce serait dresser un court et non
exhaustif portrait de cet album. Il n’y a pas de chanson qui ne vaille pas la
peine, qui aurait pu passer à la trappe. Non, cet album est parfaitement
structuré, alternant passages violents, mélodieux, punk et breakdowns.
En ce qui concerne la production, il n’y a pas vraiment de
reproche à faire. Les guitares sont grasses (idéal pour les breakdowns), la
basse est audible, la batterie ne fait pas office de casserole et les chants
sont très bien mixés.
Alors voilà, voici le metalcore comme il faut. Une seule
chose à dire : jetez-vous dessus !
Chronique par Dead
1349 - Hellfire (14.5/20) (Black
Metal)

Chronique :
1349, année de l’arrivée de la peste bubonique en Norvège,
mettant un terme à son âge d’or. Et bien, la musique de 1349, c’est un peu ça : le
ravage, la destruction, la peste quoi… Hellfire est un album de black puissant et technique. En
effet, la batterie de Frost (Satyricon) tient un rythme très soutenu de blast
beats et est mixée de façon à être convenablement entendue (convenablement de
façon à détruire les tympans bien sûr). Les guitares ont un penchant death
technique tout en gardant l’aspect black. Les cris de Ravn (le chanteur) sont
tout à fait black aussi.
Cependant, on ne peut pas dire que ce dernier 1349 est un
album de True black. En effet, il y a bien certains éléments de thrash moderne
dans la composition musicale et la « qualité » de production n’est
pas typique du black. On peut dire que 1349 tente de faire du black brutal,
d’où les quelques rapprochements avec le death et le thrash.
1349 ne font pas preuve d’originalité déconcertante. Si vous
êtes vraiment fan de ce groupe par conviction, alors vous aimerez. Pour les
autres, c’est un album à écouter au moins une fois.
Chronique par Dead
Kings X - Ogre Tones (18/20) (Heavy
Rock Pop)

Chronique :
Autant le dire tout de suite, je suis fan de King’s
X et ce, depuis bien longtemps. D’ailleurs, toute la presse aime ces fous
géniaux de King’s X, mais les ventes ne suivent pas. Trop pop pour les uns.
Trop heavy pour les autres. Le groupe a du mal à trouver son public. Cette
incompréhension est bien dommage car King’s X est sans doute l’un des groupes
les plus bandant du moment et cet Ogre Tones ne va pas me démentir. Bien rock,
avec des chansons très heavy comme « Alone », « Stay » ou
« Open My Eyes », d’autres bien groove comme « Bebop » (un
titre absolument génial !) ou « Freedom » et certaines plus
mélodiques comme « Hurricane », l’excellent « Honesty » ou
« If » cet album devrait ravir un large public en attente de groupes
qui puisent dans nos racines musicales sans les dénaturer. Cela nous donne 13 titres
excellents qui ne laissent jamais un seul temps mort à l’auditeur, jouant
tantôt sur sa corde sensible, tantôt sur son envie de bouger. La production de
Michael Wagener étant excellente, cela permet à chaque morceau de sortir du
lot. Vous l’aurez compris, Ogre Tones est un album absolument
indispensable !Chronique par Lips
Sieges Even - The Art Of Navigating By The Stars (14/20) (Rock
Progressif)

Chronique :
Huit années ont passé depuis le précédent album des
Allemands de Sieges Even. Pourquoi un si long laps de temps entre deux
disques ? Tout simplement parce que ses membres appartiennent à des
pointures de la scène métal comme Blind Guardian ou Rhapsody. Cela n’aide pas à
composer. On est bien loin de l’univers de ces deux groupes car Sieges Even est
un pur groupe de Rock Progressif qui nous livre des mélodies soignées, des
passages instrumentaux nombreux et variés, des plages atmosphériques et
quelques accélérations. Tout cela est agréable, bien construit, bien produit et
devrait ravir les fans de progressif teinté de pop, dans la veine des groupes
des années 70. Mais ici, pas de metal. Pas la moindre once ! Les guitares
caressent, la section rythmique est bien en place, les chœurs, omniprésents,
jouent la séduction. Rien à redire, c’est du travail de professionnels, bien
léchés, bien propre sur soi et d’une efficacité indéniable. On attend sans
doute le grain de folie qui fera décoller le tout. Mais sans doute en
demande-t-on trop. Un bon album à conseiller aux fans de progressif. Chronique par Lips
XIV Dark Centuries - Jul (16/20) (Black
Metal Mélodique/Folkloriquel)

Chronique :
XIV Dark Centuries est un groupe de Black Metal
Mélodique/Folklorique plutôt inspiré et très entraînant ! Les 5 titres qui
forment ce mini album sont tous très bien construits, les compos sont cadrées,
et le son - sans être exceptionnel - permet une bonne approche pour profiter
des morceaux pleinement.
J’ai trouvé très intéressent le côté mystique, illuminé de
cet album, en effet les morceaux sont très souvent jalonnés de petits passages
(voire carrément d’intros) celtico/folklo/chevaleresques, de chants clairs très
appréciables, mais rassurez vous ça reste quand même souvent du black, rapide,
violent, torturé, puissant, et les deux univers mêlés donnent quelque chose de
fusionnel de part la cohérence mise en place, avec cependant un côté moins
malsain et un peu plus joyeux et radieux que certains groupes du genre, et au
final ça nous donne des morceaux assez recherchés, frais, et on en redemande,
même si parfois on a un peu l’impression que les mélodies (en chant clair
surtout) ont tendance à se répéter et que le chant black n’est parfois pas
assez présent.
Seul vrai regret, certains éléments additionnés semblent
sonner trop « samples » ou sons M.I.D.I, comme certains ajouts de
guitares claires, et je me demande encore si la batterie n’est pas en fait une
boite à rythme ?! Mais bon, rien de dramatique non plus.
Que dire de plus, si ce n’est de foncer sur cet album très
appréciable de Black Metal Celte regorgeant de mélodies inspirés et
planantes !
Chronique par Flod
Headcharger - Headcharger (17/20) (HxC/Rock'n'Roll)

Chronique :
Anciennement nommé Doggystyle, Headcharger nous vient de
Caen. Et c’est depuis leur récente signature chez le label qu’on ne présente
plus qu’ils décident de sortir cet album encore plus Metal, encore plus HxC,
encore plus Rock’n’Roll, encore plus jouissif.
Dès le début « Made to be Spread » montre que les
Headcharger ne sont pas là pour rigoler. Un mur de riff nous envahit les
oreilles. Une voix écorchée à faire frissonner votre grand-mère sourde depuis
des lustres. Pourtant malgré toute l’agressivité dégagée par le combo, le côté
Rock’n’roll rajoute ce petit plus qui fait que les musiques se retrouvent
violentes et fun à la fois. Headcharger a bien trouvé la recette pour nous
donner envie de saccager tout ce qui se trouve autour de nous. L’album ne
souffre d’aucun dérapage, on a affaire à l’un des albums français de l’année.
Même si on aurait aimé quelques petits solos en plus que certains que l’on
retrouvera égarés par ci par là. Mais pour le premier album d’Headcharger,
qu’on aille jusqu'à chercher la petite bête pour faire un reproche, c’est que
cet album est quand même très bon. Les titres varient bien, sur trois axes,
Metal, HxC, et rock’n’roll. Ce qui permet à l’album de ne souffrir d’aucune
monotonie.
Headcharger a bien montré qu’il était là pour s’imposer, et
il faudra vite voir ce que ces titres donnent en live, mais ayant déjà vu
Doggystyle, il n’y a pas vraiment de soucis à se faire.
Chronique par Buzz
None Shall Be Saved - Those Day Are Gone (15/20) (HxC)

Chronique :
Le label Customcore revient à la charge (même s’il est difficile de les oublier vu
leur activité depuis quelques temps) avec sa toute première signature :
None Shall Be Saved. Le combo Marseillais fort d’une demo et d’un maxi nous
revient avec un album, toujours aussi HxC.
Dès le premier son de guitare on reconnaît bel et bien le
son Nsbs. Mais on notera un son beaucoup plus à la hauteur que les précédents
opus, ce qui permet de mieux savourer la voix de Ju. Et de mieux savourer les
titres déjà paru sur la demo et maxi tel que « None Shall Be Saved »
ou « Enemies ». Le combo nous offre une musique mélangeant Madball à
Hatebreed. Et c’est ce que l’on pourra leur reprocher, de ne rien apporter de
nouveau. Certes cela fait partie de la philosophie du groupe, « on joue ce
qu’on aime », mais on retrouve pas mal de choses que l’on avait déjà vu
dans leurs précédentes galettes. Bien sûr ce qu’ils font, ils le font bien. Et
la rage que ce cd dégage est bonne, du bon HxC comme pas tout le monde peut le
faire. On y retrouve tous les bons ingrédients du HxC avec des chœurs dont on
ne peut pas s’enlever de la tête après écoute. Chaque instrument est bien
présent et la grosse présence de la voix sur le maxi s’est vu réduite pour
l’album, ce qui bonifie le contenu.
En bref Nsbs montre qu’il est bien là, toujours aussi énervé
et toujours aussi agréable à l’écoute. Mais attention de ne pas rester cloîtré
dans le même son, au risque de ne pas tenir plus de 2 albums.
Chronique par Buzz
Tracy Gang Pussy - Black (14/20) (Sleazy
Punk Rock)

Chronique :
Tracy Gang Pussy s’est formé au milieu de l’année 2002 en
plein cœur de Paris, le groupe est composé de 4 membres et distille un Sleazy
Punk Rock rappelant des groupes comme Backyard Babies, Ramones, Black Halos ou
encore Alleycat Scratch.
Dans la foulée Tracy Gang Pussy enregistre et produit leur
premier album « Born to lose live to win » dès le mois de juin de
cette même année 2002.
Nous voilà en face de « Black » le dernier album
des parisiens et à la 1ere écoute il apparaît évident que le groupe se donne
corps et âme dans sa musique avec une ribambelle de titres plus énergiques les
uns que les autres.
A noter le titre « Black » (version Kick Ass
attention !!) : époustouflant et qui à la carrure pour devenir un
véritable hymne live !! (arrgghh ce son aigu il me fait triper !!)
Bravo messieurs !! Le reste du cd est de bonne facture et nous prouve
qu’en France on peut avoir d’excellents groupes dans le genre !!
A remarquer que le groupe nous prive d'un morceau dont ils
ont pris soigneusement le temps de rayer sur la pochette du CD et nous rappelle
par la même occasion que le vinyle est et restera le support idéal pour leur
style.
En bref, Tracy Gang Pussy fait partie des ces groupes qui
donnent envie de se bouger le cul, d’assister au concerts et de boire de bonnes
binouzes. Sexe, drogues et rock'n'roll !!!
Chronique par Blaise
Stream Of Passion - Embrace The Storm (14/20) (Heavenly
Prog Métal)

Chronique :
Que dire sur le nouveau groupe, Stream of passion, de l'ex
membre de Ayreon, Arjen Anthony Lucassen si ce n'est que leur premier album est
merveilleux. Je sais que beaucoup d'entre vous partiront avec un certain nombre
d'aprioris, en vous disant encore un groupe de metal féminin. Moi même, j'ai eu ces préjugés et pourtant
après l'écoute de cette oeuvre je fus agréablement surpris. Nous sommes ici en présence
d'un savoureux mélange de pur progressif et de metal féminin. Il est vrai que
dans cet album il n'y a pas la présence de grands chœurs ou d'orchestre comme
l'on peut connaître avec des groupes tel que Epica mais croyez moi,
aussi bien les amoureux de progressif que les amoureux de pur metal à voix féminine se
retrouveront dans cet album. La magnifique voix de la chanteuse en feront planer plus
d'un ; le timbre de voix se
situerait entre celui de la chanteuse
d'Amaran et celui de la chanteuse d'Akin. La voix de la chanteuse est
accompagnée de douces mélodies au clavier entrecoupé de refrains où les guitares
ont mis plein feu sur la saturation et nous entraînent dans des riffs saccadés
ainsi que de beaux solo. Nous voyons très bien, rien qu'à l'écoute de cet
album, que nous sommes en présence d'excellents musiciens qui tiennent bien
leur concept entre les mains si ce n'est qu'il est dommage qu’ils n'aient pas
approfondi un peu plus celui-ci. En effet si l'on se laisse guider par la magie
des premières chansons, on finit par être lassé par le manque de diversité des
mélodies. Pour conclure cette chronique, je dirais que nous sommes face à un
superbe album de metal aérien dont l'inspiration reste unique. Un album produit
simplement mais efficacement, à conseiller à tous les fans de progressif et de
metal feminin...
Chronique par Amroth
Ruins - Spun Forth As Dark Nets (15/20) (Black
Puissant)

Chronique :
Duo australien qui m’était complètement inconnu, je dois
l’admettre, s’est affirmé comme très intéressant, ma foi… Un coup d’œil sur la
bio pour s’apercevoir que le gaillard qui tabasse sec n’est autre que le
batteur de Psycroptic et The Amenta, David Haley….Affûté et créatif, ce groupe
nous délivre un excellent premier album dont les 8 titres s’enchaînent bien et
ainsi contribue à une cohésion solide tout au long de ces 44’ de black intense. Bon
point, à mon sens, est le son (merci, Tue Madsen !!) qui s’accorde à être
puissant, propre mais un tantinet ‘crade’. Les australiens nous avaient habitué
à nous balancer des groupes totalement incompréhensibles comme Bestial Warlust
ou Sadistik Exekution, entre autres…Mais il est vrai que ces dernières années
sont prolifiques à cette nation !!! Quant à la voix, elle est du même
acabit que tous ces chants du nord, malsaine, criarde et efficace. Quant aux
titres en eux-mêmes, une oreille doit être absolument donnée au morceau ‘Long
and mournful shores’ court par sa minute et demi mais alors dévastatrice partie
de blast suivie de double puis dans sa partie finale qui montre le potentiel de
ce duo à ne pas simplement bastonner tout le long… Mais je resterai fidèle a
moi-même en ne citant aucun morceau référence, chacun se fera son
opinion !!! Pour résumer, un très bon premier album, puissant et varié soutenu
par une bonne production.
Chronique par Tems
Prostitute Disfigurement - Left Grisly Fashion (14/20) (Death
Brutal)

Chronique :
C’est un troisième album sans
surprises que nous servent les hollandais, un peu dans la lignée de
« deeds of derangement », troisième album en trois ans si l’on compte
le ré-enregistrement de leur premier méfait « embalmed madness »
sorti une première fois en 2001. Bon, parlons un peu de ce nouvel album puisque
c’est de lui qu’il s’agit ici ! Un album carré et brutal assaisonné par un
batteur alignant sans le moindre souci mid-tempos et blasts beats (avec les
petits coups de cloche comme on aime ! ). Au niveau de la guitare, les
mélodies sont assez basiques et typiques du brutal death tout en restant
technique. Bons gros riffs saccadés ou en « aller et retour » et même
agrémentés de temps à autres par quelques solos bien agréables comme on les
faisait il y a quelques années… Et la basse, parlons-en , ou n’en parlons
pas car on ne l’entend pas des masses ! Un des points faibles de
l’album ! Passons au chanteur maintenant, il allie parfaitement le chant
death et grind d’une façon inhumaine, mais abuse un peu trop a mon goût du
chant guttural aspiré (devenu un peu a portée de main de beaucoup plus de
monde…). Il ne leur reste plus qu’à promouvoir cette galette sur scène, comme
on les a vus dernièrement sur la route avec leur guirlande de belles têtes
d’affiches pour lesquelles ils ont ouvert, comme DEICIDE, MACABRE, VISCERAL
BLEEDING ou encore des apparitions a quelques festivals comme le MOUTAINS OF
DEATH en suisse.
Chronique par Cannibalain
Primal Fear - Seven Seals (16/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
On connaissait PRIMAL FEAR pour sa capacité à sortir des
albums, certes efficaces mais qui au niveau de l’originalité ne montaient pas
bien haut. En effet, la ressemblance avec JUDAS PRIEST était plus que
frappante. Avec « Seven seals », les Allemands ont décidé de sortir
des sentiers battus et de proposer une musique qui a quelque peu évolué depuis
les dernières sorties. Bien sûr Matt Sinner et compagnie nous proposent
toujours un heavy burné mais plus nuancé qu’auparavant. Autre changement à
noter : le nouveau producteur qui n’est autre que Charlie Bauerfeind, qui
a travaillé avec les plus grands (SAXON, HELLOWEEN…). Le son de cet album est
donc énorme et ce n’est pas pour gâcher notre plaisir, bien au contraire.
La première surprise à l’écoute du disque est la
pseudo-ballade « seven seals » dont le rythme d’intro surprend dès la
première écoute, mais qui dégage beaucoup de puissance. Bon ne cachons rien non plus, quelques compos n’apportent
rien de nouveau mais elles ont au moins le mérite de nous faire taper du pied
très rapidement (« Rollercoaster », « The immortal ones »).
La rythmique plutôt indus de « Carniwar » produit sont petit effet de
surprise. Mais là où PRIMAL FEAR se surpasse, c’est sur les deux derniers
titres, « Question of honour » et « In memory ». Sur le
premier, on peut entendre un passage orchestral du plus bel effet avec du
piano, mais surtout des instruments à vent ! Le second quant à lui voit
Ralf Scheepers chanter de la plus belle manière qui soit pour un rendu vraiment
bien foutu. A noter que les instruments à vent font aussi leur apparition sur
les couplets et le refrain.
Vous l’aurez donc compris, PRIMAL FEAR réussit à évoluer
dans un style où le changement se fait rare et en plus de fort belle manière.
Je conseille donc à ceux qui critiquaient les albums des allemands, de poser
une oreille sur celui-ci.
Chronique par Yann
Place Vendome - Place Vendome (16/20) (AOR)
Distribution
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: Frontiers Records 2005
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Durée
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: 45', 10 titres
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Site
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: -
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Chronique :
PLACE VENDOME, un nom qui ne doit pas vous dire grand-chose,
si ce n'est une place fort célèbre de Paris... Et pourtant d'ici peu, ça
pourrait signifier autre chose ! Car c'est en effet le patronyme d'un groupe, ou plutôt d'un
side-project qui fête le grand retour de Michael Kiske dans le petit monde du
métal. Et quel retour mes enfants, car il a su s'entourer de pointures, jugez
plutôt : Dennis Ward (producteur, mais aussi bassiste de Pink Cream
69), Kosta Zafiriou ( batteur de Pink Cream 69), Uwe Reitennauer (guitariste de
Pink Cream 69) ainsi que Gunther Werno ( clavier chez VandenPlas)
Avouez que le chanteur blond a été plus mal entouré dans le
passé, non ?
Alors pour commencer, sachez que vous n'aurez pas ici droit
aux cavalcades de la citrouille, on a plutôt ici affaire à un AOR (ou hard fm,
si vous préférez ! ) de grande facture comme seul Foreigner ou Journey savaient
en proposer à une autre époque... Ca commence d'ailleurs très fort avec un 'cross the line'
classieux, où on re-découvre la voix sublime d'un Michael Kiske, qui vous file
des frissons, et où on se dit que les chanteurs actuels avec des voix
hauts-perchés, n'ont finalement rien inventé ! 'i will be waiting', 'too late' et 'i will be gone'
s'enchaînent pour notre plus grand plaisir, et on se demande bien pourquoi
personne depuis toutes ces années n'a eu l'idée d'engager Kiske dans cette
direction, tant il semble être à l'aise...
Et c'est d'autant plus plaisant quand les musicos qui
l'accompagnent assurent et semblent avoir pris un véritable plaisir à réaliser
ce disque. Alors certes, on a ici un metal qui se la joue tranquille,
mais quand on affaire à un disque de cette trempe, ça fait beaucoup de bien
quand même ! C'est du moins l'impression et le plaisir que j'ai pris à
écouter ce disque que je ne n'attendais pas le moins du monde. Espérons que ce PLACE VENDOME ne restera pas que l'aventure
d'un disque car il mérite beaucoup plus, et notamment votre attention !
Chronique par =Totof=
Nocturnal Rites - Grand Illusion (16/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Voilà un groupe qui après 10 ans de carrière, fait toujours
partie des outsiders, ce qui reste plutôt surprenant quand on connaît la
qualité des disques du combo... Mais bon, en fait, ça n'a pas l'air de les
perturber plus que ça finalement, et nos p'tits suédois nous reviennent donc
avec ce 'grand illusion', très peu de temps après le double-cd 'lost in time',
qui fêtait leur dixième anniversaire (qui regroupait notamment leurs 2 premiers
cds + quelques raretés)...
A ma grande honte, je dois bien l'avouer, je ne connaissais
que très peu jusque là, les oeuvres de
ce groupe. Mais heureusement, ce nouvel opus a corrigé cette erreur
impardonnable...
Ca commence d'ailleurs très fort avec un 'fools never die',
qui montre toute l'étendue du talent d'un groupe qui aime le heavy-metal, et
qui le prouve! 'never trust' et 'still alive' s'enchaînent, et je me dis que ce
groupe est véritablement énorme !! Non pas que leur musique soit
révolutionnaire, mais on prend un pied total à écouter leurs morceaux, et on en
re-demande !
Pour vous situer un peu, Nocturnal Rites fait du heavy-metal
assez mélodique qui donne la part belle aux rythmiques, mais où les claviers
trouvent largement leur place. Et ça m'a
fait penser à des groupes comme Brainstorm ou Thunderstone, assez proches du
style emprunté ici. Et que dire du chant de Jonny Lindqvist, absolument impérial,
qui se veut à la fois agressif et mélodique, suivant les ambiances des
morceaux. Ecoutez-moi 'our wasted days' pour vous en convaincre, mais
dites-vous que le reste de l'album est de la même trempe...
Il est clair que sans le talent de Lindqvist, le groupe
suédois ne serait, peut-être qu'un groupe parmi d'autres, mais il est là pour
illuminer la zique de son groupe. Me suis pas remis de la voix du bonhomme, moi
!
Alors certes, ce 'grand illusion' ne va pas révolutionner le
monde du metal, mais on s'en fout un peu, non ? Voici un disque éblouissant que
j'ai pris un grand plaisir à écouter, et j'attends avec impatience de voir
comment ça va sonner en live, puisqu'ils vont assurer la 1ere partie de Gamma
Ray...
Chronique par =Totof=
Jaded Heart - Helluva Time (13/20) (Hard
FM)

Chronique :
Ce qui est sympa avec le fait d'être chroniqueur, c'est que
parfois on peut tomber sur un groupe sur lequel on aurait jamais posé le
regard, ce qui aurait sans doute été le cas, si je n'avais pas eu la dernière
galette de ce groupe entre les mains...
JADED HEART est un groupe teuton qui existe depuis 1990, et
qui pour une fois, ne donne pas dans le heavy-true bourrin, mais dans un hard-fm
qui n'est pas sans rappeler la bonne époque des Bon Jovi et autres Bonfire. Et
comme j'arrive un peu à la bourre avec ce combo que je viens de découvrir, tout
ce que je sais c'est qu'ils viennent avec ce 'helluva time' de changer de
chanteur avec un suédois du nom de Johan Fahlberg...
Ca commence d'ailleurs plutôt pas mal avec un 'tomorrow comes' de bon aloi, avec un
chanteur qui en a ! Alors certes, on est en terrain connu, quand on a un peu
écouté de metal-fm dans le passé, mais bon, sans les citer, j'ai entendu bien
pire, et je dois bien avouer que ce premier morceau me donne envie
d'approfondir le sujet. 'hole in my heart' débarque en douceur, et on se dit
que le groupe a du métier, et sait y faire pour construire des morceaux qui en
ont. Ça monte crescendo jusqu'au solo que je n'espérais pas, et quel solo mes
enfants !
'somewhere', 'dreams you'll never see' ou encore 'who's
foolin' sont du même acabit avec un hard-fm bien pechu, qui compte forcément
son lot de refrains qui tuent (un peu la marque de fabrique du style ! ), et
sans oublier la reprise de 'paid my dues' de la chanteuse Anastacia, qui est
tout bonnement excellente (je parle de la reprise, vous l'aurez compris ! )
Alors certes, JADED HEART ne va pas révolutionner le genre,
mais nous offre un 'Helluvia Time' qui tient sacrément bien la route, et avec
lequel j'ai passé un bon moment! Même si je ne connais pas grand chose du passé
de ce groupe (mais est-ce vraiment important?), j'ai beaucoup apprécié la
fraîcheur de ce cd que je vous recommande chaudement...
Chronique par =Totof=
Grand Magus - Wolf's Return (16/20) (Doom/Stoner)
Distribution
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: Rise Above / Season Of Mist 2005
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Durée
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: 38', 11 titres
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Site
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: www.grandmagus.com
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Chronique :
Il y a quelques semaines, je chroniquais le nouvel
album des SPIRITUAL BEGGARS. Autant vous dire que si vous avez apprécié ce
dernier, ce " Wolf's return " vous plaira tout autant. En effet on
retrouve un doom-stoner aux sonorités parfois 70's, mais surtout JB qui officie
dans son propre groupe en tant que vocaliste mais aussi à la guitare. Et c'est
que le bonhomme se débrouille plutôt bien. Les gros riffs sont de sortie avec
un son de gratte plutôt gras mais somme tout assez clair. Amateurs de
CANDLEMASS, vous devriez trouver ici votre bonheur car certains passages
(" Wolf's return "), ne sont pas sans rappeler le dernier album des
rois du doom, bien que dans l'ensemble la musique de GRAND MAGUS soit plus
rapide. Quelques mélodies bien senties font leur apparition pour plus de
légèreté. Ecoutez donc " Järnbörd " et ses arpèges cristallins. Pour
accentuer le côté heavy des morceau, la basse se fait bien sentir, comme en
témoigne " Hämnd ". Quelques solis toujours mélodiques à souhait
viennent ajouter une touche d'émotions, toujours au service de la musique.
Enfin que dire de JB dont la voix remplie de feeling est reconnaissable à son
timbre si particulier. Il nous offre encore une fois une performance excellente
et prouve par la même occasion qu'il est l'un des meilleurs chanteurs de sa
génération.
Je vous recommande vivement cet album gavé de groove et d'énergie si vous êtes
nostalgiques d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.Chronique par Yann
Gorefest - La Muerte (16/20) (Death
Metal)

Chronique :
Déjà près de deux décennies que Gorefest sévit sur la scène
métal extrême, offrant à nos oreilles profanes, un style de death à
l’européenne, à la fois tout aussi technique que le métal à l’américaine mais
avec cette touche de « je ne sais quoi » qui brutalise un peu
plus le genre sans pour autant en faire une masse immonde & inaudible. Ce
n’est pas « La muerte », leur prochain album prévu pour fin octobre
2005 qui se dérobe à la norme installée par le groupe hollandais. Les Tracks
sont brutaux (goûtez donc la track 7 effet garanti), aidés par la voix de
Jan-Chris offrant une rugosité et une énergie sans pareille au combo.
Musicalement les gars donnent de leur personne en servant cet opus de façon
fantastique par une rigueur et une violence apparente tout au long des morceaux.
Et s’il est vrai que la voix porte l’ensemble il ne faut pas en oublier la
qualité irréprochable des autres membres du groupe, que ce soit le cogneur (Ed)
bourrinant comme il se doit son « tambour à pédale » ou les
guitaristes (Frank & Boudewijn) nous offrant des solos d’intensité variable
mais toujours parfaitement exécutés. Le tout disposant d’une réalisation sans
tâche fruit d’un professionnalisme acquis avec les années.
En définitive, voici avec « La muerte » (diable
que ce nom me plait) un digne successeur des précédents albums à posséder si on
aime le groupe, et à acquérir si l’on aime le death. Toutefois, le bourrin à la
sauce américaine (mmhhh ma préférée), aura parfois du mal à adhérer à la vision
death néerlandaise.
Chronique par Freyr
Gamma Ray - Majestic (17/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Quoi de mieux pour fêter 15 ans de carrière, que de sortir
un nouvel album, me direz-vous ? Et vous aurez foutrement raison ! Et c'est justement
l'option choisie par la bande à KAI HANSEN, pour fêter ça en grandes pompes...
et puis, 4 ans se sont déjà écoulés depuis la sortie du précédent effort studio
'No World Order', alors c'était le moment ou jamais pour remettre les pendules
à l'heure.
Il est vrai que GAMMA RAY fait partie de ces groupes qui
n'ont jamais failli, et ont toujours fourni à leurs fans d'excellents disques,
et moi je vous dis que ce n'est pas prêt de s'arrêter ! Ça démarre d'ailleurs à 100 km/h avec un 'My
Temple', avec son énorme rythmique, et le chant toujours si particulier de
monsieur Hansen... Il est marrant d'ailleurs de noter que sur un morceau aussi
furieux, le refrain soit aussi mélodique et posé ! Ça continue avec un 'fight'
qui risque de rester dans les mémoires avec son refrain (carry on, carry on),
qui va méchamment faire remuer en live...
Ca se pose un avec 'strange world' (mais ça reste du pur
heavy-metal, quand même), qui démarre sur un rythme mid-tempo pour partir vite
fait en titre typiquement heavy/speed, qui n'est pas sans rappeler un certain
Iron Maiden, notamment au moment du solo qui est absolument énorme ! Et comme le groupe teuton aime jouer vite, il nous le prouve
une fois de plus avec un 'Hell Is Thy Home', qui nous rappelle que son leader a
quand même formé un certain Helloween à une autre époque... D'ailleurs, on
vient presque à plaindre Dan Zimmermann sur ce coup-là !
Mais que serait un cd de GAMMA RAY sans quelques titres
épiques, dignes d'un groupe de heavy-metal ? Eh bien, c'est notamment le cas
avec ce 'Blood Religion', qui regroupe tout ce que sait faire de mieux le groupe. Notamment ce pont en plein milieu
ou seuls le duo basse/batterie domine les chœurs qui accompagnent le chant de
Kai avant l'accélération qui finit par un solo dantesque ! 'Condemned To Hell' est à mon avis un des morceaux les plus
originaux du disque, avec sa rythmique tribale en plein milieu, qui donne un je
ne sais quoi de nouveau, qui est vraiment très plaisant !
Alors je ne vais pas vous faire le coup du track-by-track,
mais vous aurez compris que j'attendais ce disque, et que je n'ai pas été déçu
le moins du monde, bien au contraire. Et pour une fois, il faudrait rendre
hommage non pas spécialement à Hansen & Zimmermann, mais à GAMMA RAY dans
son ensemble, qui est depuis longtemps une entité ! Car sans le travail à la
basse de Henjo Richter, et aux guitares/claviers de Dirk Schlachter, le groupe
n'en serait peut-être pas là aujourd'hui... Sans oublier le travail du dessinateur français
Hervé Monjeaud, qui a fait une pochette absolument sublime !
Chronique par =totof=
Exodus - Shovel Headed Kill Machine (16/20) (Thrash/Death
Metal)

Chronique :
Shovel Headed Kill Machine est le 10ème album d’Exodus,
groupe formé en 1982 par Tom Hunting et Kirk Hammet (oui le fameux guitariste
de Metallica). Ce groupe originaire de San Francisco a connu des époques
difficiles, mais il fait parti d’un lot de groupes rattaché à une époque
emblématique du Thrash/Heavy Metal (Megadeth, Testament, Metallica, Death
Angel, Anthrax, etc…). Depuis que Paul Baloff est décédé le groupe apparemment
a le désir de se renouveler ambitieusement, alors parlons un peu de Shovel
Headed Kill Machine.
Les guitares sont mises à jour, le son est plus lourd et de
meilleure qualité que les albums précédents. Le chanteur est assez violent, on
pourrait penser à un gars qui vient de perdre sa femme et qui a la haine et qui
se met à chanter comme un bourrin. ‘’Raze’’, le 1er morceau, commence dans la brutalité pure,
avec une intro plutôt instrumentale pour bien nous réveiller.
‘’Deathamphetamine’’, intro à la Machine Head avec des bruits stridents de cordes
bien tendues, ensuite des grosses guitares saturées à mort, puis vient après un
riff bien thrash et bien stylé de part sa rapidité. Le chanteur a une voix qui
parfois peut faire croire à un chanteur de Black Metal, comme je vous ai dit la
voix est bien spéciale car elle est plus ‘’Death’’. Ce morceau est très sombre
comme bien d’autres de cet album mais ce qui est bien stylé ce sont les solos
chaotiques en plein milieu de ces riffs sortant tout droit de l’abysse de
l’enfer. Du reste je crois vraiment que ‘’Deathamphetamine’’ représente le
mieux ce nouvel esprit d’Exodus, il alterne rapidité et ‘’bourrinisme’’ (le
coté lourd et puissant).
Globalement, l’album est très Thrash Metal limite Death
Metal. Les guitares sont par-dessus le chanteur, c’est lui qui suit les
guitares et non pas l’inverse. Pour ceux qui aiment bien les musiques speed et
qui ont besoin d’une pose réveil, faite une pause sur ‘’44 Magnum Opus’’ ou ‘’I
am Abomination’’. Les membres d’Exodus ont décidé de mettre de grosses
saturations pour le coup, ce qui donne aussi un son plus ‘’noir’’.
Je conseille fortement ce disque à ceux qui sont bien en
forme ces temps-ci et qui ont bien envie de se dés stresser et d’éclater leur
haine sur les riffs terriblement metal de ce groupe qui revient en force dans
un état d’esprit encore plus sombre que jamais.
Chronique par VikingDeath
Evohe - Tellus Mater (15/20) (Pagan
Black)
Distribution
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: Oaken Shield / Adipocere 2005
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Durée
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: 45', 10 titres
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Site
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: -
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Chronique :
On connaît le label Adipocère pour sa capacité
à découvrir des combos tous plus prometteurs les uns que les autres. Encore une
fois, il peut se féliciter car EVOHE fait partie de ces groupes talentueux pour
qui la musique est une histoire d’amour. Amour ?!? Oui, car EVOHE, prône
l’amour de la Terre,
mais d’un autre côté son rejet du christianisme, par le biais de son Pagan
black ravageur. La musique est belle et sombre à la fois et remplie d’émotions.
Si vous aimez les compos épiques, vous allez être servis car certaines
dépassent les six minutes. Coté influences on retrouve les combos de la scène
des années 90 et ses atmosphères froides. Sinon au niveau du son, assez
« true » juste ce qu’il faut c’est un régal pour semer le chaos. A
signaler aussi que l’artwork est assez sympa tout en nuances de verts (ça
change des photos en noir et blanc toutes pourries). En tous cas, on passe un
bon moment en écoutant cet album, que je conseille vivement à tous les amateurs
de black.Chronique par Yann
The Esoteric - With The Sureness Of Sleep Walking (15.5/20) (Metalcore)

Chronique :
Comment définir brièvement la musique de The Esoteric (à ne
pas conforme avec les anglais d’Esoteric) ? Imaginez un mélange entre Pantera
pour son côté hardcore, et un death metal mélodique et inspiré, vous aurez un
bon aperçu de ce que propose cette formation d’outre-atlantique.
Après maints EP’s et split-cd, sort enfin ce premier album. Que dire de la
musique ? Les morceaux, qu’ils soient longs ou plus courts, sont intenses, de
même que les parties vocales, hurlées et brutales. En général, les titres sont
accrocheurs et tous dans la même veine. Pourtant, on ne se lasse jamais durant
l’écoute de l’album tant le travail sur les parties de guitares est important,
sans tomber dans une technicité outrancière. Trois morceaux viennent toutefois
se démarquer du reste de l’album. Somnabulist, un titre plus lent que les
autres, plaisant car montrant The Esoteric s’essayer à un autre type de musique
; et deux instrumentaux, intéressant mais largement dispensable.
Si cet album n’est pas la tuerie métallique du mois, il en demeure un album de
très bonne qualité à conseiller à toute personne prête à écouter un groupe
mélangeant un côté « root » et une volonté de repousser les barrières. Vivement
une suite !
Chronique par Ronan
Epica - The Score An Epic Journey (12/20) (BO
Film)
Distribution
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: Transmission Records 2005
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Durée
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: 63', 20 titres
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Site
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: www.epica.nl
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Chronique :
Un peu plus de trois mois après la sortie du très bon
« Consign To Oblivion », Epica sort encore un nouvel album !!
Cependant, cet album est sensiblement différent de ce qu’ils font à
l’accoutumé : il ne s’agit pas de Gothic métal ni même de métal tout
court mais d’un album entièrement orchestral.
Epica (plus particulièrement Mark Jansen, Yves Huts et Coen
Jansen) signe sa première BO pour un roadmovie hollandais du nom de
« Joyride ».
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils montrent à
cette occasion un certain talent de compositeurs classique. Les orchestrations
sont très belles, le son puissant en ravira plus d’un, les atmosphères épique
et symphonique sont extrêmement bien faites.
Mais où est Simone la magnifique chanteuse me
direz-vous ?? Et bien en fait elle ne
participe qu’à 3 chansons sur les 20 proposées de surcroît des reprises en
version symphonique de titres parus sur le dernier album en date « Consign
To Oblivion ». ("Trois Vierges", "Solitary
Ground" et "Quietus").
Malgré des qualités indéniables au bout de quelques titres
l’ennuie s’installe, mélodies bien faites, production d’enfer mais cela ne
suffit pas !!
A réserver aux amateurs de BO de film…
Chronique par Blaise
Hell Within - Asylum Of The Human Predator (15/20) (Thrash
Metalcore)

Chronique :
Hell Within, groupe de Metalcore... oui je vous vois venir,
le metalcore c’est à la mode, c’est nul etc (j’avoue avoir tendance à penser la
même chose). Mais! Mais la preuve en est qu’il y en a qui sortent du lot. Et
qui font du bon, voire du très bon. Hell Within nous offre des riffs thrash et
efficace. Alternant de temps en temps par des passages mélodiques. Le groupe ne
se perd pas dans ce qu’il fait. Avec un son impeccable, une double pédale
présente, des solos efficaces et une voix proche de Faz de chez Devildriver.
Même si certains riffs ont tendance à se ressembler, on ne notera que ça comme
véritable défaut, le reste offrant un ensemble satisfaisant et cohérent alliant
rapidité et ralentissement autant que chant hurlé et chant… ben chanté !
Donc Hell within peut être considéré comme un groupe intègre
faisant un Metalcore intéressant contrairement à tout ce que l’on entend en ce
moment. Ils feront sûrement partie de ceux qui seront toujours présents après
que ce fameux mouvement se sera estompé. A retenir des titres tels que « A World to Murder », “Asylum
Of The Human Predator” et ”Swallow of the stiches”.
Chronique par Buzz
Eat Your Makeup - First Dinner (10.5/20) (Gothic
Punk Rock Garage)

Chronique :
Comment définir cet album de Eat Your Makeup, je pense que
je vais faire court… Du Punk/Rock/Metal/Garage sans âme ?? (Mais qui
aurait pu se transformer en quelque chose de potable malgré tout, dommage donc)
Bon, commençons par la prod qui vu le style apparemment se
devait d’être sale et mouillé (faut croire en tout cas...…) De plus, on
enchaîne l’album, et les morceaux se ressemblent un peu trop à mon goût, les parties
guitares ne se renouvellent pas tellement, le chant est souvent irritable pour
mes petites oreilles et les mêmes mélodies vocales reviennent inlassablement,
côté batterie, le son parait écrasé, brut, trop rustique mais bon rien de
dramatique, ce qui gêne surtout c’est le côté répétitif de la chose... Quant à
la basse, elle semble beaucoup trop en avant sur l’ensemble de cet album. Mais
bon, comme on le sait tous, même une production d’enfer ne fait pas tout, il
faut que la musique assure derrière, et personnellement je sais très vite
oublier une mauvaise/moyenne production si la musique arrache tout !! Le
problème à mon sens, c’est que justement musicalement c’est bien trop plat,
c’est du déjà entendu, et même si quelques plans intéressants ressortent bien
et semblent cohérents, comme par exemple l’intro et la 3eme piste, la plupart
du temps, seules les guitares semblent parfois s’échapper de ce marasme
musical, avec de ci de là de bonnes idées, mais ne vous attendez à rien de très
transcendant quand même…
Au final, un maquillage raté, donc.
Chronique par Flod
Dungeon - One Step Beyond (13/20) (Power
Speed Metal)
Distribution
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: Limb Music 2005
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Durée
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: 48', 09 titres
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Site
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: www.dungeon.cd
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Chronique :
Né au pays des kangourous et des koalas, dans les vastes
contrées inexploitées et inexploitables d’Australie, voici venu le nouvel album
de Dungeon, « One step beyond ». Et l’on ne peut pas dire
qu’ils débutent les petits gars de l’hémisphère sud, puisque voilà 15 ans
qu’ils sévissent sur la scène heavy speed internationale passant du petit
groupe du patelin obscur qu’est Broken Hill, au représentant international de
cette scène métal australienne si peu connue en nos latitudes. Après le dvd
« Under the rising Sun » en 2004 , que nous réserve ce
sympathique combo ? Ce qui frappe tout de suite est le grand professionnalisme
de l’ensemble. Musicalement très speed, cet opus est à la fois carré, bien calé
et offre un son vraiment de bonne facture. Les guitares sont intéressantes,
même s’il faut l’avouer, elles ne sont pas de l’ordre du « génie
musical ». La voix de Lord Tim (anobli par Queen Elisabeth ?) semble
vaciller entre Strato et Iron Maiden (si si !) sans pour autant apporter
autant de qualités vocales que c’est deux belles références. Foncièrement moins
chargé d’intensité qu’un Sonata artica, les compos restent agréables et
dégagent à la fois force et douceur, non désagréable (non je ne fais pas de pub
pour un café). De plus la présence de backing vocals assurés par Stuart
Marshall (guitariste) apporte une touche parfois salutaire, comme pour faire
oublier une certaine longueur dans les compos (la tracks 2 est à se tirer les
cheveux hum). Autre lacune, les chansons parfois répétitives, et souvent
lassantes. Toutefois l’on retrouve des solos grandiloquents comme sur la tracks
3 à ne pas négliger.
Au final, un bon petit album pour un combos qui mériterait
d’être plus connu en France et qui sait de se produire dans nos salles
obscures…
Chronique par Freyr
Dark Funeral - Attera Tottus Sanctus (14/20) (Black
Metal)

Chronique :
Enfin il arrive. Il faut dire que c’est bien la première
fois que les suédois nous font patienter autant de temps pour nous présenter un
nouveau méfait. Excepté le live De Clamavi Ad Te Domine, nous n’avions plus de
nouvelles de Dark Funeral depuis 2001, date de sortie de Diablis Interium.
Durant ces quatre années, changement de label, de producteur mais pas de
musique. Une évolution est certes sensible, mais rien de flagrant. Il s’agit
toujours d’un black métal brutal, mais qui cette fois a été épuré pour gagner
en intensité. Le seul réel changement se trouve au niveau des basses. Fini la
basse « figuration » avec pour seul but de fournir une assise rythmique. Les
parties sont plus complexes et travaillées que par le passé (et surtout
enregistrées par Gustaf Hielm – Meshuggah). Du côté de la production, le fait
que le groupe ait changé de studio (Dug Out) et de producteur (Daniel
Bergstrand) ne ce ressent pas et laisse la puissance inébranlable qui est la
marque de Dark Funeral faire rage.
L’on conviendra que cet album n’est en rien un grand album, au sens où il
n’apporte rien de concret à la scène métal. Il demeure un album dans la ligne
fièrement tracée par le précédent album, et qui, gageons-en, sera perpétuée par
le prochain.
Chronique par Ronan
Cathedral - The Garden Of Unearthly Delights (17/20) (Doom
Metal / Hippie Rock)

Chronique :
Une des icônes du doom, Cathedral. Que dire sur ces génies
de Coventry si ce n’est qu’ils sont un des plus uniques groupes, et l’un des
plus imprévisible. Ils ont ainsi su incorporer aux mouvement lents, presque
amorphe du doom, des éléments allant du stoner au folk ou au funk.
Et ce huitième album confirme cela, en l’amplifiant d’autant plus. The garden
of unearthly delights est très certainement l’album le plus varié composé par
la bande à Lee Dorian. Ainsi, la majorité des morceaux se démarquent des
autres. On pense ainsi à North Berwick Witch Trials et son groove imparable,
les guitares heavy sur Tree of Life and Death. Mais le plus majestueux efforts
demeure ce chef-d’oeuvre de 27 minutes qu’est The Garden. Un mélange d’idées
grandioses, des changements d’atmosphères d’une subtilité sans nom, utilisant
les nombreux artifice du métal contemporain, du violon au chant féminin, mais
le tout savamment agencé.
Que les fans de doom « old-school » se rassurent, ce style est loin de mourir.
Si l’impact qu’il a sur la scène actuelle peut tenter de penser la contraire,
des albums tel que celui-ci m’aide à imaginer que le doom à de longues et
belles années devant lui.
Chronique par Ronan
Caliban Vs Heaven Shall Burn - The Split Program
part 2 (16/20) (Metalcore)
Distribution
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: Lifeforce Records 2005
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Durée
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: 39', 11 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Premier point, ce cd porte mal son nom, ce n’est pas Caliban
Vs Heaven Shall Burn qu’il devrait s’appeler, mais Caliban & Heaven
Shall Burn Vs l’auditeur. Car c’est bel et bien une alliance pour nous détruire
les tympans que nous avons là.
Leaders Allemands du
Metalcore européen que sont ces deux groupes de l’écurie LifeForce, un split cd
entre ces deux monstres suffit à faire trembler les plus durs d’entre nous.
Plus rageurs, plus énervés, les Germaniques nous assaillissent de gros riffs
accompagnés de voix écorchées. Les 2 formations nous offrent 10 très bons
titres simples et efficaces, ce qui suffit pour considérer ce cd comme une
bonne affaire et nous permet de rappeler à nos amis américains d’où provient ce
style si en vogue en ce moment.
Il m’est encore très difficile de dire encore qui s’en sort
le mieux parmi ces deux groupes, mais une chose est sûre, ils s’en sortent très
très bien. A voir absolument en concert !
Chronique par Buzz
Alien - Dark Eyes (13/20) (Hard
Rock/AOR)

Chronique :
Ce qui fait le charme du chroniqueur métal, c’est de passer
du black, death à du hard rock AOR tel Alien et son ‘Dark eyes’…Malheureusement
ne connaissant pas plus ce combo suédois et sa discographie au complet, je ne
donnerai mon avis qu’en ayant écouter celui-ci sans me référer à leur
passé !!! Premier constat, cet album est d’un reposant, d’une quiétude qui
me fait du bien !!! Du bon rock mélodique qui sonne années 80, des bons
solis à disto réduite, une voix qui se cale bien avec tout cela…Tout part
bien !!! Ne vous attendez pas à une once d’originalité, mais le groupe,
après des années d’absence, a voulu se faire plaisir et nous offre un disque
honnête bourré de feelings. La production est claire, limpide ; cet album
ne va pas marquer l’histoire de la musique mais se révèle correct et surtout
agréable à écouter !!! Je serais curieux de voir ce que certains groupes
feront à leur âge !!!
Chronique par Tems
Charon - Songs For The Sinners (16/20) (Gothic
Metal)

Chronique :
Peut-on être juste impartial quand on est fan d'un groupe ?
Je pense que oui, sinon je n'aurais pas insisté pour faire tout un tas de
chroniques jusque là !
Car CHARON fait vraiment partie de mes groupes préférés
depuis que je les ai découverts en 1ère partie de Nightwish en 2002... Voilà un
groupe finlandais qui fait un metal gothique de qualité, sans pour cela se
prendre pour ce qu'il n'est pas ! (qui a pensé à HIM dans l'assistance ? ). Et
les voilà revenus en cette fin 2005 avec ce qui est déjà leur 5e album. Comme
le temps passe...
Ca commence d'ailleurs plutôt bien avec le très entraînant
'colder' où la part belle est donnée au chant féminin purement gothique,
morceau qui a vraiment la taille pour être single potentiel, sans aucun doute.
'deep water' quant à lui, fait partie de ces morceaux, qui permettent au groupe
de varier les ambiances, avec un style plus rock et rentre-dedans que les
groupes de goth-metal habituel. Excellent, en tout cas !
'bullett' quant à lui est un morceau assez surprenant avec
son intro mélancolique au violoncelle, pour un titre qui vous remue bien comme
il faut, avec un p'tit solo d'orgue Hammond en plein milieu, ce qui en donne un
petit coté oldies pas détestable. Nul doute que le groupe maîtrise son sujet de
plus en plus, notamment le chant de Juha-Pekka Leppaluotto qui est absolumment
impressionnant de maîtrise, et qui je le pense, surpasse la plupart des
chanteurs de metal gothique actuellement. Ecoutez-moi 'rain', morceau
absolument énorme pour vous en convaincre... Et ce n'est pas la ballade 'air'
avec son violoncelle en fond, et le chant féminin qui accompagne Juha qui va me
faire changer d'avis !
Alors vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce disque. Et
si vous appréciez le bon metal gothique, ce nouvel opus de CHARON devrait vous
satisfaire également. Car voilà un groupe qui sait varier les ambiances, offrant
une certaine chaleur tout en restant très mélancolique, sans se soucier des
modes aléatoires...
Chronique par =Totof=
After Forever - Remagine (17/20) (Metal
Lyrique & Symphonique)

Chronique :
Un peu plus d'un an après 'invisible circles', voici revenir
un des groupes qui a popularisé le metal avec chanteuse lyrique. Et autant dire
que ce retour risque de marquer à tout jamais la carrière du groupe hollandais,
ça c'est sûr ! 5 ans sont passés depuis la sortie de 'prison of desire', et
le remous du départ de Mark Jansen oublié, voici que la bande à Floor semble à
nouveau prouver que rien ne pourra arrêter l'ascension de son groupe. Alors qu'en est-il de cette nouvelle galette, la 4e en 5
ans... c'est ce que nous allons voir maintenant !
Donc, comme je le disais plus haut, un peu plus d'un an après
le conceptuel et très sombre 'invisible circles', voici arriver une nouvelle
ère avec ce 'remagine'... On pourrait d'ailleurs dire qu'il s'agit sans nul doute de
l'album de la maturité, offrant un condensé de ce que le groupe a offert de
mieux sur ses 3 précédentes oeuvres. Ça commence d'ailleurs très fort avec un 'come', morceau
catchy qui remet les pendules à l'heure, ou la belle pousse sa voix
mezzo-soprano à l'extrême comme jamais jusque là, c'est dire ! Et dès ce
premier morceau, ce qui saute à la gueule, c'est le souci du détail au niveau
des arrangements, notamment au niveau des chœurs qui sont véritablement
grandioses.
'Boundaries are open' débarque à son tour, et montre un côté
plus mélodique qu'à l'habitude, ce qui permet à la belle de montrer toute
l'étendue de ses talents, avant l'arrivée du chant death de Sanders Gommans sur
'living shields', qui remet les pendules à l'heure et prouve que le groupe n'a
pas perdu la hargne qui l'habitait au début... Et que dire de l'imposant chœur
lyrique qui vous file des frissons, mon dieu quel disque !
On se calme ensuite avec la ballade qui s'impose, 'being everyone', premier single évident et
qui ne représente pas vraiment l'ambiance de ce nouvel album, mais qui reste un
morceau mainstream excellent ! Et dites-vous que le reste du cd est du même acabit...
'attendance', 'free of doubt' ou 'face your demons' vont véritablement vous
scotcher, car il n'y a pas vraiment de titres faibles sur la galette, et j'ai
ressenti la même chose qu'à la première écoute d'un certain 'prison of desire',
c'est dire ! Et la production de Sascha Paeth, toujours aussi excellente,
qui englobe le tout est véritablement énorme. Mais ce qui marque le plus, c'est
la maîtrise des membres du groupes sur son sujet qui impressionne, notamment
grâce à la gigantesque Floor Jansen, accompagnée par Sanders Gommans au chant
death, et de Bas Maas au chant clair.
Au final, malgré toute l'admiration que je peux avoir pour
Epica & Mark Jansen (entre autres...), ce 'Remagine' est bien supérieur au
'consign to oblivion' de qui vous savez, notamment grâce aux progrès vocaux de
la belle Floor, qui reste sûrement la chanteuse qui est restée la plus lyrique
du quatuor after forever/epica/nightwish/within temptation, mais ce n'est que
mon avis ! Achetez-moi ce disque, car il est tout simplement énorme !!
Chronique par =Totof=
Warmen - Accept The Fact (12/20) (Power
Metal)
Distribution
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: Spinefarm Records 2005
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Durée
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: 39', 09 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Warmen est le projet solo de Janne Warman, claviériste de
Children of Bodom. Celui-ci accueille des guest stars tels Timo Kotipelto
(Stratovarius, Kotipelto) et Alexi Laiho (Children of Bodom, Sinergy). Le
principe de Warmen est simple : faire du Power Metal avec du shredding au
clavier.
La première piste semble annoncer la couleur. Du Power Metal
à la Children
of Bodom (et oui à l’époque…). Là, on se dit : vraiment ça pourrait être
du Children of Bodom de l’époque de Follow the Reaper sauf que c’est une
instrumentale. Mais voilà, cette première piste n’est pas représentative du
reste de l’album. Alors que Warmen est censé mettre en avant les talents de
Janne Warman au clavier, la seule différence avec le reste de ses travaux est
que les solos sont un peu plus présents et durent un peu plus longtemps. Mais
c’est tout, le volume du clavier n’est même pas plus élevé que d’habitude. Les
autres chansons sont tellement banales qu’il semble n’y avoir aucun intérêt à
les écouter. Alors bon, on mettra les points pour le talent de Warman au clavier mais c’est tout.
Chronique par Dead
Withered - Memento Mori (14/20) (Old-School
Death/Doom)

Chronique :
Il y a certes de l’abus chez
Lifeforce Records. Ce n’est pas parce que tous ces groupes connus de metalcore
que sont All That Remains, Caliban et Heaven Shall Burn sont chez Lifeforce
Records qu’il faut mettre l’étiquette « Metalcore » sur tous les
groupes de ce label ! Je suis sûr que si Opeth avait signé chez Lifeforce,
Ghost Reveries serait marqué comme album de Metalcore ! Alors ou bien les
labels se foutent de notre gueule ou bien les groupes eux-mêmes qui sont partis
du metalcore et qui ont décidé de faire un style différent ne connaissent pas
assez le métal. Autre exemple (pas chez Lifeforce), quand on m’a dit que
Clients des Red Chords était du Metalcore j’allais péter un câble !
Bon, après ce coup de gueule,
abordons le dernier Withered. Memento Mori est bien album qui croise le
Old-school Death metal avec quelques influences doom (rien à voir avec le
metalcore proprement dit).
L’album s’ouvre avec une piste on
ne peut plus brutale, à la
Napalm Death mais avec une batterie bien plus typique du
old-school brutal death. L’album enchaîne passages brutaux et speed avec
passages lents, parfois lourds, qui relèvent bien du doom metal. Le côté brutal
death ne présente pas trop d’intérêt en soi car il ne se distingue pas vraiment
du lot des groupes de brutal death. L’intérêt de cet album réside en ce
croisement réussi en la brutalité et la mélancolie.
La qualité de production est
old-school et joue à l’avantage des parties brutales où la voix peu
distinguable n’est qu’un instrument de plus dans le carnage.
Dans l’ensemble, Memento Mori est
un album fort intéressant qui vaut le coup d’être exploré.
Chronique par Dead
Deadlock - Earth Revolt (16/20) (Metalcore
à tendance Black)

Chronique :
Metalcore, metalcore… qu’est-ce qu’on n’a pas entendu comme
clones de clones de clones de metalcore ? Que ce soit du metalcore style
hardcore ou que ce soit du metalcore style melodic-death. Alors là, quand je
m’apprête à écouter ce dernier Deadlock, je suis plutôt sceptique. On a déjà vu
des groupes qui disaient se rapprocher du Black alors qu’ils se rapprochaient
plutôt du néo.
Intro orchestrale, première réaction : Oh non ! Pas
un vieux clone de « black » symphonique à la Borgir ! L’intro se
termine, et là … c’est bon je suis rassuré un riff de guitare bien black (qui,
surprenament, ressemble au style de Blut aus
Nord) ouvre cette chanson, avec une batterie forte. La chanson se
termine par une belle outro au piano, plutôt remarquable. Il faut dire que
c’est bien cette deuxième piste, 10,000 Generations In Blood, qui sort le plus
du lot.
Le reste marrie très bien metalcore dynamique et black plus
ou moins symphonique. Ce mariage étant bien réussi, Deadlock nous offre autant
l’efficacité du metalcore, l’intérêt du black (oui c’est quand même un peu plus
difficile de qualifier le black), et la « beauté » des passages
orchestraux et au piano. A noter, la voix féminine qui est pour une fois, non
pas lyrique, mais qui ressemble plutôt à celle que l’on peut entendre chez
Anathema (la ressemblance se faisant encore plus fort dans l’outro de Awakened
By Sirens). Cette voix féminine est placer là où on ne s’y attend pas
nécessairement, mais colle justement très bien.
En ce qui concerne la qualité de la production, la batterie
est plutôt nickel (surtout comparé au metalcore habituel). La basse est
quasi-inexistante du fait que la guitare couvre trop le son général, jusqu’à
effacer la voix du chanteur par moments (cet aspect de la production fait
penser au son de Chronoclast de Buried Inside). La voix de la chanteuse, par
contre, est très bien mixée.
Alors voilà, il s’agit là d’un très bon album de metalcore
et de black metal qui surpasse la platitude cradlienne et borgirienne que je
recommande vivement à tous.
Chronique par Dead
Fear My Thoughts - Hell Sweet Hell (12/20) (Melo-Thrash
Metalcore)

Chronique :
Les allemands de Fear My Thoughts reviennent, mais cette
fois ce n’est pas pour du Hardcore-Metalcore. Et non, dès les premières minutes
(bon d’accord, après l’Intro inutile), on se rend bien compte que cet album de
Fear My Thoughts est bien un album de Melodic Thrash Metal (que l’on appelle
aussi Göteborg, Gothenburg…).
Les influences sont nettes. Le groupe le plus similaire est
indiscutablement God Forbid et cela est notamment dû à la voix claire très
ressemblante et aux éventuels mosh-parts. D’autre part, on retrouve des
éléments à la Soilwork,
Darkane et Inflames. La qualité de production est irréprochablement proche de
celle de ces groupes. Mais alors, ou est donc le problème ?
Eh bien, c’est très simple ! En s’éloignant des racines
hardcore que Fear My Thoughts semblait maîtriser, le groupe s’aventure dans un
style auquel il n’est pas accoutumé. Donc, nous avons là un réel problème
d’originalité. Certes les éléments hardcore type mosh-part, les effets
électroniques et même quelques mélodies à tendance stoner semblent distinguer
Fear My Thoughts du lot des clones Melo-Thrash ; mais ce n’est pas
suffisant pour en faire un groupe exceptionnel.
Bref, si vous aimez particulièrement le style, vous
apprécierez sûrement le dernier Fear My Thoughts. Sinon, zappez, vous trouverez
sûrement mieux.
Chronique par Dead
Subway To Sally - Nord Nord Ost (13/20) (Folk
Metal Indus)

Chronique :
Dans Nord Nord Ost, Subway To Sally propose un metal indus
combiné à des éléments folkloriques. Le résultat est plutôt emo. Le côté indus
force un aspect simple voire basic à la musique sans mélodie particulière. La
mélodie, elle, vient du côté folk. On reconnaît en effet des sonorités
médiévales çà et là. Subway To Sally tente des ambiances sombres et tristes,
mais l’effet n’est pas là : ils n’arrivent pas à éloigner ce côté festif propre
au folk employé.
Jusque là, aucun problème vraiment. C’est de l’indus, c’est
fait pour bouger sa tête, et en plus il y a de la mélodie. Oui mais voilà, la
voix du chanteur est bien trop pop. Trop joyeuse, trop pleine d’effet et
d’accompagnements (le synthé renforçant presque toujours la voix). Presque
toutes les mélodies vocales sont comme étudiées pour que le public puisse
chanter en live.
La musique est respectable bien que peu originale, mais la
voix pop a une orientation trop commerciale. Passez.
Chronique par Dead
Antimatter - Planetary Confinement (18/20) (Soft Rock
Atmosphérique)

Chronique :
Antimatter résulte de l’union (musicale) de Duncan Patterson
(ex-Anathema) et de Michael Moss ainsi que de l’intervention de quelques
guests. Le résultat est un soft rock atmosphérique d’une qualité remarquable.
La musique repose principalement sur des guitares
acoustiques et sur du piano et même sur un peu de violon. Les voix sont
claires, alternant celles d’un homme et celle d’une femme (alternant une
chanson sur deux). D’ailleurs, la voix masculine ressemble à celle de Staind ou
même à celle de Nickelback, mais elle garde toujours ce côté Anathema. En effet
le style d’Antimatter se rapproche énormément de celui d’Anathema (version
soft).
Toutes les chansons se valent. A noter l’outro assez longue
mais aussi assez intéressante, qui clôture l’album peut-être pas comme on s’y
attendrait, mais qui lui correspond parfaitement.
Avec Planetary Confinement, nous avons droit à de la musique
émotionnelle, plutôt orientée triste, mais qui n’est en rien commerciale. C’est
beau. C’est à écouter.
Chronique par Dead
Xcarnation - Grounded (14/20) (Hard Rock
Progressif)

Chronique :
Cenk Eroglu est originaire d’Istanbul en Turquie, guitariste,
compositeur, arrangeur et producteur de nombreux albums, il décide après 2
albums solos de lancer le projet XCarnation. Pour cela il s’entoure de Pat
Mastellotto, Kip Winger, Rod Morgenstein (Winger, Dixie Dregs, Steve Morse) et
Reb Beach (Dokken, Winger, Whitesnake) et de nombreux musiciens Turcs qui
jouent de leurs instruments traditionnels.
A la croisée d’influences et de styles musicaux variées,
Xcarnation, délivre un album très controversé mais d’une grande richesse en
mélangeant énormément d'instruments turques typiques avec un heavy rock sombre,
mélodique et original saupoudré d’une bonne dose d’électronique !!! Tout
se conjugue avec grande finesse et cela se traduit par des compositions riches
mais difficiles d’accès.
Ce « Grounded » est une œuvre aux accents
orientaux prononcés notamment sur des titres comme « Reason To
Believe », « Lucky Day » ou l’eletro flirt avec la musique
ethnique. Original mais encore une fois difficile d’accès…
Bref vous l’aurez compris ce « Grounded »
s’adresse aux amateurs d’explorations musicales, il est de bonne facture mais
nécessite plusieurs écoutes pour être cerné et apprécié !!!
Chronique par Blaye
Fubar - Justification Of Criminal Behaviour (13/20) (Grind)

Chronique :
Des titres d’une minute en moyenne, deux voix, une basse
disto, une batterie qui blaste, des riffs de guitares qui lustrent le
manche et des passages bien catchy : bienvenue dans le monde de Fubar et
du Grind !!! Patrie de, Sinister, (en citer d’autres), ce quatuor
hollandais profite du bon coup de flair de Bones Brigade pour sortir leur
premier véritable album. Comme précédemment cité, Fubar ça défonce, ça envoie
mais c’est tout de même du grand classique. Rien d’innovant : une partie
de basse ou de la guitare, des pêches et bing du blast et deux voix… La
production est sans surprise. Mais bon, cela reste du grind bien exécuté. 26
minutes qui passent relativement vite !!!
Chronique par Tems
Hantaoma - Malombra (15/20) (Occitan Folk
Metal)

Chronique :
Honnêtement, j’ai eu des gros à priori sur Hantaoma, car
comme tout le monde sait, ce combo regroupe 2 anciens de Stille volk… Et c’est
pour ce groupe juste cité que mon appréhension était grande car absolument pas
fan de ce qu’ils faisaient. Mais là je dois reconnaître que je me suis bien
trompé. Ce n’est pas non plus l’album de l’année, mais le mélange folk régional
et métal agrémenté de la langue de leur pays est vraiment très réussi…La
production est bonne, 48’
qui passent agréablement bien car toujours dans l’inconnu de savoir quel(s)
instrument(s) ils vont utiliser pour amener cette touche traditionnelle. On
aurait pu s’attendre à un nième groupe de folk traditionnel, eh bien non, que
nenni !!! Une fois de plus, je ne vous citerais pas de chansons
références, mais il y en a pour tout le monde…La vision générale des chansons
est paradoxale simple mais travaillée, ce qui souligne ce côté bien prenant.
Tout ceci faisant un disque très bon et très prometteur pour la suite…
Chronique par Tems
Archetype - Dawning (14/20) (Heavy Metal)

Chronique :
C'est la deuxième version de l'album Dawning d'Archetype que
l'on a ici. "Inside your dreams", le meilleur morceau sans
doute de cet album, début en guitare sèche, remontée en puissance dans la distorsion. C'est plutôt rare
de tomber sur un morceau aussi stylé. D'autre morceaux ont cette configuration: Arisen, Years Ago.
Les autres morceaux de l'album sont plus Thrash dès le
début. Ce qui est plutôt original dans ce groupe c'est la voix du chanteur enregistrée avec de
l'écho. Ca donne un style particulier qui me rappelle les premiers album de Pantera. Techniquement cet album est assez bon, les guitares sonnent
bien, les riffs ne sont pas trop basiques. Je suis étonné que ce groupe ne soit pas plus
connu que ça, car vraiment c'est du Metal de professionnel que l'on écoute sur
"Dawning". Certains n'aimeront peut-être pas la voix du chanteur mais je trouve que certaines mélodies
s'enchaînent bien sur celle-ci.
D'autres morceaux sont un peu lourds, un peu mou, tel
"Prémonitions". En écoutant
plusieurs fois des chansons de l’album, certaines cassures de rythmes ne
me gênaient pas mais d’autres si, c’est pourquoi j’ai trouvé ce CD un peu
ennuyant... Malgré cela, les guitares sont plus que correctes, et la batterie est un peu sourde mais cohérente
avec les riffs. C'est une musique assez variée parfois, avec des guitares
sèches/guitares électriques en mode clean. Le chant n'est pas très agressif, du
reste le chanteur pourrait encore plus exploiter sa voix.
Chronique par Arno
Flotsam & Jetsam - Dreams Of Death (10/20) (Thrash
Metal)

Chronique :
Ils sont encore vivants, eux ? C'est la première phrase qui
m'est venue à l'esprit quand j'ai l'objet entre les mains, c'est dire... Pour
les plus jeunes, sachez que ce groupe a surtout dû sa reconnaissance au fait
que son leader de l'époque, un certain Jason Newsted, a rejoint en 1986
Metallica. En dehors de ça, que nous propose ce vétéran de la scène
thrash-metal us ? Eh bien, la première surprise est cette pochette très
gothique que bien des groupes nordiques auraient adoptés ! Et c'est d'autant
plus surprenant que lorsqu'on écoute la musique du groupe, c'est plutôt dans le
passé qu'il faudrait chercher...
C'est bien là le malaise de ce disque. Les compos ne sont
pas mauvaises, mais on dirait que les membres du groupes sont restés bloqués en
1988, à l'époque ou Metallica sortait '...and justice for all' et Slayer son
'South Of Heaven', c'est dire ! Et pour la prod', c'est encore pire ! Bon d'accord, ça peut
être sympa de garder un p'tit son crade pour faire oldies, mais là merde, on
est en 2005 ! Malgré tout, ce qui rattrape (un peu!) le tout, ce sont les
compos qui restent excellentes quand même! Car là, on ne peut nier que le
groupe sait y faire pour nous pondre d'excellentes compos comme 'Childhood
Hero', par exemple. Un autre truc assez surprenant pour un groupe typé thrash,
il y a peu de morceaux speed, ce qui reste assez particulier, avouons-le !
Malgré des morceaux de la trempe d'un 'Look In His Eyes', et
notamment à cause d'une prod' plus que douteuse, ce disque risque d'avoir du
mal à trouver son public. Un peu comme ces vieilles gloires du passé, qui
vivent sur leur gloire d'antan...
Chronique par =Totof=
Saltatio Mortis - Des Königs Henker (13/20) (Epic
Metal Medieval)

Chronique :
Que ceux qui ne
supportent pas la langue de Goethe passent leur chemin car nous sommes ici
confrontés à l'album d'un groupe peu connu dans l'hexagone, car d'origine
autrichienne. Saltatio Mortis nous livre là - ma foi – un album qui s'écoute
aisément. Décryptons le nouvel opus du combo.
L'album commence
par le titre qui a donné son nom à l'album, « Des Königs Henker », un
début plutôt entraînant, mais plus métallique que ce que les teutons avaient
fait auparavant. A 1'40'', enfin, les instruments médiévaux à vents se font
entendre juste après le refrain. Le tempo est bizarrement lent, mais le mélange
instruments folkloriques – métal est plutôt agréable. Quant au chant, de même,
si vous n'aimez pas l'allemand, on ne peut rien faire pour vous ! S'en suit un
« Salz der Erde » aux riffs puissants, plutôt agréable à l'écoute.
Après un début soft, « Rette mich » prouve que l'on peut mélanger
instruments folk et métal mais aussi ballade langoureuse et puissance.
Intéressant. Son successeur « Verführer » sonne comme un chant populaire
dans la structure du chant, par une forme couplet-refrain assez simple, mais
plutôt mélancolique. « Vergiss mein nicht » fut l'une des plus
perturbantes de l'album, car influs moyenâgeuses et métal y sont complètement
fusionnées sans réelles adaptations (morceau où les origines teutonnes semblent
évidentes). « Tote Augen » est une ballade envoûtante, et même
émouvante. Admettant que la langue germanique ne soit pas la plus douce, il
semble pourtant évident dans ce morceau que la mélancolie est bien de mise. « Tritt
ein » enchaîne après cet intermède sur un jeu de toms hérité du
néo-moyennageux. « Mondlicht » est quant à lui un morceau très
magistral, très puissant. « Ecce Gratum » est de loin le morceau le
plus médiéval de l'album, par l'abondance des instruments moyenâgeux.
« Keines Herren Knecht » influençé de la musique celte, et « Für
Dich » qui se veut plus récitatif, nous mènent au dernier morceau de
l'album « Die Hoffnung stirbt zuletzt » qui conclut sans vraiment
compléter.
En conclusion, un opus qui se tient mais sans réelle
innovation. Peut intéresser les amateurs de métal en langue allemande, ou les
passionnés d'instruments médiévaux. Pourtant, il reste à mon avis trop commun
bien que de bon niveau technique.
Chronique par Mü
Scum - Gospels For The Sick (14/20) (Punk
Metal)

Chronique :
La première fois que j'ai entendu parler de ce groupe, ma
première impression a été de me dire 'encore un groupe de grindcore qui veut
faire sa place en prenant comme pseudonyme l'un des albums les plus cultes du
genre' ( pour les p'tits jeunes, Scum est avant tout le cd culte de Napalm
Death...). Et c'est même plutôt dans l'autre sens que ça part, d'ailleurs !
En fait, SCUM n'est pas à proprement parler un groupe, mais
plus un side-project pour se défouler gentiment entre musicos. Et en parlant de
musiciens, c'est plutôt du costaud... Jugez plutôt ! On y retrouve donc Casey Chaos (Amen), Samoth & Faust de
feu Emperor (qui n'avaient pas joué ensemble depuis 10 ans ! ), Cosmocrator
(MindGrinder) et Happy Tom (TurboNegro). Avouez que c'est pas n'importe quoi
quand même, et même carrément éclectique comme formation, non ? Au niveau musical, ça risque d'ailleurs d'en surprendre plus
d'un, d'ailleurs !
Car malgré les apparences (trompeuses ! ), SCUM ne donne pas
dans le metal extrême, mais simplement dans un punk-metal ravageur. C'est
d'ailleurs pas trop surprenant quand on connaît un peu le chanteur américain et
ses goûts musicaux ! On est d'ailleurs fixé dès
'Protest Life', le morceau qui entame le cd. C'est punk à tel point
qu'on croirait entendre le grand retour des Sex-Pistols ou des Misfits, c'est
dire ! Casey Chaos crache sa rage comme jamais, avec en arrière-plan
des musiciens qui se la donnent méchamment ! Alors certes, les blackeux vont être déçus par ce retour
tant attendu des membres d'Emperor dans un style qu'ils n'attendaient pas, à
part timidement sur l'intro de 'Truth Won't Be Sold'. En tout cas, on ne peut
nier que le groupe a l'air de s'être bien amusé, en proposant un disque à
contre-courant des styles actuels, et finalement c'est bien l'intérêt de ce
'Gospels For The Sick' ! Anarchy For All !!!
Chronique par =Totof=
Torment - Tormentation (13/20) (Thrash'n'
Roll)

Chronique :
3ème album de ce groupe teuton en 20 ans, on ne peut pas
dire que c’est un groupe prolifique !!! Ce trio de Hambourg nous offre une
belle galette de pur ‘thrash’n’roll’. Le savant mélange de thrash germanique
tels Tankard ou Sodom et de Motörhead dans sa partie ‘rock’ est assez
excellent !!! Après une intro de 6 secondes et un ‘Are you ready for tormentation ? ‘
nous voilà dans le vif du sujet avec des chansons de structures simples mais
directement servies par un son ‘crade’ mais aggressif dans son attaque. Cela me
fait penser un peu à Divine Decay dans sa conception des compos ainsi que dans le
chant. Certaines chansons sont vraiment des hymnes pour boire tels que
‘Torment’ ou ‘Heavy metal hooligans’. Armé du batteur de Paragon, Torment nous
sort tout de même un troisième album intéressant mais un petit peu ennuyeux sur
la longueur dû aux 17 titres, qui, je l’avoue, sont difficiles pour moi à
écouter d’une traite. Ces gars nous sortent un album tous les sept ans en
moyenne, donc je vous reparlerai en 2012 de leur prochaine galette.
Chronique par Tems
Shadow Gallery - Room V (15/20) (Metal Progressif)

Chronique :
Le groupe américain qui date du début des années 90 revient
au devant de la scène avec un 5eme album, Room V (comme quoi il semblerait
qu’il soit devenu obligatoire d’inclure le numéro V dans le titre d’un 5ème
album…)
Le premier morceau d’ouverture est une très bonne intro
instrumentale qui nous met bien en appétit et nous donne envie d’écouter la
suite ; seulement voilà, le deuxième morceau nous coupe un peu la
chique…Je m’explique : déjà une ballade, ce qui en soit, ne serait pas
trop gênant si elle avait été somptueuse…C’est très pompeux au niveau de
l’harmonie et la voix du chanteur fait cruellement défaut tandis que celle de
la ne parvient pas à faire oublier la pauvreté de l’ensemble…
Heureusement tout s’arrange à partir du troisième morceau
(The Andromeda Strain) où les guitares reprennent le dessus, notamment sur un
formidable solo qui sort des sentiers battus.
On se rend compte aussi que la voix n’est pas si mauvaise
que ça ; elle manque juste un peu de grain. Il y a beaucoup de morceaux
relativement calmes, ce qui pourrait effrayer les plus bourrins d’entre nous
mais les morceaux plus énervés sont très intéressants, et dans un style plus
metal prog que rock prog.
Le son général fait assez vieux, genre années 80, ce qui
donne un style qu’on aime ou pas.
En conclusion, Room V est un album intéressant qui mérite
plus d’une écoute pour être apprécié à ça juste valeur. Ne vous fiez pas
simplement à la première écoute et prenez la peine de laisser tourner le CD
jusqu'à la fin. Si vous aimez le bon rock progressif, les chœurs et les nappes
de violons aux claviers vous devriez trouver votre bonheur, au moins sur une
bonne partie de l’album.
Chronique par Leo
Presto Ballet - Peace Among The Ruins (16/20) (Hard
Rock Progressif)

Chronique :
Nouveau venu sur la scène rock progressif (mais pas de la
scène métal vu que le guitariste Kurdt Vanderhoof nous vient tout droit du
groupe Metal Chuch), les américains de Presto Ballet nous offrent un premier
album très rafraîchissant.
Ici, tant dans le son que dans les compositions, on est
projeté dans les années 70 avec des morceaux qui ne sont pas sans rappeler Kansas ou Rush…
Le premier titre, « Peace among the ruins »
commence très fort ! Breaks et riffs fracassants sur fond de gliss d’orgue
Hammond. On découvre une voix intéressante (Scott Albright) avec une tessiture
assez importante mais sans trop d’abus de vocalise aigue…
Mis à Part la magnifique ballade « Find the time »
les morceaux ont une légère tendance à se ressembler bien que chaque chanson a
sa propre mélodie bien reconnaissable ; il aurait été intéressant d’avoir
un peu de renouveau dans le son…Quoi qu’il en soit, l’œuvre est de qualité.
Dans cet album il y a beaucoup de place pour les claviers
(par ailleurs très bien exécutés par Brian Cokeley) et pour les choeurs. De ce
fait les amoureux de guitares et de doubles pédales peuvent être un peu déçus,
bien que l’intérêt de ce groupe ne se place pas dans des démonstrations de technique
mais plus dans une recherche de mélodies et d’ambiances, et ça marche !
Ne vous attendez cependant pas non plus à entendre une
musique soporifique, bien au contraire ! Il se dégage une importante
énergie et un désir de conquérir l’auditeur, et pour peu qu’il soit un minimum
sensible aux mélodies, ça devrait fonctionner !
Bref, souhaitons longue vie à Presto Ballet et un futur
riche en compositions, tournées, albums…
Chronique par Leo
At Vance - Chained (12/20) (Heavy Metal
Neo Classique)

Chronique :
AT VANCE est un groupe qui ne se repose pas sur ses
lauriers, c'est le moins qu'on puisse dire. Car en 6 ans d'existence, voilà
qu'il nous sort son 7 album ! Certains devraient peut-être en prendre de la
graine, non ?
Mais bon, cette fois, ils ont pris leur temps puisque 2 ans
se sont écoulés depuis le précédent, 'The Evil In You' sorti en 2003. Album que
j'avais trouvé excellent, par ailleurs...
Donc, pour ceux qui ne connaîtraient pas de quoi je parle,
sachez que on l'on parle ici d'un groupe allemand de heavy-metal à forte
tendance néo-classique, donc forcément influencé par le grand Yngwie Malmsteen,
évidemment !
Et comme Olaf Lenk (guitariste et leader du combo), n'est
pas genre à suivre les modes, il continue à faire ce qu'il aime, du heavy-metal
teuton. Et comme maintenant, AT VANCE est une machine bien rodée, pourquoi
changer radicalement de recette ?
Et c'est toujours MATS LEVEN qui tient le micro, un chanteur
qui a fait ses gammes chez MALMSTEEN et THERION, ainsi que l'arrivée du batteur
MARK CROSS (Helloween, Metalium).
Alors certes, 'chained' ne va pas révolutionner le petit
monde du heavy-metal, mais bon, ça ne va pas les empêcher de nous sortir une
fois de plus un album plaisant à écouter. Malgré tout, il faut bien avouer que
malgré l'excellence des musiciens et des compos, AT VANCE risque bientôt, si ce
n'est pas encore le cas, de s'enterrer dans un style où il risque d'y rester
prisonnier à jamais...
Ce qui est tout de
même sympa chez ce groupe, c'est que le guitariste semble vouloir être moins
démonstratif que son idole suédoise, et avec
son groupe, il crée de vrais morceaux, et pas seulement une occasion
d'arriver au solo virtuose du maître... Donc, du coup, c'est plus frais et
direct, et ça en fait des morceaux
efficaces comme l'excellent 'Run Leave', au refrain entêtant.
Comme Olaf Lenk aime monter son amour pour le classique, il
en a profité une fois de plus pour reprendre un morceau classique, cette fois
il s'agit de 'l'hiver de Vivaldi'.
Alors certes, 'chained' n'est que la continuité des albums
précédents, mais personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter cette
nouvelle galette, et c'est bien l'essentiel, non ?
Chronique par =Totof=
Arcana - Le Serpent Rouge (17/20) (Ambiant
Ethnique)

Chronique :
Le groupe suédois
dirigé par Peter Bjärgö, nous révèle un nouvel album plutôt intéressant.
Adeptes de
l'atmosphérique, du médiéval, et du mystique, arrêtez-vous donc sur l'album
d'Arcana, intitulé « Le Serpent Rouge ». Ce nouvel opus se résume en
trois concepts : Mystique, rituel et ambiance arabisante. Il s'en dégage une
atmosphère intéressante, nous mettant dans une sorte de transe réfléchie. Ici,
pas de violence, pas de cris, pas de guitares, et si j'ose le dire, pas autant
de son goth-médiéval que sur les albums précédents. Le son est ici plus
méditatif encore, tout cela avec des touches orientales.
L'opus démarre par
un titre intitulé « In Search of The Divine », une sorte
d'introduction ambiante, assez angoissante, d'où se dégage une sensation
mystique. Le travail du son y est intéressant, les voix y sont rituelles,
posées, énigmatiques, à mi-chemin entre le chant grégorien et l'invitation à la
prière musulmane. Le son est grave, et l'on discerne une gradation jusqu'au
titre suivant, qui a donné son nom à l'album, « Le Serpent Rouge ».
Percussions, méditation, profondeur sont ici de mise, avec des basses en
relief. Le son est parfaitement rendu, ce qui témoigne d'un enregistrement
excellent. Très atmosphérique, ce titre nous révèle une voix féminine
envoûtante. Le troisième morceau de l'album, « Cathar », encore plus
lent, invite à la transe mentale, par un tempo simple, un rythme minimal. Comme
un coeur qui bat. Dans sa continuité « Under the Sun », est encore
plus teinté d'influences arabisantes, par la présence de vents.
« Amber » accélère le rythme par des percussions plus africanisées,
la présence de plus de son de plus de puissance. On aperçoit alors que l'opus
est gradé, selon les titres. « Seductive Flame », est probablement le
plus grave morceau de l'album, le plus félin, le plus angoissant. A son
inverse, « The Serpents Dance » est brillant. « The
passage » est comme une préparation au dernier morceau de l'album. Ce
titre est simple, peu orné. Mais intriguant. Enfin « The
Nemesis » est pour moi le morceau réunissant le mieux tous les sentiments
présents dans l'album. Chuchoutements, secret, et transe.
En conclusion, un
album riche en rebondissements, fait de multitudes de sons, d'ambiances et même
de feelings très différents. Un album à écouter tout en réfléchissant. Un album
pour rêver dans les torpeurs encensées. Un album en l'honneur de l'empathie du
créateur et de son support. A réserver à ceux sachant voler.
Chronique par Mü
Soilwork - Stabbing The Drama (16/20) (Death
Thrash Mélodique)

Chronique :
On l'attendait ce nouvel album de la bande à Speed, même si
le précèdent, Figure Number 5, ne datait pas tant que cela. S'il était tant
attendu, c'est en grande partie dû à la présence de Dirk derrière les fûts,
devenu en l'espace de peu de temps l'un des batteurs les plus respectés de
l'univers (ouai ! rien que ça, un univers ! ben merde !) métal européen.
Et le premier constat qui doit être fait, concernant Dirk, c'est qu'il tient
pleinement son rôle, beaucoup mieux même que pouvait le faire son prédécesseur,
Henry Rata. Le jeu qu'il développe sur ce Stabbing the Drama est tout bonnement
impressionnant de maîtrise et de technique. Il se hisse en fait parfaitement au
niveau du groupe et de ce sixième album. Certes, il n'y a à noter aucun
changement radical dans le style du groupe (à l'exception peut-être d'un One
with the Flies), mais les douze titres s'encrent plus fortement encore dans ce
style, sous l'impulsion d'un Speed en constant progrès, surtout lors des
passages de chants clairs, beaucoup moins forcés que par le passé. Tout le
travail du sieur Devin Townsend se ressent dans l'amélioration du charismatique
hurleur des suédois. Sinon, la recette reste identique. Les nappes de claviers
sont toujours présentes, de même que les soli des Witchers et Frenning. Mais
ressortir la même musique (ou presque) que celle des précédents albums
doit-elle être récompensée d'un article encenseur? Pour cet album oui. Car si
Figure Number 5 était déjà un très bon album, ce Stabbing the Drama l'est
d'autant plus. Beaucoup de choses surprennent, mais aucune ne parait
disproportionnée ou construite à la hâte.
Avec leur sixième album, Soilwork frappe un grand coup et s'impose
définitivement comme l'un des plus grand groupe issu de la scène de Göteborg,
si ce n'est le plus grand. Ils maîtrisent leur style et leurs instruments à la
perfection et font preuve d'un talent indéniable pour ce qui est de composer
des morceaux taillés pour le live.
Chronique par Ronan
Meshuggah - Catch 33 (16/20) (Death
Thrash)

Chronique :
Le voici cet album monotitre des suédois. Dire que ce projet
est risqué est un doux euphémisme mais le talent pur, parfois peut faire la
différence. Et, autant ne pas le cacher, le talent de Meshuggah fait la
différence ici. C’est donc trois ans après leur dernier album, si l’on passe
sur I, un mini-cd monotitre de vingt minutes, que sort ce Catch 33.
Qu’y a-t-il au programme ? Comme à l’habitude du groupe, nous sont servis
polyrythmies austères et glaciales. Mais, là où une nouveauté apparaît (et il y
en a quelques unes dans ce bijou), c’est lorsque l’on se rend compte que les
riffs hypnotiques sont devenus envoûtants et en cela déroutant tout au long des
quarante minutes (à peine) de cet album. Ensuite, autre nouveauté, la batterie
n’est pas « jouée », mais programmée par mister Haake car ce dernier aurait
continuellement changé ses parties au point de s’y perdre. Quant à l’album lui-même,
la première partie (jusqu’à Entrapment) est une revisite de la carrière du
groupe en quelques morceaux puis vient le titre Mind’s Mirror, qui marque une
césure avec la suite de l’album. Mais le changement est lent, progressif, tout
en finesse et en subtilité. Les ambiances se succèdent au rythme de riffs
toujours plus écrasant et magnifiques d’ingéniosité. Tout y passe, de passages
jazz à de purs moment métal, de passages épurés aux essais électroniques…
Avec ce Catch 33, Meshuggah montre à quel point leur génie peut-être grand (si l’on
en doutait encore) et amorce un (nouveau) changement dans leur déjà longue
carrière. Toutefois, il y a fort à parier que ce tour de force rebutera certains
qui ne se plongeraient pas entièrement dans les compositions. De loin le plus
grand album du groupe.
Chronique par Ronan
Casus Belli - In The Name Of Rose (15/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Casus Belli vient de Grèce
avec une fureur aussi intense que la chaleur d’un soleil d’août dans son pays.
Le son est épais, la musique dévastatrice, le rythme plutôt enlevé. Ça déboule
à cent à l’heure : « I’M Your Master », « Diamond
Crown », « Isolation » mené par un guitariste hors pair et un
chanteur qui tranche avec ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le style
puisqu’il sonne plutôt comme un chanteur thrash. Cela nous donne une musique
qui est une sorte de mélange entre Running Wild et Dio : « Holy Gates
(In The Name Of Roses) », ou proche de Holy Mother pour ceux qui connaissent
(Iron Maiden sous acide, quoi : « Wrongly Right »). Cela sonne
un peu années 80 (Liegelord, Manilla Road), avec un son totalement actuel. La
section rythmique est monstrueuse, mais sait calmer le jeu lorsque la guitare
veut se faire enjôleuse : « Edge Of A Knife » ou nous entraîne
dans des univers sombres et angoissants : « Initiation (Promised
Land) », « Naked King ». On ne se lasse pas à l’écoute de
morceaux qui vont faire enrager vos voisins de camping, surtout si vous avez
échoué au milieu d’un club du troisième âge ou de fans de musique techno. Casus
Belli est une déclaration de guerre à la morosité ambiante.
Chronique par Lips
Olympos Mons - Conquistador (17/20) (Heavy
Mélodique)

Chronique :
Ce groupe finlandais vient
nous cueillir d’un direct au foie avec cet étonnant Conquistador que l’on
n’attendait pas à ce niveau. Dès les premières notes de « Seven
Seas », tout le talent du groupe apparaît dans un éclair. La musique, à la
fois enlevée, complexe, finement arrangée et heavy, est jouée par un groupe
talentueux qui sait parfaitement marier la technique et les mélodies. Le
chanteur possède une voix chaude et puissante qui transcende les
morceaux : « Seven Seas », « Black Desireé »,
« The Last Light Of The Moon ». Les refrains, repris par des chœurs
On nage en plein bonheur lorsque l’on écoute ce disque à fond, emporté par le
rythme des compositions délibérément épiques : « Stars »,
« Wanted Man », « Cleopatra ». Le guitariste est vraiment
doué, ce qui lui permet de nous distiller des riffs efficaces et des solos
intelligents qui viennent s’appuyer sur une section rythmique qui assure.
Ecoutez « Conquistador », un morceau de presque 11 minutes et vous
comprendrez toute la valeur de ce groupe. On s’étonne alors du peu d’échos
suscités par ce groupe dans la presse française. Olympos Mons sait pourtant
parfaitement allier les mélodies d’un Rainbow à la force d’un heavy allemand
style Helloween, comme le faisait à une époque Stormwich (il y a longtemps) ou
Rough Silk (il y a moins longtemps). Je ne peux que vous conseiller de jeter
une oreille plus qu’attentive à cet album.
Chronique par Lips
Godiva - Call Me Under 666 (15/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Limb Music Production 2005
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Durée
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: 47', 11 titres + Video
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Site
|
: www.godiva.ch
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Chronique :
Deuxième album pour les
Suisses de Godiva qui ont engagé Fernando Garcia (ex Victory) au chant ce qui
apporte aux morceaux une pêche supplémentaire. Sa voix, caractéristique, à la
fois puissante, aiguë et éraillée, tire les morceaux vers le haut et c’est tant
mieux. Car la musique est plutôt classique, inspirée par le métal germanique
des années 80, ce qui nous donne des morceaux qui déboulent à cent à l’heure
comme « Hellraiser », « When Lightning Strikes » ou
« Only Heaven Knows » et des titres faits pour secouer la tête dans
les concerts : « Call Me Under 666 », « My Fate » ou
« Maneater » ou des morceaux puissants propres à vous enfoncer la
tête sous le sol : « Proud To Be A Beast ». On aime ou on n’aime
pas. Moi, j’adore, cela me rappelle un temps... Enfin, vous me comprenez. En
passant, rien ne vous empêche de jeter une oreille sur les albums de Victory,
ceux avec Fernando au chant. On a même droit à la ballade heavy de
service : « The Flight Of The Dragon » qui ouvre sur des
horizons peuplés de dragons et de magie. Godiva n’est pas un groupe original,
mais sa musique donne la pêche, fait secouer la tête et hurler dans son bureau
jusqu’à ce que les voisins tapent contre les murs. N’est-ce pas ce que l’on
demande à un skeud ? En prime, nous avons droit à un clip de « When
Lightning Strikes », très kitsch, montrant le groupe en train de
jouer : guitare rose, cymbales couvertes de faux sang et des ventilateurs
tournant dans un mur de béton. Allez, je me le remets.
Chronique par Lips
Khali - Khali (13/20) (Heavy Prog)
Distribution
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: Limb Music Production 2005
|
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Durée
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: 50', 09 titres
|
|
Site
|
: -
|
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Chronique :
Khali nous vient d’Italie
avec un album qui sonne comme Queensrÿche période Empire. Formé par le bassiste
de Time Machine Lorenzo Deho, le groupe développe une musique toute en nuances
qui sait varier les ambiances et cherche à émouvoir. Les morceaux tiennent la
route, mélange de heavy avec des passages progressifs, dans un style mid-tempo
pas désagréable du tout. Les parties instrumentales sont finement travaillées
et l’on sent que le groupe possède un indéniable sens de la mélodie. Le
chanteur se montre à la hauteur, jouant avec un registre de voix medium. On
sent l’influence de Geoff Tate sur « Another Day » ou « Somebody
Hunts Me », mais il sait ne pas se limiter à cela comme sur
« Cyberpleasure » et « Wind Of Ages » où sa voix explore
des horizons différents. Khali est un album intéressant qui ne cache pas ses
influences mais qui sait également s’en démarquer afin de nous présenter des morceaux
plus personnels. Ce disque, sorti en 2000 et réédité à présent, nous montre un
groupe qui cherchait encore ses marques mais qui développait un heavy posé,
sans envolées lyriques, jouant sur les ambiances. En tout cas ce disque ravira
les fans de Queensrÿche et plus largement les amateurs de heavy progressif de
qualité.
Chronique par Lips
Gemini Five - Black Anthem (14/20) (Hard
Rock)
Distribution
|
: Wild Kingdom 2005
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Durée
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: 47', 13 titres + 1 Video
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Site
|
: www.gemini5.net
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Chronique :
Attention chef d’oeuvre !!! Cet album est
génialissime !!! Les suédois n’arrêteront jamais de m’étonner, après un
excellent M.ILL.ION ‘Kingsize’, c’est au tour de Gemini Five de venir se figer
dans ma platine pour un paquet de temps. Suite de leur ‘Babylon Rockets’
relativement efficace et correct, je me suis trouvé surpris lors de l’écoute de
l’intro et des premières secondes de ce ‘Black : anthem’ qui sonnent Indus
et puis le son puissant , clair et catchy nous fait comprendre que l’on va en
prendre plein les oreilles pendant 50 minutes. C’est du glam-rock avec une
touche de moderne qui s’enroule autour d’une production limpide, de riffs
entraînants, de mélodies superbes et de refrains endiablés. Que dire de la voix
qui s’impose comme une pièce maîtresse de cet opus, elle colle parfaitement à
cet ensemble musical et nous donne envie de slamer sur toutes les tables de la
baraque !!! Je ne pourrais vous citer des titres exemples car pour moi ils
sont tous géniaux, vraiment un coup de cœur pour ce disque !!! Mais le
titre éponyme vaut le coup de mettre les watts !!! Si les progrès se
confirment d’album en album, on risque d’être cloués plus d’une fois…
Chronique par Tems
Siebenbürgen - Darker Designs & Images (14/20) (Black
Métal)

Chronique :
Les blackeux que nous sommes risquent d’être fort heureux.
Voici venu le temps ( « des rires et des chants », ne serais-je point
en train de m’égarer ? ) du nouvel opus de
Siebenbürgen. Le combo suédois avait rallié à sa bannière bon nombre de
fan avec le très réussi "Delictum", et son visuel pour le moins réussi (je
parle ici de la jolie pochette so dark) ainsi que "Plagued Be Thy Angel"
le dernier en date. Ils sont donc attendu au tournant. Ils
nous reviennent ainsi dans toute leur noirceur et avec un panache indéniable.
Ce qui s’avère intéressant dès la première approche auditive se trouve être la
voix de Marcus Ehlin pour le moins originale pour ce type de productions. Une
voix hésitante entre le caverneux et le guttural vraiment efficace ! Les
compos elles n’ont rien de franchement imposant d’un point de vue technique, et
aussi incroyable que cela puisse paraître on s’en félicite… Ainsi avons nous
des compos simples efficaces, se fatigant rarement avec des rifs emberlificotés
et incompréhensibles comme on en croise un peu trop souvent dans le black moderne.
Cet opus est de ce fait lourd et parfois oppressant sans pour autant se montrer
répétitif. La présence d’une intro très dark inscrit l’album dans le mouvement
black du moment, mais reste de bon ton. L’apport de la voix féminine (Erika
Roos)
est très
agréable, notamment sur "A Crimson Coronation" (track 3) où celle-ci
contre-balance agréablement la voix roque de Marcus. Ceci accompagné par un
synthé présent sans excès et vraiment bien intégré dans l’ensemble. La track 6 "Born
Under A Black Sun"
s’avère elle particulièrement intéressante et cela en raison de la rapidité
soudaine des rifs face à un ensemble plutôt calme et lourd.
En soit cet opus est une chose étonnante. Un album black
bien fait, très agréable et même reposant à l’écoute. Siebenbürgen dispose
d’une véritable identité propre, et sans fournir l’album de l’année ni de la
décennie, les scandinaves nous offrent un bon moment black. Seule vrai fausse
note, la production plus que moyenne et un son plus que moyen… Simple erreur de
parcours…
Chronique par Hettar
The Old Dead Tree - The Perpetual Motion (16/20) (Mélancolique
Death Métal)

Chronique :
Après un premier album vraiment excellent, j’attendais avec
impatience le deuxième album des Parisiens, avec des questions, des doutes…
Tout d’abord, y aura-t-il autant d’émotion que « The Nameless
Disease » ? Sera-t-il plus soft (ayant entendu deux titres du nouvel
album en concert) ?
A l’écoute de la première piste « Out Of Breath »,
tout est dit : émotion et rage, les ingrédients qui ont fait le succès du
groupe sont toujours présents. On se laisse facilement emporter par la voix
magique de Manuel, qui nous rappelle sans conteste Jeff Buckley. Petit bémol :
les voix death se font tout de même un peu plus rares que dans le premier
album. Cependant les compos restent exceptionnelles, et on retrouve la
puissance et l’énergie notamment dans « So Be It, My Friends » …
Il y a des morceaux plus pop comme « Every Day Life »
et « 1,2,3,4,5,6,7,8 » et parfois on sent une certaine influence du
groupe de rock Muse, mais le ton de l’album reste tout de même très orienté métal.
La production, elle, est d’excellente facture enregistrée
par Andy Classen, cette dernière donne place de manière très nette à chaque
instrument. L’album s’inscrit donc en plein dans la continuité du précédent,
donc si vous cherchez quelque chose de nouveau, passez votre chemin.
Cela dit vous ne serez pas déçus par « The Perpetual Motion » car le frisson,
l’émotion et la force persistent tout au long de l’album.
Chronique par Jaleh
Mindflair - Stagnation (14/20) (Grind)

Chronique :
Que peut-on dire de Mindflair ? Du pur Grind: des purs cris
de bûcheron, une guitare dévastatrice, une batterie qui se fait modeste à coup
permanent de Charley.
Le grand plaisir de « Stagnation » c'est les riffs
alignés plus que correctement, la fluidité des enchaînements est parfaite. Le
coté répétitif est connus et parfois critiqué dans le Grind, malheureusement
c'est aussi le cas dans cet album ("Brainwash Method"). Ce Cd est un
véritable défouloir de haine, vous remuant les tripes sans relâche, la vitesse
à laquelle s'enchaînent les riffs est parfois surprenante.
Quant à la voix, le chanteur imite Donald parfois, c'est
assez chaotique ! Mais c'est un état d'esprit, un style. Chargé de violence
sonore, cet album est un vrai du genre Grind. La voix ne diffère pas trop de
"Green Bakery", un de leur ancien album. On peut regretter qu'il n'y
ait pas de passage introductif en allemand comme sur une des chansons
"Green Bakery". La guitare et la batterie s’assemblent extrêmement
bien, et tout cela pour un rythme encore plus stylé.
Ce qui est vraiment regrettable c'est cette répétition
permanente des morceaux, ce qui bien sûr fait perdre de l'intérêt à l'album. La
note se justifie à cause de cela, mais elle reste bonne car cet album envoie la
sauce, et ça on ne peut pas le nier, c'est terrible !
Chronique par Arno
Feeding - Diesel (12/20) (Métal Emo)

Chronique :
Feeding est un groupe qui nous vient du sud, et nous offre
un métal teinté d’emo.
Mais dès la première écoute, on sent que le mélange ne prend
pas, en effet seules les parties brutales sont intéressantes. Quand le chant
clair nous parvient, on préfère attendre le retour des parties violentes.
Venons en aux parties brutales, un son bien lourd accompagné d’un chant bien
gras et écorché, très agréable. Le chant est en français ce qui est un point
plus que positif maintenant ! La prod’ est respectable surtout le son de
la basse, et un peu moins celui de la batterie.
Au final on a un bon album, mais les parties claires gâchent
quelque peu le cd, maintenant peut-être que le résultat en live est meilleur
mais sur cd c’est limite.
Chronique par Buzz
Arena - Shadows (11/20) (Rock Progressif)

Chronique :
Pour fêter ses 10 ans , Arena nous livre ’Pepper’s ghost’. Franchement un
anniversaire comme celui ci ne va pas marquer l’histoire du métal !!! Un
groupe prolifique comme Arena dont on entendait parler régulièrement me déçoit
grandement. Un ensemble Prog rock avec des passages sympho qui malheureusement
ne décollent quasiment rarement pas principalement à cause d’un chant d’une
monotonie et d’une linéarité exceptionnelles. Le chanteur peut assurer une
tournée de plusieurs mois sans aucun problème à mon avis. Musicalement cela
sonne bien mais la production n’a aucune puissance et malheureusement renforce
ce sentiment de lassitude dès les premiers morceaux. Les musiciens ont un bon
niveau c’est indéniable, des bons solis, des mélodies intéressantes tout de
même, un jeu de batterie assez simple, mais ça ne s’enflamme jamais, on tombe
presque dans une certaine léthargie musicale. Sowden ne donne pas le côté
incisif tant espéré sur certains morceaux qui le mériteraient comme ‘Tantalus’
ou ‘The shattered room’. Seul bon point positif, la pochette qui est vraiment
bien travaillée. A part cela, je ne vois pas trop….Mais bon chacun fera sa
propre interprétation sur ce ‘Pepper’s ghost’…
Chronique par Tems
Angra - Temple Of Shadows (16.5/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Replica Records 2005
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Durée
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: 66', 13 titres
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Site
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: www.angra.net
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Chronique :
Le voilà enfin ce nouvel album d’Angra ! Sa mission, dès son
entrée dans les bacs est simple, faire suite (et en même temps faire oublier)
au très décrié Rebirth, alors premier opus du groupe sans son charismatique
chanteur Andre Matos.
Comme il est de coutume avec le groupe, l’album débute par une introduction,
devenue habituelle dans les groupes labellisés « true metal ». Puis vient le
premier morceau à proprement parlé, sans surprise, dans la veine du style
Angra, du style du « nouveau » Angra. Mais ce qui surprend dans ce titre, comme
dans l’album dans son intégrité, c’est la voix d’Edu. Les progrès accomplis par
le vocaliste sont tout bonnement incroyable. Du rang de chanteur « basique »,
il est passé à celui de grand chanteur, maîtrisant avec brio son instrument. Si
le talent de ses compères n’est pas à nier (Raphaël et Kiko restent deux putain
de gratteux !), c’est de loin ce cher Eduardo qui demeure La satisfaction de ce
début d’écoute. En ce qui concerne le reste des morceaux, tout est prévisible
pour un groupe de heavy de ce calibre mais divinement bien construit. Riffs
accrocheurs, refrains cultes, chants divins, soli se transformant en moments de
pur bonheur… Mais s’il est un morceau qui s’inscrira sans nul doute comme un
classique du groupe, c’est assurément Temple of Hate. Un riff « speed » fort
bien pensé suivi d’un duel de vocaliste entre Edu et celui qui (à l’écoute de
la voix du bonhomme) l’a inspiré, Kai Hansen. Les morceaux suivants se veulent
plus progressifs, plus « calmes », et plusieurs écoutes attentives seront nécessaires
pour capter toutes les finesses et les subtilités de ces derniers.
Mais pourquoi faire un article interminable sur un tel album ? La seule chose
qu’il y est a dire sur ce Temple of Shadows se résume en un seul mot : chef
d’œuvre. Cet album restera longtemps comme le meilleur album du groupe (selon
moi) et comme l’un des plus grands albums de heavy du moment.
Chronique par Ronan
Molly Hatchet - Warriors Of The Rainbow Bridge (10/20) (Heavy
Rock)

Chronique :
Molly Hatchet sort un album plutôt classé Rock, the Southern
Rock Style. Les guitares sont bien saturées et les rythmiques envoient la
sauce. Les passages de clavier rappellent Guns N’ Roses. Cet album ne s’inscrit
pas totalement dans le genre Heavy Metal. Le style est spécial, la voix du
chanteur est assez grave et parfois inadaptée pour du Hardrock. Les riffs un
peu répétitifs fatiguent. Ce genre de morceaux plaît ou ne plaît pas. La
pochette de leur album fait plutôt penser que du Thrash Métal se trouve dans ce
CD, en fait pas du tout. En plus dans leurs autres albums on voit souvent des
chevaliers affrontant l’enfer etc., dommage. Certains morceaux sonnent Métal comme “No Stranger In The
Darkness “, “Get In The Game “ ou “Son Of The South” pourtant. En moyenne, les morceaux sont plutôt
lents et lourds au niveaux de la saturation des guitares. Molly Hatchet est
sans doute un groupe très mûr (connu depuis leur album éponyme en 1978) mais leur musique n’est pas très originale. Malgré les solos de guitare
très sympathiques, la voix du chanteur est plutôt fatigante. Certains riffs
sont stylés j’avoue… Dans « Son Of The South » le riff d’intro me
rappelle un son de Guns N’ Roses. Un gros fan de Death Metal ne pourra pas
adorer cet album, à moins qu’il soit ouvert à tout genre de musique à un point
que je n’atteindrais jamais. Quand j’ai écouté cet album j’ai eu l’impression
de me retrouver dans un bar californien, entouré de motards barbus jouant au
billards… Amateur du genre, faites-vous plaisir.
Chronique par Vikingdeath
Philip Bardowell - In The Cut (14/20) (Rock
Mélodique/AOR)

Chronique :
Plutôt connu pour son rôle de vocaliste dans UNRULY CHILD
sur l’album « UCIII », Philip Bardowell a également fait partie du
combo MAGDALEN avec Chuck Wright, Lanny Cordola and Ken Mary. Son timbre de
voix se rapproche et est souvent comparé à celui de maîtres tels Lou Gramm
(Foreigner) ou Mark Free (ex-King Kobra / Signal).
Avec « In The Cut » étape solo de Philip Bardowell
nous sommes en présence d’un rock mélodique/AOR direct et franc où plusieurs
invités prestigieux sont venus apporter leurs contributions tels Jim Peterik
(Survivor, Pride of Lions), Stan Bush, Bobby Barth (Axe), Mark Spiro (House of
Lords, Bad English) et Curt Cuomo (Kiss, Steve Perry).
Le résultat ? Des compos plutôt inspirées (surtout One
Day In January que j’ai adoré) et toujours ultra mélodique, une voix très
agréable qui ravira les adeptes du genre, la production de l’album est
exemplaire et a été confiée au maître suédois Tommy Denander (Radioactive).
Que dire ??!! Un album efficace qui comblera les fans
d’AOR/ Hard Rock Mélodique. Philip Bardowell est un chanteur exceptionnel qui
mérite d’être connu.
Chronique par Blaise
Fall Of The Leafe - Volvere (13/20) (Gothic
Métal Progressif)

Chronique :
Quatrième album pour ce groupe finlandais de Uusikaupunki…Volvere
fut enregistré au Finnvox, ce qui explique ce son limpide et puissant. Par
contre je me demande toujours pourquoi les groupes tels qu’eux, Amorphis,
Sentenced changent radicalement de direction musicale ? C’est quelque
chose qui m’échappera tout le temps ça….Mais bon, les a priori passés, je dois
me rendre compte que c’est sacrément bien fait, mid-tempo avec une très bonne
présence vocale, une basse bien présente qui amène des soubassements solides,
une batterie qui ne cherche pas la difficulté, c’est dommage et des
guitares qui alternent arpéges, mélodies et solis corrects. On retrouve un peu
tous les groupes cités précédemment lors de l’écoute de ce Volvere avec un peu
de Katatonia dernière époque ainsi que du Anathema. Par contre si je ne peux
m’étendre sur la musique, c’est que malheureusement on croirait entendre
toujours la même chose, il n’y a que quelques très rares accélérations ponctuées
d’un chant plus énergique. Pour un groupe qui faisait du death mélodique à ses débuts,
je trouve ça dommage qu’ils n’aient pas incorporé plus d’éléments « death »,
plus vifs, plus « catchy »…. Ils ont choisi leur propre chemin en
incorporant plus de feeling et d’atmosphère, ceci est très bien exécuté comme
je l’ai cité en début, mais je pense qu’il y aura deux sortes d’auditeurs, ceux
qui entendront la même chose tout le long du disque et ceux, qui fans depuis la
première époque, y trouveront leur satisfaction en se disant que c’est
l’évolution logique de ce groupe…
Chronique par Tems
Octavia Sperati - Winter Enclosure (15/20) (Métal
Atmospherique)

Chronique :
Sixtette 100% féminin, Octavia Sperati nous vient de
Norvège. Contrée des plus grands groupes de black tels Immortal , Emperor ou
encore Mayhem, ce combo de Bergen nous délivre un très intéressant ‘Winter
Enclosure’. Après une démo en 2002 ‘Guilty’ passée, il faut dire, inaperçue,
Candlelight s’y est intéressé de plus
près (il y a de quoi, soyons honnête). Ce qui m’a très agréablement surpris
dans cet album, c’est le fait que la voix ne soit pas l’intérêt principal pour
délaisser la musique ou alors avoir affaire à des compositions assez
simplistes, ce qui, à mon goût, caractérise la plupart des groupes de ce genre.
Il est vrai que certains passages font penser à Lacuna coil ou encore The
Gathering, mais il y a une touche personnelle dans Octavia Sperati qui fait que
l’album est très plaisant a écouter. Des bonnes parties de batterie avec de la
double, des passages de basse corrects et des guitares qui tiennent bien la
route ; tout cela donne un ensemble cohérent .Malheureusement l’album est
trop court, 36’
c’est dommage. Mais des morceaux comme ‘Lifelines of dephts’ ou ‘Below zero’
s’écoutent plusieurs fois. Attendons le prochain opus qui, si les médias s’en
mêlent, devrait permettre à ce groupe de monter en flèche et, peut-être, de les
voir en vrai pour le plaisir des yeux et des oreilles…
Chronique par Tems
Seyminhol - Septentrion's Walk (13.5/20) (Epic
Metal)

Chronique :
Souvent repoussé par des problèmes techniques (pressage)
mais peut-être aussi pour attiser notre envie, le dernier opus de Seyminhol
arrive enfin dans nos discothèques. Et il sont nombreux les fans désireux de
savoir la suite de l’épopée contée dans l’album précédent Northern
recital. Car s’il est un moment fort digne des plus grands opéras métal de nos
temps, c’est cette capacité du combo à reprendre la narration là où il l’avait
laissé avec la même force artistique, tout en y ajoutant un soupçon de
progression. L’ensemble est carré, relativement bien produit. Les riffs de
guitares sont savamment dosés, les langues morte (latin) et scandinave
apportent une touche à la fois suave et gutturale, et que dire de la présence
de flûte ou encore de cornemuse qui pousse l’ensemble dans un esprit folk des
plus enivrant. L’impact de voix death entrecoupant le chant clair est réel et
offre à Septentrion’s voice le petit plus qui fait entrer un album au rang des
albums « à ne pas rater ». Cependant comme bien souvent certains
petits bémols sont à mettre à de telles réalisations. Tout d’abord la trop
longue durée de l’album. Si les petit frenchy ne se moquent pas de nous avec
plus d’une heure dix de musique, cela reste trop long et provoque chez
l’auditeur une sensation parfois pesante de lassitude. Tout ceci débouchant sur
l’impression d’un album trop répétitif. De plus il m’est d’avis que l’on doit
s’être d’abord familiarisé avec les albums précédent pour pleinement jouir de
cet opus. Un album à conseiller donc aux connaisseurs, quant aux barbares dans
l’âme près à tenter l’aventure, ils se procureront au plus vite le Northern
recital avant d’aller plus en avant dans le récit….
Chronique par Hettar
Raging Speedhorn - How The Great Have Fallen (16/20) (Metal
Stoner)

Chronique :
Groupe britannique fondé en 1998, Raging Speedhorn présente
un album croisant différents genres de metal. How the great Have Fallen mélange
et alterne old-school heavy, stoner et même néo-hardcore. L’écoute de cet album
fait notamment penser à des groupes tels Motörhead, Black Sabbath. En effet la
structure des riffs et des chansons en général est simple et non sophistiquée.
Les mélodies de type stoner sont présentes dans toutes les chansons de cet
album, sans exception ; mais certaines tendent parfois à virer vers le néo. Le
chant, quant à lui se situe bien dans la catégorie hardcore (plutôt
new-school).
"A Different Shade Of Shit" est une chanson bien
rapide avec des riffs qui accrochent. La voix tend à être un peu criarde, mais
ne gâche absolument pas la qualité du morceau. "Oh How The Great Have Fallen" est certes plus
lente mais uniquement pour renforcer cette impression de lourdeur. Se distingue
là le côté heavy metal. "Dead Man Walking", "Snatching Defeat From
The Jaws Of Victory" et "How Much Can A Man Take" sont plutôt
brutales et se rapprochent de "A Different Shade Of Shit" par une
vitesse plus rapide. "Master Of Disaster" et "Slay The
Coward" sont totalement stoner, reposant sur des riffs rappelant parfois
ceux de Entombed.
"Fuck You Pay Me", "The Infidel Is Dead"
et "Don't Let The Bastards Grind You Down" se distinguent par leur
côté emo (comparés au reste de l’album du moins). "Fuck You Pay Me"
voit un tempo ralenti qui tend vers le old-school doom type Black Sabbath et
aussi vers le sludgecore. "The Infidel Is Dead" est construite sur
des riffs emocore, et on ne peut s’empêcher de penser à des groupes type As I
Lay Dying, ou All That Remains. Enfin, la magnifique "Don't Let The
Bastards Grind You Down" tient un riff lent rassemblant les éléments doom,
stoner et emocore.
Cet album tout en conservant cette dominante stoner varie
les influences et grâce à une très bonne production est une réussite et
constitue une écoute agréable.
Chronique par Dead
Spiritual Beggars - Demons (16/20) (Hard
Rock/Stoner)

Chronique :
Quand Monsieur Michael Amott n’est pas occupé avec Arch
Enemy, il en profite pour composer pour son projet parallèle, j’ai nommé
SPIRITUAL BEGGARS. Demons est déjà le sixième album des suédois et ne déroge
pas à la règle : au menu du bon gros hard bien gras servit à la sauce 70’s
tout en gardant une touche de modernité. Imaginez une musique entre DEEP PURPLE
et HENDRIX en plus féroce et vous obtiendrez le son des Beggars.
Ici le maître mot est sans aucun doute « riff ».
En effet impossible de tenir en place en écoutant les compos du sieur Amott.
L’énergie qui ressort de ce disque est tout bonnement incroyable, et le mélange
des influences aide à l’harmonie de l’ensemble. C’est donc sans surprise que
l’on retrouve des passages assez funky notamment sur « Treading
water » et « Dying every day ».
Les compos sont lourdes mais les mélodies ont aussi leur
place, mais pas les mélodies mielleuses et mièvres que l’on retrouve chez
certains combos, non ici on lorgne plus vers de bons accords basiques chers à
Angus Young. La basse soutient le tout avec un pur feeling que ne renierait pas
Glenn Hugues (« Born to die »).
Côté batterie, l’album n’est pas en reste car Ludwig Witt
soutient parfaitement les rythmiques appuyées. Les solos des guitares ne sont
pas ceux d’Arch…car beaucoup plus simples mais laissant plus de place à
l’émotion et au feeling.
Toujours très 70’s, l’utilisation du clavier qui fait tout
de suite penser au Deep, ainsi que la voix de JB qui chante merveilleusement
bien et convient parfaitement au style de SPIRITUAL BEGGARS. Ce disque ravira
tous les amateurs de la belle époque mais aussi les plus jeunes désireux de
découvrir un temps désormais révolu.
Chronique par Yann549
Various Artists - The Real Underground Vol 5 (13/20) (Compil
Metal Francais)
Distribution
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: Autumn Productions 2005
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Durée
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: 71', 20 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Une compil’ de métal français! Ca devient de plus en plus à
la mode. Mais c’est légitime vu l’agrandissement de notre scène métal
française. Enfin on dit scène française mais la moitié des groupes chantent en
anglais…Comme dans toutes les compiles il y a du bon, et du mauvais, dans
celle-ci c’est quasi 50/50.
Cette compile ne s’affirme pas 100% métal, et ce sont ces
groupes là qui vont entacher la qualité de la compile. Des groupes à tendances
emo tel Herein, Détroit aux groupes à tendances punk comme [Bio]tech, Mad
circle en passant par ceux qui sont carrément inclassable(Comodor), rien ne
vaut le détour . C’est bel et bien les groupes qui ont de la pêche qui nous
donnent du plaisir tel que les X-Visions, Eulogy, Sunken, Diaclase, Coverage ou
Third Eye Machine. On retrouve de l’indus avec Porn et Zorglüb ce qui est fort
agréable. Les groupes à voix féminine sont bien représenté (attention ce ne
sont pas des groupes à la
Nightwish) par Eulogy et The Outburst.
Beaucoup de groupes valent le détour dans ce cd. On y
retrouve pour la plupart un thrash nuancé par différents courants ce qui fait
que l’on ressent un manque de Death, de Black et de Heavy. On ne sent pas
que toute la scène Métal française est résumée par ce cd, ce qui en fait le
plus gros défaut. Bon il faut reconnaître que ce n’est pas chose facile, mais
cette compile en est loin. Cela dit les groupes métal dans cette compile valent
le détour. De plus il s'agit ici d'un cd promotionnel disponible par correspondance
contre 3 timbres seulement !!
Chronique par Buzz
Cryonic Temple - In Thy Power (14/20) (Mélodic
Power Speed Métal)

Chronique :
Cryonic Temple est un groupe de Melodic Power Speed Metal
qui nous vient des contrées suédoises où l’on voit habituellement plus sortir
des groupes death mélo que du power (ces derniers temps en tout cas). C’est donc
le troisième album pour ce groupe après Chapter 1 (2001) et Blood, Guts And Glory
(2003).
Ils nous jouent là un Power souvent rapide, convenablement
inspiré et plutôt frais dans l’ensemble, ressemblant parfois quelque peu aux
ténors du genre tout de même. La voix est accrocheuse voire surprenante avec de
bonnes mélodies chantées sur des titres comme When Hell Freezes Over ou
encore Beast Slayer où Glen Metal le chanteur nous montre tout son
« savoir faire ».
Côté instrus, la production gonflée à bloc comme souvent
dans ce style met plutôt bien en valeur les guitares (bien que la rythmique soit
un peu perdue par moment sur toute l’intro de A Soldiers Tale par exemple) les
solos n’ont rien d’extraordinaire mais ont le mérite d’être plutôt originaux
pour le style avec des beaux doubles sons caractéristiques très réussis comme
sur When Hell Freezes Over ou même Travellers In Time. La basse sait se montrer
imposante et carrée comme sur l’excellent et heavy à souhaits In Thy Power où
elle est particulièrement mise en avant, les claviers quant à eux très discrets
mais efficaces sont malgré tout une part indissociable des compositions de cet
opus (peut être trop faibles quand même). La batterie quant à elle se contente
de jouer des parties souvent entendues et ré entendues pour le genre musical, donc
dans l’ensemble, rien de particulier à ce niveau là (bon jeu de double pédale
tout de même).
En gros, Cryonic Temple nous pond un album qui ne révolutionnera
pas le genre, c’est certain, mais qui permet de se rappeler que la Suède dispose de très bons
groupes de Power/heavy.
Chronique par Flod
Throcult Stormbringer-Conjuration Of The Nightorde (15/20) (Blackned
Death Métal)

Chronique :
Un début d'album qui secoue c'est le moins que l'on puisse
dire ("Vortex Of Fire Ashes Of Winter"). Dès cette introduction
puissante on s'aperçoit du côté obscur et violent des notes. Pour les fans des
cris de femmes au bord de l'agonie, vous serez servis sur cette première
chanson. Cet album est absolument inscrit dans un genre Black/Death Metal. Le
chant ressemble plus au genre Black Metal, les rythmiques principales aussi. Le
chant est assez brutal, surtout quand on écoute l'album en entier.
Pour les accros des intros qui déchirent, "Order Of The
Lunar Temple" est à écouter. Dans cet album on se sent parfois au cœur du
chaos de l'enfer, les sons se combinent pour maximiser la puissance de
brutalité ("On Demon's Wings").
L'avantage de Throcult c'est que toutes leurs intros peuvent
vous rendre sourds, ceux qui adorent la violence des guitares saturées au maximum
adoreront écouter cet album. Tous les titres de cet album sont brutaux, avis
aux déchaînés. 42 minutes sont à votre disposition pour rendre fous votre
entourage. Finalement, on a ici un album qui jette de plein fouet des riffs
sombres à toute vitesse accompagnés d'une voix démoniaque telle celle du
chanteur de Behemoth.
Chronique par Arno
Dawn Of Relic - Night On Earth (13.5/20) (Black
Death)

Chronique :
Lauréat d’un concours lance par le magazine Metallian en
association avec Season of Mist, Dawn of Relic, qui avait impressionné lors de
ce même concours, sort avec ce Night on Earth son deuxième album.
Evoluant à ses débuts dans un black metal violent et mélodique, la musique a
sensiblement évoluée pour se placer dans un registre plus death et heavy au
niveau des rythmiques, avec toujours le même chant pour couvrir le tout. Ci et
là, quelques soli viennent rappeler une légère influence Children of Bodom, la
virtuosité en moins. Il est sensible dans la musique proposée par Dawn of Relic
que, s’ils se réclament comme partie du mouvement black metal, les musiciens,
suédois d’origine, ont approfondi leur amour du metal à grand coup de Dark
Tranquillity et autres maîtres du death sauce Göteborg. Et les assauts des
guitares s’en ressentent fortement, comme le chant virant au death par moment,
ou encore la scansion du vocaliste. Toutefois, si l’influence est nettement
sensible, elle ne couvre pas pour autant la personnalité d’un groupe, déjà bien
affirmé lors de la démo proposée au magasine Metallian et à Season of Mist.
Un album qui sans être un chef d’œuvre se pose en bon compromis entre death
suédois et black mélodique « bodomesque ». Gageons que, s’il progresse encore
lors de sa prochaine production, Dawn of Relic deviendra un grand ! Seul
véritable regret, la durée de l’album…
Chronique par Ronan
Vesania - God The Lux (12.5/20) (True
Black Métal Symphonique)
Distribution
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: Napalm Records 2005
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Durée
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: 66', 09 titres
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Site
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: www.vesania.pl
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Chronique :
A voir la biographie de ce groupe, il est déjà tentant de
croire à un album de bonne facture. En effet, Vesania, originaire de Pologne,
compte parmi ses membres Orion, ancien bassiste de Behemoth et bassiste actuel
de Neolithic, et Daray, batteur de Vader et Neolithic. Deux grands noms du
métal polonais. Il y a ensuite ce premier album, Firefrost Arcanum, paru en
2003, premier qui laissait augurer du meilleur.
Pour cette nouvelle production, la recette est restée la même, à savoir un
black métal au son true (tout en écoutant sans exploser sa chaîne au fond de la
grotte dans laquelle le misanthrope que l’on est s’est terré pour profiter du
dernier Nargaroth et autre Blut Aus Nord) à forte consonance symphonique,
rappelant le défunt Limbonic Art. Mais là où la déception se fait sentir, c’est
lorsque, après quelques écoutes, l’on se rend compte qu’aucune réelle évolution
n’a eu lieu dans la musique de Vesania. Pas que l’on leur demande de virer
totalement de bord, mais n’aurait-il pas été possible d’oser davantage sans
s’éloigner de l’essence que le groupe veut faire sortir de sa musique ? Je
doute fort que se ne soit pas possible. Mis à part ce point noir (qui pour moi
est plutôt important…), les compositions de ce God the Lux sont loin d’être
mauvaises, bien au contraire, mais reste ce problème de l’évolution.
En bref, un bon album de true black qui nous rappellera l’époque où sévissait
Limbonic Art mais qui ne provoquera aucune révolution. Un album à réserver au
plus puristes des « blackeux »
Chronique par Ronan
Wizard - Magic Circle (15/20) (True Power
Speed Métal)

Chronique :
Preux Chevaliers, entendez l’appel du Metal et prenez vos
épées en main !! Avec Wizard nous avons droit à un True Heavy Speed de
très bonne facture !! Fans de Manowar, Gamma Ray, Paragon.. Soyez les
bienvenus dans l’univers de cet album !! Car le groupe mélange un peu
toutes ces influences à la fois, rien de très original mais de l’efficace, sans
concession, c’est (presque) que du bonheur.
Rentrons donc dans le vif du sujet : musicalement
parlant, c’est rapide, rythmiques acérées, solos endiablés, double pédale omni
présente (mais batterie très « classique » pour le genre), voix
tantôt aigüe et criarde tantôt tranchante, voilée/chantée ou carrément death
(sur certains passages de Fire And Blood par exemple) Wizard ne fait pas dans
la dentelle. Avec des compos enragées et foudroyantes telles que The Magic Goes
On, Metal, Fire And Blood, qui sont tout simplement des petites perles dans le
genre. Par contre, j’ai trouvé une certaine ressemblance avec les titres
rapides, ce qui est un peu regrettable, ils restent clairement trop dans la
même veine, ce qui est un peu lassant à la longue. D’ailleurs le point noir de
cet album à mon sens, c’est sûrement le côté répétitif de la chose. Heureusement,
certains morceaux plus mid tempos voire carrément ballades font leur apparition
au fil de l’album et nous emmènent sur d’autres contrées, comme pour casser un
rythme certain, même si ça reste dans le même esprit dans l’ensemble, comme
avec On Your Knees, Warriors Of The Night (qui m’a fait pensé aux influences Hammerfall)
ou encore Don’t say Goodbye, ou l’on sent nettement les influences à la Manowar ( au niveau des
paroles ça dépasse presque les clichés de la bande à Joey Demaio c’est pour
dire)
Malgré tout, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier cette
efficacité permanente, c’est souvent rapide, très carré, les ballades sont
remplies d’émotion, avec une bonne prod. Certes, l’esprit True pourra en rebuter
plus d’un, c’est sûr, mais moi personnellement ça me plaît beaucoup donc je ne
peux qu’apprécier ce groupe.
Raise your weapons, brothers !!
Chronique par Flod
Black Majesty - Silent Company (13.5/20) (Melodic
Power Métal)

Chronique :
Deuxième album pour ce groupe Australien, et on ne peut pas
vraiment ici parler d’originalité... En effet, les titres qui forment cet album
sont souvent fortement inspirés True Heavy Metal à la Hammerfall et consorts…
Cela se ressent surtout au niveau des guitares, et des
mélodies vocales de la part de John Cavalière. Même si on sent que certains
efforts ont été faits, notamment dans certains passages instrumentaux assez
puissants comme sur la pièce Never Surrender, dans l’ensemble de cet opus, on
ne peut tout de même que déplorer un manque évident d’originalité, ce qui est
assez gênant, - en ce qui me concerne en tout cas - . Bon après c’est sûr, si
vous aimez le style, ce manque de personnalité et de caractère ne vous embêtera
peut-être pas plus que cela, car malgré tout on a droit à des morceaux de bonne
facture, avec des tempos élevés (Dragon Reborn), des mélodies guitaristiques
envoûtantes (Better Way To Die) des performances vocales intéressantes sur à
peu près tous les morceaux de l’album, petit bémol cependant niveau batterie,
sans être détestable je pense sincèrement que le jeu est trop conventionnel.
Pour conclure, je dirais qu’il aurait vraiment fallu un peu
plus s’écarter de la banalité et de l’ordinaire pour que je sois totalement
convaincu par ce « Silent Company ».
Chronique par Flod
Battlelore - Third Age Of The Sun (14/20) (Heavy
Tolkienien)

Chronique :
BATTLELORE est un cas vraiment à part sur la scène metal
finlandaise. On peut les considérer comme le penchant heavy de ce que
représente Summoning pour le black-metal. C'est-à-dire un groupe obsédé par la
trilogie de Tolkien, le seigneur des anneaux évidemment! On a donc affaire ici
à un power-metal épique, qui n'a pas grand chose à voir avec les groupes de
metal symphonique habituels. On a plutôt affaire ici à un metal sombre, aux
ambiances intimistes qui vous plonge vraiment dans la terre du milieu...Voici donc leur 3e album, après '...where the sadows lie' en
2002, et 'sword's song' en 2003.
Dès l'intro, murmurée en elfique, le ton est donné ! Puis
'storm of the blades' débarque pour vous scotcher avec sa grosse rythmique et
le chant très death de Tomi Mykkanen, contrebalancé par la voix douce et
sublime de la demoiselle de service, Kaisa Jouhki. C'est d'ailleurs assez
marrant à la première écoute, car on a vraiment l'impression d'écouter un duo
entre un orc et une elfe... D'ailleurs, sur la longueur du disque, on peut
remarquer que la chanteuse semble prendre plus d'importance que son ogre de
camarade, ce qui en fait une ambiance particulière. Certes, le concept chant
rugueux/ chant féminin a déjà été plus que usité, mais là où s'en sort
BATTLELORE, c'est qu'ici tout est question d'ambiance. Et même si, comparé aux
oeuvres précédentes du groupe, le tempo a été ralenti pour laisser plus de
place aux ambiances à la flûte et au chant féminin, 'third age of the sun'
reste fidèle à la ligne de conduite que semblait s'être fixé le groupe. Coller
au plus près à l'image de l’œuvre créée par Tolkien.
En conclusion, si vous cherchez un groupe qui ne cherche pas
à faire du metal grandiloquent, mais qui laisse une grande place aux ambiances,
qui vous rappelleront à coup sûr la quête de l'anneau, réalisée avec génie par
un certain Peter Jackson, ce nouvel album des finnois est fait pour vous !
Chronique par =Totof=
Xandria - India (17/20) (Métal Gothique
et Symphonique)
Distribution
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: Drakkar
Records 2005
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Durée
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: 51', 12 titres
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Site
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: www.xandria.de
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Chronique :
Voici revenir XANDRIA, groupe allemand de metal gothique à
chanteuse, pour faire court. Après 'Kill The Sun' en 2003 et 'Ravenheart' en
2004, les voici avec une nouvelle offrande, qui marquera à coup sûr la carrière
du groupe. Car il faut bien l'avouer, les groupes pullulent dans le genre, et
pour se faire remarquer, il faut ce je ne sais quoi qui fait que... Et nul
doute que le groupe de la belle rousse (ben oui, y'a pas que Simone Simons
d'Epica ! ) saura montrer qu'il n'est pas qu'un suiveur.
Tout d'abord, le groupe a vu les choses en grand, en
engageant l'orchestre philharmonique germanique de Babelsberg. Celui-ci a
notamment travaillé pour Rammstein et la bande originale de 'La Liste De Schindler' de
Steven Spielberg. Avouez qu'il y a pire comme référence, non ? Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, c'est
toujours José Alvarez-Brill aux manettes.
La chose que l'on remarque à la première écoute, c'est que
le groupe a décidé de délaisser le metal gothique qu'il pratiquait jusque-là
pour s'orienter pour un style beaucoup plus catchy et symphonique. Et autant
dire que ça marche plutôt bien. Dès l'intro très orientales de 'India', on se dit que Within
Temptation a des questions à se poser, car le groupe de la petite Lisa semble
avoir bien assimilé les ficelles du genre, avec beaucoup plus de guitares que
ce dernier d'ailleurs ! Bon d'accord, c'est sûrement très opportuniste de se lancer
dans le genre, mais bon, tant que la musique est bonne...
On enchaîne ensuite avec ce qui est sans aucun doute le
hit-single parfait, 'Now & Forever', pour partir avec 'In Love With The
Darkness' qui aurait eu une place de choix sur un certain 'The Silent Force'...
'Fight Me' est quant à lui un des titres les plus punchy avec sa grosse
rythmique et son clin d'oeil au néo-metal en plein milieu, excellent ! 'Black
& Silver' débarque avec sa mélodie orientale, qui laisse une grande place
aux talents de la belle. D'ailleurs, Lisa Schaphaus semble avoir énormémment
progressé au niveau vocal et semble bien plus à l'aise dans le style pratiqué
ici.
Alors que dire de ce 3e album de XANDRIA, au final ? Certes les détracteurs pourront toujours dire que les
allemands ne font que suivre, mais bon, il faut bien avouer qu'ils le font
bien! Un très bon choix pour les fans du genre en tout cas!
Chronique par =Totof=
Ram-Zet - Intra (17/20) (Weird Dark-Métal)
Distribution
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: Tuba/Tabu
records 2005
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Durée
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: 53', 09 titres
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Site
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: www.ram-zet.com
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Chronique :
Combien de fois nous arrive-t-il, au moment de rédiger une
chro de se demander ce qu'on va bien pouvoir en dire, car il faut bien
l'avouer, les groupes originaux et novateurs ne sont pas légion... Et quand on
a la chance de tomber sur un ovni comme celui que j'ai entre les mains, il est
clair que l'on ne peut passer son tour !
Malgré des années de metal entre les oreilles, j'ai rarement
écouté un groupe pareil, car RAM-ZET
n'a vraiment rien de commun avec ce que l'on a pu écouté jusque-là. Il semble
bien qu'il s'agisse d'un groupe qui n'a pas de limite...
Voici donc un groupe, assez peu connu pour l'instant, mais
qui mérite vraiment votre attention. Oubliez les styles inhérents du metal qui
ont souvent trop tendance à enfermer les groupes dans des cloisons étanches.
Car RAM-ZET, à l'instar d'un System Of A Down, est un groupe complètement
schizo, bien que plus heavy et radical que SOAD. Le terme de 'weird
dark-metal', comme on a pu le voir dans certains medias n'est alors pas usurpé
!
Donc voici 'intra', 3ème oeuvre après 'pure therapy' en
2000, et 'escape' en 2002. mais que dire de leur musique ? Eh bien simplement
que ça peut partir en vrille en quelques secondes. Ça peut commencer par du pur
death/black, enchaîné en plein milieu par un passage malsain au violon, pour se
finir de manière electro ou gothique. Et tout cela sans compter les passages
hurlés du sieur Zet, typiquement black-metal, enchaîné par le chant angélique
de Sfinx, qui renforce le coté malsain du groupe.
Perso, j'ai découvert RAM-ZET avec ce 3ème album, et je ne
m'en suis pas complètement remis. Mais attention, 'intra' fait partie de ces
disques dans lesquels on arrive à entrer complètement qu'après plusieurs écoutes, et c'est là qu'on discerne
la folie de ce combo.
A l'heure où la plupart des
jeunes groupes ne font que se copier entre eux, voici bien un qui mérite
votre attention, même si vous risquez de ne pas en sortir indemne...
Chronique par =Totof=
Nuclear Assault - Third World Genocide (13/20) (Thrash
Métal)

Chronique :
Et un revenant, un ! La dernière fois que j'ai dû écouter ce
groupe, c'était à l'époque de 'Handle With Care', en 1989 il me semble... Ca
nous rajeunit pas tout ça !
Donc voici revenir la bande à Dan Lilker et John Connelly,
revenir avec un nouvel effort studio, après un live sorti il y a quelques
temps...
Ce qui est bien et bizarre à la fois, c'est qu'on semble être
en terrain déjà connu, puisque rien ne semble avoir changé vraiment. Un peu
surprenant quand même, quand on n’a pas écouté un skeud du groupe depuis 15 ans
!
Et comme rien ne change jamais, le combo new-yorkais fait
toujours du thrash-metal avec des tendances hardcore, comme à la bonne époque.
N'oublions pas que le bassiste Dan Lilker a fait partie d'Anthrax et de SOD...
Le chant atypique, très criard et aigu de John Connelly, est toujours le même,et
il faut bien l'avouer, assez rebutant pour certains. Mais ça fait partie de la
marque de fabrique du groupe !
Mais bon, pour les jeunes qui s'attendent à un cd de
thrash-metal old-school, voilà un cd qui risque d'être assez déroutant, c'est
le moins qu'on puisse dire ! Car le groupe fait ce qu'il a envie, et part dans
des délires assez particuliers !
On peut passer de purs morceaux thrash-metal (third world
genocide, price of freedom) à un morceau punk (whine & cheese), en passant
par de la country (long haired asshole), pour finir par le très bon 'Glenn's
song', heavy à souhait.
Alors il est clair que Nuclear Assault ne sort peut-être pas
ici son meilleur disque, mais fait son truc sans trop se prendre la tête,et
nous remémorre ce qu'était la scène extrême new-yokaise des nineties. Ça
rappellera en tout cas de bons souvenirs aux plus anciens...
Chronique par =Totof=
Freedom Call - The Circle Of Life (15/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Que de chemin parcouru depuis 1999 pour ce groupe qui
n'était qu'un passe-temps pour Dan Zimmermann, connu pour être avant tout le
batteur de GammaRay. Voici donc revenir FREEDOM CALL avec un 4e album studio,
après un double-live Live Invasion, sorti l'an passé... Mais bon, il faut bien
l'avouer, tout le monde n'a pas le talent d'un Kai Hansen, et Eternity ne
semblait pas spécialement inspiré, un album de heavy metal parmi d'autres, en
somme !
Le groupe allemand avait-il déjà montré tout ce qu'il savait
faire? Etait-il capable de se renouveler ou allait-il finir comme tout ces
groupes qui sont classés vulgairement dans ce qu'on appelle le true metal? (qui
a parlé de Hammerfall???...)
Nul doute qu'à l'écoute de 'Mother Earth' le 1er titre, on
sent que le groupe s'est remis en question, a mis la double-pédale de côté, et
a misé sur du mid-tempo, et ces hymnes comme seuls les grands groupes de heavy metal
savent en faire. Le doute n'est plus permis à l'écoute de 'Carry On', avec ce
refrain qui n'est pas sans rappeler le groupe d'origine de Zimmermann... Il est
clair qu'en live, ça va être quelque chose !
Il y a vraiment une fraîcheur sur ce disque, ce heavy metal
sautillant, que semble avoir retrouvé le combo en ralentissant le rythme, et où
le clavier y a vraiment sa place. Mais bon, ne vous inquiétez pas pour autant,
ça peut toujours partir dans un heavy speedé comme le prouve 'Hunting High
& Low'... Mais perso,c'est plutôt le côté festif et joyeux qui m'a vraiment
plu dans ce The Circle Of Life, comme l'entêtant 'Starlight' ou le non moins
excellent 'Kings & Queens'.
Contrairement à beaucoup d'autres groupes du genre, Freedom
Call prouve qu'on peut faire du heavy-metal et arriver à se renouveler, ce qui
est vraiment le cas sur cette nouvelle galette ! Si vous cherchez un bon album
de heavy pas prise de tête pour l'été , jetez-vous dessus, vous ne devriez pas
le regretter!
Chronique par =Totof=
Axenstar - The Inquisition (12/20) (Heavy
Mélodique)

Chronique :
Voici donc revenir nos petits suédois pour un 3ème opus,
après l'excellent 'Far From Heaven', sorti il y a 2 ans. C'est d'ailleurs avec
ce dernier que j'avais découvert le groupe...
'perpetual twilight' leur 1er effort étant passé assez inaperçu...Pour situer, Axenstar donne dans le heavy/speed mélodique,
genre glorifié par Stratovarius et autres Sonata Arctica. Ça commence plutôt bien avec une belle pochette, déjà un bon signe... Combien
de groupes n'ont pas attirés l'oeil du client avec une pochette hideuse, hein ?
Ça démarrre d'ailleurs plutôt bien avec 'The Fallen One', titre speed mélodique par
excellence ! Suivi par 'Under Black Wings' et 'Salvation', 2 morceaux qui sont
dans la pure lignée du style. Et c'est bien là le problème... Je m'explique!
Autant leur album précédent m'avait bien plu, en apportant
un je ne sais quoi de raffraîchissant, 'The Inquisition’ semble se résumer à
ses 3 premiers morceaux, qui auraient pu se retrouver en bonus sur un maxi de
Sonata Arctica, c'est dire. En écoutant un morceau comme 'Inside your mind', on
a l'impression de poser une oreille sur quelque chose que l'on a déjà écouté des
centaines de fois, ce qui n'apporte pas grand chose, avouons-le...
On a vraiment l'impression que le groupe ne s'est pas trop
foulé, et que tous les morceaux sont calibrés de la même façon, et qu'au final
il n'en reste pas grand chose. C'est d'autant plus dommage que je suis persuadé
qu'Axenstar pouvait nous offrir quelque chose de bien plus abouti, d'où ma
déception ! Et ça semble se confirmer en ne proposant qu'un total de 8 morceaux
et moins de 40 minutes de musique.
Au final, si vous cherchez un petit album de metal mélodique
pour aller à la plage cet été, voilà un album plutôt bien choisi. Bien qu'assez
décevant, ce 3ème disque des suédois est loin d'être mauvais, mais en attendant
le prochain disque de Tony Kakko et sa bande, il fera parfaitement l'affaire !
Chronique par =Totof=
Allen/Lande - The Battle (17/20) (Hard
Rock Mélodique)
Distribution
|
: Frontiers Records 2005
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Durée
|
: 61', 12 titres
|
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Site
|
: -
|
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Chronique :
Dire que j'attendais ce disque est un doux euphémisme!
Quel fan de métal ne serait pas impatient de voir 2 des plus
belles voix réunies sur un seul et même projet ? Moi, je l'étais, sans aucun
doute ! Mais un doute planait... le titre même du disque : 'the battle' ! Les 2 vocalistes
allaient-ils se tirer la bourre à qui serait le plus fort ? Avouez que ça
aurait fait un beau gâchis, non ? On avait déjà vu ça plus d'une fois par le
passé... c'est du moins l'impression donnée par la pochette, montrant 2
mastodontes prêts à se rentrer dedans ! Alors qu'en est-il, finalement ? C'est ce que nous allons
voir dans les prochaines lignes...
Que font 2 chanteurs metal réputés quand ils se rencontrent ?
Ils font un album, bien évidemment ! Et quand il s'agit de l'américain RUSSELL
ALLEN (Symphony x) et du norvégien JORN LANDE (Ark, Masterplan, entre
autres...), inutile de dire que le projet sera attendu au tournant ! Et pour
réussir une telle entreprise, les voix ne suffisent pas ! Mais lorsqu'ils
s'entourent de ANDERS THEANDER (Pain Of Salvation, Last tribe) à la production,
et de MAGNUS KARLSSON (Midnight Sun, Starbreaker, Last Tribe) aux guitares,
c'est plutôt un bon début, non ?
Dès les premières notes de piano sur l'intro de 'another
battle', on sent qu'il va se passer quelque chose ! Puis finalement la section
rythmique débarque, suivie de la première ligne de chant du chanteur nordique,
accompagné de près par l'américain, pour enfin aboutir à un solo de Magnus,
digne d'un certain Michael Romeo...Ouah, quelle baffe, mes enfants !
'Hunter's Night', 'Wish For a Miracle' ou encore 'Truth Of
Our Time', avec leurs refrains qui vous rentrent dans la tête sont du même
accabit, et on peut d'ores et déjà dire que l'on a affaire ici à un chef
d'oeuvre du hard-rock mélodique, peut-être même le meilleur de l'année !
Et ce n'est pas la superbe ballade 'Reach a Little Longer'
qui va atténuer la qualité de ce disque, bien au contraire ! Un grand, un TRES grand disque de hard-rock, tout simplement
!!
Chronique par =Totof=
After All - The Vermin Breed (12/20) (Thrash
Métal)
Distribution
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: Dockyard1/Wagram 2005
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Durée
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: 43', 09 titres
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Site
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: www.afterall.be
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Chronique :
Le nom de ce groupe ne vous dit sûrement pas grand chose,
tout comme moi jusque là. Commençons par une p'tite présentation rapide...
AFTER ALL a déjà le mérite d'être original sans le
vouloir... Voici un groupe qui nous vient de Belgique ! Ce n'est pas non plus
un combo de débutants, car il existe depuis 1992 et sort donc son 5ème album.
Au niveau scénique, il semble aussi plutôt expérimenté, puisqu’il a ouvert pour
des groupes comme Anthrax, Therion ou encore Saxon. Un bon cv, c'est toujours
bon pour la promo...
Alors qu'en est-il après écoute ? C'est un avis à chaud que
je m'empresse de donner!
Dès les premières notes de 'Forgotten', le doute n'est plus
permis ! Il s'agit, sans aucun doute possible, d'un thrash-metal assez
old-school, pouvant rappeler aux plus anciens la grande époque de la scène de la Bay-Area. Autant
vous le dire de suite, si vous cherchez à tout prix un groupe original, passez
votre chemin! AFTER ALL n'a que faire du fashion-metal, ici point de néo ou
metalcore, les influences sont bien plus... metalliques !
Sans aucun doute, nos amis belges ont beaucoup écouté
Metallica, Slayer ou Testament durant leur adolescence. En poursuivant l'écoute
du cd avec des titres comme 'Maze Of Being', 'The Insufferable' ou encore
'Unnamed Sorrow', on se dit que le groupe connaît son truc, et c'est bien là
que le bas blesse!
Malgré l'intervention du producteur HARRIS JOHNS ( Kreator,
Helloween, ...), 'the vermin breed' risque de ne pas rester dans les mémoires
très longtemps, notamment à cause de son manque d'originalité. Car même après
plusieurs écoutes, même si le disque est très agréable à écouter, aucun titre
ne se détache vraiment de la masse...
Au final, que manque-t-il aussi bien au groupe qu'à son cd ?
De l'originalité, sans aucun doute ! Mais bon, si vous cherchez un bon cd de
thrash à vous mettre entre les oreilles pour l'été, ce 'the vermin breed' fera
parfaitement l'affaire, sans aucun doute...en attendant les grosses pointures de la rentrée!
Chronique par =Totof=
Dylath Leen - Insecure (18/20) (Thrash/Death
Mélodique)

Chronique :
DYLATH-LEEN, nouveau (enfin pas tant que ça) sur la déjà
talentueuse scène française. Alors si ce nom ne vous dit rien, vous feriez
mieux de le garder en tête car DYLATH-LEEN arrive en position de force avec son
album Insecure. Tout d’abord le groupe est assez atypique de part son line-up
et notamment par la présence d’une femme au poste de guitariste/vocaliste. Mais
il l’est aussi par sa musique. En effet DYLATH-LEEN nous propose un metal extrême
à la fois puissant et mélodique. La musique présente plusieurs facettes :
d’un coté un thrash/death rentre-dedans et très efficace qui ravira les
amateurs du genre. Là où D-L innove, c’est par l’alternance des vocaux d’Igor
et de Kathy. Ainsi le chanteur évolue dans un registre death très guttural et
la demoiselle alterne les voix claires envoûtantes, les vocaux death qui
feraient pâlir certains et enfin les cris plus typiques du black-metal. Les
riffs suivent, c’est-à-dire que l’on passe du thrash au death en passant par le
black. Ajoutez à cela quelques nappes de clavier pour faire respirer
l’ensemble. D’un autre côté les compos sont très mélodiques voire
atmosphériques, notamment sur « My forever shades », ballade
acoustique aux sonorités égyptiennes que ne renierait pas NILE, sur laquelle
Kathy chantonne, mettant en valeur son organe. Ou encore sur « Blood is
thicker than water » et son passage alliant arpèges de guitare, piano et
voix claire. Des harmoniques font aussi leur apparition à l’instar d’un MACHINE
HEAD des débuts. Tout au long de l’album, grâce à la production en béton signée
Stéphane Buriez, on entend la basse claquer, proposant un jeu groovy qui
renforce l’originalité des compos. Enfin, la batterie n’est pas en reste car
elle aussi sonne très bien. Bertrand alterne brillamment parties rapides,
blast-beats, mid-tempos et breaks puissants. En résumé, un album que vous devez
absolument posséder pour recevoir une claque dont vous vous souviendrez…
Chronique par Trucid
Grazed - Laughing To Death EP (15/20) (Thrash/Death)
Distribution
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: AAA Production 2005
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Durée
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: 23', 06 titres
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Site
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: -
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Chronique :
GRAZED est un groupe existant depuis quelques années qui
confirme une fois de plus que la scène extrême française se porte bien. Laughing
to death est la deuxième sortie officielle du combo de Nîmes après leur premier
album Every end sorti en 2000.
Le groupe pratique un thrash/death énergique et extrêmement
bien foutu. On peut y trouver diverses influences comme le death de Goteborg,
ou d’autres lorgnant vers les states et les combos old-school fondateurs du
death. Fabien et Julien (aidés par Thierry sur les trois derniers titres)
maîtrisent parfaitement la six cordes et se font plaisir sur ce disque. Pour
preuve les solos de julien assez techniques et très bien exécutés. L’ensemble
des riffs est particulièrement plaisant à écouter, sans être trop simples ils
réussissent à créer une ambiance assez cool et on sent que le trio s’amuse en
jouant ces titres. Le quatrième titre nous dévoile des sonorités plus sombres
avec son riffs d’intro plutôt black-metal.
Comme je l’ai dit plus haut, la musique de GRAZED est très
sympa à écouter, car les zicos n’oublient pas un ingrédient essentiel en
musique : le groove. En effet ici on entend la basse claquer, c’est assez
rare pour être souligné, qui soutient les riffs pour accentuer le côté heavy
des compos.
Le seul reproche que l’on pourrait faire sur ce MCD c’est
l’utilisation d’une boîte à rythme sur trois titres. On sent la différence avec
un vrai batteur mais cela n’affectera pas trop l’écoute de ce disque car elle
est relativement bien programmée. Les blast-beats alternent avec des tempos
plus lents et le tout est très bien équilibré. Cet EP se termine sur une
magnifique ballade semi-acoustique chantée en voix claire (complètement à
l’opposé de la voix death des deux premiers titres et de l’autres hurlée
utilisée sur le reste du MCD) qui fait penser à celles de frères Loez de
SUP/Supuration.
Le son contribue aussi à l’harmonisation des compos, les
grattent sonnent un peu à la façon de DISMEMBER sur l’album death metal.
En résumé un bon EP à posséder si vous êtes amateur du
genre.
Chronique par Yann549
Valume Nob - The Most High (09/20) (Hardcore
heavy Punk)

Chronique :
Valume Nob… Hum… Bon… Voyons voir !!…
Première piste « Pleasant Memories »:
D’entrée, une intro chiante, le morceau se fait attendre pendant plus d’1
minute 30 avec des espèces de voix de moines bouddhistes… Bon c’est moi qui
vais finir par bouder si la musique commence pas maintenant hum.. Ah, ça y’est
les guitares arrivent et les toms du batteur sont là… Ca commence… Son très
moyen, assez brouillon je trouve. Technicité de l’ensemble des musiciens assez
moyenne, qui ne révolutionne rien, ça reste dans la norme, et encore… Voix très
irritante à mon goût, qui me donne tout de suite envie de passer à la piste
suivante, en espérant que ce soit meilleur (j’ai quand même fais l’effort
d’écouter en entier !!). Seconde piste : « Becoming A Man ».
Mêmes remarques, on s’ennuie ferme (je reste gentil) aucune originalité,
chanson trop courte, on dirait un jam pour déconner, sérieux ils ont mis ça sur
CD ? Passons. Troisième titre, « Together As One » les gars le
font exprès ou quoi ? C’est la débandade, la débâcle, le morceau ressemble
a deux gouttes d’eaux à la piste précédente, et pour du « hardcore »
c’est même plutôt mou dans l’ensemble. Quatrième titre, « Boots » là
on atteint le summum de l’irritant et de la caricature, les beuglements et les
mélodies chantées qui en ressortent me donnent envie de me taper la tête contre
les murs encore plus que les autres titres, c’est insupportable pour moi à ce
niveau. Viennent ensuite deux titres bonus (en live idée sympathique au
demeurant) et on aurait pu peut-être s’attendre à quelque chose de plus
dynamique.. ? Et bien non, c’est toujours pareil, on dirait les chansons
du CD, ça reste très moyen, passable.. On en redemande PAS, le rendu est plus
qu’amateur, les morceaux ne dépassent pas les 3 minutes 15 (3:13, 1:43, 1:40,
3:13, 2:28, 2:26) mais finalement j’ai pensé après coup que ce n’était pas plus
mal pour mes oreilles et sûrement les vôtres.
Les mecs de Valume Nob sont sûrement dans leur trip j’en
conviens, ils doivent s’amuser j’en doute pas, mais pour ma part et ça reste
personnel bien entendu, ce « The Most High » est à oublier (et
surtout à éviter) de toute urgence. A vous de juger.
Chronique par Flod
Tony Iommi & Glenn Hughes - Fused (16/20) (Hard
Rock)
Distribution
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: Castle Rock/Sanctuary Record 2005
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Durée
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: 49', 10 titres
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Site
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: www.iommi.com
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Chronique :
Prenez un guitariste mythique tel que Tony Iommi (Black
Sabbath) et une voix légendaire tel que Glenn Hughes (Ex-Deep Purple notament)
et vous obtiendrez Fused un cocktail de 2 grands nom du Hard-Rock.
Outre la renommée de ces deux là intéressons-nous au
contenu. Du riff en veux-tu, en voilà. Les premières notes de
« Dopamine » montre que l’on a affaire à du gros. Mélangeant gros
son, heavy, et vieux rock des 80’s, ce cd nous offre de quoi nous extasier de
longs moments. On se retrouve avec du rock lourd et planant alternant mélodies
et tonicité. Le tout saupoudré de solos dignes de notre ami Iommi. La voix de
Hughes est magistral et peut monter très haut comme dans le morceau
« Waste again ». Les chansons dépassent quasiment toute les 4min, et
ce n’est pourtant pas la monotonie qui règne sur cet album, on retrouve de très
bon changement de rythmes structurant à merveille les chansons et créant une
certaine variation dans les compos. On commence avec une ballade, puis dans les
2 minutes qui suivent on se prend du gros riff dans la gueule, ce qui n’est pas
pour déplaire !
Le tout fait cependant parfois penser à du Soundgarden, mais
du Soundgarden puissance 1000, cela dit ! Et cela ne se retrouve pas dans
toute les compos, bien que des fois cela peut aussi ressembler à du Dream
Theater.
Alors bon on chipote on chipote mais cela reste un très bon
cd qui ravira tout le monde. Ce duo est très prometteur et on attend plus qu’un
seul album, car l’association marche à merveille. Il manquerait plus que John
Paul Jones à la basse et Dave Lombardo à la batterie pour créer la Dream Team. Tous les
morceaux valent le détour mais des titres comme Dopamine, Waste Again ou Grace
resteront parmi les meilleurs.
Chronique par Buzz
Rhapsody - The Magic Of The Wizard's Dream EP (10/20) (Metal
Symphonique)

Chronique :
RHAPSODY, un groupe atypique dans le petit monde du métal,
ça ne fait aucun doute ! Il n'y a guère d'avis neutre sur le sujet. Car le
'hollywood metal' des italiens (ou metal très symphonique...) ne laisse
personne indifférent...
Après 'Symphony Of Enchanted lands 2', voici venir le ep
'The Magic Of The Wizard's Dream'. Au moins, cette fois on sait à quoi s'attendre,
tellement le groupe a parlé de son travail avec Christopher Lee... Car il est
clair qu'il faut rentabiliser le cachet qu'a dû demander Saroumane (ou
Dracula...) pour participer à l'aventure. Nous voici donc avec un 'Magic Of The Wizard's Dream', que l'on
va retrouver tout au long de cet ep, en 6 versions (anglais, italien, français,
allemand, orchestrale et album), agrémenté de 'Autumn twilight' (extrait de
SOEL 2), et d'un inédit en italien 'Lo Specchio D'argento', très moyen-ageux et
d'une qualité discutable... Alors certes, la voix de l'acteur anglais, sombre et
puissante à souhait, donne du piquant, mais de là à nous faire 6 fois le même
morceau, faut pas déconner non plus! Quand, en plus, dans la version française, on ne comprend
pas grand chose, ça vous en dit un peu plus sur l'objet... Une galette à réserver aux fans ultimes... et encore!!
Chronique par =Totof=
Tartharia - Abstract Nation (17/20) (Epic
Dark Metal)
Distribution
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: Crash Music 2005
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Durée
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: 30', 09 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Créée en Novembre 2002, dans la Ville des Lumières (Sankt
Petersburg !!), ce combo Slave (finlandais et Russe) nous à offert courant
d’année 2003, un premier mcd, bien en dessous des attentes de la presse
spécialisée et passant au final relativement inaperçue, en Europe occidentale.
Pourtant tout était fait pour nous faire espérer du meilleur. Notamment la
production de qualité confiée à Monsieur Anssi Kippo (Astia studio). Si le nom
du bonhomme ne vous dit rien pensez à des groupes comme Impaled Nazarene, ou C.O.B
et vous comprendrez mieux le label de qualité… Devant ce relatif échec, il
était donc évident de s’attabler à cette chronique avec la même envie
« qu’un kosovare prenant le train de la mort pour passer des vacances
prolongées dans les goulag Sibérien » (merci Mr Poutine !!) . Je
m’arme donc de courage et m’attarde sur la question Tartharia. Après une petite
intro épique au clavier sentant le déjà vu mais procurant son petit effet, les
hostilités commencent. « PAF » là on peut dire que je prends une grosse
claque. L’ensemble est carré, violent et rappelle le frisson du calme avant
l’effusion de sang sur le champ de bataille. Guitare et batterie sont
puissantes et savamment dosées. La voix black à la Mithotyn de Tahvo
"Audry" Kenonen n’hésite pas à
devenir plus lourde offrant à l’ensemble une brutalité guerrière du plus bel
effet. La piste 3 intitulée «At every step»
nous offre une intro vivante, et animée par une voix féminine rappelant
la complainte guerrière d’une Valkyrie en proie avec les sombres tourments qui
animent le combo. Vous l’aurez donc compris, le groupe nous offre une musique
Dark, qui offre une ambiance « battle métal » prenante et
enthousiasmante. Apportons à cet ensemble d’éloges une mention spéciale faite
au lead guitare, ainsi qu’au batteur (Sam) faisant preuve de réelles qualités
artistiques.
Malgré cela et le réel enthousiasme que me procura ce groupe
certains défauts sont à noter comme l’aspect répétitif de l’ensemble. Mais
surtout l’idée que malgré tout, « d’autres » ont fait mieux et bien
avant. Le fan de black épique s’intéressera donc à ce combo, tandis que
l’amateur aux goûts moins ciblés se penchera plus vers un mithotyn ou un
Turisas.
Chronique par Hettar
Steve Thorne - Emotional Creatures : Part One (16/20) (Rock/Folk
Progressif)

Chronique :
Nous voilà en face du 1er album de Steve Thorne, un anglais
qui s'est fait "connaître" en se produisant notamment avec Colony
Earth ou The Salamander Project et sur la 1ere partie de Jadis pour leur
dernière tournée européenne. Le moins que l’on puisse dire c’est que Steve Thorne a su
s'entourer de pointures du rock progressif : Martin Orford, John Jowitt et
Paul Cook (IQ), Nick D'Virgilio (Spock's Beard), Tony Levin (King Crimson,
Peter Gabriel), Gary Chandler, Steve Christey (Jadis), Geoff Downes (Asia, Yes), rien que des invités prestigieux venus participer à
la fête !!!
A l'écoute de Emotional Creatures : Part One, on se rend
rapidement compte que Steve Thorne n'est pas un bleu dans le monde de la
musique et son rock/folk progressif est particulièrement limpide et inspiré.
Les textes et les compositions sont de grandes qualités, les
mélodies sont simples et efficaces et la voix, point fort, est chargée
d’émotions.On sent l’influences des maîtres tels Pink Floyd, Spock’s
Beard ou Marillion sans jamais faire de pâles copies. Le style de Steve Thorne
est très posé et aérien ; ce qui par conséquent ennuiera les amateurs de
sensations fortes. A moins d’être ouvert…
On pensera de suite à Fish sur "Well Outta That"
un des meilleurs morceaux de l'album avec ses superbes arrangements et un chant
un poil agressif. La ballade "Ten Years" est également superbe où les
parties claviers envoûtantes m’ont littéralement transporté, magnifique. La production est splendide, chaque instrument s’exprime à
juste mesure. Exemplaire ! Droit, direct, simple d’accès et très agréable à écouter ce
"Emotional Creature : Part One" est une jolie découverte que je
recommande vivement aux amoureux des mélodies épurées, sensibles et
romantiques. Voilà un cd qui va vous offrir de beaux moments… Vivement le Part
Two !!
Chronique par Blaise
Ultra Vomit - Mr Patate (15.5/20) (Grind
Death Délirant Et Fumiste)

Chronique :
Pour bon nombre d’entre vous il est toujours délicat
d’appréhender le grind comme un courant métallique sérieux et à part entière.
Pourtant la qualité des musiciens tels que nos amis déjantés d’Ultra Vomit
pourrait convaincre même le plus perplexe d’entre vous. Certes les thèmes sont
tous aussi « con » (n’ayant pas peur des mots) qu’une ode à cap’taine
Igloo ou que la genèse du poil pubien, mais comment pourrait-il en être
autrement ? L’actualité métal est sombre. Crier sa haine à tout bout de
chant est jouissif je dois l’avouer, mais qui serait contre une touche d’humour
et de fraîcheur dans se monde désespérément conditionné ? Ultra Vomit et
leur opus M. Patate n’est pas sans nous rappeler à quel point le métal est une
musique à boire, une musique conviviale, certes extrême et austère pour le non
initié, mais jouissive et bon « enfant » pour l’adepte. Il me tenait
donc à cœur de chroniquer ce cd. Primo il est de ces albums ayant une puissance
musicale intéressante, les instrus sont bien balancés ainsi que les compos
courtes mais réussies. Les reprises burlesques sont de bon ton « I like
vomit, vomit… ». La production elle reste très correcte surtout pour du
grind. En effet cela s’avère plus que nécessaire pour comprendre en une
fraction de seconde la trame musicale sur un morceaux court et violent. Le
package lui est fort réussi, lourdingue à souhait ce qui ravira les amoureux du
genre.
Deuxième raison qui m’incita à la chronique d’un tel cd est
l’apport d’un tel groupe français à la scène métal en général. Un peu de fun,
et un besoin de ne pas se prendre au sérieux qui selon moi devrait être
inculqué a bon nombre de productions actuelles.
Que dire si ce n’est que cet opus m’a conquis. Non content
de nous offrir un ensemble de qualité tant sur le plan musical que graphique,
Ultra Vomit pousse le bouchon un peu plus loin vers la revendication haut et
fort d’un métal sérieux sans l’être, loin de toutes tracasseries métaphysiques.
Reste à savoir si le public français suivra…
Chronique par Hettar
Rob Rock - Holy Hell (13/20) (Heavy Metal)

Chronique :
ROB ROCK, un célèbre inconnu pour la plupart d'entre nous...
Pourtant, le bonhomme est loin d'être un débutant dans le milieu du métal,
jugez plutôt!
Il débute sa carrière en 1986, avec le mythique groupe
M.A.R.S., une sorte de all-star band en puissance, regoupant rien de moins que
le guitariste virtuose Tony MacAlpine, Tommy Aldridge (ozzy
osbourne,whitesnake) et Rudy Sarzo (ozzy osbourne, whitesnake). Malgré un album
ovationné par la presse, le groupe ne résistera pas au départ de Tommy et Rudy,
ayant succombé aux sirènes d'un certain David Coverdale... Mais notre singer ne
se démonte pas pour autant, et démontre tour à tour ses talents dans
Impelliteri (6 albums quand meme ! ), mais aussi dans Joshua et Axel Rudi Pell,
avant de décider de se lancer à corps perdus dans une carrière solo en 2000.
Donc, après un changement de major courant 2004, revoici
notre gars et sa troupe débarquer pour un 3e cd en cette année 2005, HOLY HELL.
Et comme on fait ce qu'on sait faire de mieux, ici il est
question de heavy-metal dans la plus pure tradition. Donc, ce n'est pas là que
vous allez voir une révolution musicale, mais si vous appréciez du bon heavy
mélodique et péchu, d'un chanteur haut de gamme et de musiciens qui tiennent la
route,ce disque devrait vous ravir ! 'Slayers Of Souls' démarre les hostilités, avec une
rythmique bétonnée, et nous annonce la couleur... Heavy-Metal rules!!! et que dire de cette voix splendide, qui pourrait enterrer à
jamais certains confrères, tant le père Rob maîtrise son chant. Un mélange de
puissance et de chant assez porté vers le haut, sans etre trop stressant, comme
d'autres... 'First Winds Of The End Of Time', 'Calling Angels' ou encore
'holy hell' nous montre toute l'étendue des
talents du groupe, avec des refrains fleurtant avec le métal des années 80, l'essence-meme du style.
Perso, il n'y a guère que la mièvre balade 'I'll Be Waiting
For You', qui fasse tache dans ce disque. Je la trouve vraiment très moyenne,
par rapport au reste du cd. Adepte de métal costaud bien foutu, et donc finalement assez
true-metal, ce présent est fait pour vous!!
Chronique par =Totof=
Malevolent Creation - Retrospective (14/20) (Death
Metal)

Chronique :
Lorsque je reçois Malevolent creation sur mon bureau, un
superlatif s’empare tout de suite de moi, « Gros ». Fan de GROS son,
d’un bon GROS death qui tâche, avec de GROS rifs et une bonne GROSse voix
faisant passer Pavarotti pour une vierge au chant cristallin, ce qui suit
devrait te plaire. Lorsque l’on pense death brutal sauce US, on pense bien
évidemment aux Cannibales si cher à nos petits cœurs de bourrin, pourtant M.C
n’a absolument rien à leur envier. Musicalement proche au niveau
« sensationnel » de leurs illustres compatriotes (sensible notamment
sur le très brutal Warkult en 2004), le combo dispose toutefois d’un ensemble
basse/ batterie, à mon sens beaucoup plus percutant. Ca Blast, ça part dans
tous les sens et le moins qu’on puisse dire c’est que l’on en ressort conquis,
fatigué et « légumifié » mais conquis… La voix surpasse admirablement
les rifs ravageurs et ravagés du « lead Guitar », sans pour autant
l’éclipser. L’ensemble est efficace, carré. Ajoutons à cette série
d ‘éloges la bonne idée de mettre en intro comme sur la track 3, les
hurlements d’un G.I déjanté faisant siffler les balles avec un rire
sadique !
Alors bien sûr on peut trouver que la prod’ est en dessous
de nos attentes et que l’aspect beaucoup trop linéaire de cette rétro peut
entraîner une légère lassitude, mais après tout pourquoi gâcher par de si
petits détails un si bon moment de brutalité…
Chronique par Hettar
Pagan's Mind - Enigmatic : Calling (16/20) (Power/Prog)
Distribution
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: Limb Music Records 2005
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Durée
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: 75', 11 titres + Videos
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Site
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: www.pagansmind.com
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Chronique :
Et encore une claque scandinave en cette belle année
2005 !!! Pagan’s Mind nous assène un bon coup de matraque avec leur 3ème
album ‘Enigmatic : Calling’ . Mixé au studio Fredman par Fredrik
Nordstrom, les norvégiens nous offrent un prog mélodique et plus heavy que
leurs 2 albums précédents. Des éléments symphoniques viennent s’intégrer dans
cet ensemble et accompagnent un travail ‘guitaristique’ où les riffs sont bien
‘catchy’ et les leads se rapprochent de l’esprit de Steve Vai. Le clavier, quasiment
omniprésent mais pas pompeux nous
apporte une touche atmosphérique dans un ensemble technique et bien
conçu. Le chant de Nils K.Rue s’appuie
sur des textes qui vous laisseront poser des questions sur l’origine de la race
humaine...Ne cherchez pas les réponses, imaginez-les !!!
Pour résumer, un excellent album où la production claire et
limpide raviront les fans de prog comme Dream theater, comme les fans de power
comme Vanden plas…
Un groupe à voir absolument en live pour se prendre leçon de
musique !!!
Chronique par Tems
Furia - Re-Birth (16/20) (Heavy Black Symphonique)

Chronique :
FURIA est sans nul doute mon groupe français... avec
Misanthrope et Manigance, quand meme!
Donc voici le retour des p'tits gars de Macon, après 2 cds
géniaux et un coffret 'la source noire', qui regroupait le remasters de 'à la
quête du passé' et du dvd live, enregistré dans leur antre!! Et c'est aussi la
dernière participation de leur guitariste Sébastien, parti pour des raisons
persos... Donc, en attendant KHEROS, le 3e album qui doit clore la
trilogie (les possesseurs du coffret savent de quoi je parle...), voici venir
le mcd RE-BIRTH, histoire de nous mettre l'eau à la bouche ! Et personnellement,
en tant que fan, je l'attendais de pied ferme
:) Sur les 4 titres proposés sur cette galette, 2 viennent
directement du futur album, et 2 autres sont des inédits qui apparaitront
seulement sur ce disque. Ça commence d'aileurs très fort avec un 'dogmas fall', qui
montre dès les premières secondes la couleur ! Le heavy/black sympho si
caractéristique du groupe est toujours aussi jouissif !
Ça continue avec les inédits 'anthem for kheros' et 'coma',
chanté uniquement dans la langue de Shakespeare... Le groupe avait annoncé
depuis quelques temps vouloir passer la vitesse supérieure, est-ce le signe de
ce changement de direction? Perso, ça me perturbe un peu, même si ça ne remet pas le
moins du monde leur talent en question. Je pense simplement qu'ils risquent d'y perdre leur
identité... et peut-etre une partie de leurs fans! Ça se termine magistralement par un 'evil spells
approval',avec un riff d'intro qui me rappelle bizzarement Sepultura... l'autre
nouveauté, c'est ce chant clair assez inhabituel pour le groupe. En tout cas,
encore un morceau bien rentre-dedans, du pur FURIA, quoi ! Alors que dire finalement de ce prologue? Eh bien,outre le
fait que j'ai vraiment un problème pour les lire cds multi (impossible de lire
les vidéos!), et la surprise de voir l'anglais si présent, c'est du tout bon !
On ne pourra, en tout cas pas nier que le groupe a encore
beaucoup progressé, offre un sacré hors-d'oeuvre à ses fans, et n'a pas à
rougir face aux jeunes loups nordiques du genre comme Mors Principium Est et
consorts. Soutenez comme il se doit le métal fançais!
Chronique par =Totof=
Delicatessen - Moment D'Absence (15/20) (Rock)

Chronique :
Soft Rock, Metal, Noisecore, Jazz, Post-Rock ? Eh bien,
Moment d'Absence, c’est un peu de tout ça. Tout se fait cependant avec
délicatesse.
Une intro tranquille, suivie d’une post-intro tranquille et
enfin Indie… magnifique mélodie, un chant bourré d’émotions. Rien à dire, il
fait bon planer…
Et là c’est le réveil ! Que se passe-t-il ? Ca
cogne de partout, ça gueule ! Et oui Moment d’Absence c’est aussi une
musique funky heavy et complètement folle (notamment pour Georges superlover de
l’Istanbul Club).
Bon sérieusement, Delicatessen produit là des chefs d’œuvres
de (soft) rock, avec des envolées lyriques et romantiques, sans pour autant
partir en pop. Cependant, les parties expérimentales présentent relativement
peu d’intérêt. Alors bon, ça peut en amuser certains, mais il s’agit bien des
chansons mélodiques que l’on retiendra.
Manque d’inspiration, ou juste une envie de cogner ? On
le saura avec leur prochain album. En attendant, Moment d’Absence vaut bien la
peine.
Chronique par Dead
Angel - A Woman's Diary Chapter 1 (11.5/20) (Pop
Gothique)

Chronique :
Angel est le projet solo de Helena Michaelsen (ex- Trail of
Tears). Ne vous attendez pas vraiment à du metal. Il s’agit là d’une sorte de
pop gothique : un mélange de soft rock, pop rock, acoustique et une voix…
une voix digne d’une chanteuse d’opéra.
Pour pouvoir juger de la qualité de cet album, il faut
pouvoir dissocier la musique de la voix. En effet, la qualité musicale laisse
plutôt à désirer. C’est très pop :
pour les chansons « hard » de la batterie qui essaye de cogner
de la guitare saturée, juste pour être saturée. Pour les chansons
« douces » des synthés plutôt niais, et une guitare acoustique
inefficace. En général, des mélodies qui manquent d’originalité.
Pour la voix, c’est tout autre chose ! Elle rappelle un
peu les anciens Nightwish. Helena Michaelsen a un vrai talent en ce qui
concerne le chant, et ce n’est pas à remettre en cause. Il s’agit là d’un chant
surtout mélancolique, mais Michaelsen sait aussi faire preuve d’énergie. A
noter cependant la très médiocre tentative de chant « electro-evil »
de la 9ème piste (« Darkness ») : le maniement des effets est
très pauvre et il réduit la belle voix de Michaelsen à quelque chose de
banalement moche.
La qualité de chant et le manque d’originalité
instrumentale feront de cet album un album facile d’accès, et, comme je l’ai
entendu dire quelque part, si cet album était distribué par une boîte de type
Sony ou Universal, Angel - A Woman's Diary Chapter 1 figurerait sûrement dans le
Top of the Pop.
Chronique par Dead
Full Screen - Full Screen (14/20) (Melodic
Pop Emo-Rock)

Chronique :
Full Screen est un jeune groupe parisiens officiant dans une
sorte d’émo-rock ou plus clairement un mélange de pop, rock et gros son. Ils
nous offrent un 1er album intitulé Full Screen (tiens comme le nom du
groupe !).
Et dès la première écoute, on sent que cela doit péter sur
scène, ce cd révèle beaucoup d’intensité. Avec un son très clean, les Full
Screen nous montrent beaucoup de talents. Des titres comme « Shiny
landscape » ou « Girls are evil » font partie des meilleurs, et
doivent être encore plus impressionnant sur scène.
Mais bien sur l’album revêt quelques problèmes, déjà parce
que les paroles sont en Anglais, et que nous sommes ici en France, bien que ce
n’est pas un problème seulement chez eux. Les ballades telles que « Word
of dream » sont assez ennuyeuses et les paroles tournent principalement
sur les filles et la jeunesse ( donnant une pointe de naïveté à ce cd).
Au final c’est un très bon album que nous offre les
Frenchies de Full Screen, ils n’en sont qu’à leur premier essai ( si l’on ne
tient pas compte de leurs différents EP) et montre beaucoup de potentiel. En
espérant plus de profondeur dans les paroles et en continuant à faire des
titres pêchus.
Chronique par Buzz
Eternal Reign - Forbidden Path (16/20) (Power
Métal)

Chronique :
Deuxième opus de ce combo teuton et celui-ci s’annonce
excellent !!!Une production irréprochable, des compos mélodiques et
puissantes, un chant cristallin et idéalement placé sur des rythmiques
efficaces et précises, ponctué d’une batterie bien en place sans fioritures
C’est un véritable régal !!! Une ambiance générale qui me fait penser à
Silent Force, quelque chose « d’américain » se dégage de cet album et
tout cela renforce mon opinion sur ce ‘Forbidden Path’ qui mérite une attention
toute particulière…Les morceaux s’enchaînent dans une diversité mélodique qui
ne laisse en aucun moment la monotonie s’installer. 50 minutes absolument
géniales…Si ce groupe arrive à reproduire sur scène ce qu’il fait sur cd , cela
promet un concert exceptionnel. ‘Light the light’ , ‘edge of the world’ sont
à écouter absolument. Du bon power mélodique de grande classe…
Chronique par TEMS
Raintime - Tales From Sadness (17.5/20) (Heavy Death
Explosif)

Chronique :
Que pouvait donc bien donner ce Tales From Sadness ? Et bien
Raintime donne un mélange de heavy/death mélodique tout à fait détonnant !
Un album extrêmement puissant, avec un son ENORME digne des
meilleurs prods actuelles de groupes tels que Dark Tranquillity ou In
Flames pour ne citer qu’eux !!
Alternants passages Metal mélangés sauce électronique un peu
à la In Flames
(tiens encore eux ?) sur Reroute To Remain ou encore Soundtrack To Your
Escape avec chant death bien senti (mais pas poussé à l’extrême non plus) ,
tantôt des riffs totalement Heavy (avec le changement de voix qui va avec) et
le tout très très bien amené ! Mélodies chantées accrocheuses en voix claires
(on pourrait même dire chantée !!) tant qu’en voix gueulée, guitares
rythmiques techniques et solos d’enfer, batterie avec double pédale martelée et
plans hors du commun, claviers surprenants et très mélodiques, les gars de Raintime
ne font pas les choses à moitié et nous emmènent même hors des sentiers
battus la plupart du temps grâce à l’efficacité des compos assez surprenantes
!!
Que dire de plus, toutes les chansons de cet opus valent
leur pesant d’or selon moi, ils nous ont même sorti une ballade ternaire de
toute beauté !! Une excellente découverte qui tournera encore pour un
moment ici !! Foncez achetez cet album !!
Ps : Comment ça ? C’est le premier véritable album
de Raintime ? Ils ont intérêt à assurer sur le deuxième alors parce
que là c’est fort !!
Chronique par Flod
Evergrey - A Night To Remember (Live) (17/20) (Dark
Prog Metal)

Chronique :
Après 5 albums studio et la réédition des 2 premiers albums,
les suédois (et oui encore…) se décident enfin à nous offrir un live, qui plus
est un double ainsi qu’une version DVD (que je n’ai pas vue… L).
L’album commence…Un bébé pleure, on entend le père noël
arriver avec ses grelots, les cordes s’activent et puis c’est la déferlante de
Blind qui arrive ! Sur ce, Tom Englund nous envoie un « Good
Evening » très éraillé qui laisse présager une voix fatiguée… Que nenni,
il est en pleine forme et il est même surprenant d’agilité et de
justesse ; je ne me souviens pas avoir entendu une note fausse ou une
faiblesse au niveau chant dans cet album.
Ensuite les morceaux s’enchaînent très efficacement sans blancs et le public
réagit très positivement à l’écoute de morceaux tels que « End of Your
Days » « Nosferatu » ou encore « Recreation Day »…
La production est excellente, le son est très propre quoique
un peu trop « reverbé », mais, me direz vous, c’est ce qui fait les
caractéristiques d’un son live…Les guitares sont bien présentes ainsi que les
claviers et les nappes de violons. Les chœurs sont ultra efficaces et sont
complétés par une (des ? il faudra regarder sur la pochette pour ça
ok ?) voix féminine rapprochent
encore plus le live des albums studio et grossissent considérablement le son
des refrains.
Le seul véritable reproche qu’on pourrait faire à Evergrey
serait le manque de renouveau ; les morceaux ont tendance à se ressembler,
beaucoup de tonalités sont identiques, souvent à 12/8 et les lignes vocales
sont souvent similaires…Mais les morceaux sont joués avec une telle rigueur
qu’on oublie vite ces petits détails…
En conclusion cet album est un must pour les fans d’Evergrey
mais aussi un très bon moyen de les découvrir pour ceux qui ne les connaissent
pas encore. A compléter bien sur avec le DVD !
Chronique par Leo
Stratovarius - Stratovarius (16/20) (Heavy Mélodique)

Chronique :
Voici donc revenir les précurseurs du métal finlandais. On
ne peut nier que sans la bande aux 2 Timo, le métal actuel serait sûrement bien
différent, sans aucun doute ! Il est vrai que le groupe a plus fait parler de lui ces
derniers mois, à cause des crises psychotiques de son imposant guitariste,
plutôt que par sa musique, un comble ! Et comme c'est la mode en ce moment, quoi de mieux pour
repartir du bon pied, que de changer de label et surtout un album éponyme ?
C'est en tout cas le choix qu'a fait Timo Tolkki, véritable chef d'orchestre de
ce nouvel opus. Il semble avoir tout fait de lui-meme, de la composition à la
production, c'est dire!
Découvrons donc ce nouvel opus :
ça commence d'ailleurs par l'intro de 'Maniac Dance', intro
très space, genre ordinateur bontempi, que l'on pouvait posséder, étant gamin !
Et contrairement à d'habitude, ça ne part pas à 100 à l'heure, c'est plutôt
mid-tempo, et j'irais même jusqu'à dire que ça m'a rappelé la grande époque de
Scorpions !
STRATOVARIUS, contrairement aux 2 volumes 'Elements' où il
avait le cul entre 2 chaises, n'hésite pas à se remettre en question, et
proposer quelque chose de différent. Ça continue sur un 'Fight !!!' qu'on aurait bien vu sur
'Episode', c'est dire la qualité du brulot! Rien que jusque là, on sent une
fraîcheur, pas perçue depuis longtemps, chez le groupe finnois. Et ce n'est pas 'Carry On' ou 'Back To Madness' (avec son
passage splendide avec un chant lyrique masculin ! ) qui me feront changer
d'avis ! Sans parler du riff génial de Tolkki sur 'Gypsy In Me', du colossal
'Gotterdammerung (zenith of power)', qui devait au départ s'appeler 'Hitler'...
Ce qui est clair, c'est que certains vont se sentir trahis
par ce nouvel opus. Pas de titres vraiment speed, des rythmiques lourdes
épurées de tous les lourdesses du métal mélodique, un chant plus heavy de Timo
Kotipeltto, ce qui fait que la musique semble plus simple que par
le passé. Mais finalement, sur les disques précédents, les meilleurs morceaux
n'étaient-ils pas les plus lents ? C'est du moins mon avis! Il est clair que STRATOVARIUS aurait très bien pu continuer
à faire du 'strato' sans que personne n'y trouve rien à redire... Mais n'est-ce
pas l'apannage des grands que se remettre en question ?
Chapeaux bas, messieurs ! Vous m'avez redonné l'envie de vous écouter de nouveau !!
Chronique par =totof=
Biohazard - Means To An End (14/20) (Hardcore)

Chronique :
Rah Biohazard! Qui ne connaît pas. L‘un des rares groupes à
avoir mélangé Rap et HxC ou Metal sans être tombé dans le piège commercial
(Fred Durst si tu nous lis ! ) car il faut l’avouer, ce fut un tort pour
beaucoup. Seulement à l’écoute de cet album on peut se rendre compte que
Biohazard est tombé dans un autre piège ! En effet ayant trouvé la formule
gagnante pour se faire connaître ils se sont enfermés dans ce processus et ne
créent rien de nouveau. On retrouve donc du gros riff, avec de la gueulante, et du rap.
Attention tout cela ils le font toujours aussi bien. Et ils
ont quand même amélioré pas mal de détails, avec une très bonne prod’, de bons
solos et du riff toujours aussi accrocheur. Biohazard trace sa route et comme
Madball ou encore Hatebreed nous offre cet album symbole du « on joue ce
qu’on sait faire de mieux », à vous de voir.
En gros on a du bon du très bon, mais du classique, du très
classique, du Biohazard vu et revu sur de nombreux points. Je le conseil
fortement aux adeptes et à ceux qui désirent connaître, le reste passez votre
chemin.
Chronique par Buzz
Candlemass - Candlemass (16/20) (Doom Metal)

Chronique :
Et un album éponyme de plus (comme pas mal de groupe voulant
un peu retrouver ses racines cette année...) ! Et si, pour une fois, il
s'agissait d'autre chose qu'une affaire de gros sous? Car le groupe suédois qui
a popularisé le doom-métal au milieu des années 80 n'a plus rien à prouver, et
ne doit rien à personne...
Et même sa musique n'a plus grand chose à voir avec le doom
moderne. Car il faut bien l'avouer, c'est plus devenu un style extrême,
pachydermique, avec un chant death très prononcé, où les mélodies n'ont plus
vraiment leur place (peut-être à part Draconian, qui y a inclus du chant
féminin...)
Donc voilà, alors qu'on ne les attendait plus, les vieux
briscards de CANDLEMASS semblent définitivement de retour! Après une
reformation en 2002, l'ovation
du public sur les festivals d 'été, et un 'doomed for life' d'anthologie,
le groupe re-splittait une fois de plus, pour renaître avec un nouvel album en
2005.
Alors, que peut apporter une légende qui a été à l'origine
d'albums mythiques comme 'epicus doomicus metallicus' ou encore 'nightfall' ?
C'est bien ce que nous allons voir...
Ca commence d'ailleurs par un surprenant 'black dwarf' au
tempo très rapide, par rapport à ce qu'on avait l'habitude d'entendre d'eux. ça
continue avec un 'seven silver keys' ultra-lourd, suivi d'un 'assassin of the
light' qui finit par vous scotcher. Et tout ça pour vous emmener sur le très
lent et épique 'copernicus'.
Alors que dans le doom underground, on pense que plus c'est
lent mieux c'est, CANDLEMASS semble faire revivre un style en seulement 4
morceaux ! Et dites-vous que le reste de l'album est du même acabit.
Mais alors, qu'est-ce qui fait que ce groupe semble tant
au-dessus du lot ? Peut-être le fait d'avoir été un des premiers, et de ne pas
donner dans un doom trop lent agrémenté d'un chant death, comme on en a trop
entendu ces dernières années.
Et curieusement, ce sont là les mélodies ,qui font le coté
dramatique de leur musique.
Il ne faut pas non plus oublier un des éléments essentiels
de CANDLEMASS : Messiah Marcolin, une sorte de Bruce Dickinson du doom.
D'ailleurs, après plusieurs écoutes, on se dit que tout ce disque est
finalement construit autour de cette voix d'exception (à part l'instrumental
'the man who fell from the sky').
Sur chaque morceau, son chant unique prouve que l'on peut
avoir un chant clair, dans un style qui semble sclérosé par le chant extrême.
Finalement, près de 20 ans après 'epicus doomicus
metallicus', les pionniers sont de retour et prouvent plus que jamais qu'ils ne
sont pas là pour faire de la figuration. Avec ce disque, CANDLEMASS prouve
qu'un ancien peut encore innover, et mettre une belle claque aux p'tits jeunes,
qui n'ont peut-être pas tous vraiment compris l'essence même du style.
Chronique par =totof=
Carnival In Coal - Collection Prestige (17/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Carnival in Coal, le plus sérieux de nos groupes français
(sic), revient 4 ans après le très bon « Fear Not », qui était un
petit peu passé inaperçu contrairement à « Viavalavida », qui a eu
pour effet de mettre d’accord la quasi-totalité de la critique à sa sortie. Et
le moins qu’on puisse dire, c’est que celui-ci est au moins aussi bien, si ce
n’est mieux que son prédécesseur !
Dès la première piste, on constate déjà une différence
majeure avec le précédent album de Carnaval in Coal, le son ! En effet, on
a ici le droit à une production plus polie, plus léchée….
Au niveau des compos, ceux qui connaissent les CinC savent à
quoi s’attendre : un mélange intelligent de genres (pêle-mêle, le black,
la disco, le grind, le funk…) délirant avec des paroles qui le sont tout
autant. Mais là ou CinC surprend, c’est que les deux zicos savent faire de la
musique très « fun » sans se prendre au sérieux une seconde, tout en
restant pro jusqu’au bout des ongles, et surtout sans lourdeur, contrairement à
pas mal de groupes (cf Gronibard).
Aux chansons « disco-grind » délirantes auxquelles
le groupe nous a habituées jusque là s’ajoutent cette fois-ci des chansons très
« Funky », et le ton sur cet album est clairement donné au
Funk.
Au final on a le droit à un album rafraîchissant, drôle, et
plein de talent livré par nos clowns préférés. On en redemande !
Chronique par -Grom-
Demons & Wizards - Touched By The Crimson King (16/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Voici donc de retour du side-project le plus célèbre du
heavy-metal moderne, 6 ans après le premier album éponyme. Il s'agirait
d'ailleurs plus d'un all-star band d'ailleurs. Car ce qui ne devait etre à
l'origine qu'un passe-temps est devenu un groupe à part entière réunissant rien
de moins que le chanteur HANSI KURSCH de Blind Guardian et le guitariste JON SCHAFFER
DE Iced Earth. Du lourd,donc !
Alors qu'en est-il, finalement, de ce second opus ? Est-il
réellement à la hauteur de son prédecesseur ? On peut d'ores et déjà dire que
oui, sans aucun doute ! Le fait déjà de réunir le meilleur du heavy us et teuton,il
faut bien avouer que ça avait déjà de la gueule...
La première chose, c'est que l'on reconnaît dès les premiers
riffs de 'Crimson King', le son si particulier des rythmiques du guitariste
d'Iced Earth, et la voix haute (mais pas stressante ! ) d'Hansi. Il est clair
que pour certains, ça peut etre un reproche, car il faut bien l'avouer, on a
vraiment l'impression d'entendre les compos du groupe de Jon.
Mais le plus, c'est l'ambiance qui règne dans ce disque.
Ici, pas de place pour du heavy-true bourrin, tout est dans l'ambiance ! Il est
clair qu'il faut plus d'une écoute pour apprécier toutes les subtilités du
melting-pot que forme ce duo. Des titres comme 'beneath the waves' ou encore
'seize the day', le montent bien plus que tous les longs discours!
Si vous cherchez autre chose qu'un groupe qui scande toutes
les 3 phrases qu'il aime le heavy, et qui cherche à créer, ce nouvel opus est
bel et bien fait pour vous !
Car ici, tout est vraiment à la limite de la perfection. La
musique se veut toujours heavy, une double grosse caisse très présente, des
choeurs grandioses, entrecoupés d'ambiances plus intimistes. La classe, Quoi!
Un des meilleurs albums heavy-metal de cette année 2005,
sans aucun doute!
Chronique par =totof=
Soulgrind - The Origins Of The Paganblood (13/20) (Black
Metal Symphonique)

Chronique :
Voici donc revenir les finlandais de SOULGRIND, qui
alternent régulièrement avec leur autre groupe GLOOMY GRIM, les cds de façon
assez régulière depuis quelques années déjà !
Alors que dire de ce nouvel opus d'un groupe qui oeuvre dans
un genre déjà bien surpeuplé, le black-metal symphonique (certains vous diront
qu'il s'agit plus de dark-metal...).
La première chose, c'est que le groupe semble s'affiner
d'album en album, ce qui est plutôt un bon point ! Après avoir écouté les
cds 'elixir mystica' et 'into the dark
vales of death', je peux dire que la différence vous saute à la gueule !
Certes, SOULGRIND ne va pas révolutionner le petit monde du
metal extreme (mais en font-ils toujours partie ? ), mais continue son petit
bonhomme de chemin, sans trop s'inquiéter du qu’en dira-t-on !
Alors, que dire de ce nouvel opus ? Eh bien, pour commencer
que la production est de plus en plus léchée, et que le ratio du chant black de
Azhemin et du chant féminin de Ms w. Lilith semble en parfaite osmose, comme le
prouve le titre intronisant l'album,
'the valley' . D'ailleurs,leur black sympho semble beaucoup plus au
point que par le passé, comme le prouve 'northlander', avec ses arrangements et
ses ambiances splendides. D'ailleurs, je suis resté sur le cul avec l'intro de
'when those nights have circled over'...
Il est clair que les fans purs et durs de black risquent de
ne pas trop apprécier la tournure que prend le groupe finnois, mais si comme
moi, vous appréciez le black sympho sans être un accro pur et dur, ce disque
est sans aucun doute fait pour vous !
Chronique par =totof=
Am' Ganesha'N - Eleftheria (15/20) (Gothic Heavenly)

Chronique :
Eleftheria est le troisième opus de cet OVNI de la scène
française qu'est Am' Ganesha' n et qui se situe dans la droite lignée de ce que
le groupe nous a proposé auparavant. Pour les non-initiés, il est ici question
d'atmosphérique tribale puisque le groupe mêle depuis ses débuts des ambiances
à la Dead Can
Dance à des ambiances indiennes et/ou tibétaines, tout comme le font leurs
compères Rajna, dont Gérard Chambellant, membre fondateur de Am’Ganesha’n, est
un ancien membre. Le premier mot qui se profile à l'écoute cet album est
"mystique". Car tout est fait dans Eleftheria pour vous transporter :
des instrumentations riches, à base d'instruments traditionnels, emmenées par
des rythmiques et percussions légères mais prenantes sur lesquelles viennent se
poser des chants grégoriens ou incantatoires majoritairement féminins. Les 15
titres + 1 ghost track qui composent l'album nous font passer du rêve à la
mélancolie en passant par la méditation ou la transe, le tout sur un fond
sonore dark qui touchera même les plus hermétiques d'entre vous. Fourre-tout
d'ambiances ethniques très travaillées, on pourrait lui reprocher de ne pas
avoir de ligne conductrice vraiment définie : on passe du tout au tout sans une
réelle cohérence musicale au final. Mais malgré ce défaut, force est d'avouer
qu'Elefhteria est un album séduisant, planant, envoûtant, que je ne peux que
vous conseiller d'expérimenter si vous ne vous êtes jamais laisser conquérir
par ce type de sonorités.
Chronique par Curly
Horrorscope - The Crushing Design (14/20) (Thrash Métal)

Chronique :
Voici le deuxième album d’Horrorscope, un groupe Polonais,
je m’attends donc à un album de metal extrême, et mon sentiment se voit
renforcé par la pochette avec une main ensanglantée, mais que nenni, nous
sommes en face d’un album de…thrash metal ! Etonnant ? Pas tant que
ça, vu que le nom du groupe fait référence à un album d’Overkill.
On a donc avec cet album le droit à un thrash à la croisée
de la Bay Area,
d’Overkill, d’Exodus, avec une poignée de Megadeth, une pincée de heavy…et,
comme son nom ne l’indique pas, beaucoup de Testament ! La recette est
donc simple : rythmiques accrocheuses, soli techniques et mélodiques, et
un timbre proche de Chuck Bill (Testament).
La production moderne à souhait et puissante colle
parfaitement à l’album, et les fans de Testament devraient trouver chaussure à
leur pied avec ce « The Crushing Design », les compos sont très
efficaces, et le niveau technique est très élevé. Et je conseille à ceux qui ne
seraient pas convaincus l’écoute du premier titre de cet album :
« 24/7 », du bon thrash comme on l’aime.
Bien sûr, comme la plupart des prod’ actuelles, pour
l’originalité, on repassera, même si le groupe a réussi à incorporer un feeling
rock à sa musique, ce qui lui permet de se démarquer un petit peu du reste de
la scène. A noter que la reprise de Dio, pas si mauvaise en soi, gâche un peu
le rythme instauré jusque-là dans l’album. Dommage. En reste un bon album, bien
réalisé, mais péchant par son manque d’originalité.
Chronique par -Grom-
Towersound - Towersound (14/20) (Rock/Heavy Métal
Mélodique)

Chronique :
Voilà le premier album éponyme de ce jeune trio originaire
du Cantal qui a pour originalité d’être composé de trois frère : Jon
(Chant), Lonn (Guitare) et Flo (Batterie).
L’aventure débute en 2000 avec la participation du groupe au
tremplin « les talents d’or » à Saint-Flour, s’en suit quelques
années plus tard la composition et l’enregistrement du premier album
« Towersound » et la signature avec le label français de métal
mélodique « Brennus Music ».
Le groupe nous propose un rock/heavy métal mélodique haut en
couleurs et plutôt original, les compos sont bien pensées et très captivantes.
Le titre « Shine Over Me » est un tube en puissance avec ses mélodies
imparables et l’ensemble du CD est vraiment agréable à l’écoute. Lignes
mélodiques mémorables, refrains accrocheurs et guitares heavy à la Maiden, on ne peut qu’être
conquis par la cohérence de l’ensemble ! « Final March, Last
War » et « My Wild Rose » sont de véritables bijoux !!
Félicitation.
Pour moi le point négatif c’est fatalement le chant qui n’est
pas à la hauteur du reste, il est certes correctement placé et juste mais il
lui manque un bagage technique évident. La prononciation anglaise laisse à
désirer, je ne trouve pas ça très esthétique. Cela dit rien d’insurmontable je
pense, avec des efforts il pourra vraiment s’améliorer.
La production n’est certes pas à la hauteur des
« canons » du genre mais elle à été réalisée avec les moyens du bord,
le résultat est à ce titre plus qu’acceptable malgré une batterie peut être
trop en avant ou la guitare qui couvre un peu trop le chant. On est en droit
d’attendre mieux pour le prochain cd.
Au final un 1er cd de bonne facture qui plaira aux amateurs
de musique heavy mélodique et épique. N’oubliez pas ce nom :
Towersound !!
Chronique par Blaise
Scaar - The Second Incision (12/20) (Thrash)
Distribution
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: Karmageddon Media 2005
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Durée
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: 39', 09 titres
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Site
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: www.scaar.tk
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Chronique :
Chroniquer un album suédois est un véritable plaisir, mais
là je dois avouer que le 1er album de ce combo du nord me laisse perplexe. Ravi
de m’apercevoir qu’il n’y a pas tel ou tel musicien d’autres groupes connus, je
me ravisais assez rapidement. 9 titres d’un thrash relativement correct et bien
exécuté mais assez ennuyant par sa simplicité au niveau mise en place et nombre
de riffs !!! J’accorde que chacun fait le style qui lui plaît... Le son
est bon, le batteur ne s’attarde pas sur des folies techniques, le chant
principal est bien rentre-dedans mais ce qui devient pénible c’est la voix
‘parlée’ qui revient quasiment systématiquement sur chaque compo… Ca plaira à
certains, ça énervera les autres !!! Certains passages ne sont pas sans
rappeler Pantera à diverses époques de
leur discographie, bien groovy, bien « headbangants »… Les structures
mériteraient un travail plus approfondi
ainsi les compos paraîtraient moins monotones .Cela étant dit, ‘the second
incision’ reste un album correct…Leur deuxième album devrait attirer l’attention….
Chronique par TEMS
Spheric Universe Experience - Mental Torments (16/20) (Métal Progressif)

Chronique :
Il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à un groupe
de prog français digne de ce nom !
Que cela serve d’exemple aux maisons de disques
françaises ! Après tout, la
France est un des seuls pays européens où aucun groupe de
métal, tous genres confondus, n’est vraiment émergeant sur la scène
internationale alors que toutes les tournées de nos groupes fétiches sont
toujours des succès…Il est vrai que la production de groupes français est bien
mince face à la déferlante de
l’industrie scandinave qui reste championne incontestée...Espérons donc
que SUE ouvrira la voix à une pléiades de bon groupes nationaux, car il y a
beaucoup de musiciens talentueux ici, qui ne demandent qu’à avoir la
possibilité de nous faire découvrir leur musique…Voilà pour le petit coup de gueule ! Maintenant parlons
un peu de SUE, c’est pour ça qu’on est là non ?
Originaire de la région Niçoise (comme quoi, on est pas
obligé d’être parisien pour sortir un album…), ce nouveau combo est en fait la
réunification de deux groupes. Il est composé de Frédéric
Colombo (claviers), Jonathan Dray (basse), Vince Benaïm (guitare), Nicolas
Muller (batterie), Frank Garcia (chant).
On sent dans ce groupe une très
forte influence de Dream Theater, mais il est vrai que l’enchaînement de deux
mesures asymétriques rappelle forcement les américains…Ceci dit, les morceaux
ont quand même leur originalité ; on retrouve grands nombres d’influences
étrangères au métal, notamment du swing sur « Burning Box Gala », ou
encore du classique sur l’instrumental « Halleygretto ». Le cota de
technique, de notes et de changements de mesures est bien rempli ! La
technique de Vince Benaïm est excellente, ce qui nous offre quelques solos
anthologiques ! Les échanges avec le clavier sont à la hauteur nos
espérances. La voix de Frank Garcia manque un peu de personnalité mais
l’exécution des parties vocales reste néanmoins sans failles.
Comme tout bon groupe de prog qui
ce respecte, on a droit à un excellent morceau de 15 minutes (« Mental
Torments » justement…) qui est vraiment l’apogée de l’album. Pour un premier jet, le combo nous
propose un très bon album, qui manque certes d’un peu d’originalité, mais qui
va certainement s’affirmer avec le temps et son prochain album, comme ça à pu
être le cas avec le groupe Andromeda, qui nous a vraiment révélé ses capacités
lors de son deuxième ouvrage (« 2=1 »).
On ne peut donc que souhaiter
longue vie à Spheric Universe Experience, en espérant les voir bientôt sur
scène dans nos pénates !
Chronique par Leo
Mindripper - Kahos Humana (14/20) (Black Death
Métal)

Chronique :
Mindripper est un groupe de Black Metal français, proposant
un compromis intéressant entre brutalité, et mélodies avec émotions. Les pistes
sont toutes inspirées, les textes semblent l'être aussi, car on distingue assez
bien ce que le chanteur hurle.
Le groupe propose
des riffs de qualité, assez orientés blast, mais pas dépourvus de
"groove" (certains riffs comme celui de gardiens font un peu death)
et de mélodies. La basse est assez présente, juste ce qu'il faut, et ajoute de
la "couleur" à l'ensemble, le drum est convenablement orchestré. Le
crieur s'égosille, mais sa voix n'est pas très écorchée, j'ai immédiatement
pensé au dernier Malleus Maleficarum en l'entendant. Les paroles, ne semblent
pas forcément typées
Metal extrême, et encore moins Black (proclamateurs de la
paix...), ce qui est certes troublant mais ne constitue pas un mauvais point
(pour ma part, la limite à la stupidité des paroles reste Dark Funeral ou les
groupes de christian metal, et le groupe est assez proche d'un christian metal
niveau lyrics, ce qui est pour moi très troublant). Les riffs sont dans
l'ensemble tous bien trouvés, et les passages d'un riff à un autre sont
accentués par quelques breaks de batterie et quelques cris. Le tout est très accrocheur
et on est souvent pris d'une envie de headbang ou au moins d'un lent mouvement
de la tête ou du pied. Le problème de ce
disque reste quand même l'ambiance, qui a l'air de faire défaut, mais c'est un
premier album et le groupe est aisément pardonnable, surtout que le genre
pratiqué est loin du true black, et a donc moins besoin de trouver absolument
une ambiance certaine pour faire un disque de qualité. A noter que le
groupe a utilisé quelques samples, par exemple un sample de Matrix Revolutions
sur "ce jour là", ce n'est pas forcément original mais méritait bien
d'être signalé. Un bon disque, très
professionnel, mais qui manque encore soit de feeling, soit de performance
technique, mais cela va dépendre de l'orientation que prendra le groupe.
Chronique par Arkhaon
Shadow Cut - Pictures Of Death (13.5/20) (Death
Métal à tendance Black)

Chronique :
Sorti tout droit des terres bénies du métal extrême, les
finlandais de Shadow cut nous offrent avec « Pictures of death »
(2005) leur premier album. « Alléchant », et c’est peu de le dire si
l’on s’attarde sur le line up. Le trio ne se pare ni plus ni moins que du lead
guitar de Moonsorrow Mitja Harvilathi et de
« l’excellentissime » Reima Kellokoski, batteur d’Impaled Nazarene.
Avec un tel regroupement, c’est tout frétillant (si si !) que j’ai vu
arrivé cet album sur mon bureau. Premier constat, le package est surprenant
pour un tel groupe, tout ce blanc me donne la chair de poule… Curieux n’est il
pas mais une belle pochette donne souvent des indications sur le contenue… mais
là… (je tiens à préciser que tout dépend du goût de chacun cela va s’en dire).
Le second constat touche l’aspect musical du trio. Ceux-ci nous offrent un
death de bonne facture, carré, lent et lourd à souhait ; aux rifs
efficaces et parsemant agréablement les mélodies. Celles-ci sont d’ailleurs
marquées de « l’appellation d’origine contrôlée » Moonsorrow et I.N.
L’ambiance death n’en est d’ailleurs que plus intéressante. La voix lorgne elle
du coté du black pur et dur, offrant aux sonorités death de l’ensemble un
aspect original et très agréable à l’oreille.
En définitive, à la question de savoir si shadow cut est un
trio éfficasse le « oui » l’emporte. Mais à celle de savoir si ce
groupe se démarque des autres productions actuelles, je fais comme la majorité
des francais lors du référendum de dimanche et répond non. L’ensemble ravira
les fans de métal extrême sans pour autant laisser le souvenir impérissable
d’une grosse gifle en plein visage. Un album certes d’une qualité indéniable,
mais qui se noie dans la multitude du « métal extrême à la finlandaise »
. Un opus à acheter donc pour tous ceux d’entre vous avide de se créer
« l’ultime discothèque black death du parfait petit métaleux ». Les
autres, plus économes sans doute se rabattront sur leurs classiques que sont
Impaled Nazarene et Moonsorrow, en soit de véritables valeurs sûres…
Chronique par Hettar
Tuatha De Danann - Trova Di Danu (17/20) (Folk
Métal Celtique)

Chronique :
Le folk métal est un mouvement multiple et complexe
répondant à trois critères fondamentaux. Le plaisir de faire connaître les
contes et légendes locales ayant bercé son enfance ; le bonheur de se
détacher des tendances extrêmes que l’on retrouve dans la plupart des
productions métalliques actuelles ; et enfin, l’envie d’inviter l’auditeur
à pousser la chansonnette tout en faisant quelque pas de quadrille une bière à
la main. Ce nouvel album des brésiliens de Tuatha de danann répond
admirablement à cette triple exigence. Véritablement découvert en 2003 avec
« the delirium has just began » dans nos contrées occidentales, cette
musique celtique, pleine de bonne humeur propre à l’image que l’on se fait de
l’Amérique du sud, se pare de nouveau d’un opus d’exception ! La qualité
musicale du combo n’a de cesse de s’améliorer au fil des album, faisant de
« Trova di danu » l’expression d’une apogée folk quasiment
atteinte. De part leurs origines celtiques, les joyeux lutins brésiliens ne
sont pas sans rappeler les maîtres du folk que sont skyclad. Le plaisir intense
de retrouver des instruments comme la flûte ou la mandoline ajoute à un
ensemble déjà très cohérent et d’un professionnalisme incroyable pour de si
jeunes musiciens. Ajoutons à cela une grande qualité de production pour faire
de cet album le parfait compagnon de vos soirées beuveries entre potes.
Enthousiasmant, rafraîchissant, reposant, et merveilleusement féerique, toute
ses qualificatifs nous entraînent irrémédiablement vers un monde celtique
empreint de mystère et d’altruisme, et l’on se prend, à l’écoute de ces
superbes mélodies, à rêver de fée, de troll et de chevalier à l’armure
étincelante… Que du bonheur…
Chronique par Hettar
Aloha Spirit - "2" (14/20) (Pop Punk
Rock)

Chronique :
L’histoire d’Aloha Spirit commence en 2000 avec Frank
(Guitare, voix), Fred (Basse, Voix) et Jon (Batterie) à Carcassonne. Ce nom
ayant directement rapport avec le surf, le style musical du combo puise toute
l’énergie de la glisse. Une première maquette de 3 titres est enregistrée. Après le 1er album, plutôt bien accueilli, les Aloha se
penchent sur le bien nommé « 2 ». La musique du groupe oscille entre du surf punk, rock mélodique,
beach punk et pop. Tout y est très sucré, vraiment easy listening et facile à
fredonner. Attention colliers de fleurs et paréos de rigueur !!! Nos surfeurs ont la particularité de chanter en français en
grande majorité et l’anglais très approximatif n’apparaît que par moments. Le
chant également est par moment limite.
Côté lyrics, c'est assez fun, comme à l’accoutumée dans le
beach punk : glisse, surf, soleil, plage, nanas, aliens (héhé)... évidemment ça
ne vole par très haut mais c’est drôle !! (La Brunette en sk8,…) La production, sans être exceptionnelle, est efficace et
suffisamment claire pour ne pas gâcher les compos du groupe, la pochette
réalisée par Sylvain Plantier (ainsi que toute l’imagerie du groupe) est ultra
efficace !! Du bon boulot !! En conclusion un album sympathique, pas forcement très
original mais qui plaira aux fans de beach rock/punk. Espérons, pour les carcassonnais, qu’ils obtiendront la
bénédiction du tout puissant Ke Aku !!
Chronique par Blaise
Ancêtres - Votre Sang est ma Victoire (10/20) (Black
métal)

Chronique :
Ancêtres voit le jour en 1998, dans l’Oise. Après une
recherche de style, le groupe s’oriente vers un « black metal dévastateur »,
et c’est plutôt bien … raté ! L’album s’ouvre sur une intro épique affreusement cliché. Il
s’agit d’un mix de O Fortuna de Carmina Burana et de bruits de combat médiéval.
Sympa me direz-vous, mais moi je dis non, et pour cause : Les chants sont pitoyables. Les paroles sont pourries, et la
voix est … comique. La batterie est parfois complètement déconnectée de la musique,
le rythme ne tient pas. Les guitares sont répétitives, ce qui n’est pas un problème
en lui-même, mais ne font passer aucune émotion, même la « haine
dévastatrice » n’est pas présente. Cette coïncidence de points négatifs empêche Ancêtres de
créer une véritable atmosphère musicale. On ne retiendra rien vraiment de cet
album si ce n’est l’Outro au synthé et narrée (mais aussi excessivement
répétitive sans intérêt). Même si cet album n’est pas une catastrophe, il ne reste
qu’ « entendable » et non écoutable, auquel cas vous vous ennuierez
assez vite.
Chronique par Dead
Spectrum Of Oblivion - Spectrum Of Oblivion (15/20) (Black
métal)

Chronique :
Si vous aimez les albums de true-black enregistrés
dans une grotte, passez votre chemin. Bien que cet album soit assez « true »
dans l’esprit, la production apporte une touche moderne à l’ensemble. Certains
passages donnent dans le heavy, d’autres dans le thrash ce qui fait « respirer
» l’album. Sur la dernière plage du CD, Spectrum, « ose » même
intégrer de la guitare acoustique pour une ballade (?!?!), oui une ballade,
preuve que le black-metal peut évoluer. De plus la batterie ne va pas à 200 Km/h tout au long de
l’album, les compos sont donc moins linéaires et plus agréables. La présence de
clavier donne de la puissance à l’ensemble et ravira les amateurs de belles
envolées car le moins que l’on puisse dire, c’est que le claviériste n’est pas
un manchot. La voix quant à elle est très classique, elle varie peu (c’est du
black aussi, pas du prog’), mais reste efficace. Moi qui ne suis pas
spécialiste en black-metal, j’ai relativement accroché à cet album, il ravira
les amateurs du genre et constituera une bonne entrée en matière pour les
autres.
Chronique par Yann549
Terragon - Chapitre 1 (11/20) (Black Sympho)

Chronique :
Terragon : Que dire sur ce groupe à part qu’il officie
dans un black symphonique tout ce qu’il y’a de plus traditionnel. Donc déjà
l’intérêt de ce disque est limité. De plus la production n’est pas des
meilleures, mettant les claviers trop en avant et relayant le reste au second
plan. Autre inconvénient, certaines chansons dépassent allègrement les dix
minutes, le maximum étant atteint avec dix-huit minutes !!! ; chez un
groupe de prog’ c’est une chose plutôt normale mais chez un combo de black, ça
devient vraiment ennuyeux à mourir. Les riffs de guitares et la voix sont
vraiment dans la plus pure tradition black. Petite curiosité, parfois on
comprend ce qu’hurle le vocaliste qu’il s’exprime dans la langue de Molière,
chose que l’on retrouve de plus en plus chez les groupes de black ces derniers
temps. Le batteur alterne quant à lui blast-beats et parties mid-tempo. Bien
sûr ces gars sont de bons musiciens mais question originalité, ça laisse à
désirer. Peut mieux faire.
Chronique par Yann549
Total Devastation - Reclusion (14/20) (Death
Métal)

Chronique :
Total devastation est comme son nom l’indique un groupe qui
sent bon le carnage. Martelage incessant de nos esprits avides de brutalité. Ce
dernier album s’offre à nous dans toute sa brutalité primale et inspirée… En
une phrase « que c’est bon ! ». Les finlandais nous avaient
offert un premier album vraiment enthousiasmant « roadmap of pain »
au son power trash énorme et porteur de bonnes idées. Ils nous reviennent dans
toute leur haine, fort d’une maturité indéniable. Les rifs sont percutant et le
moins que l’on puisse dire c’est que Mr Pikka nous livre une puissance
électrique de grande envergure. La voix à la fois puissante et emplie de haine
nous rappelle les aspirations nihilistes du groupe. Le tout repose sur un fond
sonore ajoutant a l’atmosphère sombre qui se dégage des titres. La totalité des
tracks se développent autour d’une batterie puissante véritable vecteur de
brutalité de cet opus. Dès la première écoute la batterie nous explose en plein
visage et l’on en vient à se demander si Jamo ne serait pas natif de Tchernobyl
et n’aurait pas six bras. Brutalité primaire, violence à outrance, le tout
jouissant d’un très gros son fruit d’une très bonne masterisation et vous
obtenez un chef d’œuvre du genre. Ajoutez à cela la fraîcheur qui se dégage des
compositions et surtout leur originalité, et vous êtes sûr de passer un bon
moment musical. Oui mais voilà, il y a un mais et cela vient principalement de
cette évolution vers un death « moderne » qui fait malencontreusement
perdre au groupe l’aspect trashi jouissif de leur premier opus.
Au final nous disposons là d’un album intéressant, qui
ravira les amoureux d’un death résolument moderne et inspiré, mais également
les amoureux de Morbid Angel ou de la tendance death danoise du moment.
Cependant l’amoureux du « gros death qui tâche », passera sans
vraiment s’arrêter sur un groupe certes de talents mais encore loin de Carcass
dont il puisent une partie de leur inspiration.
Chronique par Hettar
Innerchaos - Different Stories (14/20) (Métal
Progressif)

Chronique :
Innerchaos nous revient après plusieurs démos autoproduites
et un album en 2002, avec ici une galette à la fois heavy et par certains côtés
très metal prog’ avec même parfois quelques couleurs goth parsemées ça et là.
Le CD est en fait une sorte de concept-album, découplé en
deux « histoires » (War & The Tale Of John Kastner). Nous passons
ici de morceaux tantôt lents et planants (The Ratrace), lourds et malsains
tantôt plus thrashs et plus rapides, un réel dépaysement pour l’auditeur, dans
le bon sens du terme. Les morceaux malgré la diversité restent dans une même
optique musicale cohérente, on ne part pas dans le n’importe quoi, le tout est
« plutôt » bien ficelé, à part un ou deux écarts, tel que sur Night
Terrors, nous y reviendront.
Ce qu’on peut d’ores et déjà dire, c’est que la technicité
est en tout cas mise en valeur, les guitares par exemple ne chaument pas avec
souvent de bonnes rythmiques acérées et interviennent également avec des soli
forts inspirés, regorgeants de feelings (Leaving Home, The Stomp…) appuyées par
une basse accrocheuse et une batterie bien en place avec de temps en temps
quelques bon plans de double pédale, qui se font toutefois assez (trop ?!)
rares. Les claviers ont également la part belle et recouvrent l’ensemble tel un
esprit gothico-nuageux planant au dessus des compos.
Côté voix je n’accroche pas tellement avec celle du
chanteur, peut être pas assez osée ni agressive ce qui peut parfois manquer et
donner un côté un peu moins lourd, pas assez râpeux. Du coup, les titres
pourront parfois sembler un peu répétitifs car voix assez linéaire, desservis
par un son donnant trop sur les graves et les basses à mon goût, ce qui
toutefois n’ira pas jusqu’à remettre en doute l’écoute (!) car les instruments
se distinguent plutôt pas mal entre eux, bien que les guitares, par exemple
soient un peu trop graves et manquent de pêche.
Les parties samplers / batterie électronique n’étaient pas
non plus très utiles à mon goût, sur le morceau Night Terrors qui sort
d’ailleurs un tout petit peu du cadre de l’album pourra t-on dire j’y faisais
allusion en début de chronique, par son côté à la fois doom torturé et à la
fois très « techno ».
Au final selon moi, un album intéressant et plutôt novateur
où tout n’est pas bon à 100% (m’enfin quel album est parfait…) et qui mettra un
certain temps à s’apprécier, ce qui n’est pas forcément un défaut et qui prouve
que ce Different Stories est plutôt riche musicalement parlant. On souhaite
donc une bonne continuation à Innerchaos.
Chronique par Flod
Lord Of Decadence - Cognitive Note Of Discord (09/20) (Heavy/Speed "Bodomien")

Chronique :
A l’écoute de la première chanson de cet album, la première
chose qui me soit venue en tête est « encore ! ». Et oui,
malheureusement, ce jeune combo est un clône de Children of Bodom, et à mon
humble avis moins bon que l’original.
Certes, on pourra trouver des qualités à cet album, mais une
telle ressemblance est tellement troublante que l’on a du mal à écouter l’album
sans sentir l’ombre de CoB partout. Malgré la ressemblance de fond, le combo
arrive quand même à se démarquer par une musique plus posée, moins rapide, mais
aussi plus radicale dans la voix, oscillant entre une voix black aiguë assez
insupportable et une voix thrash…très moyenne. Par contre, au niveau de la
musique en elle-même, le coté « heavy metal » est préféré, et la
mélodie beaucoup plus présente que chez CoB. On pourrait crier au plagiat, voir
a l’ersatz, mais malgré ce tableau fort peu réjouissant, on a quand même des
morceaux comme « Apocalypse » qui témoignent d’une recherche
personnelle du groupe, et d’un certain talent à la composition.
Il ne reste plus qu’à espérer que la suite sera pareille, et
que le groupe se détournera de CoB pour trouver sa voix. Un album qui
n’intéressera que les fans de heavy/speed, sinon préférez bien sûr CoB.
Chronique par -Grom-
Trivium - Ascendancy (17/20) (Modern Thrash)
Distribution
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: Roadrunner Records 2005
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Durée
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: 55', 16 titres
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Site
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: www.trivium.org
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Chronique :
En se référent uniquement aux têtes de ces quatre
musiciens, beaucoup auraient passé leur chemin. Pourtant, si l’on s’attarde un
peu plus au seul physique (critère totalement foireux) des tee-shirt à
l’effigie d’Overkill, des Guns ou de Metallica apparaissent. Lueur d’espoir
diraient certains.
Mais à l’écoute de la musique proposée par ce quartette, il devient clair qu’il
était une erreur de les juger à leurs têtes. Les douze titres proposés sur ce
Ascendancy sont onze compositions d’un trash alliant avec habileté l’héritage
du passé (d’un Slayer par exemple) et les nouvelles bases apportées par la
nouvelle génération venue du froid (notamment Soilwork). Mais ne pas se fier au
premier titre de cet album. Il ne s’agit que d’une mise en bouche acoustique
agrémentée de notes au piano avant de laisser libre cours à la fougue de ces
jeunes américains. Et d’emblée l’ombre de Slayer rode lorsque le premier riff
retentit sur Rain. Puis les morceaux s’enchaînent, approchant tous les cinq
minutes, alternant les vocaux hurlés sur la plupart des couplets et le chant
clair lors des refrains. Solo et rythmiques sont tout à l’honneur des musiciens,
rentre dedans, à la fois roots et actuel, savant mélange de leurs influences et
du futur du thrash. Que dire d’autre si ce n’est que la production est
impeccable et signé Andy Sneap.
Un bien bel ouvrage qui laisse présager du meilleur pour ce Trivium et pour le
futur du thrash, même si les nostalgiques préfèreront toujours un bon vieux
Reign in Blood.Chronique par Ronan
Strapping Young Lad - Alien (18/20) (Extreme Métal)

Chronique :
Il est des albums que l’on attend avec impatience, parce que
l’on connaît le talent de l’artiste, parce que l’on sait qu’il va une nouvelle
fois garnir son album du meilleur de lui-même pour nous régaler. Et le Dev est
de ces hommes, génie de la musique, pouvant développer son art tant une musique
aérienne que dans une musique violente et malsaine, celle qui nous intéresse
aujourd’hui.
Dès la première écoute, il est une chose dont on ne peut que se
persuader : Devin Townsend, le Dev, le musicien compositeur de SYL, est
fou. Il nous offre là un album qui propose une expérience, mais à des lieues
différentes de celles proposées par la grande majorité des groupes. A défaut
d’être apaisante, reposante, la musique distillée par la bande à Devin ( Gene
Hoglan, Byron Stroud, Jed Simon ) se révèle malsaine et oppressante, à un point
que lorsque le disque s’arrête, il est quasiment impossible de se sentir
reposé. Toutefois, si l’on compare ce Alien à son prédécesseur, S.Y.L, l’on se
rend compte que la violence des morceaux a été revue à la baisse ( cela reste
encore bien violent et bourrin à souhait !! ). Entre les longs cris du Dev, des
voix claires viennent se placer ; une sorte de ballade est à dénoter, sorte
d’introduction au morceau suivant, Thalamus. Reste ensuite les performances des
musiciens pris à part. Devin prouve que s’il n’est certainement pas le plus
grand guitariste qui soit, il se maintient à un niveau plus qu’honorable ; Gene
Hoglan démontre lui qu’il fait partie du cercle très fermé des très grands
batteurs, s’il en avait encore besoin. Chacun des musiciens joue son rôle à la
perfection, mélangeant technique et efficacité pour le plus grand bonheur de
nos oreilles. Il y a enfin une dernière chose à souligner. Comme il a été dit,
Strapping Young Lad s’est calmé, et certain passages n’auraient aucun mal à
entrer dans une composition estampillée Devin Townsend Band. C’est le cas de la
toute dernière piste, Info Dump, morceau instrumental électronique, qui, encore
plus que le reste de l’album, est là pour torturer un peu plus l’auditeur.
Un album digne du génie de l’homme qui est l’âme et l’esprit de cette entité
qu’il sera bon de voir jouer sur scène.
Chronique par Ronan
Lordi - The Monster Show (14.5/20) (Monster Métal Pour Zombies
Putréfiés)
Distribution
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: Monsterican production 2005
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Durée
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: 47', 13 titres
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Site
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: www.lordi.org
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Chronique :
Fans de cadavres sentant bon la terre fraîchement remuée et
de sculpturale blonde à forte poitrine hurlant d’horreur devant le visage
cadavérique d’un zombi suceur de cerveau à la démarche incertaine, Lordi est
fait pour vous. Après un très bon « get heavy » en 2002, les
Finlandais déjantés nous sont revenus l’an passé avec « The monsterican
dream », titre pour le moins évocateur. Le moins que l’on puisse dire
c’est que visuellement ils en jettent (beaucoup plus que les « gars sans
slip » ceux qui veulent comprendre mon humour comprendront). En cela on
pourrait les qualifier de maître du Visual Key à la sauce européenne. Leur
musique, elle, souvent qualifiée de Mansoniene s’axe en réalité vers un Rob
zombi mêlé à un bon Alice Cooper, ce qui offre à nos oreilles un heavy plaisant
et pour le moins ésotérique. Dès la première écoute, cet opus nous baigne
fondamentalement dans l’univers tortueux des classiques du genre, des films de
Jean Rollin en passant par la saga du retours des morts vivants. Tout débute en
effet par ce qui pourrait être vu comme un bon trailer de film gore, sorte
d’introduction à l’ensemble du cd. Le reste joue entre état d’âme de revenant
et rêve d’un amour impossible entre « être de vers et de sang » et
« être de chair et de sang ». Car la réalité des compos comme
« My heaven is your hell » est bien là : laisser entrevoir à nos
petits cerveaux la perspective d’un amour impossible et torturé entre la vie et
la mort.
Tout ceux-ci très bien servi par la voix heavy de Lordi très
agréable à l’oreille et ce malgré son look démoniaque très peu enclin à parlé
d’amour. N’oublions pas les autres membres du combo dont la qualité musicales n’est pas à remettre en
cause et qui portent l’ensemble au sein des 666 portes de l’enfer. Notons enfin
que le tout dispose d’un mastering de qualité. On prend vraiment plaisir a
écouté ce cd. Une bonne acquisition donc pour tous les aficionados de monster
métal qui prendront plaisir à l’écoute ainsi qu’au visuel offert par un tel
groupe.
Chronique par Hettar
Necrophagia - Harvest Ritual Death Metal (13/20) (Black Dark Horror)

Chronique :
Si comme moi la perspective d’écouter un album fleurant bon le film gore
série z vous titille, et si les revenants vous font rêver ou les zombis rugir
de plaisir (et non de peur) ce qui suit est pour vous. Nous voici devant l’opus de Necrophagia
« Harvest ritual death metal ». Un opus qui sent bon le sang et la
sueur de pauvre vierge victime du vilain suceur de cerveau psychopathe.
Necrophagia écume le répertoire torturé du gore depuis plus 1983. Et le moins
que l’on puisse dire c’est que les américains sont très fort au jeu du gore et
de l’horreur. Car il faut bien voir cet album comme une ode au film d’horreur,
ne serait-ce que par ces intros, authentiques reprises de série z. Mais
musicalement et sorti de son contexte cinématographique que vaut ce dernier
album ? Il est difficile de se détacher du contexte tant il est
omniprésent. Premier constat la voix black ajoutée à une voix sombre sortie
d’outre- tombe produit son effet même si on sent le déjà vu et ne vaut pas un
bon Lordi. Les rifs à mon sens ultra répétitifs ajoutent à la lourdeur voulue
de l’ensemble. Des rifs témoignant cependant du potentiel d’un groupe trop
linéaire sur l’ensemble du cd. L’ambiance cadavérique apporté par le synthé
reste l’atout majeur de la formation. Le sentiment profondément satanique de
l’ensemble est palpable dans le moindre petit hurlement du fond sonore. Le tout
reste bien produit même si la masterisation reste en demi-teinte de ce qu’il
nous serait tenté d’espérer d’un groupe au tel passé. Le tout se place en
définitive comme un bel exercice de genre et comme une musique d’ambiance
rappelant à mémé que la grande faucheuse n’est pas loin. Un bon album donc, ne
restant pas pour autant dans les annales !Chronique par Hettar
Six Feet Under - 13 (15/20) (Death)
Distribution
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: Metal Blade 2005
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Durée
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: 35', 11 titres
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Site
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: www.sfu420.com
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Chronique :
Chroniquer un nouvel album de Six Feet, depuis quelques
années maintenant, revient à se répéter continuellement. La recette, depuis
True Carnage au moins, reste la même. Une volonté de modernité, un chant
caverneux fatigué par les années, une basse inexistante. Alors pourquoi
s’évertuer à écrire sur ce 13 ? Pourquoi Chris Barnes changerait-il la donne ?
Pourquoi pas… Car si ce nouvel effort de l’ex-Cannibal Corpse reste un album de
SFU mais quand bien même la recette reste la même dans l’ensemble, un
changement est perceptible dans la musique proposée, et pas des moindres. Tout
d’abord, les cris aigus ont disparu, parce qu’ils ne s’adaptaient pas aux
présentes compositions (aux dires de Barnes). Mais les growls du chanteur au
dread-locks n’a pas varié d’un iota, caverneux et fatigué, comme si les ans
entachaient son envie. Pourtant, cet album recèle une certaine fraîcheur, chose
paradoxale puisque cette fraîcheur vient d’un retour au source, à des sons
rappelant Warpath par exemple. Et en même temps, la modernité propre aux
dernières productions est présente. Ensuite, l’on retrouve les morceaux
accrocheurs présents sur chaque album (Shadow of the Reaper, Somewhere in the
Darkness) et le gore toujours présent depuis les débuts de Chris Barnes. Un
petit clin d’œil à la pochette de l’album, magnifique, preuve d’un gros travail
fourni sur l’illustration. A noter que l’édition limité de l’album est vendue
avec un DVD bonus présentant un concert donné à San Francisco en 2004.
Depuis quelques années, les albums de Six Feet Under se ressemblent trop. Mais
ce nouvel arrivage est d’un bien meilleur niveau que les « True
Carnage » et autre « Graveyard Classics », et montre ce que
Chris Barnes a su faire de mieux, sait faire de mieux.
Chronique par Ronan
Eciton - Oppressed (14/20) (Brutal Death Thrash)
Distribution
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: Adipocere Records 2005
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Durée
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: 33', 09 titres
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Site
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: www.eciton.dk
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Chronique :
Eciton est un groupe récemment signé chez Adipocère Records,
qui nous arrive tout droit du Danemark avec son premier album « Oppressed ».
En lisant la bio du groupe, on s’aperçoit que le batteur du combo n’est autre
que … Jesper Frost, le batteur d’Iniquity ! Voilà qui aura de quoi ravir
les fans d’Iniquity, étant donné que Jesper ne donnait apparemment plus signes de vie depuis un moment !
Dès la première chanson, on se retrouve rassuré : et
oui, ça va bûcher sévèrement ! Une courte intro parlée, puis c’est 34
minutes de pur death dans la tradition danoise qui démarre. Double pédale, riff
« in your face » mais répétitif, voix gutturale à souhait…..du déjà
entendu, mais alors qu’est-ce que c’est bon ! La production est somme
toute assez correcte, même si elle a des fois du mal à suivre dans les moments
les plus violents, ou des grésillements se font entendre, mais rien de très
grave.
Si la
musique d’Ecion reste assez proche de ce que peut proposer en général la scène
Danoise (Iniquity, Panzerchrist, Exmortem…), la formation nous surprend
parfois, comme en témoigne « Fuck your world », très grind, ou bien
alors quelques rythmiques thrash par ci par là….
Au final,
on a le droit à un bon premier album, qui certes ne renouvelle pas le genre,
mais qui, je le pense, ravira sûrement les amateurs de la scène death metal,
même les plus difficiles d’entre eux.
Chronique par -Grom-
Zuulfx - By The Cross (16/20) (Cyber Thrash Death)
Distribution
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: Equilibre Music 2005
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Durée
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: 45', 12 titres
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Site
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: www.zuulfx.com
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Chronique :
ZUULFX, un nom étrange pour un groupe que j'attendais au
tournant, puisqu'il compte dans ses rangs steeve petit, l'ex-hurleur de No Return.
Il m'avait déjà bien impressionné à l'époque le gars, avec
sa voix d'ogre (d'ailleurs pas très loin d'un certain max cavalera,période
arise/chaos ad).
Déjà une démo en 2003 augurait du meilleur pour la suite... Au niveau des influences du combo, c'est un peu compliqué,
car ça part un peu dans tous les sens...Ca va aussi bien de fear factory à machine head, en passant
par un chant proche des gros morceaux du death traditionnel...et ça passe
plutot bien! La production est d'ailleurs surprenante de maîtrise, ce qui
rend le tout assez irréprochable pour le 1er cd d'un jeune groupe français, car
bien rares sont les groupes qui ont eu le droit à un son aussi bon et précis!
Et c'est là toute la force de ZUULFX, qui importe un coté
indus à sa musique, genre qui ne supporte pas une production approximative...Même si on retrouve les intonations de voix du passé, steeve
petit en profite pour étendre ses capacités vocales, en y incluant du chant
clair...fort bien venu d'ailleurs!
Alors d'accord, même si l'influence de fear factory est
indéniable, et qu'un p'tit coté pourrait rappeler les 9 tarés de DesMoines, ce
premier essai touche là où ça fait mal, et on en redemande!! Soutenez comme il se doit un groupe français qui le vaut
bien!
Chronique par =totof=
Paradise Lost - Paradise Lost (16/20) (Gothique Métal)

Chronique :
PARADISE LOST est vraiment un groupe atypique. En débutant
dans le death-metal en 1990 avec lost paradise, pour s'orienter ensuite vers
une musique plus posée, et signer leur chef d'oeuvre absolue, le fameux draconian
time en 1995, sans oublier la période host en 1999, que la plupart du monde a
zappé, le groupe serait-il allé trop loin avec ces expérimentations electros?
Ca ne fait aucun doute!
Et la chute ne fut que plus dure, comme qui dirait !
Le groupe a toujours fait ce qu'il avait envie, sans se
soucier des modes, ce qui a dû, en ce début de millénaire, donner par moments
des sueurs froides, autant à leur maison de disques qu'aux fans...Des années
plus tard, NICK HOLMES et sa bande semblent avoir essuyés les plâtres,pour
revenir plus forts que jamais ! Et quoi de mieux, pour repartir du bon pied, que de sortir
un album éponyme?
Car cette fois, c'est sur,fini les errances de believe in
nothing, et ce paradise lost ne fait que confirmer tout le bien que l'on
pensait du groupe depuis 2002 et symbol of life... Encore produit par RHYS FULBER (front line assembly, et déjà
aux manettes sur le précedent...), on pourrait dire que ce nouveau cd regroupe
tout ce que sait faire de mieux le groupe depuis (presque) ses débuts.
Parce que,faut pas déconner non plus ! PARADISE LOST a peu
de chances de nous refaire du death 90's, cette époque, comme il l'avait
annoncé depuis des années, est bel et bien révolue ! Il y a une véritable osmose sur ce disque, ce qui semble
prouver que le groupe a enfin trouvé un équilibre certain. Les guitares
plombées sont définitivement de retour, avec des relents de leurs oeuvres
précédentes (laws of cause, all you leave behind).
Mais les passages électroniques sont bien sûr toujours là,
et plus que jamais d'ailleurs. Et c'est d'ailleurs la façon dont le groupe les
a employés qui semble faire cette unité. Le premier single forever after en est
la preuve la plus flagrante... Certes, il y a peu de chances que PARADISE LOST ne
révolutionne grand chose, mais là n'est surement pas la prétention du combo. Il
est pratiquement certain que les déçus de la période electro continueront à
éviter l'écoute de ce disque, et ils auront bien tort!
Et les soits-disants groupes de métal gothique, que
l'on ose meme plus comptabiliser, de prendre une leçon magistrale par un des
maitres du genre!!
Chronique par =totof=
Shaman - Reason (14/20) (Heavy Mélodique)

Chronique :
ANGRA et SHAAMAN... Voici bien 2 groupes qui semblent liés à
jamais, mais qui ont décidé de repartir chacun de zéro. Et dans le bon sens du
terme, eux !
Ce qui n'est pas le cas (mais ça n'engage que moi)d e 2
autres groupes brésiliens, SEPULTURA et SOULFLY, qui n'ont jamais vraiment
réussi à survivre à la cassure... Donc, après la sortie du 'temple of god' de ses anciens
collègues, ANDRE MATOS
et sa bande sort donc son 2e disque. Et c'est sur un terrain
presque inconnu que je m'aventurerais, ayant complètement zappé leur première
oeuvre,'ritual'. Quant au changement de patronyme (minime,quand meme ! ), c'est
paraît-il du à un autre groupe sud-américain, qui en possédait déjà les
droits...
Première remarque, l'album est produit par SASCHA PAETH, ce
qui est plutôt bon signe. Le monsieur n'ayant pas l'habitude de bosser avec des
groupes foireux. La seconde, c'est que ça fait un moment que j'avais pas écouté
le chanteur brésilien, et que par moments, j'avais vraiment l'impression
d'entendre un certain Tobias Sammett (edguy) avec parfois les mêmes excès...
Ca commence d'ailleurs très heavy avec un 'turn away' qui
surprend au premier abord, surtout avec le timbre rauque assez inhabituel pour
qui connaît le chanteur. Et voilà que le groupe décide de nous calmer avec la
power ballade 'reason', très bien foutue d'ailleurs, mais n'est-ce pas un peu
tôt? S'ensuit la reprise de 'more' des Sisters Of Mercy, fort bien réussie,
d'ailleurs ! Et voici que débarque la 2e power ballade 'innocence',
certes plutôt réussie, mais bon, nous faire 2 ballades sur les 4 premiers
titres, c'est un peu beaucoup, non ?
D'autant plus que des titres comme 'scarred forever', 'in
the night' ou 'iron soul', auraientt permis un rythme plus soutenue, à mon
humble avis... Ca ne fait aucun doute que SHAAMAN ait voulu retrouver ce
qu'était ANGRA à ses débuts. Mais alors, pourquoi n'avoir pas poussé un peu
plus loin les expérimentations, comme son ancien groupe savait si bien le faire
? Comme je le disais plus tôt, le fait de mettre autant de titres assez calmes
en début, ça m'a semblé casser le rythme, alors qu'on retrouve en fin un
morceau nerveux et bien foutu comme 'trail of tears'...
De façon, 'reason' ne fait que confirmer les talents vocaux
d'ANDRE MATOS qui peut à la manière d'un Jorn Lande, transcender un morceau.
Sans oublier le talent du guitariste HUGO MARIUTTI, très inspiré sur ce disque.
A noter que SASCHA PAETH n'en a pas rajouté des tonnes cette
fois-ci, comme il avait pu le faire avec Rhapsody, par exemple. Un bon disque, peut-être trop sobre et manquant d'un peu de
folie... C'est d'autant plus dommage quand on connait le talent des musiciens.
Chronique par =totof=
Dark Sky - Living & Dying (14/20) (AOR/Hard FM)

Chronique :
Voilà un groupe que je ne connaissais pas jusque là ! Pour situer, DARK SKY donne dans le AOR (hard-fm,
si vous
préférez!) et plutôt de belle manière, d'ailleurs! Si comme moi,vous étiez du genre à apprécier le hard-fm
teuton à la manière de SCORPIONS ou BONFIRE, ici vous serez en terrain connu
ça commence plutôt bien quand on remarque que le cd est
produit par MARKUS TESKE, qui s'est notamment fait remarqué avec VANDEN
PLAS un album qui rappelle ses prédecesseurs, tant la voix de
FRANCK BREUNINGER fait penser à KLAUS MEINE, période crazy world (twisted, save
our souls) en 13 titres, nous voilà donc revenu 15 ans en arrière, à la
grande époque des chevelures permanentées, et des refrains sucrés, avec le coté
moderne en plus ! Et comme tout bon album d'aor, vous n'échapperez pas aux 2
ballades indispensables à ce genre d'exercice (you are my life, give love to
everyone), ainsi qu'un morceau accoustique plus costaud (see the light) certes, DARK SKY ne va pas révolutionner le genre, mais les
fans de hard-rock mélodique devraient y trouver leur compte... un cd à ranger entre le crazy world de SCORPIONS et le
fireworks de BONFIRE
Chronique par =totof=
Mors Principium Est - The Unborn (18/20) (Death Mélodique)

Chronique :
MORS PRINCIPIUM EST revient donc après un premier essai
remarqué avec inhumanity, il y a 2 ans...
Le death-metal mélodique qu'ils pratiquaient à l'époque,
très marqué par children of bodom, voire soilwork, avait permis au combo
finlandais de sortir de l'ombre... Mais fort heureusement, le groupe ne
comptait pas rester un des clones (plutôt nombreux d'ailleurs) des enfants du lac
bodom, et c'est tant mieux !
MORS PRINCIPIUM EST a décidé de se bouger et de bousculer le
style qu'ils s'étaient forgés jusque-là, à tel point que l'on a du mal à les
reconnaître !!
Là ou dark tranquillity ou soilwork semblent stagner, ces
p'tits jeunes innovent ! Comme quoi, on peut faire du death mélodique et encore
créer du neuf... en reprenant les bases de leurs ainés,et en y incorporant ses
propres marques, avec une façon de faire sonner tout ça à sa manière !
Bien que très thrash dans ses rhythmiques, contrebalancés
par un chant furieusement death et des nappes de claviers qui donnent une
ambiance très cyber aux morceaux, ces p'tits jeunes tapent très forts !! The Unborn est une tuerie absolue, qu'on se le dise!
Ps:l'édition limitée (en digipack) comporte 2 inédits,la
reprise du blood of heroes de megadeth,et no more
Chronique par =totof=
Leaves' Eyes - Vinland Saga (16/20) (Gothique Metal Sympho)

Chronique :
Un an à peine après la sortie de LOVELORN, voici donc
revenir la blonde norvégienne LIV CHRISTINE, qui semble avoir définitivement passé
à autre chose, après son éviction de THEATRE OF TRAGEDY. Et les fans de la
belle peuvent souffler...
Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler de LEAVES
EYES, sachez qu'ici on est bien loin du coté electro de TOT, on serait plutôt
proche d'un metal symphonique et atmosphérique, pas si loin d'un certain WITHIN
TEMPTATION...
Et comme ce dernier, on a vu les choses en grand. Orchestre symphonique, choeurs grandiloquents, tout semble
réuni pour que la blonde chanteuse ne passe pas pour un second couteau dans un
style ou ça se bouscule sévèrement au portillon ! Et comme on ne change pas une recette qui marche, c'est
toujours les membres d'ATROCITY qui la seconde (Alexander KRULL n'est autre que
le mari de Liv).
Ça commence d'ailleurs de manière très symphonique, avec un
VINLAND SAGA, où la chanteuse est seulement soutenue par l'orchestre. Ce qui
lui permet de montrer toute l'étendue des ses talents. Ça continue avec un FAREWELL PROUD MEN bien pechu, qui ne
pourra que vous rappeler la bande à SHARON DEL ADEL...On croirait presque
entendre un certain MOTHER EARTH, c'est dire !
ELEGY est, quant à lui, le premier single, et on comprend
vite pourquoi. Un titre, qui comme le précédent est un subtil mélange de tout
ce que le métal sympho-atmosphérique sait offrir. Rien que le refrain devrait
vous convaincre. SOLEMN SEA débarque, ça commence calmement avec le chant
angélique de la belle pour partir en trombe jusqu'aux passages death de sieur
KRULL suivi par une rythmique soutenue. Sans aucun doute un des morceaux les
plus lourds avec THE TORN. Alors,au final, que dire de ce disque?
Eh bien,il n'a rien à envier, aux dernières oeuvres des
maîtres du genre. Certes, maintenant, chaque groupe qui a un peu les moyens,
utilise un ensemble symphonique, mais si c'est pour donner, au final, un ONCE,
un SILENT FORCE,ou ici un VINLAND SAGA, qui s'en plaindra ? Pas moi,en tout cas
!
Chronique par =totof=
Bruce Dickinson - Tyranny Of Soul (17/20) (Heavy Metal)

Chronique :
BRUCE DICKINSON est de retour, qu'on se le dise!
7 ans se sont écoulés depuis 'the chemical wedding' (eh
oui,déjà !)
et qui dit nouveau cd, forcémment dans le cas du chanteur
anglais, dit nouvelle collaboration avec l'homme à tout faire
(guitariste/producteur/compositeur) ROY Z. Après une intro minimaliste,ça part très fort et très heavy
avec un abduction d'anthologie, avec comme toujours chez le père bruce, ce
mélange d'aggressivité et de mélodie...ça continue avec un soul intruders, tout aussi lourd, ce qui
me fait penser que c'est sûrement le disque solo du chanteur de MAIDEN le plus
heavy à ce jour ! Ça se calme ensuite gentiment avec la sublime ballade
accoustique navigate the seas of the sun...en plein milieu du disque, bien vu
! Ça repart ensuit de plus belle avec un riff pur heavy sur river
of no return, titre mid-tempo très mélodique, une réussite ! Le reste du disque est du meme accabit, de bons titres très
heavy-metal dans l'esprit,mais aussi très épiques avec certains solos dignes de
la vierge de fer (a tyranny of souls, entre autres..) Au final, un grand disque pour BRUCE DICKINSON, qui prouve
une fois encore, qu’il n'est pas QUE le chanteur d'un des plus grands groupes
de heavy-metal de la planète !!
Chronique par =totof=
Freak Kitchen - Organic (17/20) (Freak
Music)

Chronique :
Freak Kitchen nous délivre enfin
son dernier opus : Organic.
Le trio suédois, qui a déjà 6
albums derrière lui et un nouveau line up depuis Move nous présente encore une
fois sa musique déjantée et originale, qui ne rentre dans aucune
case…Metal-pop? Heavy-FM ? Toujours est-il que les mélodies sont rudement
efficaces et les riffs imparables.
Le single « Speak When
Spoken To », avec la participation de Rhon Thal (Bumblefoot) et son solo à
la guitare fretless ouvre les festivités. Des accents disco de « Rights To
You » aux sonorités reggae de « Mussolini Mind », on retrouve
toujours le phrasé et la voix incomparable de Matias Eklundh et ses solos de
guitare complètement « freaky ». Chris, le bassiste, a une nouvelle
fois l’occasion de chanter en solo sur le morceau « Infidelity
Ghost ».
Une fois n’est pas coutume,
l’album se clôture sur une ballade guitare/voix (« Breathe »). Le seul bémol pourrait être des
passages heavy un peu moins présents et des mélodies parfois trop pop pour
certains (les chœurs de « Independant Way Of Life » n’ont rien à
envier aux Hansons).
Un mot sur les paroles, toujours
aussi décalées mais traitant de sujets qui ne laissent pas indifférents. Il est évident que ces morceaux
prendront encore plus d’ampleur sur scène, où le groupe est impeccable et se
démène pour nous fournir une prestation de qualité et franchement poilante (les
blagues de Matias resteront à jamais gravées dans ma mémoire…).
A noter qu’un DVD contenant 3
clips et 3 extraits de concert est fournie en édition limitée avec l’album.
Vous ne manquerez pas de remarquer la petite vache sur le
pied de micro sur « Blind » en live à Montpellier, qui n’est autre qu’un cadeau
de moi. ;)
Chronique par Marge
Epica - Consign To Oblivion (18/20) (Hard
Rock)
Distribution
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: Transmission Records 2005
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Durée
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: 52', 11 titres
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Site
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: www.epica.nl
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Chronique :
Le voici enfin, ce nouveau disque tant attendu d'EPICA, 2e
oeuvre d'un des groupes majeurs du metal symphonique. Le groupe de l'ex-After
Forever, MARK JANSEN était attendu au tournant et nul doute que ce sera l'album
de la consécration ou du déclin !
Mais bon, ça commence plutôt bien avec un excellent
packaging et une production ENORME du maître en la matière SASCHA PAETH, déjà
producteur du premier album the phantom agony (mais aussi du dernier
kamelot...). Concernant mademoiselle Simone Simons (on se calme les
hormones !!), son organe vocal a fait d'énormes progrès, ça ne fait aucun
doute.
Mais la première chose que tous les fans du groupe auront
remarqué à la première écoute, c'est le manque de grunts sur les 4 premiers
titres... EPICA aurait-il succombé aux sirènes du succès ?
Et paf ! Force of the shore débarque pour vous coller au
plafond avec le chant guttural de MARK. Jamais le guitariste n'a chanté aussi
bas, l'ambiance est là, pas de problème ! L'osmose est parfaite entre le chant death de MARK et la
voix angélique de SIMONE.
Ça se calme ensuite avec la superbe ballade “quietus”,
montrant les capacités de la belle, avant un terrible “mother of light”, qui
restera sans aucun doute un classique du groupe. Ecoutez seulement le refrain
et vous verrez ce que je veux dire ! “Trois vierges”, quant à lui, vaut surtout pour le duo avec
ROY KHAN, le chanteur de kamelot. Un titre très calme et symphonique. Ça repart ensuite avec un “another me” qui montre à lui seul
les capacités du groupe hollandais à se servir avec génie des ambiances
symphoniques et quoi de mieux, pour finir un album qu'un titre épique par
excellence ? “Consign to oblivion” débarque avec ses quelques 9 minutes. Le
groupe, ici, est au sommet de son art, mélant le côté sympho si cher au groupe,
le chant death/black, sans oublier la voix mezzo-soprano de la belle SIMONE.
Mon dieu ! Rien que ce morceau mérite l'achat de ce disque
pour les plus sceptiques, écoutez donc le dernier tiers et vous me direz des
nouvelles de l'ambiance du chant de MARK ! Rien à dire, chef d'oeuvre un point,c'est tout !
Chronique par =totof=
Starbreaker - Starbreaker (18/20) (Hard
Rock)
Distribution
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: Frontiers Records 2005
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Durée
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: 52', 12 titres
|
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Site
|
: --
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Chronique :
Nouveau supergroupe de
l’écurie Frontiers, Starbreaker comprend dans ses rangs l’excellent Tony
Harnell (ex chanteur de TNT), John Malacuso (ex batteur de TNT, Ark, Riot,
Malmsteem), Fabrizio Grossi (bassiste de Steve Vai et producteur de Glenn
Hughes, POD, Slash) et Magnus Karlsson (un guitariste suédois peu connu mais
dont il faut découvrir les albums solos). Et cela s’entend ! En 12 titres,
ils nous refondent le hard rock mélodique et burné. La voix, les rythmiques, les
solos de guitare, les riffs, tout est génial sur ce disque. Il suffit de le
glisser dans le lecteur CD pour avoir envie de secouer la tête, de hurler et de
faire partager son bonheur à ses voisins. (Je ne pense pas que les miens
seraient d’accord !). Pourtant, ils devraient écouter « Lies »,
« Save Yourself », « Crushed », « Light At The End Of
The World » ou « Cradle To The Grave » pour tomber à genoux.
Même les ballades sont excellentes, prouvant une fois de plus que Tony Harnell
est l’un des chanteurs à la voix la plus pure du métal. Côté guitares, rien à
redire non plus, car Magnus Karlsson nous montre toute l’étendue de son talent
notamment sur l’instrumental « Dragonfly », mais également sur des
titres comme « Transparent » ou « Turn It Off ». Enfin, on
pourrait citer quasiment tous les titres. Ajoutez à cela une production à la
fois puissante et fignolée, et vous aurez sans doute là, l’un de mes disques
préférés de ce début d’année.
Chronique par Red Hot
Society 1 - The Sound That
Ends Creation (13/20) (Neo-Gothic
Métal)

Chronique :
Il y a deux manières de
prendre Society 1. Soit on fait attention à toutes les frasques de son chanteur
qui n’a rien trouvé de mieux que de faire un concert pendu à des crochets de
boucher plantés dans son dos, (et là, il y a de quoi se jeter la tête la
première dans la cuvette des WC), soit on ne fait attention qu’à la musique et
l’on saisit un bon groupe de métal mêlant le gothic, le metal, le stoner et le
neo. L’ambiance du disque est angoissante, comme sur « No Father »,
« Realms Of Bliss » ou « I Love Her », n’hésitant pas à
accélérer le rythme pour mieux renverser l’auditeur : « Lord »,
« It Isn’t Me » nous ramenant vers les premiers albums de Marilyn
Manson. On comprend que Matt Zane essaie de faire connaître son groupe en
repoussant les limites artistiques du metal, mêlant influences des années 70 et
éléments plus contemporains comme sur « Let Me Live » ou
« Realms Of Bliss ». Tout cela nous conduit vers des contrées sombres
qui sont étrangement attirantes : « Touch Of Girl ». Society 1 a des choses à dire, et ces
choses ne sont pas toujours agréables à entendre, mais elles sont nécessaires. The
Sound That Ends Creation est un reflet de notre société et ce reflet n’est pas
toujours agréable à regarder. Ainsi, comme notre société, Society 1 n’est pas
parfait et semble redire des choses déjà entendues, tout en apportant des
touches personnelles bien intéressantes. Un groupe en devenir, perfectible,
sans doute, mais qui ne l’est pas ?
Chronique par Red Hot
To/Die/For - IV (12/20) (Heavy)

Chronique :
Après deux 1er albums plutôt bon, un 3eme
« Jaded » pitoyable, voilà de nouveau les finlandais de To/Die/For
avec « IV » le bien nommé ! Le groupe délivre un métal mélodique
et gothique aux accents pop très prononcés, une sorte de mélange entre HIM et
la vague new-wave (Cure, Depeche Mode,…)
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’originalité n’est
pas de mise, le cd s’essouffle très vite et je ne lui prédis pas une grande
durée de vie. Le coté trop pop et ultra simpliste est particulièrement ennuyant
à force, nul doute que l’initié n’y trouvera pas son compte, tout y est très
« bateau », prévisible, bref pas original pour un sou…
On peut retenir tout de même quelques titres comme « Autumn forever »,
« Fragmented » ou l'excellent « Last breath ». Le titre
« Lies (for fools) » est du copié/collé de ce que fait HIM. A noter
également la présence du cover « New years day » de U2, qui n’apporte
rien de particulier à l’original.
La production est de bonne facture et nous permet de
discerner l’ensemble des instruments sans problème, la pochette est plutôt
réussie.
En conclusion je pense que ce CD a de grandes chances de
plaire à un public large et varié et même peut-être s’attirer les
« faveurs » des plus impénétrables aux sonorités électriques. Initiés
ou amoureux des riffs travaillés et des structures alambiquées passez votre
chemin.
Chronique par Blaise
Sybreed - Slave Design (15/20) (Goth
Indus Metal)

Chronique :
Formé d’anciens membres de Rain, Sybreed nous vient du même
pays que le groupe précédemment cité, et propose avec ce Slave design son premier
album.
De leur aventure Rain, les suisses ont retenu une recette qui déjà était
présente, le mélange des styles et une personnalité bien développée. Ici, l’on
passe du death à un métal plus industriel voire vers le rock ou l’electro ou
encore le métal goth’. Mais l’ambiance générale de ce cd est résolument indus
grâce à l’utilisation de nombreuses séquences, pour une musique apte à faire
bouger les métalleux comme les amateurs de soirées batcave. Si quelques
éléments (voix claire, amour des machines, batterie) font penser à Fear
Factory, un élément les sépare. La musique de Sybreed se veut beaucoup plus
sombre et mélodieuse que celle des américains, pondant quelques morceaux au
calibre de tube. Seuls quelques morceaux sont un ton en dessous, semblant
composer pour les fans de groupe tels que Fear Factory, Static X voire
Meshuggah. Mais la production, réalisée par le groupe, est d’un niveau plus
qu’honorable.
Il y a fort à parier que cet album fera parler de lui lors de sa sortie en
France, sous Jerkov Music.
Chronique par Ronan
Midnight - Sakada (12.5/20) (Rock
Psychédélique)

Chronique :
Midnight, chanteur du cultissime Crimson Glory, revient
après 15 ans d’absence chez Black Lotus avec un
album ayant pour titre « Sakada ». Mais là où vous allez être
surpris c’est qu’il ne s’agit pas d’heavy metal pour un sous !! Midnight
pose sa voix si particulière sur ce que j’appellerais un rock psychédélique et
théâtral alternant passages acoustiques au banjo ou typés orientaux et passages
musclés. On se retrouve même avec un morceau de country blues !!! Une
musique très barrée, très planante et surtout très déroutante révélatrice de la
personnalité torturée du bonhomme.
Je trouve très osé et surtout très risqué ce qu’a fait le
label Black Lotus records en envoyant une version non mixée, non mastérisée et
sans la pochette de l'album. Bref j’ai dû me faire un avis sur
« Sakada » en dépit d'un son calamiteux. Pour moi carton rouge je
n’aime pas cette façon de procéder au même titre que ce que certains labels
font en fournissant des cd avec des titres tronqués de 10s. Pour moi c’est du
foutage de gueule…
Coup de gueule à part ce retour de Midnight n’est pas ce que
j’attendais et il faudra de l'ouverture d'esprit pour arriver à digérer les 9
titres de ce « Sakada ». La plupart des titres font la part belle à
un rock psychédélique aux atmosphères étranges et même parfois surprenantes.
Tout n’est pas du meilleur goût mais certains titres sont envoûtant et
réussissent le pari.
Au final Midnight nous propose un album décousu, sans fil
conducteur où l’on nage dans le délire du frontman sans vraiment comprendre où
il veut en venir. Mais finalement ne serait-ce pas la finalité ?
Chronique par Blaise
Masterplan - Aeronautics (15/20) (Heavy)

Chronique :
Après le génialissime premier album,sorti déjà depuis 2 ans,
voici donc revenir le all-star band en puissance, j'ai nommé MASTERPLAN. Toujours
formé par le trio ULI KUSCH/ROLAND GRAPOW/JORN LANDE, le groupe se devait de
montrer que le premier essai n'était pas qu'un coup d'éclat !
Alors qu'en est-il, finalement, maintenant que la surprise
est passée? Ca, la methode employée semble désormais connue, ce mélange de
heavy mélodique teinté de fm, assez éloigné des oeuvres habituelles d'helloween
et du blond norvégien... Dès les premières notes de crimson rider, on est en terrain
connu ! Grosse rythmique de grapow et ce chant toujours aussi poignant du
maître jorn lande. Tous les bons éléments du succès du groupe sont ici réunis
en un seul et meme titre... Ca continue de plus belle avec le single back for my life,
titre plus lent qu'à l'accoutumée, avec ce chant comme seul le digne successeur
de david coverdale sait nous en pondre...
Mais bon, que les choses soient claires, quoiqu'on en dise,
il reste quand meme très dur pour MASTERPLAN de faire mieux, voire de rivaliser
avec sa première oeuvre. Ce second cd, malgré quelques faiblesses, est un véritable
joyau de heavy mélodique, avec des refrains entetants, et des interventions
d'un ROLAND GRAPOW,très en verve.... Les détracteurs pourront toujours dire que sans JORN LANDE,
ce groupe n'est qu'un groupe dans la masse, mais c'est bien là sa force, justement!
Tout comme moi, beaucoup devaient s'attendre à un
masterplan2, et on se retrouve avec un disque beaucoup plus personnel, ce qui
n'est pas plus mal finalement! En espérant que le vocaliste ne va pas faire ses valises
sous peu, comme il a pu le faire avec Ark et Beyond Twilight...
Chronique par =totof=
Domain - Last Days Of Utopia (13/20) (Heavy
Métal Symphonique)

Chronique :
DOMAIN, un nom qui ne me disait rien jusque là... l'achat de
ce cd fut déjà dû au prix et aussi au packaging très réussi, avec une pochette
sublime !
Le peu que je connaissais sur ce groupe est qu'il s'agissait
d'un groupe allemand qui existait depuis 1986, longtemps sous le patronyme de
kingdom...et qu'il donnait dans du heavy symphonique...alors je me suis dit,
encore un groupe qui se prend pour Rhapsody!
Ben là, fort heureusement, pas vraiment ! D'ailleurs, je les
trouve plus proches d'un Ayreon des grands jours...
Hésitant entre le heavy, le néo-classique et le heavy prog,
le groupe se cherche, mais offre une galette pas désagéable pour un sou !
Peut-être grâce à un chanteur avec un timbre de voix plus rock que métal en
fait, ce qui, malgré tout, fait son caractère.Ca commence d'ailleurs très fort avec un “A new beginning”
qui déboule à 100 à l'heure, avec un solo très néo-classique, si vous voyez ce
que je veux dire...
Ca continue avec un “On stormy seas” très épique avec ses 9
minutes, avec un chant que ne renierais pas et une ambiance symphonique bien
comme il faut, sans le coté trop grandiloquent du groupe de Luca Turilli. En tout cas, le gratteux connait son truc, même si dans
certains solos, il semble en abuser.
C'est d'ailleurs le coté ennuyeux de ce disque : bonne
production, pas plus symphonique qu'il ne faut, le chanteur n'est pas ennuyeux,
mais pourquoi mettre des solos à rallonge ? C'est d'ailleurs la chose qui m'a le plus ennuyé avec la
ballade “The beauty of love”. Certes, ce n’est pas le disque de l'année, mais
on passe un bon moment avec son écoute et c'est bien là le plus important, non?
Chronique par =totof=
Sauron - For A Dead Race (10.5/20) (True
Black Thrash)

Chronique :
Groupe hollandais, Sauron nous propose sa nouvelle
production, For a dead race, album d’un black thrashisant à volonté true.
Dès la première écoute de cet album, il est très aisément perceptible que le
quatuor évolue à un niveau éloigné des nouveaux grands de ce style que sont
Nehemah et consort. Les compositions, déjà basiques dans la conception du true
black, sont tout ce qu’il y a de plus surfait, entendues de nombreuses fois,
mêlant riffs typiquement scandinaves et d’autres plus thrash. Sur l’un des
morceaux, qu’elle ne fut pas ma surprise en découvrant, comme premier riff, un
plagia d’une composition de Slayer (grande époque) amputée de ses passages les
plus techniques. Pourtant, il n’est pas possible de dire que la musique
proposée soit mauvaise. Mais la sensation de déjà vu règne. Et si le chant peut
parfois permettre de sauver en partie l’ensemble, ici, il ne fait qu’enfoncer
un peu plus le groupe. Désagréable au possible, il devient très vite lassant,
voire insupportable, et on se surprend à espérer que les cordes vocales de
Eclipse (chant, guitare) viennent à casser le plus rapidement possible.
Un album que l’on ne peut pas qualifier de mauvais, mais qui aurait mérité un
plus long travail, tant au niveau des compositions que de la maîtrise de chacun
des instruments. Chronique par Ronan
Russell Allen - Atomic
Soul (17/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Russell Allen, chanteur de
Symphony X, nous amène avec ce premier album solo à ses racines profondes. Il
renoue avec ses influences premières, à savoir le hard rock. On sent
l’influence des précurseurs du genre tant dans les compositions que dans la
production ; le son est assez brut, notamment sur la voix. Ici le mixage
est totalement différent de ce qu’il peut être sur les albums de Symphony X,
Russell est beaucoup plus présent et on a presque du mal à le reconnaître les
premières secondes d’écoute.
Je dois dire qu’il est assez
jouissif d’écouter ce fabuleux chanteur sur un album qui lui est consacré
totalement, d’autant qu’il exploite complètement sa palette vocale. Il utilise
sa voix claire et pure sur des ballades comme « The Distance » ;
il prend sa grosse voix gutturale pour des morceaux plus hard comme
« Blackout », il chante façon typique hard rock à la R. J. Dio (une de ses
idoles) sur « Atomic Soul »…Il nous montre vraiment qu’il est un des
plus grand chanteur de ces dernières années ; on a l’impression que ses
possibilités sont illimitées...Qui plus est, il a écrit ou co-écrit la totalité
de la musique de l’album ainsi que les textes et joue de la guitare, de la
basse et même du clavier sur certains titres
A noter la participation de
Michael Romeo sur plusieurs morceaux, notamment « Gaïa »
D’aucuns pourront dire que
certain morceaux sont ringards, je leur répondrai franchement que Russell
arrive à rendre n’importe quelle chansons fabuleuse tellement sa voix nous
prend au ventre.
Pour finir, on peut être surpris
du style de cet album qui est fondamentalement orienté hard rock des années
70/80, mais quel bonheur d’entendre enfin Russell s’exprimer comme il l’entend
sur le style musical qui lui a donné l’envie de chanter ! Chapeau bas
monsieur Allen !
Chronique par Leo
Reviver - Reviver (12/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Remedy Record 2005
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Durée
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: 51', 12 titres
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Site
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: www.reviver.nl
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Chronique :
Formé en 1997 sous la houlette de Piet Sielk ( Iron Savior
), les hollandais de Reviver proposent en cette année 2005 leur premier album,
sobrement intitulé Reviver.
Que dire de cet album sinon qu’il est grandement influencé par des cadors du
genre tels que Metal Church ou Crimson Glory. Il faut aussi relever que le son
n’est pas à la hauteur et qu’il ne sert à aucun moment les instruments. Mais
passons outre ce détail, pourtant d’importance. La musique proposée est un
heavy/speed, aidé par une rythmique de qualité et des compositions plutôt
bonnes et efficaces, agrémentées çà et là de quelques soli d’un bon niveau. Le
chant lui aussi n’est pas mauvais sans être exceptionnel, dans le même ton que
la musique, qui ne révolutionne en rien le milieu du heavy.
On ne peut pas dire que cet album soit un ratage, mais de là à dire qu’il
s’agit d’une réussite… Un album plus que moyen qui ravira les inconditionnels
du heavy s’ils excusent le son.
Chronique par Ronan
Himinbjorg - Europa (14.5/20) (Pagan
Black)

Chronique :
Himinbjorg, fier représentant de la scène black et pagan
française, vient apporter sa contribution à la progression de la scène
française (très bonne à mon sens en 2005) avec son nouvel album Europa.
Le propos est toujours le même, à savoir une musique au service de l’Ancienne
Europe, de la nature. L’album dans son ensemble est très viking mais résolument
black. Tous les éléments du black son présents, blast beats, chant, guitares…
de même que des vocaux clairs et aériens, des instruments éthérés, rappelant le
côté viking du groupe. Hormis les intro et interludes de cet album, la musique
est loin d’être déroutante, faite de riffs à tendance black, la transcendance en
moins. On passe d’un rythme lancinant à quelque chose de beaucoup plus énervé,
assurant la variété rythmique de l’album. Quelques soli sont également
présents, jamais mauvais, toujours bien placés, assurant une touche de
raffinement aux compositions. Mais cet album possède aussi son lot de défauts.
Production faiblarde pour le style, chant au timbre assez désagréable, chant «
viking » inconsistant…
Au final, cet album se révèle d’une grande maîtrise mais se perd par des
défauts indignes du niveau du groupe. Bon album dans la lignée des précédents.
Chronique par Ronan
Daysend - Severance (13.5/20) (Néo-Thrash)

Chronique :
La biographie de ce groupe australien aurait pu prêter à la
méfiance. Dire qu’il n’était pas besoin d’écouter les critiques de
Daysend pour apprécier sa musique et citer des magazines élogieux…
Le premier titre de l’album, « Born is The Enemy », est le single par
excellence. Il donne le ton et montre ce que l’on retrouvera sur le totalité de
l’album. L’originalité et la variété sont loin d’être au rendez-vous mais ce
Severance dégage un efficacité et une cohérence certaines. Mêlant ses accents
néo à un métal parfois thrash, avec une touche gothique dans le chant clair,
Daysend parvient à tirer son épingle du jeu grâce notamment à la voix de Simon
Calabrese qui représente toute l’identité du groupe. Ce dernier sait en effet,
à la manière de Mikael Akerfeldt, passer d’un registre haineux à une voix douce
et pleine d’émotions. C’est cette même voix qui fait des morceaux ce qu’ils
sont, tant ce qu’ils proposent reste basique.
Cet album plaira très certainement à un grand nombre car efficace. Toutefois,
il ne sera jamais un grand album que l’on se complait à redécouvrir.
Chronique par Ronan
Wolverine - The Window Purpose (16/20) (Métal
Progressif)

Chronique :
Enregistré en 2001, "The Window Purpose" est en
fait le premier album des suédois de Wolverine qui ressort aujourd'hui sur
Earach Records.
Wolverine officie dans du métal progressif à la fois
complexe, rythmiquement travaillé, intégrant de multiples influences
progressives et avec un coté mélodique très prononcé.
Le combo puise ses influences dans des groupes comme Dream
Theater, Pain Of Salvation, Opeth ou même Stratovarius. Que de bonnes
références donc que l'on sent tout au long de « The Window
Purpose » !!! Et même si les racines de l'ensemble sont liées au
métal progressif des groupes cités, Wolverine crée son propre son, le groupe
développe quelque chose de nouveau et passionnant avec l’ensemble de ses influences.
J’adhère complètement au style, à la musicalité du combo ainsi qu’à la superbe
voix du chanteur. A noter la présence d’une voix "death" (assurée par
le batteur) qui apparaît de temps en temps sur les morceaux, sans être trop
pesante.
Les titres sont variés, accrocheurs, techniques, le
vocaliste est très bon (je me répète mais c’est vrai !!). L’ensemble du CD
est de très bonne facture. Je me suis vraiment éclaté à l’écouter. Niveau
production impeccable rien à dire !!
Fans de prog métal, voila enfin un combo pouvant offrir un
album de qualité flirtant avec les grands noms dont il s’inspire. J’y retourne…
Chronique par Blaise
Adema - Planets (12/20) (Emo-Pop-Rock)

Chronique :
Le groupe de néo Adema est formé en 2000 par Mark Chavez
(chant), Tim Fluckey (guitare), Kris Kohls (batterie), Dave DeRoo (basse) et
Mike Ransom (guitare). Vers la fin de l’année le groupe signe sur le label
Arista. Le chanteur Mark Chavez est le demi-frère de Jonathan Davis (Korn) et que Kris Kohls et Tim Fluckey ont
officié chez Sex Art, l'ancien groupe chanteur de Korn ce qui explique la signature rapide du
combo. Après une série d’EP bien accueillis par la presse le groupe sort en
2003 « Unstable », album sujet à la polémique.
Ce nouvel opus « Planets » marque les débuts du
nouveau chanteur Luke Caraccioli en lieu et place de Mark Chavez et la
signature sur Earache Records. De suite, on s’aperçoit que le néo-métal
originel du groupe s’est transformé en un « emo pop-rock » avec un
arrière-goût metal. Le nouveau chanteur est pour beaucoup dans cette
constatation, sa voix rock (limite grunge par moment) n’est pas désagréable
bien au contraire et se fond parfaitement dans la nouvelle ligne musicale du
combo.
Le gros son est présent mais délivré à (très) petites doses,
la musique n’a malheureusement rien d’original bien que par moments de petites
touches mélodiques/atmosphériques apportent vraiment un plus, mais dans
l’ensemble les titres se suivent et se ressemblent. Les mélodies sont faciles à
retenir et très "calibrées" pour les ondes (A quand Adema sur
RTL2 !! ??)
Pour conclure Adema fait dans le easy-listening qui ravira
les fans de rock puissant mais courtois. Frères barbares amoureux de riffs
barrés et techniques, de rythmiques alambiqués ou de screams frénétiques passés
votre chemin. Remarque Adema sur RTL 2 relèverait un peu le niveau !!!
Chronique par Blaise
Saïlence - Another Chance (11.5/20) (Métalcore)
Distribution
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: CustomCore 2005
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Durée
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: 14', 04 titres + Clip Video
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Site
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: www.sailence13.tk
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Chronique :
La scène marseillaise regorge de groupes métal à tendance
hardcore. Saïlence est l’un d’eux, arborant fièrement la bannière de la Cannebière
(oh quelle
jolie rime).
Autant le dire de suite, le pastis et autres alcools anisés sont montés à la
tête de nos cinq hommes. En effet la musique qu’ils proposent sur ce mini-cd
est un condensé de sauvagerie (pour du hardcore, on est loin du grind ou du
death gore !) du même acabit de ce qu’a pu proposer un Diecast par exemple.
Ensuite, on accroche ou pas à la musique proposée, très « ricaine ». De
nombreux réglages devront être faits lors des prochaines réalisations. L’ensemble
reste très répétitif alors imaginez le résultat sur un disque longue durée.
Toutefois, les instruments sont bien distincts les uns des autres, évitant la
bouillie sonore que le hardcore engendre dans le cas contraire. La production
est elle aussi au rendez-vous pour un jeune groupe, je vous conseillerai donc
de poser une oreille sur cette galette si vous adhérez à ce genre de musique.
Un mini-cd plein de défauts, mais qui laisse poindre un potentiel. A réserver
toutefois à un public connaisseur.
Chronique par Ronan
Mindlag Project - Skylla (13.75/20) (Métalcore
Thrash)

Chronique :
Il est des régions où la production métallique est en plein
boom, dont la Provence
fait partie. Et c’est avec beaucoup d’espérance que j’accueille Skylla, le
second opus du groupe Mindlag Project. Plus qu’un groupe nous voici en face
d’un véritable concept né de l’esprit créatif des Frères Martinez en 1999, à
Vitrolles. Pourquoi Skylla ? Car ce
MDC se place dans la continuité d’un premier album intitulé Karybda, or même le
plus inculte d’entre nous aura un jour croisé le mythique « couple »
démoniaque, se posant comme deux entraves au bon déroulement du voyage
d’Ulysse… Mais trêve de mysticisme, passons au vif du sujet. Le moins que l’on
puisse dire c’est que ce combo nous offre un album débordant de brutalité. Tout
ceci de façon cohérente et réglé comme du papier à musique, ce qui est de fort
bon ton pour une si jeune formation. Brutalité oui, mais une brutalité contre
balancée par des intros plus douces à nos oreilles, comme en témoigne l’apport
indéniable des violons sur « desdemona » ou encore « Into the
void of death ». L’ensemble de cet album est glauque, oppressant, violent
et retranscrit bien les aspirations métaphysique du groupe. Les vocalises
tantôt « claires », (rappelant indéniablement Metallica ),
tantôt « haineuses »
permettent une explosion soudaine des compos, et ajoute à la lourdeur de
l’atmosphère régnant tout au long de l’album. Une atmosphère parsemée d’un fond
sonore évocateur tel que le son « mélancolique d’un fusil a pompe que l’on
recharge ».
La qualité des musiciens n’est pas à prouver avec une
mention toute particulière au bassiste (Gille). Toutefois l’ensemble donne une
impression de timidité, que l’on pardonne aisément du fait de la jeunesse du
combo. Autre petit bémol l’aspect « répétitif » et « déjà vu »
des tracks.
Pour finir les provençaux disposent d’une production
soignée, mise entre les mains de Christian Carvin (qui s’est occupé notamment
de Eths bonne ou mauvaise référence, je vous laisse soin d’en juger) ainsi que
d’une distribution de bon aloi, opérée par le label aubagnais Customcore
records.
Un groupe qui a toutes les cartes de sa destinée en main, et
ce s’il ne tombe pas de charybde en Sylla…
Chronique par Hettar
Kamelot - The Black Halo (17/20) (Heavy
Métal Symphonique)

Chronique :
KAMELOT est de retour... mais peut-il faire mieux que sur ces précédentes oeuvres
« karma » et « epica »?
Il fait partie de ces groupes qui sont montés, petit à
petit, et ne devant son succès qu'à son travail acharné, et apparaissant plus à
un groupe européen qu'à un américain...(peu de groupes us font dans le metal
sympho, non?) alors, quoi de neuf, sur cette nouvelle galette ? Eh bien, ils ont vu les choses en grand...pourrait-on dire
!
Production impeccable (une fois de plus!) de SASCHA PAETH et
MIRO, apparitions d'invités prestigieux (Shagrath de Dimmu Borgir, Simone
Simmons d'Epica et Jens Johannsen de Stratovarius), et surtout des compos qui
tuent mechamment !!
Ca commence très fort avec 'march of mephisto',morceau
mid-tempo très sombre, notamment grace au chant torturé de shagrath, sans
oublier un solo de claviers comme seul johannsen à le secret... ça speede sévèrement ensuite avec un 'when the lights are
down', plus proche de ce qu'a l'habitude de nous offrir KAMELOT. A noter un
duel de claviers/guitares à tomber par terre (jens johannsen et youngblood
prouvent qu'ils sont loin d'etre des manchots!!)
on se calme, ensuite, avec le duo roy khan/simone simmons
sur 'the haunting', titre majestueux, sans aucun doute grace à la présence de
la belle rousse...
bon, on va pas non plus tout dévoiler,mais ce cd est
véritablement majestueux,et prouve une fois de plus que ce groupe a encore de
grandes choses à montrer... il s'agit sûrement du disque le plus sombre du groupe, mais
aussi celui le plus homogène de leur carrière, entre l'agressivité des guitares
et le symphonique toujours aussi présent. alors que le métal symphonique commence à montrer des signes
de fatigue, KAMELOT prouve qu'il reste un des meilleurs prétendants pour le
trone !!
Chronique par =totof=
God Lives Underwater - Upoffthefloor (13/20) (Métal
Rock électro)

Chronique :
Après 3 ans d’attente, God Lives Underwater nous livre son
4éme album, un mélange éclectique de genres qui mêlent tour à tour métal, rock
et électro dans un cocktail explosif. Tout dans cet album respire le professionnalisme, et le
résultat s’en ressent très carré. Bien sûr, God Lives Underwater ne prétend pas
réinventer le style, et des ressemblances (trop ?) évidentes avec Nine
Inch Nails et Marilyn Manson se font ressentir mais le groupe sait se distancer
de ces groupes et trouver son propre style tout de même. La voix du chanteur
elle aussi fait parfois penser à celle de notre cher Révérend.
On pourra regretter parfois une certaine linéarité pour les
personnes peu attirées par le style, des riffs pas originaux pour un sou mais
non moins efficaces. Malgré ces quelques défauts, l’album reste tout a fait
acceptable et pro, un bon choix pour les aficionados.
Chronique par -Grom-
Glenrock - 3 Minutes Of Silence (15/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Je dois avant tout préciser que je ne connaissais
pratiquement rien de Glenrock avant de me lancer dans l’écoute de cet album, si
ce n’est que le groupe est sous le label Brennus, et que nos 5 rockeurs avaient
foulé pas mal de planches depuis la sortie de leur premier LP en 1999. C’est
donc malgré tout avec une certaine appréhension que je me suis jeté dans
l’écoute de cette galette. Tout d’abord, fans de Black, Death et autres grinds
déjantés, passez votre chemin : ) : Glenrock et son « 3 minutes Of
Silence » officient dans un bon vieux hard rock mélodique digne des années
70-80’s !!
L’album commence donc par le très enjoué Winds Of The Sea,
avec de bonnes mélodies aux guitares, et mention spéciale pour la prestation
vocale de la part de Philippe Suan (qui me rappelle parfois un tout petit peu
Ralf Scheepers allez savoir pourquoi) et un bon solo sur ce titre, d’ailleurs
l’album en regorge, et c’est une très bonne chose à l’heure où ce n’est plus
vraiment au goût du jour, les gars de Glenrock sont là pour nous rappeller
qu’ils jouent la musique qu’ils aiment, en ne suivant aucune mode particulière.
S’en suit 3 Minutes Of Silence, le titre éponyme de l’album,
avec lequel personnellement je n’ai pas trop accroché, bien qu’assez lourd
notamment grâce à une nette baisse de tempo et un rythme groovy bien en place
du batteur.
L’album s’écoule sans qu’on voit passer le temps (gage de
qualité dites vous ?!) avec les très inspirés Jeux De Sociétés (seul
titre chanté en français avec Tom Rock) Our War Cry, jusqu’à… Tom Rock, avec
lequel je n’ai par contre pas totalement accroché. « No Concern Of
Ours », un peu inspiré Iron Maiden dans les parties guitares, est très
bien ficelé. Oui, car le groupe flirte aussi parfois avec le heavy, comme
sur certains passages du pétillant Who
Were You, dans la lancé de No Concern Of Ours, bien sympathique, avec son intro
très « space » … Ce 3 Minutes Of Silence contient aussi une ballade
bonus, I’ll Be There, que je n’ai pas trouvée très inspirée et qui n’a pas
vraiment sa place sur ce disque.
L’album se termine par Music Is Freedom (autre titre Bonus),
morceau assez groovy là aussi, avec un duo basse – batterie bien en avant, et
des plages synthés sympathiques et inspirées, qui parcourent d’ailleurs très
souvent les chansons sur cet opus, ce qui donne un côté coloré, et qui rajoute
une certaine dimension aux titres. A noter, une très bonne mise en place des
musiciens sur chaque titre, on sent les heures de jeu derrière, et c’est très
appréciable. En somme, un bon album de hard rock puissant (le son n’est
pas d’une extrême qualité mais colle ma foi bien aux compos) et plutôt inspiré,
les fans du genre seront ravis !!
Chronique par Flod
Beyond Twilight - Section
X (19/20) (Heavy
Prog Gothique)

Chronique :
Je dois dire qu’avant d’écouter cet album j’avais un peu
peur…J’avais été transcendé par le premier album de ce groupe dans lequel
chantait à l’époque le fabuleux Jorn Lande, et franchement, je ne pensais pas
pouvoir apprécier ce combo avec un nouveau chanteur (à savoir Kelly Carpenter,
qu’on a pu entendre précédemment dans le groupe du guitariste hypershredder
américain Rusty Cooley, Outworld). Et ben là je peux dire que je me suis
trompé ! Quelle surprise et quelle claque ! On peut dire que Kelly ne
passe pas pour un amateur à coté de Jorn ! Sa voix est chaude, puissante,
éraillé ou très claire selon les passages.
Pour le reste, tout est fait par Finn Zieler, le claviériste
, musiques, paroles, arrangements…Les morceaux sont en général très
atmosphériques, dans une ambiance très gothique sans jamais être agressifs. On
retrouve des influences « quasi-reggae » (avec mesures impaires
changeantes tout de même…) dans le morceau « Sleeping Beauty ». Les
solo de guitares sont très bien écrits, sans trop de profusion de technique,
les notes sont choisies intelligemment…
Parlons un minimum de l’histoire de ce concept album qui
vaut le détour…C’est l’histoire d’un savant qui découvre comment débloquer et
transférer sur un autre humain, les 2/3 tiers du cerveau que les hommes
n’utilisent pas. Il crée donc un clone de lui-même, et lui transfère le cerveau
d’Einstein en plus du sien, puis il re-transfère tout ça sur son propre
cerveau, ce qui le transforme en un surhomme cérébralement parlant…
Pour résumer, Section X est un album prenant, envoûtant,
passionnant, doté d’une remarquable production, et de musiciens aussi
surprenants qu’excellents. Si vous avez aimé le premier (Devil’s Hall Of Fame)
vous adorerez celui-là, et si vous ne connaissiez pas courrez l’acheter (ou
même les deux !), vous serez conquis !
Chronique par Leo
Time Machine - Evil (10/20) (Heavy
Metal Mélodique Progressif)

Chronique :
Time Machine est un groupe italien fondé en 1992. Leur
style, si peu original, de « Meloprog Epique » est certes bien
écoutable, mais il baigne dans les clichés. Le niveau technique musical n’est
certainement pas à remettre en question.
La musique, gentille et joyeuse, ne présente aucune
originalité : il y a là un sérieux manque d’inspiration. La voix est la
seule composante « mélancolique ». Mais les motifs mélodiques sont
bien les mêmes tout le long de l’album. Ni l’intro à l’orgue
« Gerona », ni l'instrumentale « Ecclesia Spiritualis » ne
présentent vraiment d’intérêt.
Alors bien sûr, on pourra dire que les solos sont bons, que
les riffs sont sympas, que la chorale est intéressante ou que les chants
portent de l’émotion. Mais ce n’est vraiment que lors des premières écoutes que
l’ont partagera cet avis. Après coup, cet album lassera assez vite, ces riffs,
on sent bien qu’on les a déjà entendus quelque part.
Certes Time Machine reste une référence pour certains, mais
une référence plutôt Pop, qui ne devrait pas cacher l’originalité et le talent
d’autres groupes de Heavy Méloprog.
Chronique par Dead
Natron - Livid Corruption (13/20) (Brutal
Death Gore)
Distribution
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: Holy Records 2005
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Durée
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: 29', 09 titres + Bonus Video
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Site
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:
www.natron.it
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Chronique :
Si on ne prête pas attention au fabuleux box collector
intitulé NECROSPECTIVE paru il y a peu de temps, il nous aura fallut attendre 5
années depuis le fabuleux bedtime for mercy pour avoir droit à un nouvel album
des nos très chers italiens.
L’attente fut donc plutôt longue et avec en prime son lot de
déception. Une chose est sûre en tout cas NATRON ne fait pas dans la dentelle,
et nous sort là un album à la fois très dense et d’une rapidité certaine.
Cependant, malgré des plans très techniques qui sentent la
sueur et qui sont à la fois lourds, cet album ne parvient pas à réveiller un
grand intérêt en nous, fans de brutal death que nous sommes. L’album se répète
du début à la fin, on a l’impression d’écouter un seul et même morceau ce qui
est plutôt décevant, surtout après une attente aussi longue. Les italiens
s’enlisent avec un tel album, et on a du mal à rentrer dans leur jeu, il faudra
plusieurs écoutes avant de s’approprier les morceaux, parce qu’en tout cas
après la première écoute on n’en redemande pas vraiment. NATRON avec cet album
se contente juste de nous envoyer en pleine tronche des riffs bien
sanguinolents, bien furieux qui plairont sans aucun doute aux fans de brutal
death gore pures et durs. Livid Corruption tourne bel et bien en rond et ne
fait pas évoluer son style, on pourrait dire qu’il s’agit là de
« recyclage »…
Chronique par Trendkiller
Judas Priest - Angel Of Retribution (17/20) (Heavy
Metal)

Chronique :
Quinze années. Il aura fallu attendre quinze longues années
pour retrouver Rob Halford, le God of Metal, au sein de Judas Priest, sur un
album.
Et dès les premières notes, dès les premiers accords le
constat est là, c’est foutrement bon. Cette reformation et les années de
gestation n’ont en aucun cas altéré le son ni le style du groupe. Mais pour
marquer cet événement tant attendu par les fans (et les autres), Rob et ses
compères se devaient de proposer des choses inédites. C’est ce qu’ils ont fait
tout au long des titres qui composent cet album, tant musicalement qu’au niveau
des paroles. Ainsi, l’on retrouve le plus long morceau jamais enregistré par le
groupe, Lochness, un pavé de treize minutes, épique et heavy à souhait. Quant
aux innovations purement textuelles, ce sont des références aux anciens titres
que l’on retrouve dans les paroles, ou l’ange présent sur la pochette,
rappelant celui de Sad Wings of Destiny ( 1976 ) modernisé.
Mais qu’on se le dise, la musique est restée la même. Elle a
su évoluer, se moderniser, mais la recette demeure inchangée. Les rythmes
heavy, le chant divin de Rob… tout est là pour faire de ce Angel of Retribution
un grand album et de cette année 2005 et de la discographie très fournie du
groupe. Il est juste indispensable pour les (nombreux) fans et ceux qui
voudraient découvrir Judas Priest. Indispensable aussi pour… indispensable pour
tous !
Chronique par Ronan
Various
Artists - Fenriz Present : The Best Of Old School Black Metal (16/20) (Black
Thrash Metal)
Distribution
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: Black Lotus Record 2005
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Durée
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: 37', 09 titres
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Site
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:
-
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Chronique :
Voici une compilation de Old School Black Metal réalisée par
Fenriz, un des artistes les plus respectés de la “scène” du Black Metal. Ok
alors pour ceux qui savent pas : Fenriz fait partie de Darkthrone,
référence en termes de (True) Black Metal. On pourrait penser qu’il s’agit là
d’un bon moyen pour Peaceville Records de ce faire de l’argent, mais il s’agit
là de Fenriz (quand même), et avec Fenriz, on ne fait pas dans le commercial.
On a droit à 16 titres classiques du point de vue à la fois
historique et musical. Sont présents sur
cette compilation bien sûr Celtic Frost, Mercyful Fate, Mayhem (avec Dead aux
chants), Hellhammer, Burzum, Venom et Bathory. Il s’agit là de mettre en
lumière les racines du genre. Des titres de Black Metal plus récents (comme
celui de Nattefrost) marquent une sorte de satisfaction (et d’espoir) :
après tout, on peut faire du bon Old School Black en 2004…
De grands classiques certes, mais cet album n’est pas vraiment
adressé aux connaisseurs. En effet, ceux-ci possèderont déjà les titres qui les
intéressent. Quant aux débutants qui veulent accéder au Black Metal par une
autre voie que Cradle of Filth ou Dimmu Borgir (je n’entrerai là dans aucun
débat…), jetez vous dessus. N’ayez pas peur de tomber sur une compilation
froide réservée aux habitués : la voie aigue de Mercyful Fate et les
allures Punk Rock de Bulldozer sauront vous mettre à l’aise.
Chronique par Dead
James Labrie - Elements Of
Persuasion (16/20) (Metal
Progressif)

Chronique :
James Labrie, chanteur de Dream Theater vient de nous pondre
un troisième album solo. Après les Mulmuzzler 1 et 2 qui étaient des albums
relativement tranquilles, je m’attendais au même genre de composition… Que ne
fut pas ma surprise en écoutant le premier morceaux de l’album crucify !
Ici pas de fioritures, on joue de la guitare à sept cordes et on fait du heavy
limite thrash ! Arrive le deuxième morceau, gros riffs and co.. Bref, on
ne fait pas dans la dentelle. Malgré
quelques morceaux calmes et un peu niais (Lost) ou encore Smashed qui rappelle
Toto, l’album est résolument heavy. Ne vous attendez pas ici à entendre du
Dream Theater, pas de mesures asymétriques ou d’équivalences compliquées, non,
que du brut, ce qu’on peut aimer ou regretter, au choix…
On retrouve aussi quelques touches neo metal pas toujours de
très bon goût mais pas vraiment désagréables (Alone…)
A noter la participation d’excellents musiciens de renom
comme Mike Mangini (Extreme, Steve Vai…) à la batterie ou encore d’autres
inconnu mais non moins redoutables comme Marco Sfogli à la guitare, Matt
Guillory aux claviers et Bryan Beller à la basse.
Au final, sans révolutionner le genre James nous offre un
album divertissant et agréable à écouter, et si vous aimez sa voix, vous ne
serez pas déçu car même s’il n’a plus 20 ans, il a toujours son grain
inimitable.
Chronique par Leo
Pagan's Mind - Infinity Divine (14.5/20) (Prog
Power Metal)

Chronique :
En attendant le dernier album des maîtres danois du prog
métal symphonique, enigmatic calling, la
production des païens scandinaves ont eu la bonne idée de ré-éditer leur
premier album datant de 2000, Infinity Divine. Et le moins que l’on puisse dire
c’est que ce nom colle parfaitement à l’album aussi bien dans les textes que
dans la qualité des musiciens. Nous sommes ici en face d’un vrai heavy métal où
le fan de paganisme se prendra à s’imaginer tel Odin sur son char dominant les
mondes terrestre comme céleste. Le synthé avant tout, omnipotent, nous
transporte dans une ambiance onirique vraiment prenante. Mais que dire de la
rapidité et de la précision du groupe en bloc et ce sur l’ensemble de ce long
album. Des musiciens qui se placent ni plus ni moins comme l’écrin nécessaire a
la voix de Nils comme en témoigne la chanson éponyme Infinity divine. Parlons
d’ailleurs de la voix. De part les effets sonores qui l’accompagnent, entre
autre sur Caught in a dream (track 2), le combo nous offre à participer à un
voyage aux confins de l’univers par delà l’espace et le temps, Divin n’est ce
pas ? Le tout reste vivant et dispose d’une production rendant hommage à
la qualité de nos danois. Cependant le tableau n’est pas totalement parfait. Il
est, comme souvent dans ce type de prestations artistiques, difficile de ne pas
être agacé par des rifs un peu trop répétés sur certains titres. De plus si
l’album d’une durée de plus d’une heure, me permet d’affirmer que l’on en a
pour ses deniers (Au diable ces albums vendus 16 euros pour 30 mn de
plaisir !) cette longueur peut aussi s’avérer un peu trop longue, de part
un album parfois trop linéaire. On peut à ce titre leur préférer un Evergrey ou
un Dream theater. Notons que cet opus mérite d’être écouté et re-écouté pour
prendre pleinement son sens, et ainsi vous conduire au plus profond des pensés
célestes.
Chronique par Hettar
Red Wine - Cenizas (13/20) (Heavy)

Chronique :
En voilà un nom fort attrayant ! Quoi de mieux qu’un bon
petit verre de Pernaud… Mais trêve de plaisanterie puisque c’est de métal dont
il s’agit ici. De heavy plus particulièrement.
Les espagnols sortent ici leur quatrième album, démontration de leur créativité
qui, si elle ne se manifeste pas par une originalité infaillible, fait surface
par une qualité présente tout au long de ce Cenizas. Red Wine nous présente
donc un album très heavy, influencé en grande partie par les groupes allemands
et notamment Edguy, surtout en ce qui concerne les performances de Mario Suarez
le vocaliste (bon, il est tout de même loin du niveau de ce cher Tobbi). Les
paroles écrites en espagnol se marient bien avec la musique et les sonorités
métal, ici puissantes pouvant parfois tirer vers les premières productions d’un
Metallica, pour l’aspect compact des compos. Le son a lui aussi été soigné,
sans pour autant atteindre le niveau d’un Behemoth, les musiciens talentueux
dans l’ensemble, proposant des compositions plutôt bonnes.
Un album qui, même si sa qualité est indéniable, ne parviendra toutefois pas à
s’extraire de la masse d’albums qui paraissent chaque mois et qui paraîtront
après lui.
Chronique par Ronan
Six Magics - The Secret Of
An Island (13/20) (Heavy)

Chronique :
Il s’en est écoulé du temps entre leur précédent album,
sorti il y a déjà de nombreuses années, et ce dernier album. On a bien failli
penser qu’il nous le pondrait jamais ce Secret Of An Island. Mais finalement si,
et notre patience sera récompensée comme il se doit, car ici on a droit certes,
à du heavy speed mélodique pas très original mais aussi à un album de qualité.
On retrouvera à travers cet album de nombreuses influences passant par du Rhapsody
ou encore du Gamma Ray et en mélangeant des vocaux black, ce qui rend le tout
plus dense avec une touche agressive diversifiant au mieux le disque. Les fans
du genre en tout cas ne seront pas déçus, mais seront face à une impression de
déjà vu. Ces chiliens malgré un très bon disque ont encore pas mal de chemin à
parcourir notamment au niveau de la maturité, mais cela est très prometteur
pour les années à venir.
Chronique par Trendkiller
The Elysian Fields - Suffering
G.O.D Almighty (14/20) (Electro
Death Mélodique)
Distribution
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: Black Lotus Record 2005
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Durée
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: 37', 09 titres
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Site
|
:
-
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Chronique :
Grèce. Death metal. A la lecture de la biographie du groupe,
un nom s’est de suite imposé, celui de Septic Flesh. C’est donc avec une pointe
d’appréhension que j’ai posé mon oreille sur cet album.
Mais elle s’est vite estompée. Certes, l’influence du groupe
sus-nommé est indéniable mais "The Elysian Fields" a su s’en servir à bon escient et rendre par
cela plus percutante sa personnalité. Et il faut dire les choses telles
qu’elles sont, la personnalité de ce groupe est bien marquée. Des riffs
caractéristiques du death mélodique hellénique se mêlent à des nappes de
claviers électro pour un résultat du plus bel effet. Le point le plus négatif
que l’on pourrait relever concernant TEF, serait l’absence d’un batteur humain,
rendant certains passages (surtout les blast beats) beaucoup trop mécaniques.
Bien que cela colle à la musique du groupe, cet élément peut gêner. En effet,
le son des instruments « acoustiques » (guitares, basse et chant) reste très
naturel et seuls les claviers confèrent cette ambiance électro à la musique du
groupe. On aurait donc pu attendre de la batterie qu’elle rende la même
impression de naturel.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un incontournable, bien qu’il y
ait encore d’autres choses à redire, ce Suffering… est un album louable, en
provenance d’une scène garante d’une certaine qualité. Un groupe à suivre…
Chronique par Ronan
Dark Nova - Sivilla (06/20) (Heavy)
Distribution
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: Black Lotus Record 2005
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Durée
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: 48', 12 titres
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Site
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: www.darknova.gr
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Chronique :
« Dark Nova » est un groupe de Heavy Metal grec
qui existe depuis 1987 ce qui en fait l’un des plus anciens groupes de leur
pays !!! « Sivilla » est
leur troisième album en dix-huit ans de carrière, ce qui est peu à la vue de
l’âge. Mais certains problèmes ont contraint le groupe à ralentir sa
progression dans le monde du métal (line-up instable, problèmes avec leur
ancien label…). Cependant, ils comptent à leur actif de prestigieuses 1ere
partie de concerts comme Megadeth, Testament, Gamma Ray ou Rage. Désormais le
combo est signé chez Black Lotus Records, le plus important label de leur pays,
espérons pour eux que la chance leurs sourira enfin !!
Pour moi cela est mal parti !! Je trouve que ce groupe
manque cruellement d’inspiration : c’est plat, mal agencé, sans fond et
sans caractère, seuls de très courts instants nous sortent de la monotonie
pesante dès les premières notes de ce « Sivilla ». Les musiciens sont
techniquement sans reproche à l’exception du chanteur qui un organe vocal aussi
plat qu’un sandwich SNCF, il ne module jamais sa voix : Dark Nova n'ira
pas loin avec lui.
La production, pourrait également être meilleure. Le son
manque de profondeur, les différentes parties sont par moments noyés dans la
masse. Les arrangements symphoniques ne se démarquent pas et sont peu
attrayants pour l’auditeur. Non sincèrement ne perdez pas votre temps avec ce disque, on
s'ennuie ferme et ce malgré la qualité des musiciens rien ne relève vraiment le
niveau, je retourne écouter Manticora…
Chronique par Blaise
Calisto - True Nature Unfolds (15/20) (Post
Hardcore)

Chronique :
Vingt ans, la moyenne d’âge de ce combo finlandais. Une
habitude au pays des mille lacs, synonyme de qualité dans la majorité des cas.
Si bien qu’ils leur faut trouver autre chose pour se démarquer.
Mais ici, en voulant trop se démarquer d’une scène connue pour ses atmosphères
froides et désespérées, Callisto vogue sur les traces de ses compères de Cult of
Luna. Les compositions polies sont faites de guitares en stop and go,
harmonisées (assez sobrement du reste) par dessus la rythmique et d’un chant
qui se distingue du post hardcore de COL par une forte proximité au death. Les
morceaux se composent de long pavés de plusieurs minutes, entrecoupés de
ruptures soft, à défaut d’être soudaines, immédiatement suivies par les segment
suivant, plus rude que le précédent. La musique est une répétition de choses
déjà entendues mais que l’on prend plaisir à redécouvrir sous la houlette de ce
quatuor, qui de plus propose des éléments neufs que n’ont pas encore proposés
leurs aînés. Mais que cela soit dit, la musique s’adresse à des « initiés »
mais qui promet à un avenir plutôt bon pour Callisto.
Ce « True Nature Unfolds » est de ces albums qui se veut innovant
mais qui, malheureusement, pèchent par, peut-être, un manque de maturité qui,
espérons-le, saura être corrigé au fil des années. Tout le monde y sera
gagnant.
Chronique par Ronan
With Passion - In The Midst
Of Bloodied Soil (14/20) (Metalcore/Death
Technique)

Chronique :
Tremblez petits et grands, car « With Passion »
est de retour, passionné et déterminé à faire face à la diarrhée musicale qui
sévit en ces jours. Bon ok elle était facile celle la mais diablement
vraie !!! Le combo est passé inaperçu dans nos contrées mais officie
depuis 2002 dans un genre oscillant entre hardcore costaud, death métal à la
suédoise, bon gros métalcore et quelques ingrédients plus black sympho. Ce
« In The Midst Of Bloodied Soil » arrive après le premier EP du nom
de « The First Battalion : Battle Ensues » et le moins que l’on
puisse dire c’est que c’est costaud !!!
A la première écoute cet album nous donne l’impression de
posséder des morceaux très bien structurés avec des riffs à la fois techniques,
mélodiques, violents et rapides. L’architecture est très complexe et seules de
nombreuses écoutes permettront d’apprivoiser ce skeud. Les guitares dansent et virevoltent dans tous les sens, les
solos extrêmement techniques n’en finissent pas !! La batterie est
impressionnante de brutalité, de vitesse et de précision. Quant à l’excellent bassiste il nous assomme avec son déluge
de notes vrombissantes.
Les compos quand à elles sont par moment indigestes,
beaucoup trop de notes, de break de cassures, de mélodies. Dommage d’en faire
autant !!! Par moment c’est le bordel et le mixage n’arrange pas la
situation avec les guitares sur-aigues en avant. « With Passion » nous délivre donc une musique vraiment pas
courante et c’est la raison pour laquelle le combo se démarque des autres
groupes américains. Si vous aimez le métal furieux, archi confus, capable de
passer d’un passage brutal à un passage plus sympho tout en ayant des riffs
typés école suédoise et bien ce « In The Midst Of Bloodied Soil » est
fait pour vous
Chronique par Blaise
Psykup - L'ombre et la proie (17.5/20) (Metal
Barré)
Distribution
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: Antistatic/Jerkov 2005
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Durée
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: 68', 10 titres
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Site
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: www.psykup.com
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Chronique :
Quelques mois après son clone Manimal, c’est au tour de
Psykup de signer chez Jerkov et sortir un nouvel album.
Et d’emblée, l’on ressent bien que l’ossature des deux groupes est la même. Les
mêmes rythmes syncopés, les mêmes variations dans les chants… Ju et Milka
alternent un chant mélodieux avec des hurlements proches du death avec une
facilité déconcertante au milieu d’une nappe de guitares saccadées. Çà et là
viennent s’implanter de longues cassures, rappelant parfois Mr Bungle ou
laissant place aux délires des toulousains. Mais s’il est une chose à laquelle
il ne faut pas s’attendre, c’est à être ménagé. Les titres dépassent tous les
six minutes (les deux plus courts morceaux sont à 5 minutes 50) et font montre
d’une efficacité redoutable (« Your Vision ») malgré leur longueur. Il y a fort
à parier que ces dix morceaux sauront faire valoir leurs qualités d’une
meilleure façon encore sur scène (il n’y a qu’à observer Manimal sur scène pour
s’en convaincre).
Voici un bien bel ouvrage, un groupe dont on reparlera très certainement. La
scène française possède quelques bijoux tel que celui là dont il faut prendre
soin.
Chronique par Ronan
The Mighty Nimbus - Same (14/20) (Stoner
Rock Sudiste)

Chronique :
Voilà un album qu’il a des couilles ! Alabama Thunderpussy
vous dit quelque chose ? Vous aurez alors tôt fait de comprendre à quoi vous en
tenir ici puisque TMN héberge certains de ses membres.
Cet album présente les traits caractéristiques du stoner labellisé « sudiste »,
à savoir des riffs d’ours velus à souhait servis par une horde d’alcooliques
tous aussi velus que les ours qui les accompagnent. L’album peut être divisé en
deux parties, séparées par « Fenrir », un excellent titre acoustique. Ces deux
parties se différencient notamment par un changement au niveau du chant, clair
et hardcore sur la première partie, énervé et guttural dans la deuxième.
L’avant Fenrir propose également les morceaux les plus stoner-rock dans
lesquels s’immiscent rythmiques crasseuses et lourdes et solos à tendance
bluesy. Les changements de tempos sont nombreux et, si certaines lignes
mélodiques interpellent d’emblée, plusieurs écoutes sont nécessaires pour les
cerner et les apprécier toutes.
Il n’est pas dangereux de pronostiquer que, même s’il n’est
pas raté, cet album ne sera jamais un incontournable, ni du métal, ni du stoner
sudiste graisseux. Mais il se laisse écouter avec plaisir même si sa durée de
vie ne sera très certainement pas un modèle de longueur.
Chronique par Ronan
Macbeth - Malae Artes (12/20) (Gothique
Metal)
Distribution
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: Dragonheart Records 2005
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Durée
|
: 42', 10 titres
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Site
|
: www.macbeth.it
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Chronique :
Macbeth est né en 1995 en Italie. Après une démo et deux
albums, ce groupe de gothique black métal symphonique (à ce que j'ai pu
comprendre) raffine son style et passe à un gothique plus adouci. L'intro, Nusa Veritas, nous projette dans une musique
avant-gardiste : symphonie classique accompagnée de samples, et je dois dire
que c'est plutôt convaincant. Après l'intro, une coupure. Le reste de l'album
n'a plus aucun rapport. On passe à du gothique métal dans le style de Lacuna
Coil ou même Evanescence.
Une atmosphère théâtrale, des chants masculins mélancoliques
et féminins (euh... suraigus?), des éléments avant-gardistes et même
industriels, autant d'éléments qui auraient pu faire de Malae Artes un bon album
de gothique. Mais voilà, Macbeth tombe vite dans la banalité. Les motifs
mélodiques (instrumentaux et vocaux) sont toujours les mêmes, on s'en lasse
vite. On ne peut pas vraiment parler d'opération commerciale, mais presque.
Cependant je conseille cet album à deux types d'audiophiles
: ceux qui aiment Nightwish, Evanescence, Tristania et ou Lacuna Coil et ceux
qui revendent leurs albums après s'en être lassés.
Chronique par Dead
Crionics - Armageddon Evolution (13,5/20) (Black
Dark Metal Post Apocalyptique)

Chronique :
Arrivé dans les bacs le 07/03 de cette année le nouvel opus
de Crionics, jeune formation polonaise, doit se poser comme la confirmation des
très bonnes prédispositions dont a fait preuve le groupe depuis 2002 avec
l’album Human Error: Ways To Selfdestruction. Ce groupe se pose déjà comme l’un
des fers de lance de cette rafraîchissante scène polonaise, l’une des plus
prometteuse d’Europe en ce début de siècle.
L’album intitulé Armageddon evolution est en lui
même de bonne facture, une production de qualité fait que l’ensemble ne paraît
pas brouillon, condition sine qua non pour ce genre de groupe. En soit le combo
n’offre rien d’original, l’enchaînement incessant de rifs ravageurs ajoutés à
l’effet clavier omniprésent recadre très bien les aspirations dark des
polonais. La voix de Waran rappelle irrémédiablement les vocalises que l’on
peut retrouver dans Behemoth ou Emperor sans pour autant les égaler ni les
surpasser. Si l’ensemble est malheureusement trop répétitif, un soin important
est apporté au background sonore, tout comme aux intros, comme notamment sur la
tracks 3 Chant of Rebel Angel, où le
clavier nous transporte sans détour vers la fin du monde chrétien. N’oublions
pas de souligner, les qualités de Markotic à la basse ainsi que de Darkside à
la batterie, dont les prestations impeccables apportent à l’aspect oppressant
de l’ensemble.
Pour conclure nous avons affaire à un album linéaire sans
vraiment de tracks se démarquant des autres. L’ambiance apocalyptique voulue
par le combo ravira les amoureux du genre, bien que le vrai aficionado se
tournera plutôt vers un Dimmu Borgir ou encore un Behemoth. Les plus anciens
d’entre vous conservant leur préférence pour Emperor. Un groupe donc à suivre,
car ayant du potentiel, mais pas encore indispensable à nos discothèques
sataniques.
Chronique par Hettar
Vreid - Kraft (15,5/20) (True
Black Metal Viking)
Distribution
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: Tabu Recordings 2005
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Durée
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: 40', 08 titres
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Site
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: www.vreid.no
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Chronique :
Sorti tout récemment dans les bacs, Vreid signe le
re-nouveau forcé des anciens membres de Windir. Et l’on peut dire qu’ils y vont
fort les petits norvégiens et font de ce cd un hommage à la mémoire de Valfar,
leader de « feu Windir », mort tragiquement en janvier 2004. Dès la
première écoute il est clair que nous sommes bien en face d’un True black métal
old school, un brin thrashi. Et pour ne rien gâcher des chœurs caverneux,
présents sur un titre comme Eldast Utan Å Gro, nous rappellent les origines
vikings issues de la plus pure tradition norvégienne. Ainsi le son brut et
rocailleux que l’on retrouve sur l’ensemble des compos peut céder place, sans
surprendre, à des ballades intervenants comme autant de cassures à la brutalité
du chant de Sture. L’ambiance d’un week end en forêt pour bouter les chrétiens
hors des terres d’Odin se retrouve agréablement dans les bruitages qui
agrémentent un fond sonore déjà dense et oppressant. En témoigne le morceau
intitulé Helvete où l’on se prend à écouter une musique d’ambiance à la Isengaard plus qu’un des
derniers opus d’un groupe black. Mais alors me direz vous ce cd est un prodige
du genre ? Et bien malgré toutes ces éloges je dirais non. Tout d’abord
par la production, certes l’ensemble est bien « léché » mais on
aurait pu attendre mieux. D’autre part, il ne faut pas oublier que l’ensemble
reste sans surprise face aux autres ténors du genre, Vreid ne prime pas par son
originalité. Cependant cela reste un cd de bonne facture, pour ceux qui comme
moi aimeraient à guerroyer plutôt qu’à travailler…
Chronique par Hettar
Final Frontiers - High Tension
Wire (09/20) (AOR/Hard
Rock FM)

Chronique :
Avec sur son tableau de chasse deux albums revoilà
« Final Frontiers », combo que les amoureux d’AOR connaîtront à coups
sûrs, par la présence dans ses rangs de deux vétérans de la scène nord
américaine Rob Moratti et Mladen (Von Groove, Triumph, 24K) mais aussi Lawrence
Falcomer (Sonic X) et Michael Shotton (Von Groove, The Outpatience).
« High Tension Wire », 3eme album du groupe sort
sur le label italien Frontiers Records habitué au rock mélodique/hard-FM/AOR.
Le combo s’en tient simplement à une recette largement
éprouvé et très classique à savoir un AOR très léger à la production
désuète mais propre, un bon niveau surtout des guitaristes. Mais le reste n’est
que succession de riffs, mélodies, chœurs et tournures rock mélodique typé 80’
sans rythme, sans punch,
très soft, compos plates et sans originalités. Influencé par Boston mais
surtout par Journey, le titre « Something More Than This » est un
exemple de cette médiocrité, un clonage pure et simple du groupe à Steve
Perry !!! Fanatique absolue d’AOR ce disque est pour vous, les autres
oubliez cette chronique.
Chronique par Blaise
Headrush - Headrush (10/20) (Hard
Rock Mélodique)

Chronique :
Originaire d’Italie, Headrush est une formation pratiquant
un Hard-Rock Mélodique flirtant parfois avec le progressif tout en restant très
léger.
Le guitariste Alex De Rosso, initiateur du projet, est plus
connu pour son travail avec Dokken (2002-2003). Il a également fait quelques
albums solos et participé à des projets comme Shadow Fade (avec Kevin
Chalfant), Vertigo (Joseph Williams) et Perfect World (avec Kelly Hansen). Sur
ce nouvel album, il s’assure les services du chanteur de « Labyrinth »
Roberto Tiranti, de Mauro Castellani (basse) et Dave Fini (batterie).
Headrush joue un Hard-Rock à base de riffs typés et de
bonnes mélodies, le son de guitare est moderne comme l’ensemble de la
production qui est de bonne facture. Malheureusement il n’y a rien d’original
et l’ensemble semble avoir été entendu des milliers de fois, surtout que les
compos ne laissent pas un souvenir impérissable.
Des titres comme « My World», « Get Off The Dime »,
« Ordinary man » ou la ballade « Silence » ne sont pas mauvais loin de
là mais ils n’apportent rien de spécial, pas d’émotion, pas d’apport musical.
Le reste des titres est stéréotypé et sans réel intérêt. A réserver aux fans.
Chronique par Blaise
Dreamtale - Difference (12/20) (Heavy)

Chronique :
Voila le 3eme albums pour les Finlandais de Dreamtale qui
jouent dans le registre heavy speed mélodique très proche de celui de leurs
compatriotes Sonata Arctica, Stratovarius ou même Nightwish. Vous l’aurez
compris, l’originalité n’est pas la force première du combo en effet cet album
nommé « Difference » ne la fait certainement pas et n’apporte
vraiment rien à ce genre particulièrement saturé. L’arrivée de Jarkko Ahola au
micro n’apporte pas cette différence (sans jeux de mots hum) ô combien
nécessaire à ce type de groupe pour vraiment accrocher. Son timbre n’est pas
mauvais il est même plutôt pas mal en évoluant dans un registre haut perché
mais trop prévisible à mon goût, il a l’air de vouloir imiter Timo Kotipelto.
Bref les ressemblances avec Nightwish sur certaines
structures, intros ou même certains "sons claviers" ainsi qu’avec Stratovarius
sont très importantesde plus la production très soignée, puissante et moderne
n’est autre que l’œuvre de Timo Tolkki de Stratovarius justement !!!
Enfin les compos sont de factures correctes sans être
transcendantes. Des titres comme « Lucid Times » ou
« Mirror » sauvent la mise, heureusement. Cet album ne contient pas
vraiment d’hymnes ou de refrains entêtants. Il n’y a pas vraiment de chansons
que l’on retient, dommage…
Alors en gros les amateurs de Speed Mélodique jetez une
oreille sur ce « Difference ». Pour les autres, demi-tour il n'y a
pas grand chose à voir.
Chronique par Blaise
Dreamaker - Enclosed (15/20) (Heavy)
Distribution
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: Arise Records/Adipocere 2005
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Durée
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: 47', 12 titres
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Site
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: www.dreamaker.net
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Chronique :
Un an après l’enregistrement de son premier album,
Dreamaker, composé d’ex Dark Moor, remet le couvert avec ce Enclosed au doux
parfum heavy métallique.
Dès les premières notes, il paraît clair que les ibériques ont voulu durcir le
ton (et y sont parvenus). Elisa Martin, que l’on peut voir à l’œuvre dans
Fairyland, alterne avec brio chant mélodique et voix grave et puissante,
tentant même parfois quelques incursions dans le death. Les morceaux sont tous
d’une longueur correcte (bien que la version écoutée n’était qu’une promo) et
directs, relativement variés et fort de cette puissance propre au heavy. Les
riffs suivent cette règle, incisifs à souhait, passant par le trash par
instant, sans jamais ne sembler dépassés ou vieillis. Et il est certain que les
douze brûlots qui composent cet album n’auront que plus d’impact une fois joués
sur scène (si le groupe nous donne l’occasion de les voir sur des planches
française). Il ne manque plus à Dreamaker qu’à travailler avec les grands noms
des studios que sont Fredrik Nordström ou Achim Köhler pour atteindre un niveau
supérieur digne de son potentiel.
Un album savoureux, efficace, mais qui manque d’une « très » bonne production
par un spécialiste du heavy pour permettre à ses créateurs d’exploser
pleinement.Chronique par Ronan
Das Scheit - Superbitch (12.5/20) (Gothique-Indus)
Distribution
|
: Black Lotus Record 2005
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Durée
|
: 46', 12 titres
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Site
|
: www.dasscheit.de
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Chronique :
Voilà le troisième album des Allemands de Das Scheit, dont
je ne connaissais absolument rien, je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Les
teutons sont signés chez le label grec Black Lotus Records et ce troisième
album, « Superbitch », évolue dans du gothique-indus.
Le combo est composé de Clint (voix), Sascha (basse,
claviers et programmation), Casey et Georges (guitares). Première
observation : le chant !!! Whhaaaa mais on dirait bien Marilyn
Manson par moment !!! Ben non en fait… Il s’agit de Clint qui a tendance à
imiter le révérend américain sur certains passages. Sur le coup seule la voix
m’avait interpellé mais après avoir regardé le livret j’ai pu constater que le
groupe entier était looké comme Marilyn Manson !! On sent que les
influences ne sont pas vraiment digérées, dommage…
Au niveau des compos on est loin du chef d'oeuvre mais on
sent que les musiciens l'ont fait avec énergie et fougue et rien que pour cela,
il mérite qu'on s'y attarde ! A l’écoute nous sommes projetés dans une ambiance
très lente, glauque et mélancolique (Until I’ve Been Forgotten) le groupe
intègre beaucoup d’éléments électro, ce qui donne un coté froid nécessaire pour
de l’indus d’ailleurs le combo n’a pas de batteur mais une boîte à rythme ce
qui renforce ce coté très chirurgical et glacial. La production est d’une
propreté exemplaire rien à redire…
Mais cela ne suffit pas à faire un bon album !! Le
chant déjà pas à la hauteur, manque de personnalité, on sent comme une envie de
changer de cd, comme du déjà entendu mille et une fois, bref pas très original.
Les fans du genre pourront aimer, moi que très moyennement.
Chronique par Ronan
Circle II Circle - The Middle
Of Nowhere (15/20) (Heavy)

Chronique :
Pendant longtemps, depuis son départ de Savatage, Zak
Stevens n’aura que très peu fait parler de lui. Mais depuis la formation de
Circle II Circle en 2003, l’homme se montre plutôt actif en enchaînant tournées
promotionnelles et album à un rythme infernal (alors qu’il avait quitté
Savatage pour couper cette routine…).
Et force est de constater que les années d’absence ne lui ont pas fait oublier
la recette pratiquée par Savatage. A l’instar de ce dernier, CIIC allie mélodie
et puissance pour donner vie à une musique toutefois moins lyrique et plus
directe malgré la relative longueur des titres puisque aucun ne dure moins de 5
minutes. Il est agréable de constater également que Stevens possède toujours
cette voix si particulière qui a fait sa renommée, mêlant puissance imparable
et intense mélodie. Mais il ne faut pas limiter CIIC à son seul chanteur. Le
line-up (totalement remanié depuis le premier album) est en effet composé de
musicien plus que compétents, comme en témoignent les très bonnes guitares,
rythmiques et solistes.
Zak Stevens nous propose là un bel ouvrage qu’il aura la tâche de défendre en
compagnie de Masterplan à Paris. D’ici là, il reste possible de laisser tourner
l’album dans nos chères platines.
Chronique par Ronan
Elvira Madigan - Angelis
Daemonae... (14.5/20) (Strange
Cover Band)

Chronique :
Voilà une groupe pour le moins étrange. Tout d’abord, il
s’agit ici plus d’une œuvre « personnelle » (même si aucun morceau n’est
original ), puisqu’un seul membre compose ce groupe. Ensuite, la musique qu’il
propose est pour moins originale, puisant tant dans un registre heavy, que
classique.
Il est d’abord à noter que les intro et outro de cet album
au nom interminable sont deux hommages à un grand du RPG japonais Y. Mitsuda,
compositeur du jeu Chrono Cross, ainsi que la cinquième piste, qui est un
hommage au compositeur de la série des Final Fantasy. Outre ces trois morceaux
qui respectent l’œuvre d’origine, il faut se rendre à l’évidence, Marcus H.
Madigan est un être étrange. De compositions des Schenker et autres DeBurgh, il
n’a repris que la base musicale et textuelle. Il a ensuite pris la musique à
son compte pour la faire sienne, changeant de chant avec une aisance assez
impressionnante, passant d’un chant clair à des vocaux hurlés haineux ou à un
chant tendant plus vers le discours, toujours avec un voix assez particulière.
Après libre à chacun d’aduler ou de vomir sur cette initiative mais un hommage
comme celui là est digne de reconnaissance, à mon avis. Certes, ce ne sont là
que des reprises mais elles sont proposées de telle manière qu’elles en sont en
quelque sorte renouvelées.
Un album qui, même s’il ne marquera jamais les esprits comme
un chef-d’œuvre, a le mérite de proposer des covers originales et personnelle.
Un effort à souligner.
Chronique par Ronan
Crowbar - Lifesblood For
The Downtrodden (16/20) (Heavy
Rock)

Chronique :
Je l’attendais cet album de CROWBAR. Voilà un groupe qui porte
bien son nom, CROWBAR en anglais c’est un pied de biche (on commence dans la
délicatesse), il vous suffit d’écouter l’album pour recevoir l’équivalent d’une
centaine de coups de ce fameux pied de biche en pleine tronche.
Personnellement, je définirais CROWBAR comme étant un groupe de rock bien gras,
velu, qui suinte l’alcool, la sueur, la clope et la Louisiane. Cependant
comme définition ça reste quand même assez réducteur, mais il y a un peu de ça.
CROWBAR, de réputation c’est du rock ultra lourd et…gras.
Dès les premières notes du magique « New Dawn » le
ton est donné : ça sent bel et bien la bière, les guitares sont
implacables, énormes, grasses soutenues par une basse très métallique et tout
aussi grasse signé Rex Brown (tout droit sorti de nulle part !) le tout
derrière une batterie lancinante, lourde, écrasante et surtout très travaillée
signé ici par un certain Craig Nunenmacher (Black Label Society). Pour ce qui
est de la performance de Kirk Windstein (Down), ses parties vocales oscillent
entre stoner et trash rappelant un certain Phil Anselmo (« angel
wings »), et qui s’adaptent parfaitement aux compos quelles soient très
heavy rock ou plus orientées stoner. On a même droit à des parties en chant
clair plutôt surprenantes notamment sur le très réussi
« lifesblood ». Et puis on se réveille avec des titres tels que
« underworld » ou « holding something » avec leurs riffs
interminables dont on ne se lasse pas, des titres prédestinés à être diffusés
dans des bars ultra crades fréquentés par nos amis amateurs de pintes.
L’album sinon, est très lourd, très lent avec des passages
ultra planants. Lifesblood For The DownTrodden saura captiver ses auditeurs du
fait qu’il ne se disperse jamais sans trop stagner, les musiciens de CROWBAR
savent où ils vont et ne se perdent pas en route, et c’est indéniable : on
reconnaît bien l’identité du groupe à travers chaque titre. Un album à réserver
aux camionneurs, aux amateurs de bon gros rock made in Louisiane dans la trempe
d’un Down et surtout pas aux amateurs de lait fraise. Je vous en ressers une ??
Chronique par Trendkiller
Dry Kill Logic - Dead And
Dreaming (15/20) (Power
Thrash/Neo)

Chronique :
Depuis leurs débuts plutôt prometteurs, les américains de
DRY KILL LOGIC ne cessent de progresser et de gagner en maturité, et que dire
de ce « Dead and Dreaming », si ce n’est qu’il propulse tout
simplement le groupe à un stade supérieur du power thrash aux nombreuses
sonorités néo métal. Et justement, les sonorités néo restent très dominantes
tout au long de l’album, et cela apporte de la fraîcheur aux compositions
« Paper Tiger » en laissant de la place pour un power thrash des plus
dévastateurs (« Lost », « Buckles ») sur la quasi-totalité
de ce disque, ce qui le rend à la fois plus lourd et plus intense. Et puis bien
évidemment la prod’, très moderne, ne laisse pas indifférente et ravira les
fans du genre de part sa puissance et son incroyable clarté. Cependant tout ces
éléments n’empêchent pas les compositions de perdre en intensité à mi-chemin,
la fatigue se fait notamment ressentir dès « Perfect Enemy » précédé
du fabuleux « Neither Here Nor Missed » qui marque bien la transition
entre les deux parties de l’album. Heureusement qu’un certain « 200
Years » (titre très représentatif de l’album) est là pour rappeler que DRY
KILL LOGIC n’a pas fini sa route, tout en espérant pourvoir « examiner »
leur potentiel sur scène prochainement en attendant un prochain album tout
aussi prometteur.
Chronique par Trendkiller
Eyes Of Shiva - Eyes Of
Soul (14/20) (Heavy/Power
Métal)

Chronique :
Eyes Of Shiva est un groupe originaire de Sao Paulo (Brésil)
fondé en 2001, dont le créneau musical est le heavy/power métal sauce
Angra/Rhapsody/Shaman, c'est-à-dire voix haut perchées, morceaux percutants et
guitares travaillées. La musique du combo propose également des passages
progressifs et une touche brésilienne avec l’ajout d’instruments typiques du
pays. Pour un 1er album « Eyes Of Soul », les brésiliens ont plutôt
assurés : les compos sont bien ficelés, la voix d’André Ferrari est
irréprochable. La production est assurée par Fabio Laguna (Angra) et
l’album est mixé par Dennis Ward (Pink 69). Composé de dix titres on trouve sur ce skeud d’excellents
titres tel que « Eagle of the Sun », « Lampiao » (avec des
instruments traditionnels), « Future » (très progressif) et le très
percutant « Psychos of the new Millenium ». A noter aussi la reprise
de « Alone » de Heart qui est vraiment excellente !!
Pour conclure, Eyes Of Shiva nous offre ici un premier album de heavy métal qui
devrait plaire aux fans d’Angra, Shaman ou Rhapsody, mais qui manque peut être
un peu de personnalité !! A travailler donc…
Chronique par Blaise
Eternal Flight - Positive
Rage (13.5/20) (Power-Metal
Progressif)

Chronique :
Eternal Flight, combo de power-métal progressif français,
sort avec « Positive Rage » son 1er album après avoir sorti une démo
en 2000. Le groupe est composé entre autre de l’ex-chanteur de Dream
Child (Gérard Fois) et du batteur d’Alkemyst (Alexandre Stellini). Techniquement parlant rien à redire les musiciens
remplissent largement leurs rôles et le chanteur a une voix très intéressante,
comparable à un Geoff Tate (en moins mure tout de même). Les compos sont en mi-teinte, en effet les morceaux dans
l’ensemble se ressemblent, dommage… Cela dit les pièces majeures du CD sont « The masks
will fall », « All we are » et « Beyond The Golden
Gates ». Notons également la présence d’une ballade assez réussie « Secret
place ». La production est claire, homogène mais manque peut être de
puissance. Allez visiter leur site web http://www.eternalflight.fr.st/ et
télécharger quelques MP3, vous pourrez ainsi juger si vous êtes un fan de ce
genre ou pas.
Chronique par Blaise
Ondskapt - Draco Sit Mihi Dux (14/20) (True
Black)
Distribution
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: Oaken Shield/Adipocere 2005
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Durée
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: 45', 06 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
Groupe suédois, Ondskapt dévoile son premier essai « Draco
Sit Mihi Dux ». Il faut dire que le groupe n’est pas de ceux qui clament
leur existence dans toutes les chaumières. Mais son impact a été assez grand
pour être réédité. Tout d’abord, le groupe est composé d’un seul membre,
Acerbus, et distille un black à tendance true. Mais, là où beaucoup
(trop ?) de groupes officiant dans ce style pèchent, le sieur Acerbus s’en
tire plutôt bien, c’est à dire au niveau de la technique pure. On est bien loin
des maestros Satriani, Vai et consorts, mais force est de constater que l’homme
sait jouer. Et au niveau des compositions ? Le tout sonne extrêmement bien
et extrêmement black. Très simple, ils sont toutefois assez variés, accompagnés
d’une batterie véhémente, pas seulement faite de blast beats, habituellement
carrés et barbants au possible. A des mid-tempos succèdent des passages plus
rapides. Mais trêves de compliments, passons aux points noirs. Tout d’abord le
chant. Le chant guttural n’est absolument pas adapté à la musique et fort
heureusement, elle est principalement instrumentale. A noter que les voix
alternent aussi avec de longues plaintes pas plus supportables que le reste.
S’il reste une chose à dire c’est qu’il ne faut pas s’attendre à des morceaux
brefs (la moyenne est d’environ sept minutes) aux titres évocateurs (aucune des
six compositions n’a de titre). Au final voici une réédition qui devrait permettre à
Ondskapt de vendre quelques albums supplémentaires et qui sait peut-être de se
faire reconnaître un peu plus.
Chronique par Ronan
Hibria - Defying The Rules (17/20) (Heavy
Metal)
Distribution
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: Remedy/Underclass 2004
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Durée
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: 52', 09 titres
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Site
|
: www.hibria.com
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Chronique :
Originaire de Porto Alegre au Brésil, Hibria évolue dans un
heavy-metal typé 80’
avec une fougue peu commune.
Le combo n'est pas arrivé là par hasard puisqu'en 1997 sort
le premier album « Metal Heart ». Ensuite en 1999, le deuxième album
« Against The Faceless » les lances sur la bonne voie avec toute une
série de concerts. Un EP « Steel Lord On Wheels » en 2001 et c'est au
tour de « Defying The Rules » de voir le jour. La musique des cinq brésiliens se positionne dans les traces
de groupes comme Helloween, Iron Maiden, Metallica, Megadeth, Manowar,… Que des
grands !!! Les titres sont rentre-dedans, survoltés, très efficaces, d’une
technicité exemplaire !!! Les passages instrumentaux ont de quoi vous
calmer et les 9 compos sont toutes d’un très haut niveau !!! Le bassiste
est énorme et les duos basse/guitare harmonisés sont tout simplement
somptueux !!! Si l’on rajoute à ça le fait que les bougres ont un réel don
pour la mélodie et une grosse production (assurée par Piet Sielck d'Iron
Savior) ben vous l’aurai compris « Defying The Rules » est un
véritable chef-d’œuvre de Heavy Métal pêchu que je recommande chaudement à
tout fans de heavy !!!!
Chronique par Blaise
Imperia - The Ancient Dance Of Qetesh (09/20) (Metal
Gothic Symphonique)

Chronique :
Helena Iren Michaelsen qui, après s'être séparée de ses
compatriotes norvégiens de Trail of Tears en 2000, a emménagé aux
Pays-Bas (et oui l’autre pays du métal à chanteuse), où elle se lance dans
Imperia son projet de métal Symphonique et atmosphérique. La belle n’a pas eu
de mal à s’entourer de musiciens pour former le groupe et signe chez Ebony
Tears pendant l'été 2003 cela aboutira à ce « The Ancient Dance Of
Qetesh ».
La pulpeuse blonde Helena, est à l´image de ce que les
préjugés habituels nous enseignent sur les blondes : un superbe emballage mais
un intérieur creux et sans intérêt. C´est précisément le cas avec cet album : production
et packaging classieux, mais niveau musical, très moyen. La pochette du cd est très racolante, Helena n’hésite pas à
mettre en avant ses formes avantageuses et cela même à l’intérieur du
livret : de mauvais goût je trouve…
Les compos se laissent écouter dans l´indifférence, pour
devenir irritantes lors de l´écoute de l´album complet, trop linéaire. Quoi
qu´il en soit, il ne faut pas tout brûler sur cet album qui recèle tout de même
quelques morceaux agréables (« In Your Mind », «Angelchild »).
Chronique par Blaise
Sidilarsen - Eau EP (--) (Métal
multi influences)
Distribution
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: Antistatic/Active Entertainment 2005
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Durée
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: 15', 04 titres
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Site
|
: www.sidilarsen.com
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Chronique :
Sidilarsen est né en 97 du coté de la jolie ville rose
qu’est Toulouse. Le combo est influencé par le métal et le rock, mais aussi par
l’électro et le ragga, ils arrivent ainsi à fournir un mélange détonant en
créant un style qui deviendra une marque de fabrique : le « dance
métal ». Après la démo « Emotion Numérique » et l’album
« Biotop » le style des ‘Sidi’ tend à gagner en maturité, grâce à ce
que j’ai pu entendre avec les extraits du futur album « eau » qui
sortira bientôt. En effet moins de ‘boom-boom’ et plus de finesses avec des
titres comme « A qui je nuis me pardonne ». Cela dit une écoute
approfondie de l’album dans sa version complète sera nécessaire pour donner un
avis pertinent.
Chronique par Blaise
Naumachia - Wrathorn (12.5/20) (Black
Mélodique)

Chronique :
Pologne. Ce seul nom de pays est associé (pour moi en tout cas)
à un death métal brutal dans la lignée de Vader ou Behemoth. Mais c’est en
oubliant que ces deux groupes, comme les autres groupes polonais, ont un sens
de la mélodie assez poussé. Et c’est dans ce dernier élément qu’est allé puiser
Naumachia.
Le quintette propose avec « Wrathorn » un black métal très
heavy dans ses mélodies de guitares, agrémenté d’un chant black qui lui par
contre peu se révéler assez désagréable sur le long terme. Des nappes de
claviers viennent accentuer le côté mélodique déjà bien présent dans les
compositions. Ces dernières sont assez bien pensées, jamais très longues,
jamais trop courtes, permettant ainsi au morceau de se développer pleinement
sans jamais dépasser de trop le cadre établi au départ. L’album dans sa
totalité, et c’est chose rare ces derniers temps, est de qualité égale. Sans
jamais atteindre les sommets du black mélodique, il se contente de proposer des
choses qui, à défaut d’être très novatrices, restent fraîches et efficaces. Le
seul véritable regret et point noir de cet album, est le riff clôturant la
neuvième et dernière piste de ce « Wrathorn », qui ne sera pas sans
rappeler un certain ‘autre’ à beaucoup.
Adipocere tient là encore un groupe prometteur qui, s’il arrive à progresser
dans la voie tracée par cet opus, s’imposera comme l’un des piliers de la scène
polonaise.
Chronique par Ronan
Mutilation - Conflict Inside (12.5/20) (Brutal
Death)

Chronique :
Groupe polonais, Mutilation officie dans un death metal
brutal, semblable à un Vader ou un Decapatated, mêlant brutalité sonore et
mélodie.
Fort de riffs de bonne facture et efficaces, à défaut d’être
réellement originaux, la musique que distille le groupe s’axe autour des mêmes
schémas que ceux proposés par les groupes suscités. C’est d’ailleurs en ce sens
que Mutilation pèche. Le death qu’il propose est loin d’être mauvais, au
contraire, mais exception faite de quelques éléments ci et là, tout semble
avoir déjà été entendu. La voix grave est quelconque (je ne parlerai pas des
passages aigus qui sont très désagréables), les soli propres à ce style sont
eux aussi sans surprises… Aucun morceau ne sort de la masse par sa médiocrité
certes, mais aucun n’en sort non plus par son génie. La seule véritable
surprise est l’ultime titre de cette galette, Mutilation en cover du groupe
Death. De plus, la plupart des morceaux, même s’ils sont plutôt bien organisés,
lassent par une durée peut-être un peu longue. Mais il y a fort à parier que
lors de ses prochaines productions, Mutilation devienne un groupe plus
important au sein de la scène polonaise.
Un album de bonne qualité mais sans surprise, ni prise de
risque.
Chronique par Ronan
Mandrake - The Balance Of Blue (12/20) (Gothic
Metal)

Chronique :
Dire que les voix féminines dans le métal sont une tendance
à la mode serait un doux euphémisme. Et la chose se vérifie encore avec
Mandrake, et son nouvel album.
Mais ici ce n’est pas de heavy dont il s’agit, ni d’un métal symphonique et
grandiloquent à chant lyrique. C’est plutôt une musique calme et posée, agrémentée
de claviers et d’une voix féminine des plus banales. Et c’est justement là que
le groupe perd le plus de crédit. Ils ont fait des efforts ces chers allemands
pour proposer des voix masculines, soit chantées, ou plus « black »,
voire même des cris. On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir tenté des
choses pour se sortir de la masse des groupes utilisant les mêmes atouts
qu’eux. Les chansons sont efficaces, les mélodies plutôt bien trouvées et
travaillées. Mais c’est bien la voix de la chanteuse qui amenuise l’impact
qu’aurait pu produire « The Balance of Blue ». Pas que la demoiselle
chante faux, mais le timbre de sa voix ne colle pas vraiment à la musique
proposée, surtout lorsque les claviers se mêlent à la musique. Et il faut dire
ce qui est, cela gâche quelque peu le tout.
Un album de bonne qualité mais qui ne parviendra pas à se sortir de la masse des
albums qui paraissent chaque moi. Dommage.
Chronique par Ronan
Dark Suns - Existence (15.5/20) (Dark
Metal Progressif)
Distribution
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: Prophecy Productions/Adipocere 2005
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Durée
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: 77', 11 titres
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Site
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: www.darksuns.de
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Chronique :
Un peu de douceur dans ce monde de brute ! Voilà ce que les
allemands de Dark Suns nous proposent avec « Existence », leur
deuxième album.
La musique offerte n’est pas sans rappeler Opeth par moment,
surtout sur certains riffs ou Katatonia, notamment sur le plan de la voix ou
des longs passages instrumentaux mélancoliques. Sans réinventer le style, Dark
Suns propose des choses intéressantes, puisant tant dans des sons électroniques
(très légèrement) que dans des sonorités acoustiques (piano et guitare
acoustique). Le chant colle parfaitement à l’ambiance sombre de la musique et
transpire la mélancolie inspirée par la pochette de l’album. D’Opeth, on peut
également retenir un goût pour des morceaux longs, touchant parfois avec le
côté progressif des suédois. De Katatonia il est possible de retenir les
passages plus agressifs, toujours emplis du même sentiment de détresse que lors
des moments calmes. Cet album est long, très long, mais le talent de ce groupe
est là, qu’il parvient à ne pas lasser malgré un album dépassant largement
l’heure. Mais les onze compositions sont faites de telle manière qu’à aucun
moment elles ne lassent, lorsqu’elles dépassent les sept minutes. Et les titres
plus courts ne perdent pas en qualité par leur brièveté, bien au contraire ils
la gardent intacte et dégagent les mêmes émotions. De plus, l’album s’écoute
d’un seul bloc, chacun des titres étant liés au suivant, sans qu’il perde de sa
crédibilité lorsque pris titre par titre.
Avis aux fans de musique émotionnelle et intimiste cet album
est fait pour vous ! Un effort qui devrait être récompensé par une
reconnaissance grandissante.
Chronique par Ronan
Dark Moor - Beyond The Sea (13.5/20) (Heavy
Mélodique-Sympho)
Distribution
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: Arise Records/Adipocere 2005
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Durée
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: 44', 10 titres (Promo Version)
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Site
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: www.arisemetal.com
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Chronique :
Avec ce « Beyond the Sea », les espagnols de Dark
Moor sortent leur cinquième production, poussant plus avant la restructuration
du groupe depuis le départ de l’ancienne chanteuse.
La première constatation est que Dark Moor a laissé un peu
plus de côté les éléments baroques qui accompagnaient la musique depuis les
débuts du groupe. De ceci a découlé un changement notable au niveau du son. Les
guitares sont beaucoup plus présentent, beaucoup plus heavy que par le passé.
Les morceaux (bien que quelques uns soient coupés sur la version que j’ai écouté)
suivent tous un schéma classique, calibrés pour les prestations live,
particulièrement au niveau des refrains. Il semble en plus de cela qu’Alfred
Romero ait fait des progrès durant le laps de temps séparant « Beyond the
Sea » de « Dark Moor », son prédécesseur. Le sens mélodique des
précédentes productions est toujours bien présent, mais peut-être pas exploité
à son maximum sur certains passages. Mais il faut reconnaître des défauts à cet
album. Un, et il est de taille, est que rien de réellement neuf n’est proposé. A
savoir, des morceaux heavy fait de couplets/refrains épiques et de soli, le
tout agrémenté d’interludes de clavier. Et même les expérimentations tentées au
cœur des différents titres ne parviennent pas à couper avec ce sentiment.
« Beyond the Sea » n’en reste pas moins un bon
album pour les fans de heavy mélodique et Dark Moor reste un des plus fier
représentant de ce courant en Espagne.
Chronique par Ronan
Black Dementia - Hyperborean Call EP (14/20) (True
Black)

Chronique :
Premier ouvrage pour Black Dementia avec ce mini-cd. Le
premier constat est que, malgré qu’il s’agisse d’un opus court ayant pour but
de faire connaître le groupe, le travail de packaging a été fait très
professionnellement. Puis la musique démarre. Et là, grosse claque. Pour un début-album,
ce « Hyperborean Call » est une très bonne production. Les
compositions reflètent bien la personnalité du groupe (ou plutôt d’Aries, son
compositeur et écrivain), en proposant un black froid, haineux mais en même
temps très actuel (et surtout un son écoutable). De plus le groupe exploite un élément
qui, s’il est sur-utilisé dans le métal de nos jours, ne l’est quasiment pas
dans le milieu black, à savoir un chant féminin lyrique. Et s’il est autre
chose à souligner, c’est le fait que Black Dementia ne soit pas tombé dans le
satanisme associé au black. Certes les textes ont trait avec le mal, la mort et
les sujets typiques du black mais pas sans une recherche textuelle, sans faire
dans le bêtement sataniste.
En bref, voici un groupe dont les débuts seront très certainement remarqués. Il
reste à espérer que le prochain album complet et ceux qui suivront,
poursuivront dans cette voie.
Chronique par Ronan
Yann Armellino - Cross-Rocks (16/20) (Hard/Rock/Blues)

Chronique :
Après 3 albums simplement appelés 1, 2 et 3, Yann Armellino
guitariste français de son état, est de retour avec son 4eme opus « Cross-Rocks »
disponible chez Brennus Music.
Pour ses trois premières offrandes, Yann Armellino s'était
axé sur du Hard-Rock/Rock avec quelques irruptions dans le monde du blues, qui
manifestaient plus d’une influence discrète mais latente, que d’un réel hommage
poignant. Ainsi dans « Cross-Rocks » il taille la part belle au blues
avec pas moins de 5 titres hommages à Robert Johnson épaulé pour cela de guests
de qualités (Tony Lindsay (Santana) , Larry Braggs de Power of Power ou Conny
Florance choriste d’Elton John).
Ses compos oscillent entre hard rock, rock blues et morceaux
plus calmes. Du coup, on ne peut plus classer le musicien dans la catégorie
hard ou Heavy-rock. « Cross-Rocks » possède différentes
couleurs musicales pour notre plus grand bonheur !!
A noter l’excellente reprise de « Shandi » de Kiss… un régal !!
Le son, propre et équilibré, souligne le jeu à la fois
naturel et parfaitement clair du guitariste.
Les habitués d’Armellino, même s’ils regretteront peut être
le grand nombre de reprises, peuvent y aller les yeux fermés. Voila bien un cd
qui par la chaleur de l’artiste et par ses guitares rutilantes vous fera remonter
des frissons dans le dos pour mieux vous saisir par le col.
Chronique par Blaise
Alannah - Time (10/20) (Heavy/Prog)

Chronique :
Brennus c’est spécialisé dans la promotion de groupes
hexagonaux à tendance heavy. Mais force est de constater qu’avec Alannah, le
label n’a pas forcément fait un choix très judicieux.
Pas que le groupe soit mauvais. Au contraire, les trois
musiciens formant le groupe sont plutôt doués techniquement parlant mais c’est
(comme c’est trop souvent le cas) au prix du « feeling » que nécessite une
musique digne de ce nom. Les compositions qui font ce « Time »
oscillent entre heavy metal et une tendance prog’, malheureusement sans aucune
réelle cohérence dans la mise en forme des morceaux. Chaque morceau évolue
d’une manière quasi similaire, développant couplet, refrain et solo de manière
des plus basiques sans tenter d’apporter d’élément nouveau, ne serai-ce qu’au
morceau lui-même. Et s’il est une autre chose à reprocher à Alannah, c’est la
voix du chanteur. Les mélodies utilisées pour les lignes de chant sont souvent
mal imaginées et ne collent pas forcément aux riffs qui les accompagnent. Plus
grave encore, il est certain passage où ces même lignes de chant, en plus
d’être ce qu’elles sont, n’ont pas du tout la tonalité requise et sonnent tout
ce qu’il y a de plus faux.
Il serait possible de continuer la liste des points noirs,
en signalant par exemple que tous les riffs, sans exception, rappellent des
mélodies déjà utilisées par les plus grands du genre (voire les plagient !!!).
A noter la reprise de "Breaking The Law" de Judas Priest plutôt réussie.
Mais je préfère m’arrêter là et dire que ce n’est pas avec ce groupe que la
scène française attirera l’attention. Un album raté.
Chronique par Ronan
Abused Majesty - Serpenthrone (12/20) (Black/Death Mélodique)

Chronique :
Abused Majesty, nouveau groupe issu de l’écurie Adipocere.
Ici encore, c’est d’un groupe polonais qu’il est question, officiant lui aussi
dans le black métal teinté de death.
Le quintette, tout clous dehors, propose une musique
oscillant entre un black basique et des passages plus mélodiques, agrémentée de
quelques nappes de claviers. Ci et là, le chant se modifie et passe dans un
registre plus death, exécuté par un deuxième vocaliste, et meilleur que les
parties de chant black. Sur deux des dix pistes, le chant prend une allure de
déclamation, plutôt bienvenue sur l’une et très déconvenue sur l’autre,
effectué par un troisième vocaliste. La musique en elle même est au niveau du
chant, très inégale. Autant certains riffs peuvent être très bien pensés et
réalisés, autant d’autres peuvent être d’un intérêt moindre parce que
n’apportant rien de plus au morceau. Et ce n’est pas le morceau instrumental
qui viendra changer la donne, la formule ayant été maintes fois revisitée.
Au final, « Serpenthrope » se révèle être un album
loin d’être mauvais mais ne parvenant pas à convaincre pleinement non
plus.
Chronique par Ronan
Edenbridge - Shine (16/20) (Metal
Symphonique)

Chronique :
Avec ce nouvel album,
Edenbridge s’ouvre les portes d’une reconnaissance mondiale. Je ne vais pas
sortir l’expression éculée : album de la maturité, mais nous nous en
approchons. La voix de Sabine, toujours aussi cristalline, est supportée par
des guitares parfaitement mixée. Les mélodies sont envoûtantes. Les rythmiques
et les claviers, jamais envahissants, colorent les morceaux avec grâce. Certes,
de nombreux groupes œuvrent à présent dans le métal à voix féminines, mais
Edenbridge ne copie pas, nous offrant une musique originale, qui brille dès les
premières mesures, nous offrant d’excellentes compositions :
« Shine », « Wild chase », « And the road goes
one », « The Canterville prohecy » qui s’élèvent loin au-dessus
de ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le style. Même les ballades sont de
bonne facture et permettent des moments de relâche pas désagréables du tout.
Avec Nightwish, Epica, After Forever et Headline, Edenbridge est sans doute
l’un des meilleurs groupes du genre et ce Shine peut s’afficher comme une
réelle réussite. A vous de le faire comprendre au groupe en l’achetant.
Chronique par Lips
Enuff Z'Nuff - "?" (12/20) (Rock
FM)

Chronique :
Enuff Z’Nuff a toujours été
un groupe à part dans le paysage métal. Les penchants de ses membres pour les
Beatles et Queen n’a pas toujours été compris et leur rock barré n’a pas
toujours su trouver son public. Dommage, car le groupe a sorti plusieurs albums
d’excellente tenue. J’ai toujours été fan du groupe, pourtant, je dois avouer
que ce n’est pas ce ? qui va les arracher à leur quasi anonymat. Si l’album
recèle de bons morceaux « Gorgeous », « No place like
home », « Hang on for life », « Man with a woman » et
surtout « Joni Woni (Likes to ride the pony) », d’autres titres sont
assez poussifs. Cela donne une impression d’inachevé. Après plusieurs écoutes,
on saisit les désirs du groupe, mais de là à tout accepter. Même la reprise du
« Stone cold crazy » de Queen à la sauce Enuff ne va pas convenir à
tout le monde. Un album pour les fans et pour ceux qui aiment le rock
mélodique.
Chronique par Lips
Talisman - Five Men Live (19/20) (Hard
Rock FM)

Chronique :
Attention, chef
d’œuvre ! Ce double album live de Talisman est à posséder d’urgence. On y
retrouve tout ce que le groupe sait faire de mieux en matière de hard FM
puissant : « Break your chains », « Skin on skin »,
« fabricated war », de rock teinté de funk : « Colour my
xtc », « Break it down again », « If you would ne my friend »,
de reprises adaptées à leur sauce : « Crazy » (Seal),
« Scream of anger » (Europe) et de folie communicatrice. Les
musiciens montrent tout leur talent, jouant aussi bien sur leur technique que
sur leur feeling. L’ensemble est compact, pétri de sueur et d’entousiasme. Jeff
Scott Soto nous prouve une nouvelle fois qu’il est l’un des meilleurs chanteurs
actuels et un show man hors pair : qui est capable de demander à la foule
de souhaiter un bon anniversaire à son fils par téléphone ? Les deux
albums retranscrivent un concert au Club Mondo et le Sweden Rock Festival en
2003. Cela nous donne des titres en doublon, sans gâcher le plaisir d’écoute.
On pourra trouver quelques défauts sur le concert du Sweden, mais cela ajoute
au plaisir d’écoute, car aucune retouche n’a été faite en studio. Talisman est
un groupe incontournable dans le hard FM et il nous le prouve avec ce superbe
double album live.
Chronique par Lips
Abydos - The Little Boy's
Heavy Mental... (14/20) (Heavy
Prog)
Distribution
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: Insideout/SPV 2004
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Durée
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: 70', 12 titres
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Site
|
:
-
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Chronique :
Abydos nous arrive avec un
premier album savoureux pour ceux qui aiment les belles mélodies. Ce projet du
chanteur de Vanden Plas est essentiellement axé sur des compositions tout en
nuances, des chansons accompagnées au piano, des titres plus percutants
développant des belles envolées de guitares et d’autres pétris d’un progressif
de belle facture comme le prouve « Coppermoon (The other side) ».
Andy Kuntz a toujours cette belle voix caractéristique qui peut nous montrer
toutes ses facettes sur des morceaux torturés et envoûtants :
« Hyperion sunset ». Plus complexe que celle de Vanden Plas, la
musique d’Abydos est pourtant étrangement plus accessible sans doute parce qu’elle
ouvre de nouvelles portes qui l’éloigne du métal traditionnel « Radio
Earth ». Au final, Abydos apparaît comme un monde riche dans lequel les
ambiances angoissantes captivent l’auditeur, le scotchant à ces écouteurs. Un
projet à suivre s’il a des lendemains.
Chronique par Lips
The More I See - The Wolves
Are Hungry (16/20) (Power
Métal)

Chronique :
The More I See est un groupe anglais de power metal qui
puise ses racines chez Metallica (la voix renvoie immanquablement à James
Hetfield), Pantera période Cow-boys From Hell, mais également à certains
groupes des années 70 ou d’autres plus récents comme Tool. Cela cartonne,
pulse, déboule, pour mieux peser, ralentir, déformer, nous offrant une musique
bourrée jusqu’à la gueule de puissance et de feeling, ce qui n’est pas donné à
tout le monde. On s’étonne d’ailleurs de la qualité de leur album alors que le
groupe n’existe que depuis 2002. Les morceaux se suivent avec le même bonheur
pour l’auditeur, l’entraînant dans des ambiances sombres, des rythmiques
saccadées et des riffs originaux mis au service de véritables chansons. Parmi
celles-ci se détachent des titres directs comme « Violate »,
« Born Freaks », « A Price On Your Head » ou « Friend
Turned Enemy », mais également des compositions plus compliquées telles
que « Suck On The Words », « Smile » ou « Chez
Wrong » qui n’est pas sans rappeler par certains côtés Freak Kitchen. On
ne peut qu’adhérer à leur métal d’excellente facture qui nous montre qu’il
existe encore des possibilités d’innover dans le genre.
Chronique par Lips
Hatesphere - The Killing
EP (14/20) (Métalcore)
Distribution
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: SPV/Wagram 2004
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Durée
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: 15', 04 titres
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Site
|
:
-
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Chronique :
Pour nous faire patienter en attendant un prochain album,
les brutaux de chez HateSphere nous offre ce petit apéritif corsé sous la forme
d’un 4 titres contenant une reprise de Suicidal Tendencies « Trip At The
Brain » prouvant leur attachement à cette scène américaine qui a tant
donné pour le genre. Les morceaux sont brutaux, parfaitement bien produits par
le groupe et Tommy Hansen, ce qui permet à la puissance des titres de
s’épanouir comme ce jouissif « The Will Of God ». Bon, quatre titres,
cela ne fait lourd lorsqu’on a envie de se mettre un peu plus de leur hardcore
sans concessions sous la dent. En tout cas, c’est assez pour se rendre compte
de la qualité du groupe et de sa capacité à tout écraser sur son passage.
Achetez ce EP, il vous fera patienter jusqu’au plat de résistance qui ne
saurait tarder. On l’espère…
Chronique par Lips
Chroma Keys - Graveyard Mountain
Home (10/20) (Expérimental)

Chronique :
Pour apprécier Chroma Key, il faut avoir l’esprit ouvert et
laisser de côté toutes les catégorisations de la musique qu’aiment tant les
journalistes. Car ce groupe nous offre une musique atypique, plus atmosphérique
que typiquement rock. Les compositions jouent sur des rythmes lancinants,
répétitifs, utilisant des instruments acoustiques « Graveyard Mountain
Home », mais également beaucoup de claviers. Cela se laisse écouter, même
si, rapidement, leur musique engendre une sorte de déprime inhérente à ce
genre. On sent de multiples influences : rock, progressif, jazz, électronique
mais je dois avouer que cela me laisse assez froid même si je reconnais que
tout cela est bien fait. On assiste à des expérimentations idéales pour un
documentaire sur la jungle urbaine ou sur les friches industrielles. Ma note se
justifie donc par une incapacité totale de ma part à noter une musique qui peut
plaire mais que je n’arrive pas à cerner.
Chronique par Lips
Seven Witches - Year Of The
Witch (07/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Autant les albums précédents de Seven Witches m’ont plu,
autant celui-ci me laisse sur ma fin. Les morceaux semblent dénués d’âme, ne
poussant pas jusqu’au bout la folie comme c’était le cas sur l’album précédent
que tout fan de heavy metal se doit de posséder. Celui-ci est pâle, comme le
montrent des titres tels que « Metal Asylum », « Year Of The
Witch », « Fires Below », « If You Were God » qui
apparaissent comme des chutes de studio de médiocres groupes des années 80. Les
riffs ont été mille fois entendus, les mélodies sont passéistes, hésitant entre
thrash et heavy sans réellement trouver leur voie. On en vient même à se
demander si le groupe se donne vraiment du mal pour arriver à nous pondre
quelque chose de valable tant l’ensemble est pauvre, indigne d’un musicien du talent
de Jack Frost. C’est à peine si un titre surnage. Peut-être « Cries Of The
Living » si l’on veut se donner un peu d’espoir. Quant au concept
« Jacob », il est presque pathétique. Cela me peine de le dire, mais
achetez plutôt le précédent, car ce Year Of The Witch ne restera pas dans les
annales.
Chronique par Lips
Lake Of Tears - Blackbrickroad (15/20) (Métal
Gothic)

Chronique :
La musique de Lake Of Tears n’invite pas à la joie, loin
s’en faut. Et pourtant, il est indéniable qu’elle entraîne des sentiments de
plaisirs intenses à son écoute. Comment l’expliquer ? Tout simplement
parce que Lake Of Tears sait manier les mélodies, comme en attestent des titres
comme « The Greymen », « Making Evenings », « Dystopia »
(sans doute mon morceau préféré) qui nous entraînent dans un monde à la fois
sombre et lumineux. Les ambiances sont mélancoliques, parfois pesantes, mais
les riffs des guitares savent se faire envoûtants, piochant à la fois dans le
rock, les musiques électroniques et le métal. On se laisse gagner par ces
morceaux poignants, rejouant nos moments de déprime pour mieux les sublimer.
Pourtant, tous les rythmes ne sont pas lents, car c’est bien la variété qui
donne tout son cachet à cet album. « A Trip With The Moon » et
« Sister Sinister » sont de parfaits exemples de cette face plus rock
du groupe. Que dire de plus sinon que Blackbrickroad est un album qu’il faut
posséder tant il nous transporte dans des mondes étranges et captivants, bien
loin des cadres aseptisés que nous offre l’industrie musicale en ce moment.
Chronique par Lips
Seraphim - AI (09/20) (Power
Métal Symphonique)

Chronique :
Seraphim est un groupe Taiwanais fondé en 2001 par Kessier
Hsu et Jax Yeh et le combo nous livre ici son troisième album "Ai"
(qui signifie "amour" en chinois). Le groupe propose un power métal
symphonique plutôt dynamique avec une chanteuse lyrique. Cette dernière est par
moment secondée par une voix masculine oscillant entre le death et le black.
Pour résumer on va dire qu’il s’agit d’un Nightwish-like !!! Les Taiwanais
sont passés maîtres dans le piratage et la contrefaçon industrielle et sans
aller jusque là pour qualifier la musique de Seraphim, on est quand même très
proche de ce que fait Nightwish (surtout à leurs débuts) avec une manière de
chanter comparable. Certes leur métal est efficace, technique et la production
est impeccable (studio Finnvox tout de même !!) mais il ne propose rien
d’original et tout au long des 13 titres (près de 78 minutes) on s’ennuie et on
décroche. Aucune des compos ne se détache réellement du lot et de grandes
similitudes d’un morceau à l’autre finissent par nous casser avant l’heure. Je
passe…
Chronique par Blaise
Into A Heavy Circle (15/20) (Compil
Heavy)

Chronique :
L’association « Le Cercle de Belfort » lance son
projet de compilation Métal en 4 volumes
"Into a Death Circle", "Into a Heavy
Circle", "Into a Black Circle", "Into a Thrash Circle"
qui rassemblent 80 groupes de métal français venus des quatre coins de
l’hexagone. Nous avons affaire ici à la compil Heavy qui compte 15 groupes dont
les énormes « Ellipsis », « Beyond-D-Lusion », ou
« Madame Guillotine ». Evidement compil oblige la production est très
inégale mais cela ne doit pas nuire à l’écoute et à la découverte des groupes.
En effet j’ai pu ainsi découvrir les très bons « Awacks » de Clermont-Fd
signés sur Brennus. En conclusion une compil plutôt bonne et vraiment abordable
qui ravira les fans de heavy et ceux qui veulent découvrir des groupes très peu
médiatisés. A vous de voir si vous voulez les découvrir à ce stade de leur
carrière, ou bien attendre que les médias veuillent bien vous en parler...
Chronique par Blaise
Into A Thrash Hardcore Circle (15/20) (Compil
Thrash/Hardcore)

Chronique :
Voici une sacrée compilation "Into a Thrash Hardore
Circle" qui a été réalisée avec passion et beaucoup de travail par
l'association « Le Cercle de Belfort » regroupant au sein d’une
compilation Thrash-Hardcore 18 jeunes groupes Français.... Le résultat est
plutôt bon. On retrouve d’excellents groupes comme Broken Edge, Furia,
Anarchophobia ou Insane qui sévissent actuellement dans la scène underground.
Rien de mieux pour se faire connaître qu’une bonne compilation !!
"Into a Thrash Hardore Circle" vous donnera l'occasion de découvrir
de nouveaux groupes qui n'ont pas à rougir des « maîtres » et
méritent eux aussi autant d'attention de votre part. A découvrir d’urgence surtout
qu’en le commandant auprès des groupes vous pouvez l’avoir pour la modique
somme de 8 euros !!!!
Chronique par Blaise
Zavorash - In Odium Veritas (15/20) (Nihilistic
Black Métal)
Distribution
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: Oaken Shield-Adipocere 2004
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Durée
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: 37', 08 titres
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Site
|
:
www.zavorash.tk
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Chronique :
Autant le dire de suite, Zavorash est un groupe qui mérite
l’attention. Sans être l’album incontournable par excellence, ce In Odium Veritas
est un bien bel objet. D’abord, il faut savoir que le groupe officie dans un black
très true, rappelant cette bien belle période durant laquelle le black a
reconquis ses lettres de noblesse. Un son très « roots » donc mais qui est en
même temps d’une qualité non négligeable, n’empêchant pas la distinction des
instruments ou la perception des notes. La batterie reste élevée à des tempos
très rapide, accompagnant des riffs eux aussi très inspirés par la vague
scandinave à l’origine de la renaissance black metal. Et le tout, sans être
d’une technicité à détrôner les plus grands, ne prend pas le mouvement black
comme prétexte à une lacune technique. De plus, bien que les morceaux datent
pour certains de plusieurs années, l’ensemble est très actuel, tant au niveau
de la production que des compositions. Le chant a par exemple su rester malsain
tout en étant compréhensible et ( surtout ) supportable.
Voici donc un album « compilation » du plus bel effet pour
un groupe officiant dans un genre qui est désormais surpeuplé de formation
clownesque, plagiant au possible les Grands de ce
style.
Chronique par Ronan
Tristania - Ashes (13/20) (Symphonique
Gothic Métal)

Chronique :
Après trois ans de silence, le combo norvégien de
gothic metal revient avec Ashes, leur quatrième album. Trois ans pour mûrir et
développer leur style flamboyant et, il faut le dire, un peu pompeux. Le
mélange voix death avec chant féminin clair est devenu à la mode ces dernières
années, tuant l'effet de surprise lors de l'écoute. Le cd commence fort avec «
Libre » (en français dans le texte) qui frappe directement avec son alternance
chant death, chant clair, et ses guitares puissante. « Equilibrium », le
deuxième morceau, est beaucoup plus lent (probablement le plus calme de l'album).
La suite de l'album navigue entre ces deux extrêmes, avec plus ou moins de
bonheur. Par exemple, si vous êtes dépressif, n'écoutez pas « Cure » : une
tristesse profonde et lancinante émane du début à la fin, ce qui rend
finalement cette chanson la plus attachante de l'album. Les violons et coeur
latins qu'on trouvait sur les albums précédents ont ici disparu, allégeant la
musique de ses fioritures et permettant d'aller à
l'essentiel, en étant plus direct et plus percutant. Mais un violoncelle vient
mettre son grain de sel de temps en temps. Cela n'empêche pas de trouver une
certaine répétition dans les compositions, au risque pour l'auditeur de
s'ennuyer ferme. Heureusement, Tristania possède une solide expérience, et
sauve le navire du naufrage en nous offrant finalement un album qui est dans la
continuité des précédents, le coté pompeux en moins, mais sans surprise. Et
finalement, n'est-ce pas le but ?
Chronique par Zul595
Manimal - Eros Et Thanatos (15.5/20) (Open
Death)

Chronique :
Voilà un groupe prometteur de par son line-up. Le groupe est
en effet composé de musiciens tous issus de formation toulousaine ( Leiden,
Psykup, Sailenth… ), formation toutes reconnues sur la scène française.
A l’écoute de cet album, la première impression est une
énorme claque. Le tout commence calmement, accompagné d’une voix claire
semblable à la voix d’un Faith No More. Et puis le ravage débute. Musique
syncopée. Chant death violent. Ju s’égosille pendant que ses compères envoient
la purée. Mais quelle purée. Des titres malsains, oscillant entre le death, le
thrash et le hardcore, incorporant même quelques légers éléments funk. S’il
fallait résumer la musique de Manimal en trois mots, malsain, sobre, efficace
feraient parfaitement l’affaire. Et il en va de même pour l’art-work. La même
sobriété, alliée à un travail minutieux, et le tout terriblement efficace et
malsain.
Il y a fort à parier qu’en live, les onze titres de ce cd
prennent une ampleur encore plus grande et destructrice. Reste à savoir si
Manimal n’est qu’un side project de musicien désireux de sortir du contexte
sérieux de leurs groupes respectifs ou s’il s’agit là d’un groupe à part
entière.
Chronique par Ronan
Gloomy Grim - The Grand
Hammering (15/20) (Horror
Black)

Chronique :
Gloomy Grim, une entité finlandaise forte de trois album
studio, menée de main de maître par Agathon, principal compositeur et parolier
du groupe.
Sans être un album incontournable, la précédente œuvre de l’homme du froid,
Written in Blood, présentait le groupe sous les meilleurs aspects depuis ses
débuts. Et autant le dire de suite, The Grand Hammering poursuit dans cette
voie. Spécialiste des ambiances sombres et morbides, les compositions ont pour
habitude d’être agressives et relativement accrocheuses. Chose qui se confirme
une nouvelle fois dans cette nouvelle production. Mais ici, l’ensemble est
beaucoup plus heavy qu’à l’accoutumé. Le titre phare de l’album contient un
riff destructeur pour nos pauvres cervicales, et les vocaux magistraux d’un
Agathon des grands jours. Un titre nous écrasera ensuite sous une lourdeur
oppressante, un autre introduira une marche guerrière. Et chacun des titres
apporte un élément nouveau, toujours frais, transportant l’auditeur dans un
délice musical.
Voici un album qui clouera les détracteurs du groupe sur leur croix sous sa
grandeur. L’avenir de Gloomy Grim promet d’être intéressant, en espérant voir
le groupe sillonner les route de l’hexagone.
Chronique par Ronan
Iraven - At Dawn Of The
Battle (14/20) (Heavy-Death)
Distribution
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: Acropole records 2004
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Durée
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: 55', 11 titres
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Site
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:
iraven.free.fr
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Chronique :
Difficile de classer ce groupe dans un style bien
particulier tant ses influences sont diverses et (malheureusement) présentes.
Formé en 1996, le groupe a tout d’abord sorti une démo puis un split-cd
avant de produire cet album qui aura donc eu le temps de mûrir.
En est-il vraiment ainsi ? Pas vraiment. Pas que ce At Dawn…
soit mauvais mais l’on retrouve de-ci de-là des petites choses qui gênent ou
que l’on sent approximatives. La première de ces choses est la production. Le
son est de bonne qualité dans l’ensemble mais il est évident que les guitares
souffrent du trop grand soin porté à la batterie. Certes ce soin permet
d’apprécier le jeu du batteur mais l’ensemble en devient trop propre et
synthétique. Le feeling n’est plus vraiment perceptible. Il y a ensuite le
problème soulevé par les claviers. En effet, ces derniers sont constamment présents
et malheureusement pas lorsque le besoin s’en ferait le plus sentir. Bien sûr
cela confère un certain aspect à la musique d’Iraven mais ils captent beaucoup
l’attention et lassent rapidement. Malgré cela, les titres sont travaillés, alambiqués
à souhait et rappellent le travail d’un groupe comme Furia ou parfois la vague
death metal suédoise.
Loin d’être raté, cet album ne restera cependant pas dans
les annales. Il est difficile d’y adhérer totalement mais il faudra observer
les productions futures du groupe.
Chronique par Ronan
Ywolf - Dream Warrior (07/20) (Dark
Atmosphérique Symphonique)

Chronique :
Quatrième album studio pour ce très prolifique one-man-band
hongrois, dirigé par Gabriel Wolf ( Finnugor, Infra Black….). Nouvel album
aisément dispensable.
Le concept même du groupe, le style dans lequel il évolue plus particulièrement
aurait pu être intéressant. Seulement ici, il est davantage question d’une
parodie de ce que d’autres groupes ont pu faire dans l’univers de l’heroïc
fantasy ou du dark ambient. Une musique à volonté atmosphérique et épique
lassante au possible, des compositions sans réelle surprise… Il n’y a vraiment
que le chant qui parfois rehausse le niveau de cet album décidément bien
pauvre. Et que dire de la photographie de Gabriel Wolf…ou de l’art-work général
de l’album. En ce qui le concerne, il n’est pas franchement mauvais mais déjà vu
maintes et maintes fois dans le milieu dark et black metal ( en beaucoup mieux
). Alors je pourrais souligner les efforts d’écriture des textes ou le temps
passé à composer…Mais non, vraiment. Même là il n’y a rien à dire…
Chronique par Ronan
Eminence - Humanology (14/20) (Death
Electro Thrash)

Chronique :
Les gens d’Eminence, bien qu’ils ne soient pas très reconnus sur la scène
internationale, en sont à leur deuxième album studio, précédé par un mini-cd
paru en 1998. De plus, le groupe compte dans ses membres, en plus du fondateur
Alan Wallace, des figures du métal brésilien, André Marcio derrière les fûts (ex-Overdose)
et Jairo Guedz à la basse (ex guitariste de Sepultura).
Et à la première écoute, une ombre de Sepultura plane d’ailleurs sur le spectre
musical d’Eminence, aux côtés, à certains moments, de Fear Factory. Mais ces
influences là ne se ressentent vraiment qu’au niveau des plans de guitares ou
des parties de batterie ou encore, pour Fear Factory, surtout lors des passages
electro. Le chant, lui, est plutôt à influence death métal, tant au niveau de
la diction linéaire des paroles que lors des différents cris. Le tout est
fourni par une production de qualité, mettant suffisamment en exergue tous les
éléments constitutifs de la musique sans former une masse sonore informe.
Sans sortir là un album grandiose, Eminence propose un produit mêlant ces
influences assez bien, sans vraiment lasser par des morceaux courts et
mémorisables très facilement entrecoupés par d’autres morceaux uniquement faits
de sons électroniques.
Chronique par Ronan
Arwen - Illusions (10/20) (Progressif
Power/Heavy Métal)
Distribution
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: Arise Records/Adipocere 2004
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Durée
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: 56', 13 titres
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Site
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:
--
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Chronique :
Arwen a commencé au milieu des années 90 avec à sa tête Jose
Garrido (guitare) et Luisma Hernández (basse), avec l'idée de jouer un métal
lourd, moderne et technique.
Leur premier album « Memories Of A Dream », est
excellent et bien accueilli par la presse spécialisée. Deux ans après, Arwen
revient avec un nouveau CD intitulé "illusions", un album plutôt
varié oscillant entre power, heavy et progressif. Les musiciens ont une bonne
technique, on se laisse entraîner par certaines mélodies même si les riffs auraient
pu être plus inspirés.
En effet ces derniers sont plutôt légers et peu incisifs,
les claviers quant à eux se démarquent au premier plan, et on se retrouve avec
la classique alternance entre les deux voix masculine et féminine.
Mais là où certains arrivent à apporter du sang neuf au
genre, Arwen n’y arrive pas avec ce CD qui manque cruellement de mordant, privé
d’originalité et beaucoup trop focalisé sur une formule qui à la longue (mais
aussi à la courte) fatigue. Dommage ce sera pour une prochaine fois !!
Mais faisons confiance à l’Espagne qui fait bonne figure sur la scène
européenne en proposant de plus en plus de bons groupes et donne une bonne
alternative aux pays de tradition Power/Progressive que sont l’Allemagne ou les
pays nordiques. Pour Arwen attendons que les trompettes de la renommée
retentissent.
Chronique par Blaise
Tak Matsumoto Group - TMG
1 (19/20) (Hard
Rock)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 58', 14 titres
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Site
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:
--
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Chronique :
Voici un album qu’il est bien ! C’est simple, alors que pour
rédiger une chronique je fais habituellement 3-4 écoutes, le CD de Tak
Matsumoto Group ne veut plus quitter ma platine ; c’est vous dire que je le
trouve bon. Pourtant, ce n’est que du classique hard rock, fait et refait
depuis quelques décennies, comme l’on fait avant Deep Purple, Aerosmith ou
Guns’n’Roses , mais fait avec brio et sans aucune faute de goût, le tout mis à
la sauce de ce début de 21e siècle..
Lorsqu’un CD comme celui-là déboule sur nos platines sans crier garde, on se
demande d’où il peut venir. Tak Matsumoto est un talentueux guitariste
japonais, reconnu dans son pays d’origine avec le groupe B’Z, qui s’est associé
pour l’occasion avec des ténors occidentaux du hard : Jack Blades à la
basse (Dawn Yankees, Night Ranger), Eric Martin au chant (Mr. BIG), de Brian
Tichy (Foreigner, Pride & Glory, Slash's Snakepit) et de Cindy Blackman
(Lenny Kravitz), bref du beau monde !
Le résultat est tout simplement convaincant ; la guitare se met au service de
la chanson, et non l’inverse (ce qu’on aurait pu craindre vu le leader du
groupe), fluidité du chant à tout les étages, batterie martelant un rythme
adictif et percutant ; les mélodies sont accrocheuses et parfois oriental ; le
tout dégageant une puissance qui se confirme plus on avance dans l’album.
Puisant son inspiration dans les musiques actuelles, TMG nous fait dériver de riff
très heavy métalien, à des balades inspirées de Lynyrd Skynyrd (sur « Red,
white and bullet blues »), voir à du R’n’B sur l’intro de « Oh Japan - Our time
is now », mais sans jamais oublier l’objectif premier : nous assommer avec un
hard rock mélodique magnifique. Et que dire de la production qui est simplement
parfaite !
Finalement, pourquoi a-t-il fallu attendre cet album pour découvrir Tak
Matsumoto ? Selon moi, cet album frôle la perfection et fait partie d’un des
meilleurs albums de Hard Rock de l’année ’04, et devrait rester dans les
mémoires collectives. Un seul souhait pour 2005 : une suite à cet album … et
vive le Japon s’ils ont d’autres trésors musicaux de cet acabit à nous faire
découvrir !
Chronique par Zul595
The Sign - Lapse Of
Reality (11.5/20) (Hard
Rock)

Chronique :
The Sign est un groupe composé de plusieurs musiciens
talentueux du hard rock américain.
L’instigateur du projet est le claviériste et chanteur Mark Mangold qui a atteint une grande renommée dans le
cercle du hard rock mélodique. Il a également composé des hits pour Michael
Bolton et Cher et il est le leader de groupes comme Drive She Said, Touch,… Les autres membres sont Randy Jackson (Zebra) à la guitare,
Terry Brock (Strangeways) au chant, Jon Bivona (Trans Siberian Orchestra) et
Mark Hermann complètent le tableau.
« The second coming » est la deuxième partie d’un
concept album sortie il y a quatre ans et basé sur l’histoire d’Aryon une jeune
fille venant de sortir du coma. Le décor est planté mais la suite se révèlera
en dessous de mes espérances. En effet même si je reconnais la musique plutôt
riche interprétée par d’excellents musiciens, il manque une certaine
homogénéité à l’ensemble et un manque d’inspiration par moment.
La production manque un peu de pêche, elle n'est pas tout à
fait à la hauteur du projet et reste en dessous des meilleures offrandes du
genre.
L’album, même si je ne peux pas parler d’échec, risque de
décevoir l’amateur de hard FM et les fans du premier opus.
Chronique par Blaise
Tenebrum
Infectus : Same (12.5/20) (Brutal
Death/Grind)
Distribution
|
: Adipocere 2004
|
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Durée
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: 31', 16 titres
|
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Site
|
: --
|
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Chronique :
Voici un groupe bien charmant. Quatre français dans un
délire gore et sexe saupoudré à la sauce grind, tel est le programme de ce
premier album de Tenebrum Infectus.
Dès le début, la brutalité prend le dessus sur tout contrôle
pour une demi heure de musique rapide et des plus violentes. Les titres
s’enchaînent, toutes dans le même contexte si cher à le scène grind. Mais même
si les titres passent plutôt bien à la première écoute, rapidement une
impression de déjà-vue se fait ressentir. Les compositions sont bien construites,
les idées bien agencées, mais tout semble avoir été déjà tenté par d’autres.
Même la pochette et la légende, qui si la chose n’avait pas été introduite,
dans un autre style, par un certains groupe grenoblois aurait été humoristique
et originale ( pour du grind ! ), laisse un sentiment de ressassement.
Cette première tentative de Tenebrum Infectus est à réserver aux
inconditionnels du grind et aux plus brutaux d’entre les autres. En poursuivant
ses efforts, le groupe devrait pouvoir prétendre à un statut proche de ceux de
certains de ses aînés.Chronique par Ronan
Sonata
Arctica : Reckoning Night (17.5/20) (Heavy Speed)

Chronique :
Un peu plus d’un ans après la sortie de Winterheart’s Guild,
Tony Kakko et ses comparses frappent une nouvelle fois pour finir de confirmer
tout le bien que l’on pense d’eux.
Reckoning Night vient se poser comme la nouvelle référence
du speed métal à la sauce finnoise, tel que l’avait établi le père
Stratovarius. Dans cet album, tous les éléments nécessaires à la constitution
de véritables tubes en puissance sont présents, dont un feeling et une
inspiration incontestable, aidé par les progrès techniques des musiciens. Sur
le plan des progrès, les plus flagrants sont ceux faits par Tony qui fait
désormais partie des vocalistes de haut rang. Les plans de composition basique
développés sur les premiers albums ont fait place à des morceaux plus
travaillés où le schème couplet-refrain n’est plus systématique, dans un souci
de complexité maîtrisée toujours diablement efficace. Et l’on soulignera
également l’effort de la onzième piste, sorte de bœuf studio bien sympathique.
Sonata Arctica est au sommet de son art et vola sa place au
maître qui l’a fait naître, ce dernier étant en plein déclin. Le meilleur album
du groupe à ce jour.
Chronique par Ronan
Innervision
: Control The Past (12.5/20) (Heavy
Speed)

Chronique :
Basé à Annecy, Innervisions naît en 2000, de l’initiative de
Dominique Leurquin et Philippe Jaccoud. Cet album est le premier effort du
groupe après une démo enregistrée en 2003.
Sur un plan musical, cet album ne révolutionne en rien le
genre, loin de là. D’abord, la majeure partie des compositions manque
cruellement de pêche, la seule exception étant le titre Control the Past.
Ensuite, la production et le mixage ne font rien pour mettre le travail de ces
musiciens, de talent au demeurant, en avant. La batterie, en grande partie,
masque les autres instruments, notamment le chant qui aurait pu être
intéressant par le timbre du jeune chanteur Julien Jacquemond. Les claviers de
Philippe Jaccoud restent eux aussi beaucoup trop en retrait et, mis à part dans
l’intro et l’outro de l’album, il est très difficilement perceptible. Et puis
les morceaux ne présentent aucun élément qui soit vraiment original. L’on reste
sur le plan d’une musique basique que l’on semble déjà avoir entendu plusieurs
fois, ce qui, pour des musiciens de talents et d’expérience, est quand même
dommage.
Un album qui, à défaut d’être mauvais, déçoit énormément tant la
renommée des membres principaux laissait présager du meilleur. Un album moyen
qui ne satisfera que les plus conciliants.Chronique par Ronan
Hellebaard
: Strijdkracht (10/20) (Black
Metal)

Chronique :
Venus de Hollande, Hellebaard et ses deux membres officient
dans un true black métal à tendance épique, traitant ( il me semble… ) de la
mythologie scandinave, thème habituel de ce style.
Si les compositions qui nourrissent cet album sont d’une qualité plutôt
louable, il y a de nombreux éléments qui pèchent. Tout d’abord, le groupe n’est
composé, comme il est dit plus haut, que de deux musiciens qui ont la lourde de
tâche de se partager l’enregistrement de chaque instrument. Ensuite, la
production n’est absolument pas à la hauteur. Que l’on veuille un son cru est
tout à fait concevable mais ici, le contraste entre les instruments est trop
flagrant. Les instruments « métalliques » sont mixés avec un son
beaucoup trop pauvre pour qu’ils puissent prendre toute leur ampleur, alors que
les claviers bénéficient d’un son assez bon. De plus, ces passages
« épiques » de claviers sont loins d’être les plus convainquants de
ce Strijdkracht ( à vos souhaits ). Le son en arrière est assez vide et leur
évolution plutôt plate.
Il est probable que Hellebaard formerait un groupe intéressant s’il était un
groupe « complet », formé de plusieurs musiciens. Il ne reste plus
qu’à ses compatriotes de ce cher Dave de recruter pour peut-être pouvoir
prétendre à une reconnaissance au sein de la scène black. Chronique par Ronan
Die Apokalyptischen Reiter :
Samourai (17/20) (Electro Thrash
Original)

Chronique :
Moins d’un an après le prometteur Have a Nice Trip, D.A.R
revient sur le devant de la scène avec un nouvel album toujours aussi original
que ses prédécesseurs.
Les teutons officient toujours dans un métal mélangeant le black et le death au
thrash voire au heavy, avec de nombreuses touches électro. Et, si une telle
diversité aurait pu donner un résultat plus que discutable dans beaucoup de
cas, il faut reconnaître que Fuchs et sa bande de samouraïs maîtrise sa
musique. Une autre chose est a admettre également, le groupe sait parfaitement
comment composer des titres qui, aussi originaux soient-ils, sont d’une
efficacité monumentale. Refrains façonnés au burin, chant hurlé ou clair,
rythmique extrême ou plus moderne, tout s’entremêle superbement pour un
résultat surprenant. Et pour démontrer l’originalité d’un groupe qui monte
inexorablement, il est à noter la présence d’un morceau possédant une rythmique
rappelant le rythme reggae et un autre plus atmosphérique, jouant uniquement
sur le son d’un clavier électronique. Mais il est certain que les morceaux
présents sur ce disque, aussi accrocheurs qu’ils soient, prendront une ampleur
encore plus grande en live, s’ils sont exécutés d’une manière exemplaire. On
attend de voir cela ! Un nouvel album pour un D.A.R en constante progression qui s’avère d’une
qualité indéniable même s ‘il subsiste des éléments que l’on pourrait
contester. Un style bien particulier mais terriblement
bon !
Chronique par Ronan
Blodsrit - Helveteshymner (15.5/20) (Black
Metal)

Chronique :
Cinquième album déjà pour les suédois de Blodsrit, un an à
peine après la sortie de Ocularis Infernum, leur précédent album.
Forts d’une production des plus honorables pour un groupe qui, malgré une
musique intéressante, n’est pas encore reconnu à sa valeur, Blodsrit propose
ici un black métal de qualité. Mêlant les chants en anglais et en suédois, la
musique du groupe se veut relativement calme (cela reste du black quand
même !) et mélodique. Contrairement à beaucoup (trop ?) de groupe de
black métal scandinave, il n’est point question ici de fustiger la chrétienté
(il y a bien quelques allusions mais bon …) mais plutôt de témoigner de
sentiments humains. Et la tâche est grandement facilitée par un chant glacial.
Les différents morceaux s’enchaînent facilement, tous d’une durée telle qu’elle
puisse exprimer leur potentiel sans lasser l’auditeur. Le cd débute sur une
intro au clavier sous ambiance de berceuse pour lancer les sept premiers
titres. Et ensuite vient une reprise du groupe culte du doom s’il en est un,
Candlemass, et son Solitude. Et si la version initiale de cette chanson était
déjà terrassante de désespoir, elle l’est d’autant plus dans cette version
revisitée.
Un cinquième enregistrement réussi pour Blodsrit, qui avec cet album renforce
encore plus l’écurie Adipocere, qui depuis quelques temps déniche de forts
intéressants artistes. Un album qui sans être incontournable est un bon
compromis entre le « tout-commercial » et les tréfonds de la scène
underground.
Chronique par Ronan
Behemoth - Demigod (18/20) (Black/Death)
Distribution
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: Regain Records/M10 2004
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Durée
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: 40', 10 titres
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Site
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: www.behemoth.pl
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Chronique :
En l’espace de quelques albums, les polonais sont devenus
les maîtres de la scène de leur pays et entendent bien confirmer cela avec leur
nouvel opus, « Demigod ». Fort d’une production d’une puissance et d’une clarté
exceptionnelle, Behemoth développe une nouvelle fois une musique brutale,
parfaitement contrôlée. Des compositions rapides et violentes, terriblement
efficaces, fournissent cet album qui poursuit sur la voie ouverte par
« Zos Kia Kultus », son prédécesseur. Et quand la brutalité se fait
insoutenable, sous le chant rageur et surpuissant de Nergal, tête pensante de
l’entité Behemoth, de merveilleux solos s’immiscent, démontrant tout le génie
du susnommé Nergal. De courts passages acoustiques tempèrent également une
musique qui, bien que profondément ancrée dans l’extrême et le death
métal, se veut résolument heavy. Si bien que même l’ultime piste de l’album et
ses huit minutes passent sans que l’on s’en rende compte, sans que la lassitude
ne vienne.
Un nouvel effort pour Behemoth qui renforce là son hégémonie sur une
scène polonaise qui se fait de plus en plus grande. Behemoth est grand et le
prouve encore une fois.Chronique par Ronan
Aarni - Bathos (14/20) (Folk
Doom)
Distribution
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: Firedoom/Adipocere 2004
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Durée
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: 65', 09 titres
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Site
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: www.aarni.info
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Chronique :
Aarni est une entité issue de l’esprit de Markus Marjomaa
après une expérience au sein d’un groupe gothique finlandais. Cette offrande
est la seconde du groupe, après un mini-cd sorti en 2002.
La musique d’Aarni, si on ne devait lui céder que cela, a le mérite de
s’exprimer dans des styles différents et d’être originale. S’inscrivant au
départ dans un doom assez lourd, les compositions incluent également des
éléments folks par une présence très marquée d’instrument acoustique comme les
flûtes. Viennent aussi s’immiscer quelquefois des percutions très tribales,
notamment sur la dernière piste de l’album. Le tout se fait très atmosphérique
et empli d’une sorte de magie occulte proche du mysticisme, aidé par la voix
envoûtante du Master Marjomaa. La progression des mélodies est de plus bien
perceptible tout au long de chaque morceau et rappelle les origines de ce
mouvement mené par Candlemass et Cathedral. Sans pouvoir crier au génie, force est de constater que, pour un premier album,
Bathos fait office de très bon travail. Il y a certes de nombreux éléments à
retravailler (comme certaines mélodies parfois mal placées) mais l’effort
d’originalité dont il est le manifeste force le respect tant cette chose se
fait rare chez les jeunes groupes.
Chronique par Ronan
King's X - Live Over The
Place (18/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Un double live de King’s X
est un événement ; non seulement parce que nous avons affaire à un groupe
mythique, mais également parce que celui-ci a déjà failli disparaître à de
nombreuses reprises. Alors, profitons-en, car Live Over The Place est une
parfaite entrée en matière pour celui qui ne connaît pas l’univers complexe et
riche de King’s X fait de mélodies, de compositions tout en finesses, de titres
plongeant à la fois dans le rock, le hard, la soul et le funk. Les guitares
sont tour à tour agressives « Talk To You », charmeuses « Mr
Evil » ou enjôleuses : « Mississippi Moon », délivrant son
lot de groove : « Groove Machine » (facile !) et de rock
burné : « Dogman ».
Tous leurs meilleurs titres
sont présents : « Manic Depression », « Black Like
Sunday », « Talk To You », « Visions »... offrant un
large panorama présentant toutes les qualités de ce power trio unique en son
genre, à la fois en version acoustique et électrique.
N’hésitez pas à vous jeter
sur cette pépite car les King’s X sont rares par nos contrées.
Chronique par Lips
Magica - Lightseeker (17/20) (Métal
Symphonique)
Distribution
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: Underclass 2004
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Durée
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: 51', 12 titres
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Site
|
: --
|
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Chronique :
Quelle claque que ce deuxième
album des Roumains de Magica ! Rien à jeter ! 12 titres d’un métal
symphonique et technique d’excellente qualité qui met en avant la superbe voix
d’Ana Mladinovici. Les guitares et les claviers développent des riffs et des
nappes de haute volée, sans jamais oublier les mélodies. Cela nous offre de
superbes morceaux : « Bind You Forever », « The Living
Grimoire », « Bittersweet Nightshade », « Wormwood »
qui nous entraînent vers des contrées magiques.
L’ensemble respire la classe
à l’état pur, comme nous le prouve « Inluminata », l’unique chanson
en Roumain qui clôt cet album. La production est de bonne qualité, les
arrangements subtils et l’on se laisse volontiers griser par les touches de
clavecins, les flûtes et les cordes jamais envahissantes.
Tout amateur de métal y
trouvera son bonheur, à la fois dans les morceaux rapides rappelant les débuts
de Nightwish : « Witch’s Broom » et dans les compositions plus
lentes : « Samhain » ou complexe : « Curse For
Eternity ». Un album qui ne quitte pas ma
platine.
Chronique par Lips
Mercury Rain - St Mathieu (14/20) (Métal
Symphonique)

Chronique :
Ce nouvel album de Mercury
Rain, groupe anglais possédant une chanteuse française est intéressant à
plusieurs points. Tout d’abord, il offre un métal atypique, basé sur des
constructions complexes : « Eldritch Mirror », et ensuite, il
met en avant une voix étonnante, à la fois gothique et lyrique, qui en fait un
groupe à part. La musique est puissante sans pour autant oublier les
mélodies : « Shadow’s Scent », « The Messenger ».
Tout cela permet de mettre en
place une histoire épique qui tranche avec les productions actuelles :
« St. Matthieu » dont on retrouve une superbe illustration sur la pochette.
Ce morceau, excellent au demeurant, est une bonne entrée en matière pour un
album atypique qui devrait attirer de nombreux fans.
Pour agrémenter le tout, un
DVD bonus montre que le groupe a mis en place un concept riche qui devrait
s’étoffer avec le temps. Une bonne découverte.
Chronique par Lips
Mnemic - The Audio Injected
Soul (15/20) (Métal)
Distribution
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: Nuclear Blast 2004
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Durée
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: 44', 10 titres
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Site
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: www.mnemic.com
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Chronique :
Après ‘Mechanical Spin Phenomena’ sorti en 2001, Mnemic nous
rebalance une couche de métal moderne
avec leur nouvel album « The Audio Injected Soul ». Avec un titre
pareil on est en droit de s’attendre au moins à une bonne beuverie musicale,
surtout que Mnemic possède un argument plutôt convaincant.
En survolant rapidement cet album, on peut dire qu’il
reprend tout bêtement la recette qui avait fait le succès du premier, à savoir,
un métal puissant et efficace, un peu de cyber/indus par si par là, des
passages vraiment planant où le synthé allège considérablement la rébarbativité
du skeud, et des refrains, en toute sincérité, merveilleux !!!
C’est sur ce point là que je situerais le style et l’intérêt du groupe, tout en
sachant que le cd possède bien d’autres aspects positifs. Concernant la
technique, la batterie est on ne peut mieux en harmonie avec les mélodies, avec
enfin de la double pédale intellectuelle, de nombreux passages syncopés à la Meshuggah viennent
perturber la linéarité des chansons, ainsi qu’une foultitudes de riffs
guitare/batterie complètement influencé par Soilwork. Au niveau mélodique, ça
ne casse pas des frittes. Les riffs sont tout sauf originaux (rien à voir avec
les refrains qui sont tous des coups de maître), sauf certains qui se détachent
nettement de la mélodie globale et varie dans les aiguës.
Le fameux avantage de Mnemic est … tadaaamm : le
son ! C’est précisément là qu’on peut parler de ‘métal moderne’ !!!
La perfection du son (apportée par je sais plus quelle technologie de son en
3D) nous rappelle clairement que l’on est presque en 2005 et plus dans les
années soixante, même si on a là un son divin, le chant lui, ne l’est pas du
tout. Loin d’être mauvais, il est identique d’une chanson sur l’autre est
devient vraiment agaçant (mais les supers chants clairs sauvent encore le
coup). Le manque d’évolution entre le précédent album se fait cruellement
sentir.
Donc, malgré quelques contestations dues aux influences très marquées de
Soilwork et Meshuggah (et un peu d’In Flames aussi), ce The Audio Injected Soul
sans gros défaut, est bien le très digne successeur de son prédécesseur et
permettra ainsi aux budgets limités de trancher entre la discographie des trois
groupes précédemment cités.
Chronique par Leech
Neal Morse - One (09/20) (Progressif
Métal)

Chronique :
Un nouvel album de Neal Morse, cela s’écoute avec respect.
Respect de l’homme pour sa (déjà) longue carrière ; et respect de dieu aussi,
car le sieur est un bigot de première, fréquentant plus les églises que les
salles de concert. Et dans cet album, « One », tout à la gloire du grand
machiniste, il tente de nous raconter l’histoire du fils prodige dans la bible
(très bien illustré sur la pochette d’ailleurs).
Première écoute, première impression : une ambiance de tristesse et mélancolie,
et de nombreuses longueurs dans les mélodies. Et en plus, comme Neal Morse
n’est pas avare des ses talents créateurs (fait-il concurrence à son idole ?),
il nous sert quasiment 80 min sur sa galette. Remettons le couvert !
L’album commence par un morceau de 18 min. (« The Creation ») nous rappelant la
création du monde (tout simplement !), alternant passages mélodiques et vocaux,
avec de longues envolées lyriques, mais avec un manque flagrant de structure
dans la construction mélodique et harmonique : ça part dans tous les sens,
égarant l’auditeur vers de fausses pistes. Heureusement, le morceau suivant est
plus court (environ 3 min), mais fade. « Author Of Confusion » attaque un peu
plus violement, avec une mélodie qui lasse au bout d’une minute tellement elle
devient répétitive. Et Morse casse sa chanson en insérant un chant a cappella
mal à propos.
La suite des chansons est à l’image de ce début, alternant changement de rythme
en plein milieu et piano dégoulinant (dans « Help Me/The Spirit and the Flesh »
) , violon romantique, cymbales et feu d’artifice sur « Father Of Forgiveness »
(slow idéal pour draguer, mais pas plus), et cuivres dignes du cirque Pinder
sur le dernier morceau (« Reunion »).
Bref, il dégage de cet album une impression de patchwork, une absence de
mélodie adictive, un manque de structure des morceaux. Et on s’aperçoit que
trop de talent (car il en a indéniablement du talent le monsieur Morse) peut
tuer le talent : à force de vouloir caser toutes ses idées et messages
religieux, il est arrivé à faire cette soupe indigeste. Et pour moi, cet album,
classé dans le métal progressif, pourrait l’être parfois dans le hard FM,
tellement il s’ingénue à proposer une musique formaté pour ne pas choquer les
oreilles chastes de la population puritaine étasunienne.
En conclusion : si vous êtes chrétien, patient (et oui, il faut supporter ce
prosélytisme pendant 80 min.), amateur de métal prog, vous pouvez vous risquer
sur cet album … sinon, passez votre chemin !
PS : pour la petite histoire, il existe une version collector de cet album,
livré avec un 2e CD où l’on trouve du matériel non exploité sur l’album (oui,
c’est possible !), ainsi que quatre reprises. Uniquement pour les fans … s’il y
en a !
Chronique par Zul595
Derek Sherinian - Mythology (14.5/20) (Progressif
Métal Instrumental)

Chronique :
Un voyage au cœur de la mythologie grecque, voici
ce que nous propose Derek Sherinian sur son quatrième album solo. Pour ceux qui
ne suivent pas, Derek Sheinian est l’ex-claviériste de Dream Theater, ce qui
est déjà une bonne référence et incline au respect avant même de commencer
l’écoute.
Pour cet opus, le sieur s’est entouré d’une pléiade d’artiste, guitariste,
batteur, bassiste, mettant leurs talents au service du clavier : les guitares
répondent au clavier, comme si un langage s’établissait entre ces instruments,
la batterie martèle cela d’un tempo soutenu et la basse couronne le tout.
Mais comme on peut s’en douter, le clavier est toujours mis en exergue (c’est
quand même l’album solo d’un claviériste !). Les mélodies sont marquées,
originales, mais semblent parfois un peu répétitive ; l’absence de vocal se
fait sentir, et ne détourne pas l’attention de l’auditeur vers ces
imperfections.
Pendant que nous sommes au chapitre des récriminations, en voici une autre : le
manque de cohérence de l’album. En effet, on passe de rythme quasiment de salsa
(« El Flamingo Suave ») à du heavy doomesque ("Day of the Dead") où
le Derek et le guitariste (Zakk Wylde) combatte l’un contre l’autre à coup de
riffs puissants, en passant par de la fusion ("Alpha Burst") où
l’influence de Jeff Beck est plutôt visible.
Bref, ça part dans tous les sens ; mais ce qui pourrait être un défaut pour
d’autres, devient une qualité quand c’est mis au service du métal progressif.
En conclusion, si vous aimez Dream Theater, si un album éclectique sans vocaux
ne vous rebute pas, tentez l’expérience Sherinian. Sinon, passez votre chemin !Chronique par Zul595
Brazen Abbot - A Decade Of Brazen Abbot (13.5/20) (Hard
Rock)

Chronique :
Brazen
Abbot est fondé en 1994 quand le guitariste Bulgare Nikolo Kotzev stoppe ses
activités avec son groupe Baltimore.
Dès lors
une succession d’albums voient le jour avec toujours des line-up
impressionnants. Etant grand fan de Jorn Lande j’ai connu Brazen Abbot avec
l’album sorti l’année dernière « Guilty as sin » qui m’avait plutôt
plu.
Nous
voila donc avec un album live « A Decade Of Brazen Abbot » qui a été
enregistré lors d’un concert à Sofia en Bulgarie le 31 juillet 2003.
Nous
retrouvons ici un autre tueur du chant le grand Joe Lynn Turner qui de Rainbow à Yngwie Malmsteen a fait
le bonheur de ceux qui l’on écouté ; cet homme a une voix unique !!
On
retrouve sur cet opus le best of des 4 albums de Brazen Abbot (« Mr.
Earthman », « Supernatural », « Slip Away », etc...)
ainsi que deux reprise de Rainbow (« Can't Let You Go », et du
cultissime « I Surrender »). En plus du live et des reprises nous
avons droit à un bonus track studio (« Love is on our Side »).
En conclusion un album live ayant pas mal de défaut de production (signée
Nikolo Kotzev qui devrait se contenter de faire de la guitare) mais dans
l’ensemble plutôt agréable sans forcément casser des briques. Je le réserve
surtout aux inconditionnels de Brazen Abbot qui pourront, en plus de l’album,
se procurer le DVD live issu de la même tournée.
Chronique par Blaise
Pride Of Lions - The Destiny Stone (14/20) (Rock
Mélodique)

Chronique :
Pride Of Lions est un groupe formé par Jim Peterik et Toby
Hitchcock. Ce dernier est un nouveau venu dans la scène rock contrairement au
premier qui a un CV plutôt bien rempli avec notamment plusieurs hits à son
actif comme le célébrissime « Eye of the Tiger » au sein de Survivor
(Thème de Rocky 3).
Voilà donc le deuxième album du groupe « The Destiny
Stone » après le joli succès du 1er opus : ce qui ne devait
rester qu’un simple projet s’est transformé en véritable groupe !!La révélation est sans hésitation la voix de Toby Hitchcock
(rien à voir avec le maître du suspense) qui se fait beaucoup plus présente que
sur le 1er album.
Les compos sont bien ficelées, les mélodies très
accrocheuses, trop peut-être car sur la durée je pense que cet album risque de
lasser même les plus fans de rock mélodique. Les ballades ont tendances à
s’essouffler à la longue et deviennent rapidement ennuyeuses.Cela dit la qualité est tout de même au rendez-vous ;
des titres comme « Parallel Lines », « Born To Believe In
You » ou « Falling Back To Then » assurent vraiment !!
La guitare très aérienne et ultra mélodique est remplie de
feeling, Jim Peterik met en relief de nombreux petits arrangements tenant
parfois du génie !! La production Made In Jim Peterik, est absolument
exemplaire !! En conclusion un album réussi malgré quelques travers, Pride Of Lions
nous prouvent que le rock mélodique a encore de belles années devant
lui !!
Chronique par Blaise
Aqme - Polaroïds & Pornographie (14/20) (Rock
FR)
Distribution
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: at(h)ome / BMG 2004
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Durée
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: 47', 12 titres
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Site
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: www.aqme.com
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Chronique :
Depuis la sortie de "Sombres Efforts" en 2002, Aqme est sur le
devant de la scène rock hexagonale. Tout d'abord avec l'album, qui a été une
surprise (très bonne qualité, succès du public) mais aussi avec la scène, où le
groupe parisien à traversé la
France avec plus de 90 dates. Arrivée de "Polaroids
& Pornographie" en ce mois d'Avril dans toute la France et l'équipe
réalisatrice est identique au précèdent. Enregistré en Suède avec Mister
Bergstrand, Aqme propose la suite logique de "Sombres Efforts" et le
successeur de "Si n'existe pas" en la personne de "Chaque
seconde". Même si "Polaroids & Pornographie" ressemble
beaucoup à son prédécesseur, une certaine évolution se fait sentir ; au niveau
du chant, Toma chante de mieux en mieux , sans doute grâce à la confiance de la
longue tournée et certains riffs changent un peu de leurs habitudes
("3'38"). Un nouveau succès serait logique (au vu du lancement, cela
devrait l'être vu que l'album est rentré 16e du Top Album) afin de lancé pour
de bon leur carrière.
Chronique par Joel
Millenium - The Best Of...And More (15/20) (Hard
Rock/Rock Mélodique)

Chronique :
Après une carrière brillante et 4 albums studio nous avons
droit à un excellent super-BestOf du groupe allemand Millenium, combo créé par
Todd Plant et Ralph Santolla. Passons maintenant au contenu proprement dit : 2CDs
pleins à craquer du meilleur de Millenium soit 26 titres retraçant toute la
carrière déjà riche de ce groupe de Hard-Rock Mélodique.
Le 1er cd comporte 6 titres de l’album
« Hourglass » ou Jorn Lande chante avec les qualités qu’on lui connaît et
8 titres chantés par Todd Plant tiré de l’album « Angelfire ».
Ce 1er CD est vraiment un bon exemple de ce qu’est le Hard
Rock Mélodique, la qualité est assurément au rendez-vous !!
Le second CD, quant à lui, présente 4 titres tirés du 1er
album « Millenium ». Il s’agrémente également d’un certain nombre
d’inédits regroupant des démos enfouies dans les tiroirs, des reprises
(notamment l’excellent « I surrender » de Rainbow ou Jorn Lande se montre
exceptionnel !!), ainsi que des versions restées inédites des morceaux «
Rain » et « Anybody » à l’époque de Jorn Lande.
Ce 2eme CD permet de d’observer l’évolution du groupe depuis
son premier opus et les fans pourront se régaler avec une flopée
d’inédits !!
Un bon best of !!
Chronique par Blaise
Von Sirius - The Mystical Doktryn
Of Spiritual Accomplishment (13.5/20) (Electro-Gothique)
Distribution
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: Nihil Voices Prod / Adipocere 2004
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Durée
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: 42', 11 titres
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Site
|
: --
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Chronique :
Première œuvre de ce one-man-band, The Mystical Doktryn…
entre en opposition du passé extrême de l’artiste à l’origine de ce projet.
Evoluant dans un métal électro aux fortes consonances gothiques, Von Sirius
propose une musique qui, sans être révolutionnaire, s’avère des plus
intéressantes. Des textes fouillés et une musique variée servent cet album, où
vocaux modifiés côtoient un chant guttural. Il est toutefois regrettable que
les guitares mais également chaque autre élément de la musique proposé ne
bénéficient pas d’une production qui les mettent plus en valeur. Seules les
orchestrations ressortent véritablement, gênant la bonne appréhension des
compositions. Mais, étant formé d’un seul membre, l’on peut ( peut-être )
pardonner au « groupe » l’utilisation de boîte à rythme et autres
samples.
Voici un album qui, si il avait été enregistré par un groupe complet aurai pu
être un des bons albums de ce trimestre mais qui, à cause de cela, risque de
passer inaperçu. Dommage.
Chronique par Ronan
Sed Lex - De Viris (15/20) (Hard
Rock/Heavy)

Chronique :
Sed Lex, groupe originaire de Valence créé en 1998, sort son
premier album, « De Viris », après seulement une seule démo mais une
bonne expérience scénique de quatre années, malgré quelques moments difficiles.
Mais il y a fort à croire que ces difficultés ont bien servi au groupe.
Même si cet album ne s’inscrit pas dans les grands albums de cette année ou de
la scène française, il reste tout de même un album de bonne qualité. Les titres
sont très bien ficelés et s’écoutent avec plaisir. Souvent, on se laisse
surprendre à fredonner les refrains ou certains passages vraiment accrocheurs
(Harvest of disorder). Il n’y a réellement qu’un seul titre qui peut paraître
mal à sa place, « Fear of the Dark », rappelant trop dans son
imagerie un certain titre d’un certain groupe culte. L’on peu regretter
également, même si ce n’est qu’un détail, l’accent extrêmement français du
chanteur qui est pourtant loin d’être mauvais.
En fait, même si le groupe doit poursuivre un travail acharné pour
s’imposer, on tient là un groupe français aux capacités sûres qui peut prouver
à la scène heavy que les français aussi peuvent faire du BON heavy !
Chronique par Ronan
Rhapsody - Symphony of enchanted lands II - The Dark
Secret (18.5/20) (Heavy
Epique Symphonique)

Chronique :
Luca Turilli a encore frappé. Avec album, le groupe débute
une nouvelle écrite à nouveau par le sieur Turilli et il la débute en grande
pompe.
En effet, outre la présence de Monsieur Christopher Lee comme narrateur, cet
album pousse plus loin chaque aspect qui a fait du groupe ce qu’il est,
profitant entre autre des progrès effectués par les musiciens, notamment par
Fabio Leone. Il faut d’abord noter la présence d’un orchestre, ajoutant au côté
déjà très « hollywoodien » de la musique. Les passages de claviers
sont encore plus épiques qu’auparavant, tout est en plus, même la pochette est
encore plus belle. Le chant a gagné en intensité, parfois mélodieux, parfois
rageur ou désespéré. Les mélodies acoustiques accompagnent merveilleusement les
guitares et sont elles aussi beaucoup plus présentes, placées avec une infinie
justesse. Il ne reste plus qu’à espérer que, en voulant trop en faire, Rhapsody
ne décline pas, tombant dans la médiocrité. Mais c’est bien mal parti pour se
passer ainsi.
Avec ce nouvel album, les italiens s’imposent encore plus comme les leaders de
la scène de leur pays d’une part et du monde du heavy épique de l’autre. Une
très grande œuvre de métal !
Chronique par Ronan
Rammstein - Reise, Reise (18/20) (Indus
Metal)

Chronique :
On en parlait de cet album de Rammstein. D’aucuns disaient
que le groupe battait de l’aile, d’autres étaient persuadés que la situation se
résoudrait. Et le temps à prouvé que les derniers avaient raison de croire.
Après un break de quatre ans et beaucoup d’interrogations, les teutons ont
enfanté un nouveau bébé.
Avec ce Reise Reise, Rammstein et son charismatique chanteur
Till Lindemann poursuit dans la voie empruntée avec Mutter tout en incorporant
certains des éléments qui avaient fait le succès des deux premiers albums. Aux
morceaux entraînants et structurés simplement viennent s’ajouter des guitares
tournantes terriblement puissantes, remplaçant les riffs ( trop ? ) simple de
Mutter. Et Till n’avait jamais, dans le cadre de Rammstein, chanté de cette
façon, notamment sur Stein um Stein et ses cris désespérés aptes à vous glacer
le sang. En fait, seule la cinquième piste semble mal placée. En effet, en tant
que titre acoustique, il aurait sûrement été préférable de la placer en
première ou dernière piste de l’album. Insérée comme elle l’est, elle casse le
rythme imprimé par les quatre premiers morceaux.
Mais dans l’ensemble, cet album est un pur chef-d’œuvre et
assurément le plus magistral album du groupe. Seul le point noir évoqué en
dernier lieu lui bloque l’accès à la note maximale. A posséder.
Chronique par Ronan
Manegarm - Dodsfard (14/20) (Viking
Metal)
Distribution
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: Displeased / Adipocere 2003
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Durée
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: 30', 11 titres
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Site
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: --
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Chronique :
Fin 2002, Manegarm rentrait en studio pour enregistrer leur
3e album, et pas dans n’importe quel studio ! Les Studios Underground en Suède.
Le résultat est à la hauteur des espérances : un album bien ficelé, original,
bénéficiant d’une production d’enfer, bien loin des deux premiers albums qui
furent un peu terne. Versant dans le métal black viking, à relent de paganisme,
Dodsfard (‘Death journey’ en anglais, déjà plus compréhensible) montre une
maturité musicale, un esprit guerrier (n’est pas viking pour rien), conquerrant
et fier. Le coté viking, par ses voix claires, passages acoustiques et
instruments folk, donne envie de prendre une chopine, de monter sur la table et
d’entamer une gigue à la gloire des dieux de la mythologie ancienne.
A la fin de l’album, malheureusement trop court (une demi heure), le métaleux
ne ressent qu’une chose : encore, encore et encore !!! Et commence à espérer
que le prochain album soit dans cette veine pour pouvoir continuer la fête de
manière joyeuse ….
Chronique par Zul595
Kittie - Until The End (12/20) (Neo
Metal)
Distribution
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: Artemis Records 2004
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Durée
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: 41', 11 titres
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Site
|
: www.kittie.net
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Chronique :
Certes écouter un album de Kittie en entier peut avoir des conséquences graves
sur la santé mentale du commun des mortels, certes ces jeunes canadiennes ne
vous aideront pas à trouver la paix intérieure que vous avez déjà tant de mal
à percevoir, mais j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai écouté leur dernier
opus « until the end » rien que pour vous (et pour vous éviter le sonotone à
30 ans) !
Tout commence avec « looks so pretty » où on entend Morgan Lander beugler
pendant plus de 5 minutes… Ca a le mérite d’annoncer la couleur : Kittie c’est
pas du easy listening... Le groupe surfe beaucoup sur la vague chant clair/chant
death (« career suicide », « red flag », « into the darkness »…), ce qui est
presque leur marque de fabrique : un chant un peu lolita qui adoucit et contraste
énormément avec le reste : rythmes effrénés, double pédale à gogo, son lourd,
riffs endiablés etc…Certains morceaux sont plus agressifs que d’autres (« pussy
sugar », « burning bridges ») avec une cadence frénétique, des guitares saturées
typés neo metal, des changements de rythme pour marquer une ambiance malsaine…
Des morceaux comme « until the end », « in dreams », et « loveless » sont
assez agréables à écouter (avec Morgan qui utilise sa voix mielleuse pour nous
épargner la crise de nerf!) mais se ressemblent un peu trop. En gros, ce n’est
pas très novateur, mais si on aime, on se laisse facilement emporté.
Kittie nous offre donc là rien de plus que du Kittie : un métal typé, des
rythmiques très « neo métal », un son lourd, des morceaux assez efficaces (rien
de tel pour se secouer la tête dans tous les sens) mais on sent que les filles
tournent un peu en rond et n’évoluent pas beaucoup à travers leurs morceaux,
et même leurs albums…Mais bon, elles sont encore jeunes et ont le temps d’évoluer
!! En tout cas, on ne peut pas leur reprocher un manque d’intégrité musicale
: pas de compromis pour vendre, contrairement à certains groupes qui n’hésite
pas à faire une musique plus consensuelle pour attirer les faveurs d’un public
beaucoup plus large… Je conseille donc cet album surtout aux fans inconditionnels
de Kittie qui ne seront certainement pas déçus.
Chronique par Jaleh
Imperial Sodomy - Demolished (12/20) (Death
Metal)

Chronique :
Ici, pas de concession. Imperial Sodomy fait dans la
brutalité pure ( vous me direz qu’avec un nom pareil… ) malheureusement parfois
mal maîtrisée. Les dix titres qui composent cet album possèdent chacun des
éléments intéressants mais une violence poussée à l’extrême ou une durée trop
importante réduisent leur impact. La brutalité développée tout au long de
l’album rend l’ensemble indigeste sur la longueur, ce qui est préjudiciable
pour le groupe qui pourrait bien devenir grand s’il parvenait à contrôler ces
effusions de barbarisme. Le jeu des musiciens est cependant assez bon, même si
l’on peut regretter un chant très peu compréhensible et des cris aigus parfois
malvenus et assez insupportables.
Un album qui aurait pu être un coup de force mais qui pèche par un souci de
violence trop grand. La suite de la carrière du groupe pourrait décoller mais
il leur faudra pour cela parvenir à une meilleure maîtrise de leur musique.
Chronique par Ronan
Illdisposed - 1-800 Vindication (16/20) (Death
Metal Mélodique)
Distribution
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: Roadrunner Records 2004
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Durée
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: 37', 13 titres / DVD : 11 Titres
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Site
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: www.illdisposed.dk
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Chronique :
D’aucun dirait de ces musiciens qu’ils ne sont pas de vrais métalleux et
les plus extrêmes d’entre nous les renieraient. Pourtant ces danois sont forts
d’une expérience assez conséquente et ont prouvé leur lien avec la scène scandinave,
si prolifique en groupe de death.
Et avec cet album, ils viennent une nouvelle fois prouver qu’ils n’ont toujours
pas changé de bord, malgré leur look. Leur musique se veut solidement encrée
dans les racines death de leur contrée en gardant la personnalité propre au
groupe, soit un death metal extrêmement puissant et brutal. Certes l’ombre de
groupes tels que Soilwork ou In Flames plane, mais la violence de la musique
ne laisse pas de doute. Illdisposed n’est pas un clone de ses voisins suédois.
Au niveau de la performance simple, il est à noter l’incroyable tour de force
du vocaliste, capable de changement de voix phénoménaux. Les passages death
très graves et profonds passent à des voix aiguës purement black sans la moindre
anicroche et avec une facilité déconcertante. Viennent même quelque vocaux clairs,
renforçant l’impression de maîtrise totale de la part du chanteur mais rajoutant
aussi une touche spéciale à la musique.
Cet album, sans être une référence éternelle du death metal, est sans conteste
l’une des meilleures production du genre de cette année. A la fois brutal et
mélodique, recherché, et surtout, qui ne se calque pas sur les clichés propre
au metal et au death en particulier.
Chronique par Ronan
Glenn Hughes - Soulfully Live In The City
Of Angels (17/20) (Hark
Rock/Blues)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 90', 13 titres / DVD : 11 Titres
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Site
|
: www.glennhughes.com
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Chronique :
Après un «
Songs In The Key Of Rock » très bien accueilli, Glenn « Voice of
Rock » Hughes, nous gratifie d’un live « Soulfully Live In The City
Of Angels » de toute beauté !!! En tout cas l’ex-Deep Purple ne chaume pas c’est le
moins qu’on puisse dire avec ce live qui sort tout juste 1 an après son
dernier album !! On retrouve tous les excellents tubes de Glenn Hughes/Deep
Purple/Trapèze inévitables sur scène !!!
Tous les
titres sont très bons : “Mistreated”, “you keep on moving”, “gettin' tighter”
ou encore “first step of love” et “coast to coast”.
Ce live est rempli de feeling, très rock/soul !!! Chad Smith
batteur des Red Hot Chili Peppers apporte réellement un plus et on sent qu’il y
a une réelle fusion avec les autres musiciens les guitaristes JJ Marsh et G
Nastos, Ed Roth et Glenn Hughes à la basse/chant. Les compos sont superbes rien
à dire. La grande classe !!!
La production est parfaite et pour cause car
l'enregistrement s'est déroulé dans des conditions un peu
particulières puisqu’il s’agit d’un studio aménagé pour l'occasion devant
une petite assemblée d'invités assis à même le sol !! Dommage juste que le
public ne soit pas très enthousiaste !! Cela dit il est vrai que cela
favorise une atmosphère intime !!
Le DVD par contre s'avère médiocre : l'image est trop sombre, pixélisée et même
des fois on ressent un sorte de décalage ou un manque de fluidité !! Un
comble pour un DVD !!! Pour ce qui est du son rien à dire,
parfait !!! Les bonus sont dispensables et sans réels intérêts.
Ceci dit les fans aimeront quoi qu’il en soit.
Chronique par Blaise
Cradle Of Filth - Nymphetamine (18/20) (Black
Symphonique)

Chronique :
Un nouvel album des anglais. J’étais de ceux qui craignaient
un nouveau revirement de CoF vers d’autres expérimentations, suivant la voie
ouverte par Damnation and A Day. Mais ici, il semble que nos vampires ait
recollé avec leurs premières amours ( s’en étaient-ils jamais écartés ? ).
Tous ce qui a fait la grandeur de la musique de CoF est
condensé en un seul album, mélangeant les claviers atmosphérique d’un Midian ou
d’un Dusk… au côté heavy de Cruelty… Contrairement aux albums passés, ce n’est
plus les claviers et le chant qui sont mis en avant mais la totalité des
instruments. Les parties de guitares s’en trouvent avantagées et donnent une
sensation de puissance nouvelle à la musique de la bande à Dani. De son côté,
le père Filth n’a rien changé à ses manières et alterne voix grave et aiguë sur
des textes toujours aussi travaillés. De plus, il semble que chacun ait apporté
sa pierre à l’édifice colossal qu’est Nymphetamine. Cet album est réellement un
mix de toutes les influences du groupe, tant dans le black que dans le heavy ou
dans quelque autre style. Et même dans les influences black métal, une
résurgence de riffs « norvégiens » est notable. Que ceux qui prétendaient que
CoF s’était vendu et ne jouait plus du black se taisent. Certes, il sont à des
années lumières du black metal proposé sur The Principle… mais leur musique
reste divine et bien au-dessus de ce que proposent la majorité des groupes de
black metal symphonique. Tant au niveau musical que visuel. Qu’il s’agissent
des « make-up » ou des art-works, CoF fait encore une fois dans l’originalité
et propose une pochette et un livret sublimes, comme ils en ont pris l’habitude
depuis le chef-d’œuvre Midian.
Certains attendaient cet album comme le loup blanc, d’autres
le craignaient. Finalement tous ont eu tort. Nymphetamine devient désormais, à
défaut d’être déjà culte, le plus grand album du groupe et certainement le plus
magistral album de black symphonique jamais enregistré depuis In the Nightside
Eclipse du défunt empereur.
Chronique par Ronan
Carnal Lust - Rebirth In Hate EP (15/20) (Death
Brutal)
Distribution
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: Diamond production/Adipocere 2004
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Durée
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: 15', 04 titres
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Site
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: www.carnallust.net
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Chronique :
Fier représentant de la scène death métal française,
Carnal Lust sort, avec ce mini-cd, sa troisième production, après un dernier
album, Whores of Violence, qui laissait présager du meilleur.
Et il faut bien dire que ce Rebirth in Hate confirme les promesses faites par
son prédécesseur. Bien que brutal, le death métal que proposent les parisiens
est plein de mélodies maîtrisées, sur lesquelles sont apposées des vocaux death
puissants. Mélange de technique et d’efficacité, les compositions s’inscrivent,
dans une certaine mesure, dans la tradition du death métal suédois et ses
morceaux carrés. Que les titres soient longs ou courts, ils restent très
facilement supportables et regorgent d’idées des plus intéressantes, aidés en
cela par l’arrivée de trois membres supplémentaires. L’album possède de plus
une production de qualité, limpide, laissant à chaque musicien une place pour
s’exprimer.
Grâce à ce mini-cd, Carnal Lust risque de s’imposer définitivement comme l’un
des meilleurs représentants de la scène métal française, tous styles confondus.
Vivement le prochain album !
Chronique par Ronan
Ashen Mortality - Sleepless Remorse (06/20) (White
Métal)

Chronique :
Bon, ça commence mal, du white métal. Mais, je suis
poindre la question ...qu'est-ce du white metal. Simple, passez par le vatican,
faites écouter les paroles par les autorités compétentes (con pétant ?), et
vous pourrez ressortir dans cet antre de dieu (c'est qui ça) avec le tampon
"convient aux oreilles chastes des chrétiens" (crétins ?).
Après ce préambule peu convaincant, qu'attendre de cette musique ? Et de toute
façon, lesquels d'entre vous comprennent les paroles d'un chant death en
anglais, déjà qu'en français ... Et bien, pas grand chose à attendre ; la voie
féminine (Melanie-Sarah Bolton) casse les oreilles dès l'intro du 1er morceau,
la guitare arrive, plaque son 1er riff puis tourne en boucle, toujours sur le
même riff. Remarquez, pourquoi user les cordes de la guitare, alors qu'avec un
riff, on peut faire une chanson. Et pour les claviers, c'est la même chose : un
doigt, trois note et, de temps en temps, un accord, et c'est tout. Voulant laisser une chance à ce groupe, je passe au morceau suivant, et
surprise, le riff de guitare est le même !
Sur ce, j'abandonne ... surtout que, pour couronner le tout, la production est
indigente, digne des pires démo. Avec votre PC, votre cave et votre magnéto 4
pistes, il doit être facile de faire mieux.
En conclusion, un album que je déconseille absolument
Chronique par Zul595
Sunrise - Traces To Nowhere (13.5/20) (Métalcore)

Chronique :
Sunrise a commencé en 1994 à Ostrowiec en Pologne. Le groupe
joue un intéressant métalcore, largement au dessus des autres groupes du
genre !
« Traces To Nowhere » est leur deuxième
réalisation chez Lifeforce Records, ce qui est un gage de qualité pour les fans
de ce genre, puisque ce label est bien connu pour avoir dégoté des groupes
comme Heaven Shall Burn ou Destiny ainsi que beaucoup d'autres combos bien
connus dans le genre !!!
Le son de ce « Traces To Nowhere » est très
rugueux et brutal à souhait !!! Ca décape bien la tête !! Pas de
répit il accroche a la gorge et ne te lâche plus !! "Traces To
Nowhere" est un concentré d’un peu plus de 30 minutes de rage craché à la
figure de l’auditeur non averti, à travers un métalcore féroce dont on peut
sentir des influences comme Agnostic Front bonne époque ou a Earth Crisis. Quoi
qu’il en soit le groupe garde un coté mélodique appréciable et
surprenant ! La vitesse n’est pas une fin en soit et l’approche rythmique
est suffisamment varié pour ne pas lasser.
La seule chose que je n’aime pas clairement c’est la
voix !!! Non pas par une rythmique mal placée ou des faiblesses
quelconques, car je pense qu’il n’y a aucune anomalie particulière, mais je
n’aime pas le grain et le timbre que je ne trouve pas approprié au style,
dans le genre il y a bien mieux !! Mais c’est personnel !
En définitif un bon cd, pas très original et probablement
destinés à un public restreint mais fidèle, disposant d’une excellente
production et d’un artwork soigné.
Chronique par Blaise
Shadows Fade - Shadows
Fade (10/20) (Rock
Mélodique)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 46', 11 titres
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Site
|
:
--
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Chronique :
Shadows Fade est le nom du nouveau projet du chanteur Kevin
Chalfant (707, The Vu, The Storm, Two Fires...). L'album a été produit par le
guitariste Alex DeRosso (ancien-Dokken) qui signe également quelques titres sur
ce premier album éponyme.
Kevin Chalfant est un excellent chanteur, peut être l’une
des meilleures voies du Rock Mélodique, mais il faut l’avouer, ici nous avons
affaire à un Rock FM de bas étage.
Tout y est bien léché, aux refrains banals et musicalement
pas très inspirés.
En effet l’une des qualités requises pour faire du bon rock
mélodique est le savoir-faire dans le registre de l’émotion or ici la platitude
est de rigueur !! De plus un cruel manque d’énergie se fait sentir dans
les compos et dans le travail vocal de Chalfant sauf sur « Masquerade »
qui offre une petite escapade d’adrénaline…
En conclusion un album moyen, sans grande originalité, mais
les fans absolus de ce style de musique pourraient, peut être, trouver leur
bonheur dans des morceaux comme « Sooner or Later », « Run To
Me », « First Love Song » ou « Twisted Again »
Chronique par Blaise
Scavenger - Madness To Our
Method (14/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Sentinel Rec/Adipocere 2004
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Durée
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: 42', 07 titres
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Site
|
: www.scavenger.ie
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Chronique :
Autant le dire de suite, ce groupe originaire d’Irlande
mérite l’attention. Pour un premier essai officiel, ce Madness to our Method
est une production comme on aimerait en voir souvent.
Tout d’abord, le vocaliste de ce quatuor, sans être au
niveau des Sammet et autres Dickinson ou Matos, est d’un niveau louable.
Certes, il n’a pas une technique des plus impressionnantes mais sa puissance et
sa maîtrise son remarquables. Mais le reste de la bande maîtrise elle aussi son
sujet honorablement, sans frôler le génie mais restant tout de même dans le
dessus de la moyenne. Ils proposent d’ailleurs des compositions entraînantes à
souhaits malgré leur longueur et alternent guitares tournantes et guitares
tranchantes, passant même quelques fois par l’acoustique. C’est d’ailleurs là
que réside le défaut majeur de cette production. En effet, les parties
acoustiques rappellent beaucoup trop certaines intros ou interlude d’un certain
Iron Maiden. Toutefois, l’ensemble, sans être l’album de l’année, reste une
production digne de félicitations pour un premier album, d’autant plus que la
scène irlandaise n’est pas fournie de nombreux groupes vraiment connus et ce
groupe livrera certainement un futur espoir du métal à ce pays.
Scavenger nous offre là un album plein de promesses. Il est
évident qu’il ne plaira uniquement aux férus de heavy métal teinté de hard-rock
mais ces derniers trouveront certainement leur compte en ce cd entre deux
grands de la scène heavy.
Chronique par Ronan
Saeko - Above Heaven Below
Heaven (13/20) (Power
Métal)
Distribution
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: Armageddon/Underclass 2004
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Durée
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: 50', 12 titres
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Site
|
: www.saeko.org
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Chronique :
Saeko est une belle fille japonaise, qui vit à en Allemagne
et plus précisément à Hambourg depuis 2002. Me voilà donc avec ce « Above
Heaven Below Heaven » entre les mains prêt à écouter le premier album de
la belle. Nous sommes en présence d’un power métal à l’allemande, c'est normal,
si vous considérez que la maison de disques est allemande et la plupart des
membres du groupe aussi !!! En effet le groupe se compose de musiciens
provenant de Metallium et Accept !!! Du beau monde !!!
Dans l’innombrable scène « power-heavy-true-epic »
ce n’est certes pas d’une grande originalité, mais cet album a quand même un
certain nombre d’éléments positifs comme des chœurs sympas, riffs acérés, solos
mélodiques bien trouvées, on est en présence de bons musiciens et d’une
chanteuse qui assure, les compos tiennent plutôt bien la route et le skeud
dispose d’une production puissante signée Lars Ratz.
Quoi qu'il en soit, pour un début, c'est un essai plutôt
correct et le groupe à un réel potentiel et une personnalité qui ne demande
qu’à s’affiner. Bonne continuation à Saeko !!!
Chronique par Blaise
Richie Kotzen - Get Up (13/20) (Rock
Mélodique)

Chronique :
La carrière de Richie Kotzen est d’envergure !! A
l'âge de vingt ans il rejoint Poison et enregistre « Native Tongue »
(dont il co-écrit 2 titres), il joue avec Vertu et rejoint Mr Big sur leur
dernier album « Actual Size ». Les albums solos de Richie Kotzen
s'étendent dans divers genres du rock au Hard Rock en passant par le blues et
la soul !
Nous voilà donc en présence du dernier bébé de
Kotzen !!! Ce CD, sur lequel Richie manipule tout (production y compris),
montre bien des qualités : un mélange rock classique et moderne enrichie
d’une touche de fusion et de soul ou encore d’excellents solo. Cet opus est
résolument plus hard rock que le précédent, avec des titres comme « Losin'
My Mind, Fantasy » ou « Get Up ». Ce qui n’est pas pour me
déplaire.
Même si d’une manière générale « Get Up » est un
bon album, qui progresse au fur et à mesure des écoutes il ma fallu un moment
pour digérer l'album en entier en raison des différents styles et genres au
sein de ce même cd. En même temps, le manque d'uniformité est également une des
faiblesses de l'album.
Cela dit Ritchie sans sort tout de même pas trop mal !!
Chronique par Blaise
Ring Of Fire - Lapse Of
Reality (13.5/20) (Heavy
Symphonique)
Distribution
|
: Frontiers Records 2004
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Durée
|
: 68', 13 titres
|
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Site
|
:
--
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Chronique :
Pour Ring of Fire, fini l’époque où, emmené par le
claviériste de génie Vitalij Kuprij, leur musique se limitait à de longues
démonstrations techniques. Certes, le niveau des musiciens leur permet une
telle performance, mais il semblait qu’ils oubliaient en même temps que
l’intérêt de la musique ne réside pas uniquement dans la technicité des
compositions.
Ainsi, ce nouvel album se veut beaucoup plus posé. Les morceaux sont plus
courts et reposent sur des schémas plus basiques. Les parties techniques n’ont
évidemment pas disparu, loin de là, mais elles sont moins présentes et laissant
la place au chant. Ce dernier était en effet trop mis à l’écart sur les précédentes
productions. Ici, Mark Boals peut laisser libre cours à son chant, et quel
chant ! La performance vocale de celui-ci est digne des anciennes
prestations de ses compères. Toutefois, il est évident à l’écoute de ce Lapse
of Reality que Ring of Fire ne maîtrise pas aussi bien le heavy symphonique
« classique » que la pure démonstration technique. Si certains titres
sont entraînants, avec des mélodies travaillées et facilement mémorisables,
d’autres pèchent par une accessibilité ou une cohérence défaillante.
MacAlpine, Donati et consort on su évoluer mais cette évolution devra se
poursuivre sur la prochaine offrande pour permettre au groupe de récolter le
succès qu’il mériterait au vu de ses performances et des efforts consentis.
Chronique par Ronan
Pain Of Salvation - Be (19.5/20) (Progressif
Métal)

Chronique :
Pain of Salvation, groupe progressif de l’année 2002. Le
seul nom du groupe des suédois a suffi pour susciter en moi l’envie de poser
une oreille sur cet album qui, disons-le sans attendre, est une perle sans
pareille.
Ils sont allés encore une fois plus loin qu’avec l’album précédent, comme à
leur habitude, mais là, un pas de géant a été franchi. Tout l’album reste aux
abords du métal mais s’en va toucher tour à tour une multitude d’autres genres
musicaux comme le folk ou le Negro-spiritual. Très audacieux, BE l’est
assurément. La musique se veut encore moins abordable que par le passé et un
nombre d’écoutes conséquent est nécessaire pour déceler toutes les finesses
incluses dans la musique. Chaque élément, chaque instrument est poussé à la
perfection, mis suffisamment en avant pour que l’on le remarque sans qu’il
atténue l’impact des autres. Et le chant, ou les parties vocales narratives, se
placent parfaitement sur les riffs qui leur sont alloués avec une maîtrise de
la mélodie phénoménale. La voix est à chaque fois envoûtante même si les
mélodies sont très souvent alambiqués et pas forcément aisées à mémoriser et à
reproduire. Mais c’est là la force de Pain of Salvation. De plus, le concept
illustrant l’album est d’une originalité rare pour un groupe labellisé métal,
trop souvent placé dans le carcan du gore ou de l’anti-religion. Il faut le
dire, quelle courage de proposer un concept sur l’existence.
Encore un chef-d’œuvre pour la
Suède avec ce BE et un groupe monumental en la personne de ce
groupe encore jeune qu’est Pain of Salvation qui propose là un album certes
déroutant mais à posséder et à écouter de très très nombreuses fois. Tout
simplement magique.
Chronique par Ronan
Persefone - Truth Inside
The Shades (17/20) (Heavy/Death
Mélodique)

Chronique :
Pour une fois qu’on ne ressort pas d’Andorre avec la caisse
bourrée de cartouches et le plein d’alcool pour six mois, c’est l’occasion de
découvrir un groupe tout neuf, Persefone.
Avec ce premier album répondant au doux nom de « Truth
Inside the Shades », les andorrans de Persefone nous proposent un skeud
alternant heavy/death, avec de nombreux passages acoustiques reposants, néo
classique et black ou progressif.
« Truth Inside
the Shades » se présente comme une cigarette avec autant de saloperies que
de styles différents. On flotte ainsi entre des passages acoustiques très
posés, presque relaxants, à d’autres, d’avantage heavy, et d’autres encore,
tellement chiants qu’on aimerait qu’ils se consument un peu plus vite. Il
arrive que l’ennui prenne, on devient bien vite lassé par certains passages ni
très originaux ni très entraînants où seuls les textes présentent un intérêt.
« Truth Inside the Shades » n’est évidement pas un cd à écraser dans
un cendrier. L’accent est bien porté sur la recherche musicale (qui manque
cruellement à certains groupes), les solos sont virtuoses, la profondeur musicale
est réalisée par des mains de maîtres, chaque musiciens exécute un rôle crucial
et extrêmement détaillé, précis, les lyrics et la pochette sont soignés et
l’ensemble forme vraiment un cd de qualité où fourmille à chaque seconde de
quoi alimenter toutes oreilles musicales averties ! A ne surtout pas
rater !
Chronique par Leech
Orca - The Days Are Restless...But
The Nights Are Explosive EP (09/20) (Pop
Emocore)

Chronique :
Tout droit venu d’Angleterre, de Plymouth plus précisément,
Orca nous délivre ici un EP de 5 titres « The days are restless…But the
nights are explosive ». La musique d’Orca oscille quelque part entre la pop, le punk
et le hardcore dans la veine de Thursday mais en beaucoup moins bien. Il y a
une alternance entre passages punk hardcore costaud et mélodies et passages
limite pop. En gros le parfait petit groupe des djeunes actuels !!!
A défaut d'avoir les capacités au stylo ou dans la technique
Orca a de l’énergie à revendre et les titres poppy plairons certainement à
certains. Orca fait partie des innombrables groupes de hardcore-post/emo qui
pullulent actuellement sur le circuit mais malheureusement ils n’apportent pas
grand-chose à ce style.
Bref ce “The Days Are Restless...But The Nights Are
Explosive” ne sera certainement pas l’acte le plus original de cette fin
d’année.
Chronique par Blaise
Lullacry - Fire Within EP (11/20) (Rock/Métal
mélodique)

Chronique :
Le groupe de rock/métal mélodique finlandais Lullacry est de
retour avec un EP de 5 titres !! Le quatrième album, lui, sortira cet
hiver. Sur cet EP nous avons droit à « Fire Within » et « The #1
Rebel » 2 inédits, ensuite 2 réenregistrements semi-acoustiques « Be
My God (Tribal Reprise) » et « Crucify My Heart Pt. II (Piano
Version) », et une surprise le cover « L.O.V.E. Machine » des
WASP. Lullacry fait du heavy-rock vitaminé, plutôt sucré, gros son puissant
sans être agressif, mélodies entêtantes et chant féminin. Bon il faut avouer
que l’originalité n’est pas la 1ere qualité de leur musique mais ce qu’il font
il le font plutôt bien. Bref ça se laisse écouter mais ne transcende
pas !! On verra le résultat avec l’album dans son intégralité, à suivre
donc…
Chronique par Blaise
James Christian - Meet
The Man (16/20) (Rock/Hard
Rock Mélodique)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 52', 11 titres
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Site
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:
--
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Chronique :
Originaire du Connecticut (USA), James Christian a commencé
sa carrière en jouant dans un groupe de rock progressif (Jesper Wrath), puis
dans divers groupes et finalement dans House Of
Lords.
Avec ces derniers, il chanta sur quatre albums studio
comprenant le dernier « Power & The Myth ». James Christian s’est
forgé, pendant ces années, une réputation solide en tant que songwriter et
producteur !!
Son premier album solo intitulé « Rude Awakening »
(1994) inclus certaines de ses meilleurs collaborations et il reçu, en son
temps, des critiques élogieuses !! En sera-t-il de même pour « Meet
the man » qui sort ce moi ci après 10 ans d’attente ?
Autant le dire sans perdre de temps dès le 1er titre
« After The Love Has Gone » on se dit qu'on a affaire à du très bon
hard rock mélodique.
L’album s’écoute avec plaisir, on sent rapidement les
influences (Bon Jovi, Aerosmith, Withesnake,…) et la plupart des compos se
décrochent du lot !! Les ballades sont quant à elles superbes on se croirait de
nouveau dans les années 80’ !! Voilà peut-être le seul reproche (si s’en
est un !!!).
Bien évidemment la voix de James est sans reproches et les
musiciens assurent grave !! La production est sans failles rien à redire !!!
En conclusion un album très plaisant, aux refrains
accrocheurs et dont on ne se lasse pas !! Mention spéciale pour le
chant !!! Bravo !!
Chronique par Blaise
Forgotten Tomb - Love's
Burial Ground (17.5/20) (Black/Doom)

Chronique :
Herr Morbid et sa horde reviennent. Qui s’en plaindra ? pas
moi en tout cas. Après un dernier album des plus prometteurs, ce Lov’es Burial
Ground a la lourde mission le surpasser et de confirmer le bien que l’on
pensait de ce quatuor italien.
Assez de suspens, cet opus est des plus réussi et place
Forgotten Tomb parmi les futur très grand du black métal européen. Avec un production
à la fois très claire, permettant une parfaite appréciation des compos et de
chaque mélodie, et en même temps ancrée dans les sources de l’underground. Les
guitares, la batterie, le chant, tout rappelle que l’on a bien affaire à un
groupe nourri et abreuvé de Darkthrone et consort. Mais, contrairement à
beaucoup trop de groupe black durant ces dernières années, Forgotten Tomb ne
tombe pas dans le piège de la facilité, s’en remettant à un son sale pour
cacher un manque de maîtrise. Bien au contraire. Les italiens contrôlent
parfaitement leurs instruments et distillent une musique maladive et maléfique,
mêlant parfaitement la rage et la haine d’un black metal satanique au désespoir
et à la mélancolie d’un doom lent. Et de ce mélange dangereux, Herr Morbid,
principal artisan de cette œuvre, a su faire l’album de la maturité avec un
style des plus personnel.
Voilà un groupe qui saura assurément prouver au ( petit ? )
monde du métal que l’italien sait faire autre chose que du heavy rhapsodien
aseptisé en nous offrant un album d’une grande qualité, sachant jouer des
atouts du black métal et détourner ses inconvénients.
Chronique par Ronan
Fifty Ones - Zone 51 (16/20) (Métal
Divers)

Chronique :
Fifty One’s !!! Voilà un groupe dont je n’ai jamais
entendu parler et pourtant « Zone 51 » est déjà leur quatrième
album !! Le groupe est français, de la région Champenoise plus
précisément, nous délivre un métal corsé oscillant entre hard-rock, heavy, électronique,
néo-métal et de plus le combo à des facilités pour les mélodies donnant un coté
pop et accessible !!!
La musique de Fifty One’s déborde d’énergie, ça fout la
patate !!! Les innombrables samples et autres effets électroniques ne
nuisent pas à l’ensemble, ils sont intelligents et bien amenés. Les compos sont abouties la
plupart des contrés métalliques sont visitées et Fifty One’s apporte vraiment
un plus, leur personnalité !!
Que dire de ce « Zone 51 » sinon qu’il est tout
simplement superbe et dès le premier titre on rentre dedans et on
accroche !! Enorme !! Les musiciens font un excellent boulot, les guitares
assènent des riffs acérés droit directs et puissants, la section rythmique
assure et le chant est plutôt bon oscillant entre voix heavy, indus ou même par
moment légèrement death !!
Coté production le son est énorme !! Il sert très bien
cet OVNI musical même si par moment la hauteur de fréquence dans les graves a
tendance à saturer !! Mais bon je chipote !!
Comme si nous n’étions pas encore conquis en guise de bonus
nous avons droit à la version live de « Help ! » des Beatles :
absolument géniale !!!!
Chronique par Blaise
Eths - Soma (16/20) (Hardcore)
Distribution
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: Sriracha Records 2004
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Durée
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: 62', 12 titres
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Site
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:
www.eths.net
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Chronique :
Eths est une valeur montante de la scène métal
française ! Les marseillais sortent leur 1er album « Soma »
après 2 démos !! Comment ça seulement le 1er album ?? Pourtant le
groupe est bien connu du milieu ?! Avec une multitude de concerts à leur
actif, Eths s’est forgé une réputation de bête de scène !!!
A l’écoute de ce 1er album force est de constater que la
claque fait très mal !!! La musique de Eths est un hardcore original avec
une section rythmique extrêmement
efficace, des guitares lourdes et puissantes et surtout une chanteuse
terriblement charismatique : Candice !!!
En effet elle constitue, en partie, la grande originalité du
groupe et ne ma pas laissée indifférent avec son chant clair et death, un peu à
la manière de Otep, qui ma subjugué dés les premières secondes !!
L’album est très bon d’un bout à l’autre sans jamais
lasser ou baisser en qualité le tout étant soutenu par une production
claire et propre.
Des titres comme « Méléna », « Septum
Lucidum », « Rutsah », « Simiesque » on particulièrement
attiré mon attention ainsi que les featuring
« Ailleurs c'est ici » avec Reuno et Phil de Lofofora (2eme
participation après Eyeless à un groupe de chez Sriracha) et « L’instant
Sourd » avec Manou de Khundalini titre parlé extrêmement malsain et glauque que
j’ai adoré !!
En conclusion un excellent cd qui tue dans sa totalité :
sombre, glauque, dérangeant, agressif…les qualificatifs ne manquent pas pour le
décrire !! Bref venez pogoter en live !!!!!
Chronique par Blaise
Cipher System - Central Tunnel
Eight (16/20) (Death
Mélodique)

Chronique :
Cipher System est la dernière découverte suédoise !!
Oscillant entre du Soilwork, In Flames et Dark Tranquility, ils développent un
death métal mélodique typiquement issue de cette fertile contrée
métallique !! Ainsi pas de métalcore habituellement signé chez Lifeforce
Records mais bel et bien du métal scandinave !!!
Le combo nous délivre avec ce « Central Tunnel
Eight » une savante alchimie entre agression et mélodie tout en conservant
des claviers pour enrichir la musique d’atmosphères spéciales. Les compos sont
techniques et la recherche mélodique est particulièrement efficace, les 11
titres de ce cd sont remplis de riffs efficaces et percutants !!
Au niveau du chant, Daniel Schöldström, nous délivre une
bonne prestation avec un timbre qui se rapproche d’In Flames ou At The
Gate !! A noter des passages en chant clair comme on peut en voir dans
Soilwork !!
Les enregistrements ont été faits par Patrik J-Sten et
Fredrik Nordström dans les studios bien connus de Fredman et la production est
somptueuse, moderne, efficace !!!
En conclusion un album terriblement bon, avec un son d’enfer
des compos à couper le souffle Il est très dur de croire qui ce « Central
Tunnel Eight » est le 1er album du groupe tant la qualité est au rendez
vous.
Chronique par Blaise
Atrophia Red Sun - Twisted
Logic (16/20) (Cyber
Thrash Métal)

Chronique :
Un peu de neuf dans le monde du
Cyber Metal, avec le troisième cd (si je ne m’abuse) du groupe polonais
Atrophia Red Sun. A des années lumières d’un Behemot ou d’un Vader, ce jeune
groupe plein d’ambition nous offre pourtant un étonnant cocktail futuriste
entre Cyber et Thrash death
technique !!
Ecouter « Twisted
Logic » en se plongeant un minimum dans le cd, c’est comme une petite
course en Tie Fighter avec Luc Skywalker. Dynamique, cyber, varié, très cyber,
feeling, décidément cybernétique, sont les mots d’Atrophia Red Sun. Les compos
sont assez longues en moyenne cinq minutes, et proposent toutes sans exception
des parties ou des plans rythmiques / mélodiques supers intéressants, mais
aussi des passages franchement chiants et confus. Ainsi les touches
cybernétiques restent assez réussies avec des effets genre Starwars, ou des
sirènes d’alarme et donnent à Twisted Logic cet aspect si original et
futuriste. On retiendra aussi les solos, franchement exceptionnels, dotés d’un feeling
hors pair, toujours très bien lancés et bien menés (Code Word/Cold World),
des moments où le synthé prédomine pour produire un effet atmosphérique tout
bêtement excellent, et quelques chansons interludes qui servent carrément à
rien. Un autre point assez remarquable concernant la globalité du cd est le
choix de limiter un maximum la double pédale sans que l’aspect ‘métal’ ne soit
atténué.
Malgré quelque rares coins ici et
là, vraiment confus où le cyber est trop bordélique (Into(My)xication),
il ne ferait aucun doute que Twisted Logic soit présent dans le Top 5 de la
discographie de Dark Vador. A écouter entre deux coups de sabre laser.
Chronique par Leech
Celesty - Legacy Of Hate (14/20) (Epic
Symphonique)
Distribution
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: Arise Records/Adipocere 2004
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Durée
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: 55', 09 titres
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Site
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:
www.celesty.net
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Chronique :
La scène finlandaise est plus habituée à des groupes à
tendance suicidaire, mais là, c’est plutôt du côté du heavy à influence épique
qu’il faut aller chercher. Au milieu du musique heavy assez semblable aux
rythmiques proposées par des groupes comme After Forever ou Epica, Celesty
ajoute un environnement très héroïc fantasy créé par le groupe.
Pour ce Legacy of Hate, rien n’est réellement innovant. Que cela soit les
guitares, les claviers ou la batterie, les plans proposés restent classiques
mais terriblement efficace. Aidés par une production impeccable et un chant
suffisamment convaincant pour faire pénétrer l’auditeur dans la musique, les
finnois proposent un album de très bonne qualité. Le chant, d’ailleurs, alterne
passages clairs et mélodiques et d’autres plus hurlés et violents. Mais les
mélodies proposées pour accompagner les paroles sont bien pensées et les
refrains ainsi que certains ponts restent solidement ancrés et, dès la
troisième écoute, il n’est pas rare de se surprendre à fredonner en même temps
que le vocaliste. De plus, tous les éléments d’un album de métal épique sont
présents, passages lyriques, break de clavier, solo alternant clavier et
guitare…
En bref, la Finlande
tient un nouveau groupe de talent qui, sans proposer une musique nouvelle et un
album aux confins de la perfection, se sort assez bien du piège du métal épique
et surtout de l’univers fantastique proposé et des clichés habituels qui vont
avec.
Chronique par Ronan
Eyeless - Path To The Unknown (15/20) (Hardcore)

Chronique :
Né en 1999 sur les cendres du groupe Uncut,
« Eyeless » multiplie 1ere parties et EPs avant de nous pondre
l’album « Path To The Unknown » et il est certain qu’avec un skeud
pareil ils ne resteront pas dans l’ombre bien longtemps !! En effet les
Montpelliérains ont été parrainés par un grand monsieur du métal
français : Reuno de Lofofora !!! Ce dernier a présenté le groupe à
son label Sriracha Records qui a flairé le bon avec ce combo !!!
Eyeless délivrent avec ce « Path To The
Unknown », un excellent Hardcore qui flirte également avec le Death/Thrash
par moments, mais dans ce style de musique où l’originalité doit être de mise
il est difficile d’arriver à se démarquer des autres groupes !! Et bien
c’était sans compter sur l’ingéniosité du groupe qui assène les titres de riffs
explosifs et de changements de tempo.
A noter que Reuno de Lofo vient faire une apparition sur 1 titre pour notre
plus grand plaisir. En gros une tuerie pour les coreux en mal de
sensations fortes !! La grosse artillerie en somme !! Très
encourageant pour la scène extrême française qui ne cesse de grandir.
Chronique par Blaise
By Night/Cipher System - Split
CD (12/20) (Death Mélodique)

Chronique :
Evoluant au sein d’une scène bondée de formations de
qualité, By night et Cipher system sortent ce split cd afin de promouvoir leur
musique et de se faire connaître.
Et ils
risquent bien d’attirer les fans de death sauce suédoise tant les compos de ces
deux groupes ressemblent à ce qu’ont pu proposer des groupes comme Soilwork, In
Flames ou bien d’autres. On ne pourra pas leur reprocher de ne pas maîtriser
leur musique mais l’on pourra toutefois regretter un manque flagrant
d’originalité et de personnalité que ce soit au niveau du chant, du son ou de
n’importe quel autre élément de leur musique.
En
bref, même si l’on tient là deux groupes prometteurs, il leur faudra s’affirmer
beaucoup plus pour s’offrir une place au froid. A réserver au fan de death
mélodiqueChronique par Ronan
Deadsoil - The Venom Divine (14/20) (Hardcore/Métalcore)

Chronique :
Il n’est pas étonnant de voir, depuis le succès de groupes
tels que Hatebreed ou Born From Pain, une multitude de clones apparaître sur la
scène actuelle !! Deadsoil nous vient d'Allemagne et sort son premier album
« The Venom Divine » faisant suite à un premier EP remarqué.
Le combo, né des cendres de « Copykill » et
« Surface » et avec des ex-membres de « Six Reasons to
Kill » et « Since The Day », nous offre un Métalcore brutal et
métallique à souhait. Ce « The Venom Divine » fait la part belle aux
riffs acérés et puissant, aux breaks de furieux, ses rythmiques thrash ou
encore son chant hardcore pure souche.
Les morceaux comme « The Promise » ou
« Hate » donnent le ton rapidement avec ses moshparts : on a
envie de bouger !!!! La production et le son sont énormes, rien à redire !!
En conclusion un album puissant et dévastateur qui plaira à
tous les fans de Metalcore et de Hardcore, sans être une révolution on prend
plaisir à l’écouter, qu’est ce que ça doit être en live !!!!
Chronique par Blaise
Stalefish1 - Smashed Bottles
& Broken Fences (12/20) (Neo
Metal)

Chronique :
Stalefish1 est un nouveau groupe en provenance du
Royaume-Unis qui essaye de faire quelque chose de sérieux dans la scène
néo-métal. Oula je vous vois déjà venir, encore un groupe de néo qui essaie de
faire survivre ce genre extrêmement saturé ben en fait euh…oui !!! Mais leur nouvel album, « Smashed
Bottles & Broken Fences », est à l'évidence un effort conséquent.
Le combo propose 10 titres équilibrés entre gros son
Néo-métal, passages Hardcore et de nombreuses parties calmes et mélodiques
comme ont pu déjà le proposer des groupes comme Incubus, Lost Prophets, Black
Rebel Motorcycle Club ou encore System Of A Down. Quoi qu’il en soit on peine à
ne pas s’ennuyer sur ce cd…
La voix me rappelle beaucoup des passages de Serj, le
chanteur de System Of A Down. L'album
possède tout de même 3-4 titres de bonne facture qui nous montrent les talents
de Stalefish1 mais toutes les autres chansons sont presque trop semblables et
semblent être répétées. Quelques bonnes idées sporadiques peuvent être trouvées
à droite et à gauche mais l’ensemble
reste plutôt moyen.
Je pense que
Stalefish1 n'est pas un groupe dont les notes changeront la donne musicalement,
bien que le combo montre les signes d’une musicalité évidente il n’en
reste pas moins que le genre est usé jusqu’à la corde et que Stalefish1 n’en est clairement pas le
Messie.
Chronique par Blaise
Magic Kingdom - Metallic
Tragedy (13,5/20) (Heavy
Epic)
Distribution
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: LMP 2004
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Durée
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: 52', 10 titres
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Site
|
:
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Chronique :
Le design de l’album, le nom du
groupe, le nom des différents morceaux,
tout le laissait présager, voici un nouveau groupe de heavy à vocation épique.
Mais ici, pas de magie, comme le laissait penser le nom du groupe, pas comme
chez certaines formations de la même scène.
Pas que la musique de Magic
Kingdom soit mauvaise pas tout dans cet album sonne pareillement à toutes les
autres productions du genre. Le chant, les riffs, les chœurs, tout a déjà été
fait de nombreuses fois, à un point que l’on croirait entendre d’autres titres
d’autres groupes. Tout y passe : solos de clavier, de guitares, refrains
en chœurs… Cependant, la musique que produit Magic Kingdom reste assez efficace
et l’ensemble est assez entraînant et l’on se surprend même quelquefois à
murmurer les refrains, qui restent souvent pauvres mélodiquement parlant.
Finalement, même si cet album reste de facture correcte
dans la masse des productions du genre, le manque d’originalité et l’immense
impression de déjà-vu nuit terriblement au groupe et à ce cd. On attendra pour
le prochain album que Magic Kingdom propose un métal plus élaboré.
Chronique par Ronan
Ministry - House Of The
Mole (13/20) (Power
Métal)

Chronique :
Le
temps a passé depuis 1983, date du premier album d’Al Jourgensen et de
Ministry, et pas forcément en bien.
A
l’écoute de ce nouvel opus, il est clair que Ministry à la haine contre son
gouvernement et le fait savoir, trop peut-être et au prix de la cohésion de
l’ensemble des compositions. La violence des morceau ne dérange aucunement mais
les nombreux samples rendent le tout lourd et rapidement lassant, ne laissant
pas de place aux idées pourtant bonnes des mélodies. En bref, sur les cinq
premiers titres, les compositions en elles mêmes sont bonnes mais mettent les
lignes électroniques trop en avant. La seconde partie de l’album est une autre
histoire. Mêlant ultra brutalité à passages électroniques à volonté
oppressante, l’ensemble se révèle brouillon et grandement indigeste surtout
lorsque le morceau dépasse largement les six minutes.
Cet album s’avère fourni de bonnes
idées mais très inégal, réalisé pourtant par un artiste confirmé, qui a laissé
sa haine du système américain primé sur sa créativité musicale.
Chronique par Ronan
Unearth - The Oncoming Storm (14/20) (Métalcore)
Distribution
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: MetalBlade Records 2004
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Durée
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: 40', 11 titres
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Site
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:
www.unearth.tv
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Chronique :
Tel Ivan ravage généreusement îles sur îles, un orage
dévastateur déboulant des USA nous inflige un metalcore à l'épreuve du vent,
des bananes et du choléra. Derrière cette pochette apaisante présentant une ville
industrielle dans des tons bien sombres, les américains d'Unearth signent ici
un nouvel opus totalement imprévisible. On aurait pu s'attendre à du
doomdarkindusshitmetal, mais bien au contraire, on découvre dès les premières
secondes d'écoute, des musiciens qui savent jouer.
Cette nouvelle frappe nucléaire d'Unearth, « The
Oncoming Storm » allie sauvagement métal suédois (les petites mélodies
vraiment bien faites), et hardcore ricain (l'aspect lourd et bourrin), offrant
ainsi un cd oscillant entre rapidité/lourdeur et mélo-death.
« Oncoming Storm » serait donc un cd à situer
entre KillSwitch Engage pour le côté suédois et Stamping Ground pour tout le
reste (pour le bon batteur surtout).
Assez bien équilibré entre bourrin et mélodique, les 41
minutes du cd sont ponctuées par des passages intenses, qui apportent quelques
nuances à l'ensemble des compos qui auraient tendance à se ressembler
légèrement.
Ce que je veux dire par là, c'est que TOS est un très bon cd
pour les puristes du métalcore, il est réalisé par des mains de maîtres
('Failure'), mais disons qu'on est sur le cul les 2 premières chansons, puis ça
commence à prendre la tête à cause du chant peut-être ou le manque de passages un
peu plus reposant. Ou alors le fait qu'il soit made in 'USA' et qu'ils soient
venus voler le style des barbares blonds !!! lol
Si on écoute attentivement la globalité du cd n’est pas
'vraiment' rébarbatif, mais dans un style qui se répercute sur chaque chanson,
et qui charcute un peu la mélodie de la chanson précédente, pour en présenter
une légèrement plus nuancée qui pour l’ensemble n'offre pas vraiment de quoi se
taper le cul par terre.
Ceci n'étant que mon avis, objectivement « The Oncoming
Storm » est une super balle, un régal pour les amateurs de métalcore, de
chanteurs qui braillent, de bon musiciens, de mélodies par moment vraiment
tirés par les cheveux pour bien rester dans le "MetalCore" (par ex
sur Predetermined Skies).
Chronique par Leech
Trauma - Imperfect Like
A God (17/20) (Death
Métal)

Chronique :
Originaire d'Elbag (Pologne), Trauma nous offre
leur quatrième cd « Imperfect Like a God ». Après « Suffocated
In Slumber » en 2001, assez peu reconnu malgré sa qualité, c'est au tour
« Imperfect Like A God », de venir dépoussiérer le death polonais.
Le cd s'ouvre sur Blade Under Your Throat, par une intro et nous voila plongé
au coeur de l'album à la trente neuvième seconde juste après un discret 'Oh my
god, noo' qui annonce la couleur de l'album ! Woow d'entrée, ça tabasse sec. Mélodies toutes fraîches, puissantes et
efficaces, martelées par une double pédale omniprésente, et du blast. Et du
blast, encore et encore, parfaitement maîtrisé, qui donne à Arkadiuz Maly
Sinica (batteur) des allures de mitraillette. La voix est tout bonnement
géniale, avec quelques similarités avec celle du chanteur de Behemot, mais
restant bien plus death. Le cd se poursuit sur The Hidden Seed, que j'ai écouté en boucle jusqu'à ce
qu'elle me résonne dans le crâne (pour survivre en philo). La mélodie déchire,
la batteuse est calée on ne peut mieux par dessous, la voix survole et arrache
définitivement toutes impuretés du cd, baignant bien profondément dans le pur
sang du death polonais. La dernière, Outrage to Fools contient un riff très slayeresque.
Les solos sont aussi bien placés que beaux, (dans Imperfect Like a God, et
surtout dans Hidden Seed), l'ensemble du jeu des guitares est bien pensé,
collant parfaitement voire divinement aux assauts du batteur. Le plongeon dans
ce cd s'effectue comme une chute dans une tornade de rapidité et de violence,
où l'ennui ne gagne jamais.
Donc pas besoin de décrire l'intégralité du skeud d'avantage, c'est une tuerie.
Direct, droit, efficace, puissant, et précis, mais surtout, renouvellant le
death polonais à l'aide de riffs très propre, Trauma ont produit ici une oeuvre
majeure dans le métal Polonais, qui séduira tout bon fan de death pur.
Chronique par Leech
Jeff Scott Soto - Lost
In Translation (17/20) (Rock/Hard
Rock Mélodique)

Chronique :
Le revoilà !!!! Jeff Scott Soto est de retour avec un
nouveau bébé pour notre plus grand plaisir !!!! Vous voulez un chef
d’œuvre de Rock/HardRock Mélodique ben en voilà un !!!
Doté d’un organe vocal plus qu’exceptionnel JSS nous a
habitué avec le temps à des albums de grande classe tant avec Queen, Talisman,
SAS Band et biensur avec Yngwie Malmsteen !!!
Accompagné de ses acolytes, l’ex chanteur de Malmsteen, nous
délivre une performance à couper le souffle !!! Ce nouveau cd « Lost
In Translation », regorge de titres de qualité et d'hymnes toutes aussi
percutantes les unes que les autres. Les musiciens s’en donnent à cœur joie et
les solos de guitares sont très bien dosés ; pas de sur technicité qui
nuirait à l’ensemble. Pour ce qui est de JSS son interprétation est sans
failles et l’excellence de ses lignes de chant n’est plus à prouver !!!
Quel feeling et quel groove !
Avec un album d’une aussi grande classe, inutile de vous
dire l’impatience que j’ai de voir ce frontman sur scène !!!
Génial !!!
Chronique par Blaise
Mötorhead - Inferno (16/20) (Hard
Rock Godz)

Chronique :
Après un Hammerhead critiqué, Lemmy et ses compères
reviennent avec un nouvelle offrande, plus traditionnelle que la précédente.
Comme à leur habitude, les sujets de majesté proposent une succession de titres
rapides et brutaux, mêlant refrain explosifs et couplets ravageurs. Les
mélodies, classiques mais travaillées, sont toujours aussi accrocheuses et se
mémorisent dès la première écoute ( In the Name of Tragedy ; Life’s a
bitch ). Sans révolutionner leur musique, ils parviennent à apporter un souffle
frais et nouveau à leur musique avec notamment un morceau plus lent et long
ainsi que, cloturant le disque, un petit blues bien agréable. Et, malgré une
musique axée sur la même formule que depuis des années, Inferno ne lasse pas,
grâce à un soucis pointu de différence entre chacun des titres.
Au final, ce nouvel album constitue l’un des meilleurs de leur discographie
depuis plusieurs années avec, de plus, une pochette du plus bel effet.
Chronique par Ronan
Lunatica - Fables &
Dreams (16/20) (Métal
Symphonique)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 51', 10 titres
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Site
|
:
www.lunatica.ch
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Chronique :
Je vous présente Lunatica un groupe originaire de suisse
alémanique méconnu du grand public dont le dernier cd m'a beaucoup plu. Leur
second opus « Fables & Dreams » vient de sortir, le combo se place
dans le registre ultra saturé du métal symphonique à chanteuse. On pourrait les
rapprocher de groupes comme Nightwish, Edenbridge, Sonata Arctica, ou bien
encore Kamelot.
Lunatica met tous les moyens en oeuvre pour
réussir avec notamment la signature avec les italiens de Frontiers Records pour
une bonne distribution et travaille avec Sascha Paeth qui a participé à la
production des albums de Kamelot, Rhapsody, Edguy, Angra etc... ce qui donne des morceaux extrêmement
dynamiques et une production largement au delà de la moyenne.
Le résultat est là : "Fables & dreams" est un très bon
album.
Au
fur et a mesure de l’écoute du cd l’auditeur est transporté dans le monde
féerique de Lunatica, les moments fort sont « Avalon »,
« Fable of dreams », « Elements », « The spell »,
« The neverending story », « A little moment of
desperation », « Hymn », ... L’album est très entraînant du
début à la fin.
En
conclusion, ce que je retiens le plus de ce cd, c'est en premier lieu le chant
féminin très joli, le clavier typé métal mélodique « à la Nightwish » et
enfin les compos que tout bon fan du genre va adorer ! Lunatica
est un jeune groupe suisse très prometteur. A suivre donc…
Chronique par Blaise
Leave's Eyes - Lovelorn (18/20) (Métal
Symphonique & Gothique)
Distribution
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: Napalm records - M10 2004
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Durée
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: 41', 10 titres + Multimedia
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Site
|
:
www.leaveseyes.de
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Chronique :
Les personnes pour qui la douce voix de Liv Kristin a manqué vont frémir
de plaisir en découvrant qu'elle est de retour !! L’ex chanteuse de
Theatre Of Tragedy, après avoir mystérieusement été virée d’un des meilleurs
combo gothique européen, nous revient avec son nouveau groupe
Leaves’Eyes en compagnie des membres d’Atrocity dont son mari, Alexander Krull,
fait partie.
La production de « Lovelorn » est parfaite et la musique
excellente, autant en terme de gros riffs de guitare bien lourde que de jolies
ballades jouées au piano. Est-ce
étonnant ? Ben non puisque les membres d’Atrocity sont les compositeurs et
exécutant de la musique !! On retrouve beaucoup de points de comparaison
avec les compos d’Atrocity mais attention « Lovelorn » maintient
largement son originalité.
Liv Kristine, quant à elle, survole les dix titres de sa
superbe et unique voix bouleversante d’émotions !! Tout est bon dans cet
album !!! Quelques voix death, assurées par Alexander, rajoutent un petit
coté agressif à l’œuvre.
Pour conclure, ce premier opus est une pure merveille de
gothique symphonique, d’une grande intensité et d’une rare maîtrise !! Il
se laisse écouter d’un jet sans faiblir, chapeau bas !!
Chronique par Blaise
Bonrud - Bonrud (09/20) (Rock
mélodique)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 44', 11 titres
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Site
|
: www.bonrud.com
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Chronique :
Voila le projet de rock mélodique/rock FM, mené par le guitariste et producteur Paul
Bonrud. L'album des débuts de BONRUD ne
brille pas d’originalité et il faut se rendre à l’évidence ce cd se résume à un
enchaînement de titres très quelconques sans réelle force mélodique ou
émotionnelle. Au niveau des influences on est ici en présence d’un mélange
entre Journey, Foreigner mais le génie et l’originalité en moins.
A signaler tout de même l’excellente 1ere piste de l’album
qui aurait été bien noté si tout avait été du même niveau !!! Egalement
les très bonnes performances vocales de Dave Hendricks seul membre avec le
batteur de session sur ce CD, et oui Bonrud joue de tous les instruments sauf
de la batterie et du chant.
A noter que le mixage a été réalisé par le grand Keith Olsen
(Whitesnake, Foreigner, Ozzy Osbourne, Night Ranger, Sammy Hagar, Rick
Springfield, Fleetwood Mac etc…)
En conclusion un cd dispensable sous tout rapport, il ne
plaira qu’aux grands fans du styles.
Chronique par Blaise
StormWarrior - Northern
Rage (14/20) (Heavy
Speed)

Chronique :
Une pochette représentant des guerriers nordiques, Northern Rage pour titre
d’album et StormWarrior comme nom de groupe. Aucun doute possible, les allemands
sus-nommés perpétuent la tradition heavy teutonnes.
Le heavy speed de ce groupe reste certes des plus classique et ceux qui chercheront
dans la musique une once d’originalité ou de personnalité seront déçus tant
l’influence de Manowar, Grave Digger ou le Blind Guardian de la première heure.
Mais les compositions restent d’une efficacité sans faille et deviendront, si
le groupe grandit, des hymnes que les fans des mentors du groupe pourront chanter
en cœur. Cette efficacité est essentiellement due à une plus grande maturité
que sur leur première tentative et également par la part jouée par Kai Hansen
à la production, qui se ressent toutefois également dans le côté vieillot de
certains titres.
Cet album, sans être une réussite incontestable, reste une production d’une
qualité honorable, pas vraiment lassante mais pas vraiment enthousiasmante.
Avec des efforts et une personnalité plus affirmée, il se pourrait que StormWarrior
devienne grand.
Chronique pas Ronan
Hypocrisy - The Arrival (16/20) (Heavy
Death Mélodique)
Distribution
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: Nuclear Blast 2004
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Durée
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: 42', 09 titres
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Site
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: www.hypocrisy.com
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Chronique :
Peter Tagtgren est un homme occupé, très occupé (trop
diront certains). Producteur de talent, musicien hors pair dans plusieurs
projets de qualité. C’est dans cette deuxième fonction qu’il nous revient
aujourd’hui pour présenter le nouvel album de son tout premier projet culte
Hypocrisy.
Fini les
expérimentations du précédent album Catch 22, Hypocrisy revient avec The
Arrival à ses premiers amours, à son style de prédilection : un death très
heavy, à la fois mélodique et brutal, comme le font si bien les suédois. Peter
Tagtgren et sa bande nous rappellent qu’ils sont l’un des premiers groupes
responsables de l’essor de style durant ces dernières années et, fort des
ingrédients qui ont fait de la musique d’Hypocrisy ce qu’elle est, mélodies
travaillées, feeling exceptionnel, brutalité superbement contrôlée, cet album
vient montrer à la fois à la scène death scandinave qu’aux fans qu’Hypocrisy
était, est et restera l’un des maîtres du death mélodique.
Alors il
est vrai que ce nouvel album ne révolutionne pas la discographie du groupe mais
il n’en est pas moins l’un des tout meilleurs, possédant comme à l’habitude de
ce cher Peter une pochette et des textes travaillés et pas seulement prétexte à
un déballage de violence.
Chronique par Ronan
Cannibal Corpse - The Wretched
Spawn (18/20) (Death
Brutal)
Distribution
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: Metal blade 2004
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Durée
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: 44', 13 titres
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Site
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: www.cannibalcorpse.net
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Chronique :
Certains affirmaient que le death se mourait, lentement mais sûrement. Et
Cannibal Corpse, fer de lance de la scène death, était aux dires de beaucoup,
mort depuis longtemps avec l’émergence de nouveaux groupes de l’Europe de l’Est.
Mais la bande à Alex Webster tient à prouver grâce à ce nouvel album que
non, le cannibale n’est pas mort, bien au contraire. En effet, ce Wretched Spawn
est un concentré de ce que les américains savent faire de mieux : de la brutalité,
une technicité exemplaire, du gore, et des mid-tempos destructeurs. De plus,
tous ont encore progressé dans leur maîtrise de leur instrument, notamment George
« Corpsegrinder » Fisher et son chant, toujours plus grave, toujours plus puissant.
Au final, on obtient un album du meilleur de Cannibal Corpse composé uniquement
de nouveaux titres, techniques (trop peut-être pour être joués live), brutaux,
lourds, et sanglants à souhait. Le cannibale a renaît de ses cendres pour notre
(mon !) plus grand plaisir.
Chronique par Ronan
Ancient - Night Visit (17/20) (Black
Métal)
Distribution
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: Metal blade 2004
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Durée
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: 51', 10 titres + Clip
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Site
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: www.ancientband.com
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Chronique :
Après un dernier album controversé, Proxima Centuri, Ancient nous revient
avec un nouvel album, fort d’un line-up quelque peu changé. Exit la chanteuse
charismatique Deadly Christine, laissant plus de place au non moins charismatique
Aphazel pour ce nouvel opus.
Avec Night Visit, les norvégiens ont revisité les bases de leur musique à
son origine, mêlant avec habileté les riffs à consonances norvégiennes, de nombreux
plans true black et, prouvant que le black métal peut être signe d’ouverture
d’esprit, quelques passages rappelant fortement le heavy. Ajoutez à cela un
chant éraillé magnifique et lacérant, un mixage qui, tout en gardant l’esprit
black du groupe, sait mettre en valeur chaque instrument et vous aurez une idée
de ce qu’est cet album qui saura plaire tant aux fans de black métal qu’à tout
fan de métal pour peu qu’il soit un peu ouvert d’esprit.
Chronique par Ronan
10 Fold B-low - Low Tuned
Output (13/20) (Neo
Thrash Métal)
Distribution
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: Locomotive 2004
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Durée
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: 51', 11 titres
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Site
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: www.10foldb-low.de
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Chronique :
10
Fold B-low a été fondé en 2001, après une courte période de gestation et une
démo autoproduite, les voilà signés sur le label espagnol
Locomotive Music. Le groupe a de l’énergie à revendre et dispose d’un
gros potentiel artistique !!!
En
effet, ce nouveau groupe allemand présente un premier album très bon distillant
un nu métal mélangé avec du Thrash US. Les guitares sont puissantes et la voix
du chanteur est en adéquation totale avec la musique avec un timbre qui oscille
entre cris et mélodies. Excellent !
Les
compos sont très plaisantes même si certains titres deviennent un peu lourds
avec quelques écoutes.
En
conclusion un album convainquant même si certains titres passent mal
Chronique par Blaise
Third Eye Machine - Romkert (14/20) (Neo
Métal)
Distribution
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: thundering rec / musea 2004
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Durée
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: 43', 11 titres
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Site
|
: www.thirdeyemachine.com
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Chronique :
Déjà 8 ans que TEM (Third eye machine) multiplie les concerts afin de se
développer et d'exploser dans l'hexagone. Leur CV est quand même pas mal: une
démo, un album chez Thundering, un single distribué gratuitement, un titre sur
la compil internationale Métal area (avec Biohazard, Fear factory...) et enfin
ce nouvel album toujours chez Thundering. Le chemin parcouru n’est pas mal du
tout car la qualité de ce beau digipack ne fait aucun doute. Qualifié de
"Korn français", a tort ou a raison, TEM essaye de développer son
propre style dans le carcan réducteur du néo métal. Il est évident que le son
de basse, certains breaks et passages vocaux font penser au dinosaure du néo
américain, mais TEM ne s'arrête pas à cela et tente de faire oublier ses
influences musicales. Avec "Romkert", le groupe avance encore d'un
pas et le fait de chanter un anglais de très bon niveau peut leur permette
d'espérer un développement futur hors de nos frontières. A conseiller et à
suivre de très près.
Chronique par joel
Predator - Predator (11/20) (Heavy
Speed Mélodique)
Distribution
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: remedy / underclass 2004
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Durée
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: 46', 10 titres
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Site
|
: www.predatorband.com
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Chronique :
Un peu comme le néo métal, le speed mélodique a connu son heure de gloire
avant de devenir underground puis revenir sur le devant de la scène à la fin
des années 90 pour à nouveau se saturer aujourd'hui. Si vous ne l'aviez pas
compris, Predator est un groupe de Heavy speed mélodique allemand, très
influencé par le vieux Helloween, notamment au niveau du chant. Toutefois,
"Predator" est leur premier album et j'espère que le groupe trouvera
sa voie artistique au fil de sa carrière. C'est un peu toujours pareil car cet
album est très bien fait et les amateurs du genre adorerons, mais l'évolution
qu'a besoin de connaitre le style ne vient pas et la traversée du désert qu'il
a connu dans la première moitié des 90's pourrait bien être de retour très
bientôt.
Chronique par joel
Icycore - Wetwired (16/20) (Dark
Power Progréssif)
Distribution
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: LMP / SPV 2004
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Durée
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: 67', 12 titres
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Site
|
: www.icycore.com
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Chronique :
Icycore est un groupe italien (décidément la scène
italienne est en effervescence) formé en 1998 par Tiziano Romano et Alessandro
Bracaloni. Ils étaient tous deux étudiants en informatique à
l’université de Pise et fans de Megadeth,
Dream Theater et Queensrÿche.
Ils ont donc formé ce groupe à notre plus grand bonheur !! D’ailleurs à la
vue de la pochette, des différents titres et de la numérotation en binaire des
pistes, on s’attend à un groupe éléctro mais après écoute de l’album il en est
tout autrement.
L'influence musicale la plus frappante d’Icycore est architecturée autours d’un métal progressif à la Dream Theater, de
power métal typé Stratovarius, mais aussi de métal sombre et gothique à la Evergrey ainsi que de
partie électro.
Si tout n’est pas parfait avec notamment les
parties électro et claviers trop présentes à mon goût (faut pas être
allergique) l’ensemble de l’album est d’une grande qualité et démontre un
potentiel énorme.
Bref je conseille cet album aux fans de power
métal progressif, ainsi qu’aux fans des groupes cités. Une bonne trouvaille du
label LMP !!
Chronique par
Blaise
Eldritch - Portrait Of The
Abyss Within (16/20) (Thrash
Progréssif)
Distribution
|
: LMP / SPV 2004
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Durée
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: 49', 11 titres
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Site
|
: www.eldritch.it
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Chronique :
Voilà
« Portrait of the Abyss Within » le 5eme album pour le groupe italien
ELDRITCH qui aura mis près de 3 ans pour succéder à l’excellent
« Reverse ». Le groupe nous délivre un power thrash progressif (dans
les structures), de bonne facture mélange entre du Annihilator, Threshold et du
heavy prog.
La
production est excellente et met en valeur le potentiel technique et mélodique
du groupe.
Niveau
des compos c’est du tout bon et ce malgré quelques baisses d’intensité dues à
des titres un peu convenus, le groupe nous délivre tout de même quelques perles
qui méritent notre attention.
En
conclusion un album qui peut plaire au fan de prog (même s’il peut s’avérer
être trop simple ou trop brutal pour ce public) et au public
heavy/thrash !! Quoi qu’il en soit j’espère que la reconnaissance
artistique et commerciale sera au rendez vous !!
Chronique par Blaise
Before The Dawn - 4:17 am (15/20) (Dark
Métal)
Distribution
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: Locomotive - M10 2004
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Durée
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: 46', 10 titres
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Site
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: www.beforethedawn.com
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Chronique :
Before
The Dawn est un groupe finlandais fondé en
1999 sous l’impulsion de Tuomas
Saukkonen (guitare et voix dark). Ils nous proposent ici leur second
album intitulé sombrement « 4 :17am ». Le premier intitulé « My Darkness » est sorti
en 2003.
La musique de Before The Dawn est un dark métal
mélodique très prenant. Les voix alternes entre dark et mélodique. Dès le 1er
titre le frisson est garanti !! Les envoûtantes parties de claviers ni
sont pas étrangères et le groupe met en avant son sens inné de la mélodie et de
l'émotion.
Les compos tiennent bien la route
et vous martèlent la tête pendant des heures, la qualité est telle que presque
tous les titres sont des singles potentiels !! Les titres s'enchaînent
très bien avec une bonne régularité et avec toujours cette profonde recherche
mélodique. De plus j’ai eu un sentiment étrange pendant les écoutes un
sentiment très fort de mélancolie, un mélange entre beauté et tristesse !!
Agréable !!!
Pour conclure voilà une bonne
surprise qui ne laissera pas grand monde insensible !! Un bon album qui
plaira aux fans de dark métal et autres goth métal.
Chronique par Blaise
Broken Edge - Obey &
Conform (16/20) (Power
Thrash Métal)
Distribution
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: Thundering Records 2002
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Durée
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: 43', 10 titres + Piste CDROM
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Site
|
: www.brokenedge.com
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Chronique :
On attendait depuis un moment, un groupe de thrash
qui puisse rivaliser de puissance avec des groupes américains comme SEPULTURA
et autres PANTERA... Et bien voilà chose faite avec Broken Edge excellent
groupe de Thrash métal originaire de Besançon.
Le groupe n’en est pas à ses premiers pas
puisqu’en 1994, sort le premier skeud : un mini-CD « The new century », où le combo
pose les fondements de son style et puis en 1995 avec la sortie de « Hate », un deuxième mini-CD, le
style se perfectionne. Enfin aujourd’hui nous avons la chance d’avoir le
dernier CD « Obey & Conform » !!!
Le combo développe un Thrash costaud, puissant,
hargneux, agressif qui ravira tout les hardos en manque de gros son ces
derniers temps !! Broken Edge ne fait pas dans la dentelle !!!
Tous les titres sont excellents, la musique a une
âme et tous les titres s’enchaînent avec grande précision. La production est
bonne mais le coté graphique/pochette laisse à désirer.
« Obey and conform » est un très bon
album qui vous martèlera la tête comme il faut !!! Une grosse
baffe !!!
Chronique par
Blaise
Belvedere - Fast Forward
Eats The Tape (15/20) (Hardcore
Mélodique)
Distribution
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: Golf / M10 2004
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Durée
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: 41', 15 titres
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Site
|
: www.plastichead.com
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Chronique :
Bientôt 10 ans que les canadiens de Belvedere propagent leur punk rock mélo
partout où ils le peuvent mais restent toujours underground au succès alors que
leurs productions tapent là où il faut. Rythmes effrénés, breaks nombreux et
intelligents ; l'apanage du style est de sortie mais Belvedere possède une
touche qui lui permet de ne pas ressembler aux autres groupes du genre. Ce
nouvel album est une réussite avec des incursions émo ("Three's a
crows", "Stain") et des hymnes du skate core
"Unplugged", "Two minutes for looking so good",...). Appel
à tous les amateurs de punk rock mélo ou hardcore mélodique, qui que vous
soyez, si vous aimez ce style, posez au moins les deux oreilles sur cet album !
Chronique par joel
Five Fifteen - The Man Who
Sold Himself (15/20) (Hard
Rock Prog)
Distribution
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: Ranch 2004
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Durée
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: 77', 17 titres
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Site
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: www.novision.fi/fivefifteen/
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Chronique :
Nous voici en présence du dernier album des Five
Fifteen !!! Il se dénomme
« The Man who sold himself ». Il s’agit en fait d’une
compilation de singles et de titres non réalisés par le combo finlandais.
Five Fifteen est un groupe de Hard Rock/Rock & Roll
Progressif qui a une longue histoire Le combo a réalisé de nombreux EPs et 6
albums studio depuis qu'ils ont commencé leur voyage musical.
On se retrouve donc là avec un bon album avec de bons
morceaux qui sentent bon le vrai rock & roll 70’ malheureusement la
qualité est non égale et les titres non pas forcément une suite logique mais
bon il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une compilation !! Mention
spécial pour les chants qui sont vraiment bons !!!
Tous ceux qui aiment Led Zepplin, Rolling Stones, les Guns’n
Roses ou même plus récemment The Darkness peuvent accrocher sur ce CD. Avec en
plus des guests comme Brian Robertson de Thin Lizzy le groupe nous propose la
crème de son art !!
Chronique par Blaise
Fear My Thoughts - The Great Collapse (17/20) (Métalcore)
Distribution
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: Lifeforce Records 2004
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Durée
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: 43', 10 titres
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Site
|
: www.fearmythoughts.com
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Chronique :
Après 2 albums “23” et “Vitriol” sous le label
« Let It Burn Records », Fear My Thoughts a signé sur “Lifeforce
Records” label montant de la scène hardcore et Metal. Depuis peu
l’Europe n’a vraiment pas à avoir honte de ses groupes de hardcore tellement la
qualité est au rendez vous !!!
Les
allemands de Fear My Thoughts délivrent avec ce « The Great
Collapse », un excellent Métalcore qui flirte également avec le
Death/Thrash, mais dans ce style de musique où l’originalité doit être de mise,
comment arriver à se démarquer des autres groupes ? Et bien c’était sans
compter sur le géni du groupe qui assènent les titres de tonnes de riffs
explosifs, des changements de tempo monstrueux et de martèlements des peaux de
la batterie et bien sûr de la voix excellente du chanteur Mathias Ockl qui ma
particulièrement plu. Terrible !!!
Que
dire à part qu’il s’agit là d’une véritable tuerie aux riffs imparables et
percutants !!! Enorme !! Je le conseil sans modération à tous les
Coreux qui désirent avoir une vision différente du Hardcore !!!
Chronique par Blaise
Psylaw - Sculptures (16/20) (Traktopel-core)
Distribution
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: timer records / night&day 2004
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Durée
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: 37', 10 titres
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Site
|
: www.psylaw.fr.st
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Chronique :
Enfin voila déboulé l'album des Psylaw, groupe de métal énervé de Bordeaux,
membre du collectif ARGHH regroupant également les excellents Dham et Dark
poetry. Leur premier maxi (écoulé à 1200 exemplaire) nous avait déjà prouvé que
le groupe valait le détour et ce magnifique "Sculptures" nous
confirme tout le bien que l'on pensait d'eux.
Perpétuant son propre style, à savoir le "Traktopel-core" (mélange de
néo, de hardcore et des courants extrêmes du métal), le groupe nous fait avaler
cet album à grands coups de riffs incisifs et de chants hurlés. Le maxi cd
représentait la surprise, cet album fait de Psylaw un prétendant certain aux
groupes espoirs de la scène française et devrait l'amener encore bien loin.
Chronique par joel
Herod - For Whom The Gods Would Destroy (14/20) (Heavy-Thrash)
Distribution
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: Lifeforce Records 2004
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Durée
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: 42', 11 titres
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Site
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: www.herod.cc
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Chronique :
Herod
a été formé à Buffalo en 2000 par Mike Jeffers (batterie) et Jesse Benker
(guitares). Les americains passent, avec cet album, d’un hardcore trempé à un
heavy/thrash à la Metallica/Megadeth
typiquement fin des années 80’.
Un style complètement en décalage avec les canons de l’actualité
métallique !!! Et le son va bien avec, en effet il enchantera les fans de
vrai heavy/Thrash 80-90 !!!
L'album
de manière général est correct : riffs thrashy, ainsi qu'un mélange des
vocaux clairs et hurlé donne à l'album une teinte toute particulière,
particulièrement les vocaux claires qui deviennent très bon même suivant les
titres, pour ce qui est des partie hurlé typé hardcore je ne suis pas
totalement convaincu et je trouve sa voix un peu limite par moment.
Mais
malheureusement il y a à plusieurs titres d’un niveau trop moyen pour sauver
l'album et le rendre culte. C’est d’autant plus dommage que certains titres
sont réellement excellents !!! (“The
Finch Against the Fire”, “When Your Body Falls” & “Revelations”)
Ce
« For whom the gods would destroy » n'est pas un chef d’œuvre mais il
plaira, sans hésitations, aux fans de Métallica époque "Masters of
Puppets" ou "... And Justice For All". De plus l’artwork est
vraiment sympa et le son évite la surenchère de « production ».
Bref
Herod, comme le bon vin, ne peut que se bonifier avec le temps…
Chronique par Blaise
Darkage - Darkage (16/20) (Heavy/Death
à la C.O.B.)
Distribution
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: Remedy / underclass 2004
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Durée
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: 41', 10 titres
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Site
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: www.dark-age.de
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Chronique :
Après s'être formé en 1995, Dark age a aligné 5 albums dont le premier
remonte à 1999. Le dernier en date, sobrement intitulé "Dark age"
devrait leur permettre d'asseoir la reconnaissance qu'ils ont obtenue avec
leurs précédents opus. Cet album, enregistré par le chanteur du groupe, Eike
Freese (et très bien enregistré) possède une touche très sympathique de
« Children of Bodom », notamment sur la voix du chanteur. Toutefois
Dark age n'est pas un clone sans âme, il utilise le chant clair pour ne pas
lasser, et les différents morceaux de 4 minutes de moyenne sont très homogènes.
Et bien, il reste beaucoup de groupes à découvrir et aussi à supporter, à
commencer par Dark age.
Chronique par joel
Chaostar - The Scarlet Queen (17/20) (Dark
Ambiant/Musique Classique)
Distribution
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: Holly Records - Wagram 2004
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Durée
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: 50', 12 titres
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Site
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: http://www.blackmetal.com/~mega/SF/
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Chronique :
L'ancien Septic Flesh, Chris Antoniou continue son exploration de la musique
classique imprégnée de gothique. Ce nouvel album propose 50 minutes de
rebondissements théâtraux et entraînants, enregistrées par l'orchestre
symphonique d'Athènes. Quelques rares voix féminines et masculines (genre
chants grégoriens) ornent cette oeuvre à part, très loin des premiers Sceptic
Flesh mais grandement intéressants et passionnants. L'inspiration des morceaux
tourne donc autour du gothique, du vampirisme et du mysticisme appuyés par une
musique pouvant se faire tour à tour oppressante ou romanesque. La bande son
parfaite pour un jeu de rôle.
Chronique par joel
Lacrimas Profundere - Ave End (14.5/20) (Gothic-Atmosphérique)
Distribution
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: Napalm Records - M10 2004
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Durée
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: 42', 11 titres
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Site
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: www.lacrimas.com
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Chronique :
Ce cinquième album des allemands de Lacrimas Profundere
s’annonçait dans la continuité de ce qu’avait fait le groupe jusque là, à
savoir un gothic metal mélodique et très rock. Les introductions souvent
sombres et mélancoliques, réalisées au clavier ou par des guitares acoustiques,
sont combinées à des rythmiques plus rock comme savent, à l’origine, si bien le
faire les finlandais, avec le sens de la mélodie si propres aux finnois. Les
riffs de guitares, tous très simples, sont extrêmement accrocheurs et efficaces
accompagnés d’un chant suave et mélodieux à souhait. Les mélodies constituant
cet album, qu’elles soient vocales ou autre, contribuent à la mélancolie
générale de l’album, agrémentées ça et là par quelques passages plus violents.
Cependant, malgré sa qualité indéniable, cet Ave End reste un album de
Gothic rock comme les autres, sans grande révolution pour le genre. Lacrimas
Profundere maîtrise son style à merveille mais ne parvient pas à se renouveler
ni à renouveler ce style en pleine effervescence. La formule mise en œuvre par
nombre de groupes finlandais marche toujours mais aurait ici mérité de subir un
cure de jouvence pour s’adapter à la personnalité des teutons.
Cet album,
fort de ses 11 titres pour 42 minutes de mélancolie, est d’une très bonne
qualité et saura ravir les fans d’atmosphères gothiques et sombres mais
rebutera ceux qui n’ont jamais été très attiré par ce style par son manque
d’originalité. Mais l’originalité peut-elle être bénéfique dans ce genre de
metal ? Cela reste à tester.
Chronique par Ronan
Battalion Of Flies - Blue Lips, Cold Kiss (15/20) (Stoner
Rock/Grunge)
Distribution
|
: Casket Records - M10 2004
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Durée
|
: 45', 11 titres
|
|
Site
|
: www.battalionofflies.com
|
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Chronique :
C’est avec une légère
appréhension que j’ai mis ce premier album de Batallion… sur ma platine. Le
stoner rock était en effet un style auquel je n’adhérais pas du tout, par
manque de connaissance. Mais c’est agréablement surpris et avec une nouvelle
vision des groupes de stoner que je ressors de cette écoute. Si j’ai été
conquis par ce blue lips cold kiss c’est certainement avant tout par les
subtiles mélodies vocales qui jonchent les 11 titres que compte cet album.
D’autant qu’à cette mélodie insufflée par le chant s’allie la lourdeur des
guitares et leurs riffs incisifs et accrocheurs, aptes à faire sauter un cul de
jatte et head-banger notre cher Louis XVI. Le groove des compositions est
indéniable et chaque refrain ou ligne vocale pénètre le cerveau dès la première
écoute pour n’en pas ressortir. Le chanteur de ce trio maîtrise son organe et,
sans être au niveau d’un Sammet, sait garder l’attention de l’auditeur par des
variations intelligentes, passant de vocaux doux à des passages plus hurlés,
faisant alterner en même temps les passages acoustiques et métalliques.
Au
final, cet album se révèle une bonne surprise pour ma part et
m’a permis de découvrir un style auquel je me dis que j’aurai du m’intéresser
plus tôt. Par des morceaux bien construits et non languissants, cet album saura
sûrement séduire les férus de stoner rock et pourquoi pas les autres.
Chronique par Ronan
After Forever - Invisible Circles (17/20) (Heavy
Symphonique)
Distribution
|
: Transmission Records 2004
|
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Durée
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: 59', 12 titres
|
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Site
|
: www.afterforever.com
|
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Chronique :
A lui seul le
titre du nouvel album d'After Forever soulève en moi de nombreuses questions.
En plus des habituels : quelle direction à pris leur style? etc... Mais je ne
m'attarderai pas à dire ce que tout le monde répète, sans vraiment parler de
l'album et de sa musique. Invisible Circle: le temps ? , l'existence ?...des
larmes, des menottes ? (Celles de l'enfant menotté imperceptiblement d'une
main à sa mère, d'une main à son père) rejoignant le thème du
divorce.
Dès la
première écoute, Invisible Circle s'avère être un opus puissant et profond. Aux
compositions très recherchées et complexes, dans l'âme d'un "dark
heavy" intense qui leur est tout à fait personnel. Entremêlées bien sûr
d'arrangements riche surprenant même, comme le côté électro de l'introduction
de "Two Sides". Du classique, (violons, clavecin, coeur), sans
toutefois tomber dans l'excès, et d'éléments toujours pleins de sens cachés qui
accentuent encore le charme. (les enfants qui jouent,la boite à musique:
l'innocence?,des sanglots). Ainsi que des bruitages. Les voies et
chants,sonnent comme un grand cri de détresse. Invisible Circle est un concept
album au thème moderne, raconté par une musique qui parait fantastique. Centré
sur la vision de l'enfant, à divers âges et phases de sa vie. Des moments
semblant même avoir été vécus et sûrement par des membres du groupe. Que dire
des performances de Floor, elle vie à 200% ce qu'elle chante, et ses capacités
vocalse, sont toujours plus surprenantes. Même si à mon grand regret dans cet
album l'utilisation de sa voie opéra se fait trop rare, sa voie de corps n'en
reste pas moins très puissante. Et les changements de tons existant sont
excellents, une bonne dualité comme d'habitude, une rage mêlée à une grande
fragilité. On retrouve aussi Bas Maas (guitare) au chant clair, une nouveauté
intéressante. Les passages agrémentés de voix black interprétée par Sander
Gammans (guitare/chant), sont les bienvenus, dans cette ambiance tranchante,
rapide. Le mélange adopté rajoute de l'agressivité, superbe confrontation que
se font les deux styles. On ne sent pas le temps passer à l'écoute. La musique
d'After Forever coule tel une cascade, le calme et le rugissement. Des guitares
aux riffs déroutants et dramatiques, précises et toujours aussi mélodiques. Qui
paraissent comme le reste ne vouloir atteindre qu'un seul but, percer le coeur
des auditeurs d'un important message...Une musique et des thèmes mélancoliques
mais portés vers le haut. Un contraste toujours très bien réussi chez After
Forever, l’album est bien comme sa musique, aérien, un son emballé peut être
trop diront certains, mais également tremblant, frissonnant de sensibilité. Les
violons présents, bien employés comme dans "Decipher", font ressortir
la mélancolie et il me semble par moment une certaine folie. Peut être celle
des personnages que l'on entend d'ailleurs en pleine discussion et dispute. On
retrouve également une touche orientale qui sait séduire ("Through Square
Eyes").
La force et la
douceur dans un même corps celui de Floor, soutenu par les fondations d'une
musique paraissant indomptable. After Forever en est l'image aux rythmes
effrénés, mais qui sait reprendre son souffle, avec des moments calmes
efficaces et surtout "Eccentric". Qui reflète une grande solitude,et
des réflexions du personnage, accentués par le piano seul avec Floor. Douze
titres de pure harmonie. Une vrai réussite pour le groupe, qui n'a pas tari,
loin de là, sa source d'inspiration pour des compositions explosives et pleines
de suspense en même temps. Malgré le départ de Mark Jansen, parti former Epica,
le groupe n'a rien perdu en richesse. Ils méritent leur notoriété grandissante.
Surtout après le succès dans le, "Métallian festival Tour 1". Les
Hollandais qui ont actuellement signé chez Transmission/Season Of Mist, peuvent
se réjouir autant que nous de leurs performances.
Chronique par Delfine
Magica - The Scroll Of Stone (12/20) (Heavy
Symphonique & Epique)
Distribution
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: Divenia 2004
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Durée
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: 45', 12 titres
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Site
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: www.magica.batcave.net
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Chronique :
La Roumanie se lance à son tour sur le marché du heavy épique avec ce
groupe composé de trois musiciens. Mais, à l’instar de beaucoup trop de groupes
évoluant dans ce style désormais encombré, Magica se noie dans ses influences
et dans tous les clichés du genre. L’influence d’un certain groupe italien au
succès flagrant, et dont on taira le nom, se fait sentir dès les premières
notes du titre d’ouverture et ne s’estompe qu’avec la dernière note de cet
album. Les 12 titres qui le composent regorgent de tout ce qui a fait la
réussite du groupe et l’on retrouve ainsi une masse de clavier imposante et
mélodique, de nombreux solis de guitare ou de clavier et bien d’autres éléments
encore. Magica vient également rajouter de nombreux instruments acoustiques
comme des flûtes ou un violon, rehaussant la tonalité épique de l’album. Mais,
même si le groupe se fourvoie dans des sentiers débroussaillés depuis les
débuts d’Angra, l’ensemble de ce disque se révèle intéressant et moins ennuyeux
que l’on aurait pu le croire. Les musiciens maîtrisent leurs instruments et la
vocaliste, même si elle constitue un nouveau cliché de la scène métal actuelle,
contrôle elle aussi son instrument, sans sortir toutefois de la masse mais en
se mêlant avec brio aux compositions. Durant les 45 minutes que propose The
Scroll of Stone, le groupe se permet même quelques expérimentations,
intéressantes mais malheureusement trop peu ou mal exploités.
En bref,
les Balkans, plus habituels des groupes de death, nous présentent ici un album
certes pas original pour un sou mais cependant de bonne qualité. Mais il faut
craindre que si le groupe ne s’élève pas à un niveau supérieur il restera dans
l’ombre d’autres, aux idées plus novatrices.
Chronique par Ronan
Atrocity - Atlantis (17/20) (Death
Mélodique)
Distribution
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: Napalm Records - M10 2004
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Durée
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: 55', 16 titres
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Site
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: www.atrocity.de
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Chronique :
Pour son nouvel album, Atrocity tente un pari
ardu, celui du concept album traitant ici de la légende de la
cité d’Atlantide. La bande à Alexander Krull incorpore en plus
des touches symphoniques à son death métal à tendance trash. Cependant, ce qui
a fait le succès du groupe au cours des années est toujours présent. La voix du
maître Krull est toujours aussi grasse et puissante les morceaux sont toujours
aussi efficaces et entraînants. Les changements de rythmes sont également
nombreux, alternant les mid-tempos et les passages violents et rapides, tentant
l’incorporation de quelques rythmes plus lourds. On remarque également la
présence de vocaux mélodiques, chantés en voix claire, au milieu des vocaux
gutturaux qui auraient pu se révéler pénibles à la longue. Mais au contraire,
les morceaux gagnent en atmosphère avec la présence de samples symphoniques
mêlés à la violence inhérente à la musique death. Des nappes de pianos ainsi
que des chants féminins (eh oui encore) viennent aider l’établissement de
l’atmosphère de l’album, mélangés à toutes les autres expérimentations du
groupe. Plusieurs interludes viennent également compartimenter l’album sans
pour autant nuire à la cohésion de l’ensemble, composé de titres extrêmes et
brutaux ou plus fins et mélodiques, tout en conservant l’essence même du death
métal : brutalité, précision, efficacité.
Les teutons signent là un de leur plus grand
album, audacieux mais très bien réfléchi et réalisé, tant dans la recherche
pour fournir les textes que dans les compositions et l’assemblage des deux
composants. Un très grand groupe et un album à conseiller aux fans d’Atrocity
et de death métal et à tout autre headbanger sensible à la beauté et à
l’efficacité musicale.
Chronique par Ronan
Malleus Maleficarum - Des Bibles, Des Hymnes, Des Icônes... (14/20) (True
Black Métal)
Distribution
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: Adipocere 2004
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Durée
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: 46', 10 titres
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Site
|
: www.malleus-maleficarum.org
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Chronique :
Malleus Maleficarum a été créé en 1997 et le
dernier album (2eme véritable album) « Des bibles, des hymnes, des icônes » nous propose un true black
métal nihiliste et violent dans plus pure tradition darkthronienne.
On peut citer comme influences musicales des
membres de Malleus Maleficarum des groupes aussi différents que Slayer,
Warloghe, ou encore Deicide, Ulver, Burzum et bien sures Darkthrone.
Le groupe enregistre cet opus au
"Neurasthenia Sound Studio" et il en résulte un album brutal, sombre
et rempli de haine le tout exprimant un réel mépris et nihilisme envers toutes représentations
et icônes issues des religions, l’idolâtrie ou autre nationalisme.
Cet album relève d’une grande intensité avec une
recherche très vivante et qui ne donne pas l'impression de déjà vu, les
mélodies et les tempos varient considérablement d'un morceau à l'autre. Le son
sans être exceptionnel est plutôt bien produit ce qui est assez rare dans ce
style très sombre.
En conclusion, Malleus Maleficarum propose une musique
toujours aussi extrême et teintée de noire, totalement pure et d’une violence
certaine, pour le plus pure bonheur des fans du style !!
Chronique par Blaise
Beyon-D-Lusion - First Step To The Source EP (17/20) (Métal
Atmosphérique)
Distribution
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: Adipocere 2004
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Durée
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: 18', 4 titres
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Site
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: www.beyon-d-lusion.com
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Chronique :
Beyon-D-Lusion
est un projet annexe de Mehdi Khadouj le claviériste de Furia et d’Alexandra
Bernard. Loin du registre musical de Furia, Beyon-D-Lusion avec cet EP
« First Step To The Source » s’attaque à un métal atmosphérique avec
chanteuse. Oula je vous vois déjà faire la grimace et vouloir passer votre
chemin tellement ce créneau musical est encombré mais se serai une grossière
erreur !!
En
effet dès les 1ere notes j’ai été emballé par cette musique et surtout par la
superbe voix de la chanteuse qui nous émerveille par sa puissance, sa pureté
mais aussi par les émotions dégagées tout au long des 4 titres !!!
Exceptionnel !! Le fantôme d’Anneke (The Gathering) n’est pas
loin !!!
Les
compos de Medhi, quand à elles, sont d’une grande classe elles évitent les
cotés rébarbatifs du genre et apporte une aura propre au duo !!
En
conclusion voila un EP qui m’aura mis l’eau à la bouche !!! Vivement
l’album qui s’annonce comme une bombe !!
Chronique par Blaise
Aquilon - Intramedia (17/20) (Dark
Métal Atmosphérique)
Distribution
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: Adipocere 2004
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Durée
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: 51', 10 titres
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Site
|
: www.aquilonband.com
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Chronique :
AQUILON est un jeune groupe de la
région Rhône-Alpes et « Intramedia » est leur 1er album
qui fait suite à l’excellente demo « Les ombres de 4 murs » qui préfigurait
l’envolée de ce tout jeune groupe.
En effet ceux qui ont été séduits
par la démo risquent fort d’être comblés avec ce 1er album
d’Aquilon !!! Le combo a énormément progressé depuis la démo et maîtrise
sa musique de A à Z !!!
La musique du groupe oscille entre
du Dark Métal et de l’atmosphérique en passant par du Gothic/Doom avec son
lot de samples et d’ambiances. Bien que la musique ne soit pas réellement
novatrice le combo affirme sa personnalité tout au long de cet album.
Les riffs sont lourds, saccadés,
en mid-tempos mais qui oscillent sans relâche, les samples et claviers sont
inventifs mais ne prennent pas le dessus sur les autres instruments, et enfin
plusieurs chants différents cohabitent à merveille !!
Le chant masculin varie entre
chant death et chant clair (en anglais et français). Un chant féminin envoûtant
vient parfois s'y ajouter sans être tout de même majoritaire. Des passages de
synthés recherchés et originaux viennent pimenter le tout. L'album est assez
varié pour qu'il soit impossible de désigner un meilleur morceau : chacun ses
goûts ! Personnellement je les trouve tous terrible, chaque titre a son âme.
Gageons que les bourreaux de
travail et de créativité d’Aquilon s'acharnent déjà surpasser
« Intramedia ». En attendant, l'espoir que la scène française porte
en ce groupe est confirmé. Et ceux qui pensaient impossible de concilier
agressivité, dynamisme et ambiances en seront pour leurs frais ! Enorme…
Chronique par Blaise
Mob Rules - Among The Gods (14/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: SPV-Wagram 2004
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Durée
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: 49', 10 titres
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Site
|
: www.mobrules.de
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Chronique :
Après de nombreuses dates avec
Savatage et Helloween, Mob Rules revient avec son 4ème album « Among The
Gods ». Etrangement, le succès n’est pas encore survenu pour Mob Rules et ce, en dépit des deux
premiers opus plus qu’honorables et d’un « Hallowed Be Thy Name » (3eme album) carrément excellent !!!
Le combo a su apporter une touche d’originalité à un heavy-speed métal dont la
scène est plus que surchargée ! Ce qui doit en partie expliquer les ventes
moyennes car la qualité est, quant à elle, bien présente !!!!
La musique de Mob Rules puise ses racines dans le Heavy
Metal avec une petite touche progressive (beaucoup moins que le dernier album
en date) et symphonique avec comme influences évidentes Helloween, Savatage ou
encore Freedom Call.
Mettant l’accent sur les chœurs et
la mélodie, le groupe arrive à créer son style et à nettement se démarquer des
autres groupes de heavy. L’album contient d’excellents titres comme ‘Black
Rain’, ‘Among The Gods’ (avec la participation
de Roland Crapow (ex-Helloween, Masterplan) à la guitare) ou encore ‘New World
Symphony’.
Bref voila un excellent album qui
mérite d’être écouté et espérons que ce « Among The Gods » va
déclencher le déclic chez les fans de ce style de zik !!!
Chronique par Blaise
Dead Poetic - New Medicines (16/20) (Punk/Emo
Core)
Distribution
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: Tooth&Nail/M10 2004
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Durée
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: 40', 15 titres
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Site
|
: www.deadpoetic.com
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Chronique :
Dead Poetic débarquent dans nos
contrées avec ce deuxième album « New Medicines ». Le label US Tooth&Nail,
a flairé un potentiel énorme et effectivement, ce groupe a quelque chose à
proposer que vous n'entendrez pas tous les jours. Le mot d'ordre du groupe est
sans aucun doute l'énergie, mais ils distillent celle-ci de diverses manières :
ainsi vous passez d’un punk à des vocaux typiquement Hardcore qui balance en
passant par des refrains mélodiques, toujours variées, que ne renieraient pas
Linkin Park ou des combos POP !!!
Passé les premières hésitations,
on comprend vite que Dead Poetic a décidé de ne pas se prendre la tête à
trouver une étiquette (si chère aux chroniqueurs lol) et que le groupe a choisi
de jouer sans calculs ni arrière pensée. La résultante est payante et on se
retrouve face à un skeud pêchu et spontané.
Le son de cet opus est moderne le
mariage réussi du Punk, du Hardcore et de la pop, rend cet album très Soft-Emo-core !!
Cet album parvient à être passionnant sur toute sa durée, aucuns titres ne fait
tache. Bonne surprise !!
Chronique par Blaise
Thousand Points Of Hate - Scar To Mark The Day (14/20) (Hard
Rock/Heavy Moderne)
Distribution
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: Casket Records 2004
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Durée
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: 37', 07 titres
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Site
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: www.thousandpointsofhate.com
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Chronique :
Nouvel arrivant sur la
scène internationale, Thousand Points of Hate nous présente avec Scar to
Mark the day son tout premier opus. Officiant dans un hard rock teinté de
sonorités modernes, les britanniques mêlent des passages hard rock voire heavy,
inspirés des légendes des années 80, et des sons beaucoup plus actuels,
utilisant les nouvelles vagues de groupes néos et électros comme influences.
Sur la totalité des sept titres de ce cd, le chant reste très accrocheur et
mémorisable en un instant, qu’il soit chanté de façon mélodique ou au contraire
hurlé. Cependant, les chœurs présents sur certains titres sont assez
désagréables et viennent entacher la bonne qualité du reste du chant. Mais plus
que le chant, ce sont les morceaux dans leur ensemble qui sont accrocheurs,
incrustant à coup de guitares puissantes (très inspirées Mötorhead) les
mélodies dans notre crâne. Les refrains encore plus que le reste, tant au
niveau du chant que des mélodies instrumentales, sont pénétrants et restent
rapidement gravés dans la mémoire. Seul le dernier titre, remix du premier en
une version beaucoup plus électronique, vient poser un doute sur les capacités
du groupe, doute effacé par la qualité globale de cette production qui, bien
que perfectible, laisse présager du meilleur pour le futur.
Avec ce
premier album-démo de 37 minutes, Thousand… frappe un grand coup et vient
s’imposer en espoir sur la scène hard rock et heavy.
Chronique par Ronan
Therion - Lemuria + Sirius B (19/20) (Métal
Symphonique)
Distribution
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: Nuclear Blast 2004
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Durée
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: 42' + 56', 10 + 11 titres
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Site
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: http://www.megatherion.com
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Chronique :
Après plusieurs années ( des siècles pour nous, fans que
nous sommes ) de gestation et le phénoménal Live in Midgard, le grand
Therion nous revient avec un nouveau chef-d’œuvre, Lemuria, accompagné
de sa suite Sirius B, soient vingt-trois nouveaux morceaux, qui ont la
difficile tâche de suivre Secret of the Rune. Le contrat est pleinement
rempli, ce nouvel album s’inscrit dans la continuité de ce dernier avec
toutefois un contenu plus aisé à appréhender. L’orchestre symphonique est
toujours présent et imposant ( plus de cent musicien issus de l’orchestre
philharmonique de Prague ) mais il est également beaucoup moins oppressant,
laissant une place plus grande à des rythmiques de guitares de très grande
classe, à la fois techniques, mélodiques et parfaitement ajustées. L’ensemble
en devient très heavy, renouant avec les premières amoures des suédois ( The
dream of Swedenborg, The Blood of Kingu ). On y trouve aussi des passages
exclusivement symphoniques de toute beauté, encore plus épiques qu’auparavant.
On en arrive même à remercier Dieu s’il existe ( hé oui quand on écoute une
telle merveille on se met à croire en Dieu ) d’avoir laissé Therion composer,
au milieu de titres métal, des morceaux presque entièrement symphoniques ou
acoustiques aux sonorités très orientées gothique, d’une beauté rare ( Sirius
B, Lemuria ). Le chant, lui, alterne des vocaux heavy ( The Blood of Kingu )
réalisés par Mats Levén et Piotr Wawrzerniuk, et des vocaux lyriques masculins
et féminins avec une justesse parfaite, nous gratifiant même de quelques
passages de chant death ( Typhon ) et de chœurs enivrants et sublimes.
On
l’attendait, on le voulait cet album !!! Et en espérant une claque
monumentale (moi en tout cas je l’espérais) !!!! Sieur Therion nous a
entendu et nous assène là mieux qu’une simple claque : un œuvre grandiose
aux abords de la perfection ( moi, je m’agenouille… ).
Chronique par Ronan
The Shitheadz - Dirty Pounding Gasoline (16/20) (Rock'n'roll
- Hard Rock)
Distribution
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: Locomotive 2004
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Durée
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: 50', 12 titres
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Site
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: http://www.shitheadz.de
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Chronique :
Les Allemands de The Shitheadz nous sortent leur 1er
album avec « Dirty
Pounding Gasoline » pour notre plus grand plaisir !!!
The
Shitheadz est fondé en 1992 et ne fera que très peu parler de lui avec de
petites démos et le groupe ne pondra un véritable album qu’en 2004 !!!
Le
combo nous délivre un rock’n’roll/hard rock d’excellente facture
qui sent bon le « vrai » tout dans le groupe et sa musique sonne
juste et tout est en accord parfait avec la philosophie rock !! Un
véritable condensé de puissance et de rock’n'roll et ça fait du bien !!!
J’ai beaucoup accroché sur les titres comme
"Nitro", "Return of the demons" ou encore "Dirty
pounding gasoline". De véritables tueries…
Bref un album de rock couillus qui assure du début a la
fin !!! Espérons juste que le groupe ne mettra pas autant de temps pour
sortir le 2nd album ;)
Yeahhh Rock’n Roll !!!!
Chronique par Blaise
Meduza - Upon The World (16/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Massacre 2004
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Durée
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: 46', 09 titres
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Site
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: http://www.meduza.nu
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Chronique :
Meduza est un groupe suédois qui nous avait déjà gratifié
d’un premier album en 2001, « Now And Forever ». Le groupe récidive
avec un nouvel opus : « Upon The World ».
Dès les premières écoutes on peut s’apercevoir que
techniquement parlant, les musiciens ne sont pas des manchots !!! Le style
est un heavy/Power Métal à forte tendance néoclassique exécuté de fort
belle manière !!
Le chant est excellent, bien exécuté, puissant et bien mis
en avant ! Le vocaliste ne part pas dans des démonstrations stériles.
La
production rend parfaitement hommage aux qualités d'interprétation, qui sont
mises en valeur avec un son moderne, typé « 2004 » ; tous les
titres forment un ensemble et donnent une véritable identité à la musique de
Meduza.
Au
niveau des compos, c'est complexe : des riffs assassins et des solos biens
dosés enfoncent le clou de morceaux en morceaux. Les refrains sont accrocheurs
et les parties proprement néoclassiques rappellent la patte
« Yngwie » !! Rien à redire !!! Les ambiances, les cassures
rythmiques et les musiciens assurent grave et tout est savamment dosé.
En
conclusion il s’agit d’un album d’une grande qualité d’autant plus qu’il s’agit
seulement de leur deuxième album !!!! Enorme !!! Quel régal !!!
Chronique par Blaise
Mannhai - The Exploder (14/20) (Stoner
Rock)
Distribution
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: Spinefarm 2004
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Durée
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: 41', 10 titres
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Site
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: http://www.mannhai.com
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Chronique :
Mannhai est un groupe de Stoner-rock finlandais, formé fin 1999 par le
guitariste Ile Laaksomaa et le bassiste Oppu Laine (Ex-Amorphis). Ils ont été
très vite rejoints par Joänitor Muurinen au chant et Junior Pietinen aux fûts.
« The Exploder » est le 3ème album de Mannhai et on
peut déjà dire qu’ils font de l’excellent stoner-rock’n roll !!! Le style
de cet album est très influencé rock 70’, avec un son brut voire même sale mais au
combien tripant et tellement rock !!!
La voix est très prenante même si à force elle devient un peu répétitive sur
le début de l’album, et vers les derniers morceaux le chanteur se lâche beaucoup plus, et ce
n’est pas pour nous déplaire. Pour vous donner une idée de la façon dont elle
retentit, pensez à l’ancien vocaliste de Soundgarden (actuel Audioslave) Chris
Cornell !!! Je trouve que l’effet obtenu et l'intensité sont comparables…
J’ai beaucoup aimé les morceaux comme « Mr Out Of Sight »,
« Error » morceau sur lequel Joänitor est accompagné d’un chanteuse
de soul/R&B ou encore « Heads against The Stones ».
En conclusion, un album très intéressant, riche, entraînant, rempli
d’énergie et de fougue !!
Chronique par Blaise
Life Kit - Monkey Number One (17/20) (Métal
très Original)
Distribution
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: Overcome 2004
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Durée
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: 53', 11 titres
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Site
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: http://www.life-kit.com
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Chronique :
Groupe hexagonal, Life Kit entre dans le cercle très fermé
des rares groupes à proposer une démarche intéressante, audacieuse et pour le
moins originale : s’entourer pour le travail de composition d’une
maquilleuse, d’un ingénieur du son… et utiliser leurs idées dans les onze
morceaux de ce premier album, dont la production réalisée par le groupe est de
bonne qualité, malgré un son qui manque parfois de puissance.
Cependant, le
mélange, parfois curieux, de nombreuses influences et sonorités, sait
surprendre sans jamais faire redondance. Le chant, très varié (allant de vocaux
hurlés très néo-métal à d’autres plus death ou black voire même mélodiques) est
de très bonne qualité, permettant une
mémorisation immédiate des mélodies chantées. D’un point de vue
rythmique, les riffs de guitares restent basiques et sonnent très néo mais sont
tout de même assez recherchés et terriblement accrocheurs. Ils sont alliés à
des plans de batterie en double pédale ou à d’autres plus extrêmes, allant
jusqu’au blast beats. De nombreux samples sont insérés dans les différents
morceaux, toujours étranges mais toujours parfaitement liés et jamais mal
venus. A ces samples s’ajoute un violon, très surprenant dans ce style de
métal, très moderne, mais diablement efficace et mélodieux.
Les titres, dans
leur totalité, sont pertinents qu’ils soient longs (5 minutes environ pour les
plus longs) ou plus courts (aux alentours de 3 minutes), proposant à chaque
fois de nouvelles bonnes idées. Le seul véritable regret est la présence sur
les deux dernières pistes de remix qui, bien que d’excellente qualité, ne
remplaceront jamais des titres originaux.
Finalement,
ce jeune groupe au look original et très bien pensé, signe là un très bon album
à écouter d’urgence, par curiosité et pour s’offrir 53 minutes de plaisir.
Chronique par Ronan
Garwall - Black Beats (16/20) (Heavy
Black
Mélodique)

Chronique :
Après un premier mini-cd apprécié par la presse, le Garwall
se propose en fer de lance de la scène black/death mélodique française, avec un
Black Beats prometteur. Certes, le mélange entre des mélodies heavy et black
est désormais classique, instauré par Children of Bodom, mais ici le côté
extrême est beaucoup plus marqué que chez les Finlandais, profitant tout de
même d’une production de qualité au son très clair et puissant tout au long des
quarante-trois minutes de ce cd. Les différents riffs de guitares gardent du
heavy une technique irréprochable, très bien distillée, à laquelle s’ajoute une
autre rythmique plus black métal, marquée par la présence de nombreux passage
en blast beat. La volonté de produire un ensemble mélodique affichée par le
groupe se ressent également dans la présence de soli sur plusieurs titres.
L’absence totale de clavier, mis à part quelques samples introductifs (Garwall
et ses hurlement de loup ; Les Ecorchés et ses bruits étranges), met
l’accent sur la seconde volonté affichée du groupe : conserver l’essence
extrême du groupe pour le faire rester avant tout un groupe de black métal. Le
chant s’inscrit lui aussi dans une optique extrême puisque, haineux et violent,
de très bonne qualité qu’il s’agisse des vocaux purement black ou des quelques
lignes de chant plus gutturaux (Mass of Worms ; Garwall). L’ensemble des
morceaux, au nombre de dix, est quand à lui très homogène, proposant des titres
de longueur optimale, juste assez longs pour que les mélodies pénètrent le
cerveaux, juste assez court pour ne pas ennuyeux l’auditeur (de 4 minutes 30 à
6 minutes 30).
Avec cet
album, Garwall fait d’entrer bonne figure et n’a pas à rougir au milieu des
groupes extrêmes de l’hexagone, malgré leur inexpérience certaine. Mais à
l’écoute de cet album, direct des plus
direct, il est sûr qu’il faudra surveiller leur évolution.
Chronique par Ronan
Furia - Un lac de larmes et de sang... (15/20) (Death
Symphonique et Mélodique)
Distribution
|
: Adipocere 2004
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Durée
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: 45', 13 titres
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Site
|
: http://furia.metal.free.fr
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Chronique :
Après un premier album prometteur, les Français de Furia
reviennent nous offrir une seconde production, plus aboutie que la précédente.
Les 13
titres que compte « Un lac de larme et de sang » profitent d’une
production plus que correcte et d’un son clair et limpide bien que manquant
parfois de puissance. Les compositions mélangent les riffs techniques, lourds
et mélodiques de façon assez fine, produisant des mélodies à la guitare de bonne
qualité, même si elles semblent quelquefois classiques. Les passages extrêmes
sont entrecoupés de bribes de piano et clavier aérien qui confèrent une
certaine atmosphère à l’ensemble, aidés en cela par la présence de voix
féminines (réalisées par la chanteuse d’Akin) qui alternent chant et phrases
parlées. Le chant masculin mêle quant à lui les vocalises death et black avec
un chant hurlé, réalisé entièrement dans notre langue de Molière, de très bonne
qualité.
La
personnalité du groupe est bien mise en avant, tant dans la musique que dans
les textes, développant un concept et une histoire, textes qui restent
cohérents même pris hors du contexte
Malgré
tout, on a parfois l’impression d’écouter des morceaux amputés de leur
conclusion et terminés bien trop brutalement. De même, alors que les mélodies
vocales masculines se mémorisent très aisément, celles féminines auraient
mérité un léger travail supplémentaire sur le plan de la justesse mélodique.
Cet
album, reste toutefois de très bonne qualité pour tout fan de métal, extrême et
mélodique, et vient prouver au monde que la scène française produit de très bon
groupes.
Chronique par Ronan
Finntroll - Nattföd (17/20) (Humpaa
Métal ;-D )
Distribution
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: Century Media 2004
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Durée
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: 37', 10 titres
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Site
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: http://www.finntroll.net/
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Chronique :
Finntroll m’avait foutu une
méchante claque avec son second album Jaktens Tid (2001) et le combo
avait fait une grande sensation dans le monde du métal arborant fièrement
leur culture finlandaise via la « humppaa » (sorte de polka
énergique typiquement d’en haut !!)
Finntroll nous délivre donc un
métal plombé mélangeant habilement chant black/death énervé avec un esprit
festif omniprésent, beaucoup d’orchestration, de claviers Folks et
symphoniques, de riffs lourds, et une section rythmique qui décoiffe !! Unique !!!
Et pourtant depuis cet album le
sort s'est abattu sur le combo dont l’ancien chanteur a perdu la voix, puis
surtout avec la disparition tragique de Somnium (guitariste et principal
compositeur du groupe) suite à une soirée particulièrement arrosée !! RIP
Avec la mort de Somnium, il y avait de quoi craindre de
voir s’évanouir cette formation originale et indispensable. Heureusement les
Finlandais ont décidé de continuer à faire vivre leur musique !!! Et tant
mieux pour nous !!! Nattfödd, le dernier opus des viking, est une
digne suite de Jaktens Tid : tous les ingrédients de la
« patte » Finntroll sont la !!!!
L’album est également orné d’une somptueuse pochette et la
production est excellente !! Rien à redire !
Le nouveau chanteur du groupe n'est
autre que Tapio Wilska, que l’on a pu voir sur le DVD de Nightwish ou il avait
chanté sur « Pharaoh Sail to Orion » en compagnie de Tarja ; il
est également membre de Sethian. Dans Finntroll, son chant se veut en
permanence agressif.
Bon, vous l’aurez
compris Finntroll fait partie avec Nattfödd, de ces groupes qui donne
envie de bouger, de festoyer jusqu’à pas d’heure !!! Ce skeud est une
véritable petite merveille qui vous fera sortir des sentiers battus !!!
Chronique par Blaise
Evil Masquerade - Welcome To The Show (17/20) (Heavy
Métal Sympho et Néo-Classique)
Distribution
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: Frontiers Records 2004
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Durée
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: 11 titres
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Site
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: http://www.evilmasquerade.com
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Chronique :
Evil
Masquerade est un nouveau groupe venu du Danemark formé autour du guitariste
Henrik Flyman (Wuthering Heights) et de l'ex-chanteur de Royal Hunt, Henrik
Brockmann. Ce premier cd bénéficie également d’apparitions de claviéristes de
renoms dans le métal néo-classique comme Andre Andersen (Royal Hunt), Mats
Olausson (Yngwie Malmsteen) et Richard Andersson
(Majestic, Time Requiem, Space Odyssey).
Vous
l'aurez compris Evil Masquerade avec Welcome To The Show donne dans le
Heavy mélodique à tendance symphonique à la Royal Hunt !! La musique du groupe est de l’avis de ses créateurs du
« métal théâtral » !!!!
Les premières mesures de l’intro reprennent le début de
« la chevauchée des Walkyries » de Wagner puis tout cela part
dans un métal percutant avec riffs et solo bien speedé voila qui met les choses
au clair : théâtral oui mais sacrément métal aussi !!!! La continuité
située dans un genre speed mélodique finit de dissiper les derniers doutes sur
le contenu bien métal.
Nous avons donc à faire avec un speed métal corsé de quelques parties
néo-classiques et progressives et surtout une grosse part de théâtral qui
confère à cette œuvre une grande originalité !!!! Les musiciens sont tous
des maîtres dans leurs domaines il n’y a aucun doute à cela, on sent les influences
« malmsteeniennes » dans les duels guitares/claviers !!
Enorme !!
J’ai beaucoup accroché sur les
morceaux "Welcome To The Show", "The Wind Will Rise",
"Lucy The Evil" ou "Children Of The Light" sonnant très
Royal Hunt !!! Mais on notera
aussi "But You Were Smiling" qui donne une touche plus
"Speed" au CD ou encore la ballade "Deliver Us" et le très
« Queenien » "Evil Masquerade" montrent une autre facette
du groupe.
L'émotion
dégagée nous transporte dans un univers parallèle empli de poésie sonore et de
magie auditive .
Au
niveau de la production : rien a redire, le son est propre typé
« 2004 » et sert à merveille tous les instruments. A noter que
l’album a été mixé par l'ex-Royal Hunt, Steen Mogensen !!!
Par
contre la pochette est vraiment hideuse et de mauvais goût mais surtout ne vous
arrêtez pas à ce détail !!!
Ce
disque s'adresse donc essentiellement aux fans de métal neo-classique, opera
metal et aux fans de Malmsteen qui ne trouvent plus chez ce dernier le génie
d’antan. Quant aux autres, si vous êtes ouverts, essayez vous serez surpris !!
Il n'y a rien à jeter dans ce
disque, tout est bon !! Une pure réussite !! The show must go on….
Chronique par Blaise
Ensiferum - Iron (16/20) (Viking
Métal)
Distribution
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: Spinefarm 2004
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Durée
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: 43', 10 titres
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Site
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: http://www.ensiferum.com/
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Chronique :
Le nouvel album des Finlandais d’Ensiferum est
arrivé !!! Quelle cuvée mes amis !!! Second album et second chef
d’œuvre !! Trois ans après leur premier album éponyme, ils sont de retour
avec « Iron », album qui allie savamment Black, Death et Heavy, le
tout saupoudré par leur culture Viking !!
Tous les ingrédients désignant la patte Ensiferum sont
là, à savoir une base death mélodique avec des chants gutturaux et soli
façon école suédoise, un coté Black avec une fois encore le chant mais aussi
les nappes de synthé et enfin Heavy avec les riffs de grattes et quelquefois le
chant clair. Pour finir toutes ces influences sont mélangées à leurs références
folkloriques et mythologiques.
L’album (et ses compos) est passionnant et varié, à l’écoute
on est transporté entre partie folk et parties énervées mais également entre
ambiances festives et mélancoliques.
Les nordiques d'Ensiferum confirment donc tout le bien que
je pensais d'eux et nous ont fourni un album au son énorme et aux compos
solides !!
La scène finlandaise grossit toujours davantage et Ensiferum se façonne peu à
peu une identité très prononcée !! J’ai déjà hâte du prochain qui
montera, je l’espère, le niveau encore plus haut !!! Bref excellent
album !!!
Chronique par Blaise
Cancer - Corporation$ EP (10/20) (Thrash-Death)
Distribution
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: Copro Records 2004
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Durée
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: 21', 5 titres
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Site
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: http://www.tothegoryend.co.uk
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Chronique :
Cancer, groupe mythique, annonce sa reformation et profite
de l’occasion pour sortir un EP comprenant cinq piste, pour un total de vingt
et une minutes. Déjà la liste des morceaux jette le trouble quand à la bonne
volonté du groupe à produire une bonne œuvre sans prendre les fans et les
autres pour ce qu’ils ne sont pas ( des cons ? ). En effet, sur les cinq
titres, un seul est réellement inédit, présent deux fois dans une version
remixé sans aucun intérêt. Et heureusement que ce titre est là, tant le reste
est sans grand intérêt. Certes, cet EP contient une reprise de Celtic Frost de
bonne qualité mais les autres titres, tous remixés, viennent conforter l’idée
première. Cette galette est bâclée. On comprend mieux pourquoi le groupe a
placé un symbole dollar sur son titre…
Ce mini-cd
est à ranger au fond d’un tiroir fermé, très bien fermé, tant il est insipide.
Il ne reste plus qu’à espérer que le groupe prennent le temps de composer un
vrai album de la trempe de leurs productions d’antan, juste histoire de
rattraper le coup et de remonter dans mon (notre) estime.
Chronique par Ronan
Destinity - In Excelsis Dementia (14/20) (Death
Black Sympho)
Distribution
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: Adipocere 2004
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Durée
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: 54', 10 titres
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Site
|
: http://www.destinity.net/
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Chronique :
Pour
ce second album, les français de Destinity ne font pas de compromis avec un
black symphonique des plus brutaux, profitant d’un son impressionnant et d’une
production de très bonne facture. Les dix titres le composant, pour une durée
de 54 minutes, regorgent de passages aux consonances death relativement bien
pensées mais, malgré tout, rappelant des groupes tels que Behemoth ("After the
Grace of K.A.O.S Synopsis", "Until Death Desire"), mais profitant d’un chant
guttural puissant et de bonne qualité. Le chant black, majoritaire, est quant à
lui malsain à souhait mais, dans les passages les plus aigus, ressemble une
nouvelle fois à un groupe majeur, à savoir Cradle of Filth. Le chant clair
reste lui perfectible, particulièrement dans les passages le mêlant à des
nappes de clavier, très certainement inspirés par les nouveaux travaux de Dimmu
Borgir, qui a également inspiré les français dans certaines des modifications
vocales électroniques ("Gloria in Excelsis Ecclesia", "Sadistic Massacre",
"Pleasure of Flesh"). Les guitares, rapides et relativement techniques,
alternent riffs purement black, riffs death et riffs plus mélodiques assez
subtilement et proposent même quelques soli mélodiques ("Sadistic Massacre",
"Black upon the Throne") ou clairement death métal ("Gloria in
Excelsis Ecclesia"). Les claviers, présent sur chacune des chansons, suivent la
rythmique des guitares et produisent à côté des passages mélodiques adoucissant
la violence globale mais stagnent dans une inspiration dimmu-borgienne,
notamment sur "…And Silence" qui dans son ensemble rappelle les productions
passées des norvégiens. Les compositions contiennent tout de même de bonnes
idées (break de batterie martial sur "Forceps of Hate" par exemple) mais
quelques autres éléments viennent atténuer les bonnes impressions premières,
comme un titre aux sonorités électro ou une introduction aux consonance « true
black » ("Black upon the Throne") qui dénotent du reste de l’album. Les morceaux
sont relativement long sans être ennuyeux pour autant lorsque écoutés
séparément mais l’album dans sa totalité se révèle légèrement trop long et
mériterait quelques minutes de moins, en limitant les morceaux fleuve de huit
minutes.
Ce "In Excelsis Dementia"
reste un bon album pour tout fan du style mais il mériterait cependant une plus
grande expression de la personnalité des musiciens. Voici un groupe dont il
faudra observer l'évolution durant les prochaines années.
Chronique par Ronan
Manigance - D'un Autre Sang (15/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: NTS/Wagram 2004
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Durée
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: 55', 11 titres + Clip + Data
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Site
|
:
http://www.manigance.net/
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Chronique :
Après "Signe de vie" (1997) et "Ange ou démon" (2002),
Manigance revient déjà avec son 3e album "D'un autre sang", sorti le
26 janvier dernier. Enregistré chez eux, dans leur propres studio, il faut
d'entrée souligner le très bon son de l'ensemble, où tous les instruments
respirent et nous permettent d'apprécier le niveau technique du groupe à sa
juste valeur. Le premier morceau "Empire virtuel" prouve tout le
potentiel de ce groupe, chantant en français, originaire de Pau et qui, grâce à
de très bonnes chroniques dans la presse métal mondiale avec leur précédent
album, transforme l'essai et n'a plus à pâlir par rapport aux grosses pointures
telle que Stratovarius. Le reste des titres est du même acabit, c'est à dire
excellent, alternant passage speed et parties mélodiques.
D'ailleurs revenons sur le chant en français, qui fait évidemment pensé aux
groupes heavy français des 80's mais qui sent bon le moderne avec un chant tour
à tour haut placé, mélodique ou agressif, mais surtout les paroles qui ne
traitent pas des sempiternels combats avec des dragons, mais de faits réels.
"D'un autre sang" est vraiment la bonne surprise du heavy français,
qui au vu de leur succès au Japon, a encore de beaux jours devant lui !
Chronique par Joel
Ellipsis - From Beyond Thematics (18/20) (Psycho-Métal,
Prog-Symphonique)
Distribution
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: Adipocere 2004
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Durée
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: 53', 10 titres
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Site
|
:
http://www.ellipsis-music.com/
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Chronique :
Ellipsis est un groupe français formé en 1993 nous venant de
Grenoble et « From Beyond Thematics » est leur second album. Tout
juste un an après leur premier album "Comastory", les excellents
grenoblois nous reviennent avec leur musique personnelle et complètement
dérangée qui est très difficilement cataloguable !!! Un chroniqueur aime
bien classer ses CD et pouvoir y coller une étiquette, un style… J’avoue que
c’est vraiment plus simple !!! Là où il y a problème c’est qu’avec Ellipsis
c’est mission impossible tellement leur musique est multi-influences !!!
On va donc faire simple est donner le qualificatif que le groupe lui-même s’est
donné à savoir "Psycho-Métal, Prog-Symphonique".
Nous avons affaire à un métal varié, déjanté,
avec des textes recherchés et des mélodies/riffs inspirées !!!
Les compos sont fouillées gardant un aspect
naturel et un immense feeling malgré le mélange des nombreux styles (Métal,
jazz, blues, prog, atmosphérique, dark, doom,…). De plus, malgré l'aspect
complexe des titres, l’ensemble coule de source, quelle maîtrise !!!
La production, quant à elle, est assurée par
Terje Refsnes (Tristania, Sirenia), qui met parfaitement en avant la musique d’Ellipsis et lui donne une grande
liberté.
La pochette est à l’image de la musique déjanté,
sombre, dérangeante et surréaliste !!! Superbe !!!
Bref un album somptueux ! A tous les fans
d’Opeth, Devin Thownsend, Faith No More, Evergrey : jetez vous sur cet
album vous ne le regretterez pas ! Pour les autres, si vous êtes ouvert
d'esprit il ne devrait pas y avoir de problème tellement cet album est
grand, original, subtil, inspiré, théâtral, déjanté, arfff les
qualificatifs me manquent…
Chronique par Blaise
Patrick Rondat - An Ephemeral
World (15/20) (Métal
Prog Instrumental)
Distribution
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: NTS 2004
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Durée
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: 45', 11 titres + Video
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Site
|
:
http://www.rondat.com/
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Chronique :
Patrick
Rondat est un guitariste français exceptionnel. Après un long moment d’absence,
notamment du fait des collaborations avec Elegy et Consortium Project, Patrick
Rondat revient avec un album solo très intéressant. Les 12 morceaux de cet
album ont été écrits et arrangés pendant une période deux ans environ et cela
se sent. Le guitariste nous propose réellement une évolution de son propre
style sur « An Ephemeral World ».
Comme
à l’accoutumé accompagné par Patrice Guers à la basse, Rondat a opéré un changement
à la batterie, qui est dorénavant le poste de Dirk Bruinenberg, qu’il côtoie au
sein d’Elegy.
Rondat
apporte une nouvelle dimension à ses compositions avec cet opus car l’accent
n’est plus autant mis sur la guitare, les autres instruments sont beaucoup plus
mis en avant que par le passé : Finies les avalanches de notes et les
descentes de manche à profusion, notre frenchy nuance beaucoup plus sa
musique ! A l’écoute de ce disque, on a l’impression qu’il s’agit de
morceaux instrumentaux d’un groupe de métal progressif. Pour cela, Rondat
n’hésite pas à mettre légèrement sa guitare en retrait sur certains passages et
se mettre au piano.
Il
est évident que la musique instrumentale a plus de mal à capter l'attention que
les morceaux chantés, Rondat dynamise ainsi ses morceaux en alambiquant
différentes parties les unes dans les autres. Les rythmes et les ambiances
changent régulièrement et s'enchaînent très vite. On pourrait comparer cet
album à du Symphony X, Dream Theater,… bref à du Métal Progressif. A noter la
dernière piste de l’album qui est une adaptation de la Partita N°1 for Violin
Solo de J.S. Bach, il s’agit du morceau le plus technique de l’album et
également celui que j’aime le moins !! Je préfère la version
classique !! De plus il me semble que Rondat a réellement du galéré pour
cette adaptation et (je me trompe peut être) mais on dirait qu’à certains
moments il n’est pas très propre…mais bon il s’agit d’un détail.
Cela
donne au final un album passionnant, vraiment pas ennuyant pour le non musicien
mais également très intéressant pour les passionnés de guitare qui découvriront
ou redécouvriront l’un des meilleurs
guitare hero français.
Dommage que ce style se raréfie chaque jour un peu plus…
Chronique par Blaise
Leiden - Empty (16/20) (Dark
Métal)
Distribution
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: Adipocere/Antistatic 2003
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Durée
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: 45', 11 titres + Video
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Site
|
:
http://www.leiden.fr.st/
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Chronique :
Faisant partie du collectif d’Antistatic, les toulousains de Leiden nous
convie à nous plonger dans un Dark métal avec voix féminine très mélancolique et
mélodique. Leur nouvel opus « Empty », sans révolutionner le paysage musical
actuel, a le mérite de transporter l’auditeur dans une ambiance sombre, triste
et mélancolique. La chanteuse Bérangère n’y est pas pour rien, elle possède un
chant sensuel et envoûtant, tout en nuance, ce qui renforce le coté mélodique et
atténue le chaos musical construit par l’ensemble du groupe. Les guitares
sont agressives (neo-metal/hardcore) ce qui tranche bien avec le chant ! Même si
c’est du déjà entendu c’est drôlement efficace !! On trouve aussi un chant
masculin death, de quoi contenter tout le monde. Les langues utilisées sont
l’anglais, le français et l’allemand !! De quoi accentuer les contrastes et les
compos sont efficaces. La production de cet opus est très bonne surtout si
l’on sait qu’il a été mixé avec les moyens du bord !! Il est résolument moderne
avec quelques samples par ci par la.
Empty ma beaucoup accroché
(contrairement à L’Aube Spirituelle) et Leiden s’impose donc comme une très
bonne découverte au potentiel évident !! A suivre donc…
Chronique par Blaise
Messiah's Kiss - Metal (12/20) (Heavy Métal)
Distribution
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: SPV/NTS 2004
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Durée
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: 54', 14 titres
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Site
|
:
http://www.messiahskiss.com/
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Chronique :
Second album album pour ce groupe allemand qui se veut true metal, et qui
joue du coté de la cour d'Iron savior et autres groupes heavy teutons... On y
retrouve également une grosse influence Manowar/Maiden et la basse de Wayne
Michael Banks ressemble parfois à un mélange de Joey de Maio/Steve Harris. Le groupe
revendique que sa musique ne se repose pas sur des modes, ils font ce qu’ils
aiment : du heavy métal classique.
Leur heavy est certes pas très original mais au moins ils sont très fidèles
à eux même c’est une qualité que j’apprécie !!!! Avec une base bien ancrée
dans le rock, les compos sont plutôt en dent de scie, les nombreux breaks,
solos et autres riffs ne rattrapant que très rarement le flagrant manque
d’inspiration. Les coeurs masculins sur les refrains sont un peu lourd à force,
la basse est, pour sa part, omniprésente et très « clapante », enfin
et surtout le chanteur Michael Tirelli (vocaliste de Holy mother) possède une voix claire et rocailleuse qui est
réellement intéressante.
La production de l’album est assurée
par Nikolo Kotzev (Nostradamus).
Elle est puissante, moderne, rien à dire à ce sujet. La pochette quand à elle
très médiocre…
Bref ce qui me gène le plus chez Messiah's Kiss c’est qu’ils n'inventent rien et ne cherchent
même pas à innover !! Un titre comme « Metal `til We Die »
aurait pu se retrouver sur un album de Manowar !!!! Le titre qui ma
le plus accroché « Tears In The Rain »
est vraiment le petit rayon de soleil sur cet album : il y a là une voix
additionnelle extraordinaire, celle de la Bulgare Amalia.Whaou
cette baffe !!!! Typée Rythme & Blues/Gospel (rien à voir avec les
pintades du soi-disant R&B moderne).
Pour finir le groupe cherche avant tout à se faire plaisir plutôt qu'à
inventer un nouveau style et le revendique haut et fort !!! J’espère juste
que pour le prochain album les allemands de Messiah's Kiss penseront à injecter un minimum de sang neuf à leur
musique.
Chronique par Blaise
Jorn Lande - Out To Every
Nation (15/20) (Hard
Rock/Heavy Mélodique)
Distribution
|
: NTS 2004
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Durée
|
: 47', 10 titres + Video Clip
|
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Site
|
:
http://www.jornlande.com/
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Chronique :
J’ai découvert ce fabuleux chanteur norvégien avec le groupe Ark sur l’album
« Brun The Sun » et depuis je suis sa carrière riche et féconde avec
un intense plaisir. Ce n’est plus un secret pour personne : Jorn Lande est
certainement un des meilleurs chanteurs de Hard Rock/Heavy Métal du moment,
sinon le meilleur !!! Avec un timbre oscillant quelque part entre Ronnie
James Dio et de David Coverdale (Whitesnake).
Jorn a illuminé de sa voix nombre de projets différents, la liste est longue
citons Brazen Abbot, Masterplan, Millenium, Mundanus Imperium, ect ect
Pour
ce 3eme album solo Jorn a laissé le coté Hard-Fm des 2 opus précédents pour
faire de "Out to every nation" un album à l’orientation plus heavy.
Pour se faire il s'est entouré de Jorn Viggo Lofstad (Pagan's Mind), Mahnus
Rosen (Hammerfall) et de Stian Kristofferson (Pagan's Mind) qui ne sont pas
habitué à faire du mou. Mais quoi qu’il en soit la part belle est faite à la
mélodie et à l’organe exceptionnel du norvégien !!
L’album contient quelques bijoux mélodiques comme Vision Eyes
ou Out To
Every Nation. Le son est puissant, moderne, les riffs
monstrueux et très heavy (Young Forever), et les refrains restent dans l’esprit
un bon petit moment !!! Sans être parfait cet album et tout de même très
bon !!
Notez pour finir que la pochette de cet album varie d'un
pays à l'autre. En France, l'album sera disponible avec une pochette spéciale
ou l'on voit Jorn brandir le drapeau tricolore. Le drapeau norvégien a été
retenu pour la version internationale, mais dans certains pays comme
l’Allemagne ou le Japon Jorn brandira aussi le drapeau national... bonne chance
aux collectionneurs :-)
Cet
album est une excellente surprise et Jorn confirme de CD en CD qu’il est l’un
des tout meilleurs chanteurs de la planète !!!! (Oui j’ai osé).
Chronique par Blaise
In Flames - Soundtrack To
Your Escape (19/20) (Death
Métal Mélodique)
Distribution
|
: Nuclear Blast/M10 2004
|
|
Durée
|
: 45', 12 titres
|
|
Site
|
:
http://www.inflames.com/
|
|

Chronique :
La voilà cette nouvelle perle venue du froid !
Et quelle perle que voici. Cela reste du In Flames pur et sans concession. Là
où certains pensaient que nos suédois préférés avaient viré néo-métal, Anders
et compagnie nous prouvent tout le contraire. Ils ont en effet, avec cet album,
composé les titres les plus violents depuis longtemps ( F( r )iend ), rappelant
la jeune époque du groupe. Le second titre de la galette vient s’imposer en
tube incontournable, mêlant un chant clair et un chant hurlé. Comble du comble,
le groupe vient même placer au cœur de l’album une sorte de pop balade des plus
efficace au multiple variation vocale. Du côté des guitaristes, les maîtres
riffeurs nous démontrent une nouvelle fois leur talent, associés à un batteur
qui, ne payant pas de mine avec sa coiffure « punk » et ses airs de gentil
garçon, assure comme une bête derrière ses fûts.
En fait, Soundtrack… est une offrande d’un peu
plus de 45 minutes constitué d’autant de titre culte que de piste. Et
entendons-nous bien, détracteurs d’In Flames, cette merveille de Death moderne
mélodique est loin d’être un clone de Reroute to Remain. Bjorn, Anders et leurs
comparses ont à nouveau réinventé leur style pour s’en réapproprier chaque
éléments. Un album à mettre sous les oreilles des fans et de ceux qui ne
connaîtraient pas In Flames (honte à eux ?) et à appréhender avec plusieurs
(environ 20 pour moi…hum) rotations complètes dans le mange disque.
Chronique par Ronan
Heavenly - Dust To Dust (12/20) (Heavy
Métal Sympho)
Distribution
|
: Noise Records/NTS 2004
|
|
Durée
|
: 70', 13 titres
|
|
Site
|
:
http://www.heavenlymetal.net/
|
|

Chronique :
Voilà le troisième album de nos français d'Heavenly ! Une chose est sure
maintenant en France on peut s'enorgueillir de posséder des groupes avec des
productions d'un niveau international. (Malédiction, Karelia,…) L'opus
précédent ("Sign Of The Winner") ne m'avait pas laissé un souvenir
impérissable comme le premier d’ailleurs…
Le nouvel album "Dust to dust", est un
concept-album basé sur l’histoire d’un homme vampirisé qui, tout au long de sa
vie éternelle, va essayer de lutter contre sa nouvelle condition !!
Le groupe nous délivre un speed power symphonique plutôt
conventionnel, sans grande originalité malheureusement ! Les compos
sonnent assez clichés et le chant, lui, est sujet aux critiques : il
n’apporte pas son grain, la petite originalité qui tranche ! Il est en
effet aisé de comparer sa voix à celles des autres pointures de la scène
métal !!!! On peut ainsi se croire, au fur et à mesure des morceaux, sur
des albums d’autres groupes, Manowar, Edguy, Stratovarius, Avantasia, Blind
Guardians, Angra ou même Yngwie Malmsteen !!!!
Par exemple sur « Victory » on pourrait croire
qu’André Matos et Tobias Sammet ont participé à l’enregistrement !!?? Ben
non en fait….
Bref c’est d’autant plus dommage que l’album s’écoute bien,
il est plaisant !! Mais vraiment sa saute trop aux yeux pour ne pas faire la
remarque !!
La pochette de l’album est excellente !!!!
j’adore !!!!
Bref pour le prochain album je fais confiance au groupe qui
saura être, je l’espère, plus original !!!
Chronique par Blaise
Feinstein - Third Wish (09/20) (Heavy
Métal)
Distribution
|
: SPV/NTS 2004
|
|
Durée
|
: 58', 11 titres
|
|
Site
|
:
http://www.rockfeinstein.com
|
|

Chronique :
David Feinstein guitariste des groupes 80’ ELF et THE RODS sort la son
1er album sous le nom FEINSTEIN.
Pour se faire il s’est entouré du chanteur John West
(Royal Hunt), à la basse Jeff Howell (Foghat, The Outlaws), à la batterie Nate Horton et aux claviers Bob Twining, pour fournir un
bon gros Heavy Metal qui tache, basique et classique, où des claviers sont
présents mais qui demeurent intégrés en appui de fond car c'est la guitare de
David Feinstein qui domine l’album en assénant les titres de ses des riffs typés
heavy 80’.
Niveau production on retrouve Joey DeMaio (bassiste et
fondateur de Manowar) aux manettes. Le son est propre et sonne moderne, rien à
redire sur ce point. Notons également que la pochette
a été réalisée par Eric Philipp.
Bref Feinstein nous
délivre un Heavy assez cliché où la voix de John West est plutôt bien intégrée,
mais manquant un peu d’agressivité pour ce genre de musique.
Je conseille cet album aux fans de Manowar et de heavy
classique, pour ma part cet album étant un skeud de plus de Heavy Metal : dispensable…
Chronique par Blaise
Anubis Gate - Purification (10/20) (Heavy
Métal)
Distribution
|
: Locomotive 2004
|
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Durée
|
: 51', 10 titres
|
|
Site
|
: http://www.anubisgate.com/
|
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Chronique :
Anubis Gate est un groupe danois venant d’Aalborg formé en
2001 sous l’impulsion du guitariste, bassiste et claviériste Jesper M. Jensen et du batteur Morten Sorensen. Plus tard ils feront
la connaissance de Torben Askholm qui devient le chanteur du groupe. Les 3
membres du groupes (euh je ne sais pas comment ils font en live…), n’en sont
pas à leurs premières armes avec ce CD, en effet ils ont chacun de leur coté,
participé à « Invocator » et « Geronimo » pour Jensen,
« Geronimo » pour Sorensen et « Prophets of Doom » et
« Northern Empire » pour Askholm !!!
Leur musique? Un Heavy Métal conventionnel, sans originalité
mais disposant néanmoins d’une très bonne production, très moderne. Les sources
d’inspiration sont à rechercher parmi des groupes tels Queensrÿche, Savatage et Iron
Maiden. De grandes références !!! Mais cela ne suffit évidemment
pas à faire un album de qualité. Le groupe, tout au long des 10 titres, passe
en revue l’histoire du Heavy Métal sans y apporter de touche personnelle ou
même un léger soupçon d’originalité dans la composition !!
J’ai tout de même trouvé la pochette du CD superbe (c’est
déjà ça !!!).
Anubis Gate est un groupe qui ne peut faire que
mieux !!! Il lui manque juste ce petit truc qui le démarquera de beaucoup
de groupe de seconde zone car il est quasiment impossible actuellement de
trouver une identité propre.
Chronique par Blaise
Yann Armellino - 2 (14/20) (Heavy-rock
Instrumental)
Distribution
|
: Sony 2004
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|
Durée
|
: 43', 11 titres
|
|
Site
|
: http://yannarmellino.ifrance.com
|
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Chronique :
La musique instrumentale n’est pas accessible à tout le monde
et il est rare aujourd’hui de trouver de tels musiciens, en effet ces derniers
ne sont plus autant « à la mode » que dans les années 80. Hormis les Satriani/Vai/Malmsteen/Rondat/Mc
Alpine il est désormais rare de trouver des gratteux en solo bien distribués
et qui « vendent » c’est vraiment dommage !! Mais je tiens à féliciter Yann
Armellino de ne pas suivre les modes comme certains groupes qui n’hésitent pas
prendre le train en route pour profiter des « modes néo » actuelles… (Qui a
dit Metallica ?)
Nous voici donc avec le 2ème album de Yann Armellino guitar-hero
(je n’aime pas trop ce terme mais bon…) d’origine française !
Un album très accrocheur par ses lignes mélodiques travaillées
et l’on sent que le m’sieu se régale dans ses riffs et accords qui oscillent
entre heavy, rock, blues, passage plus groovy…
Bref un bon album varié et dont le « Sweet Rocking Horse » ma
vraiment accroché !!! Super morceau !!!
En conclusion j’ai vraiment accroché au feeling de Yann qui
prouve qu’en plus d’être un excellent gratteu il est doté d’une bonne musicalité
et d’un bon sens de la mélodie. Je le conseille à tous les guitaristes !!!!
Chronique Blaise
Yann Armellino - 3 (16/20) (Heavy-rock
Instrumental)
Distribution
|
: Sony 2004
|
|
Durée
|
: 47', 11 titres
|
|
Site
|
: http://yannarmellino.ifrance.com
|
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Chronique :
Voici un nouvel album pour le guitar-hero français. Qui a dit qu’en France
nous n’avions que Rondat ??? !!!!
3ème album pour Yann Armellino et certainement sa meilleure réalisation jusqu'à
ce jour !! Dans un registre instrumental heavy-rock rendant bien hommage à ses
maîtres (Van Halen, Satriani, Vai,…) Yann nous offre une belle ballade dans
l’univers de la guitare sans sombrer dans le démonstratif. Ici la mélodie prime
sur la technique tous azimuts et c’est tant mieux pour nous !!! Les dix titres
de l’album sont de styles variés, allant du hard au blues en passant par le
rock. Certains titres évoquent Van Halen comme par exemple « 5160 » et d’autres
comme « Rhytm’n Booze » peuvent rappeler AC/DC enfin sur la plupart des autres
titres l’influence Satriani se fait sentir.
Mais les influences citées ne sont pas abusives et l’on ressent facilement
la « patte » de l’excellent jeu d’Armellino sur chaque titre et même sur les
2 reprises de l’album « I Wish » de Stevie Wonder et « Baby Love » de Mother
In Finest. Superbe !!
Cela dit la production est peut-être un peu en retrait par rapport au reste
mais bon je chipote ;-)
En conclusion un album très intéressant, des morceaux travaillés, des doigts
magiques !!! Du groove et du feeling à en pleurer, une musicalité exemplaire.
Si vous avez adoré les 2 premiers vous adorerez le 3eme et si vous ne connaissez
pas ruez-vous dessus car des musiciens de cette trempe se font trop rare de
nos jours. Yann Armellino fait désormais partie des acteurs majeurs du monde
de la six cordes.
Achetez moi ce skeud en urgence !!!!!
Chronique Blaise
Maroon 5 - Songs About Jane (16/20) (Rock
Bluesy)

Chronique :
Attention les amateurs de jumps néo et de grognements death peuvent de suite
passer leur chemin ! Maroon 5 ne connais pas la distorsion, et on ne s'en
plaint pas beaucoup, tellement cet album respire le bon blues rock paisible.
N'hésitant pas à s'aventurer sur des chemins divers ("She will be
loved" à la Calling,
"Must get out" très U2, "Sunday morning" très cool
funky/gospel à la
Jamiroquai par exemple), Songs About Jane n'en reste pas moins
un album très agréable à écouter. De plus, avec leur single "Harder to
breathe", groovy à souhait, Maroon 5 commence à s'imposer sur les radios, chaînes
de télés américaines et les concerts s'enchaînent. A l'écoute de cet album, ce
début de réussite est plus que mérité pour Maroon 5.
Chronique par Joel
The Crown - Possessed 13 (16/20) (Death
Thrash)
Distribution
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: Métalblade/M10 2004
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Durée
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: 46', 13 titres
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Site
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: -
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Chronique :
Ce nouvel album d’un des groupe phare de la scène Death
Metal suédoise est l’occasion pour The Crown, ex Crown of the Dead, de fêter
treize années métallique et le retour du chanteur originel Johan Lindstrand. L’album
développe un mini concept qui consiste à retrouver plusieurs fois le chiffre
treize tout au long de l’album, dans le titre, dans le nombre de titre et dans
l’événement qu’il représente. Pour cet événement, la bande à Magnus Olsfelt
sort le grand jeu avec un album comme ils avaient l’habitude d’en faire,
oscillant entre Death Metal et Death/Trash comme savent si bien le faire les
suédois. Sans révolutionner le genre, Possessed 13 s’impose comme un gros album
de cette scène en expansion constante. Les compositions, bien qu’assez longue
pour un Death relativement brutal (c’est pas Yattering ou Depraved quand même),
restent intéressante et accrochent à la première écoute avec des riffs
tranchants et rentre dedans, des solos parfois mélodiques parfois bien
techniques. La basse est omniprésente et la puissance de Magnus Olsfelt montre
toute son efficacité dans certaines intro ( « Bow to None » ). Le
chant du revenant Johan Lindstrand n’a rien perdu de sa qualité, nous
fournissant passages mélodiques et plus violent avec une aisance rare et un
timbre exceptionnel, et devient destructrice dans les différents bridge ou
outro présent sur certains titres ( « Face of Destruction »,
« Morningstar Rising » ). Dans deux instrumentaux ( « Dream
Bloody Hell » et « In Memoriam » ) la couronne nous prouve
qu’elle sait aussi être mélodique et que son batteur fait autre chose que
blast-beat et double pédale (qui s’en plaint ?). Mais malgré toutes ses
qualités musicales indéniables, cet album ne restera pas dans la liste très
exigeante des incontournables en Death Metal suédois modernes et cela car trois
groupes qui, lorsque The Crown et At the Gates ont commencé à sévir, ne
prétendaient encore à rien. Je vise bien sûr Dark Tranquillity, Soilwork et
surtout In Flames. Cet offrande de la bande à Olsfelt est en fait trop
classique pour surprendre et même si on est en présence d’un The Crown au
sommet de sa forme on déplore le manque de risque pris, les deux instrumentaux
mis à part ainsi qu’un morceau fleuve de six minutes. Possessed 13 est à mon
sens un grand album de Death mais il est à réserver au fan de Death suédois de
la première époque et il est peu probable qu’il rallie de nouveau fan à la
cause de la scène Death\Trash classique.
Chronique Ronan
Malédiction - Esclave Du Vice (16/20) (Heavy
Métal Fr)

Chronique :
Malédiction est originaire de Laon,
le groupe est formé en 1997 par 4 musiciens. 2 ans après sort une démo de 5
titres qui connaîtra de bons retours de la presse spécialisée. Encouragé par
cet accueil favorable, le groupe se lance et produit son véritable 1er
album qui aura pour nom « Condamnés » nous somme en 2001.Quelques années après, une multitude de
concerts et festivals enchaînés, Malédiction sort son nouvel album
« Esclave Du Vice » après la récente signature chez NTS, gage
de qualité !!
Il s’agit d’un Heavy énergique parfaitement interprété, avec des riffs
d'acier, chant en Français typé année 80, on sent toujours l’empreinte d’ADX,
Sortilège, Iron Maiden ou Judas Priest mais tout de même beaucoup moins
qu’avant !!! Les paroles sont bien écrites et le fait qu’elles soient en français ne pose
pas de problèmes au heavy métal de Malédiction, bien au contraire même !! Les compositions sont extrêmement abouties et variées j’ai accroché sur des titres
comme Absynthe, Hérésie et Esclave du vice. J’ai adoré la dernière piste
« Au royaume d’Hades » l’instrumentale reprenant un des thème
d’Ulysse 31 !!!! Monstrueux !!!!
La production de F.Rochette rend parfaitement hommage aux qualités
d'interprétation, qui sont mises en valeur avec un son moderne, typé
« 2004 », tous les titres forment un ensemble et donnent une
véritable identité à la musique de Malédiction.
Voilà donc un bon album de Heavy qui comblera les fans !! La maturité semble
avoir été atteinte.
Chronique Blaise
Frozen Shadows - Hantises (14/20) (True
Black Métal)
Distribution
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: Holy Records 2004
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Durée
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: 46', 07 titres
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Site
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: http://www.total.net/~frozen
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Chronique :
Après cinq longues années
d’attente, à la recherche d’un line-up complet et stable, les québécois de
Frozen Shadows sortent enfin leur nouvelle offrande satanique. Hantises reprend
les choses là où Dans les bras des immortels, leur précédent et premier
album, s’arrêtait, à savoir à un Black Metal haineux et torturé. Les éléments
qui avaient contribué à la signature du groupe sur leur premier label,
Millenium, ont été cette fois poussés encore plus loin dans l’extrême. Le résultat
est incontestablement plus violent et malsain mais aussi plus atmosphérique
dans les différents passages de claviers ou passages plus lents qui sont
disséminés au cœur des huit titres de l’album. Myrkhaal et ses acolytes ont
également haussé leur niveau technique, tant au niveau composition que musical
ou au niveau du mixage. De cette amélioration du rendu sonore découle un album
qui, restant dans une optique totalement « true », est plus
accessible que son prédécesseur. Le chant s’est fait lui plus haineux et
torturé sans jamais devenir lassant même lors des chansons les plus longues,
atteignant jusqu’à huit minutes. Les textes, mi-français mi-anglais, sont eux
aussi de très bonne qualité, chose de plus en plus rare pour les groupes de
Black à tendance sataniste, et sonnent comme des poèmes rageurs à la gloire des
puissants.
En
bref, cet album s’impose comme un des meilleurs album de True Black de cette
année 2004 et, malgré son côté « true » très prononcé, pourrait
rallier les plus réticents à ce style en pleine expansion.
Chronique Ronan
Dragonforce - Sonic Firestorm (12/20) (Ultra
Speed Power Métal !!!)

Chronique :
Dragonforce est un groupe
multinational (les membres étant issus de pays aussi différents que
l’Angleterre, la nouvelle Zélande, l’Ukraine, Hong Kong et l’Afrique du
Sud !!!) qui nous propose ici son deuxième album très attendu par
certains, après le premier CD "Valley of the Damned" sorti l´année
dernière.
Donc pour ce « Sonic
Firestorm » le groupe est incontestablement le grand gagnant de la course
au speed à tout prix !! Je n’avais jamais entendu ça !!!! Dragonforce
autoproclame ce CD comme étant de l’Extrême Power Métal !! Et je comprends
tout à fait…
En effet la couleur est
annoncée rien qu’avec le titre de l’album (que j’aurais personnellement appelé
Supersonic Firestorm lol) on se retrouve plongé dans une tempête de notes ultra
speedées oubliant au passage que la musique ne réside pas uniquement dans un
déballage technique tout azimut mais dans une alchimie de différents éléments.
Difficile de résister à la
tentation d'éteindre et de rallumer sa chaîne HIFI pour vérifier si c’est
normal !! ;)
Il est clair que les musiciens maîtrisent à la perfection leur instrument de
véritables virtuoses !!! Les solos sont terribles et nous avons même
droit à des blast beats par un batteur déchaîné !!!!
On pourra tout de même
retenir certains titres comme "My spirit will go on" qui est un
morceau de grande qualité, avec deux guitaristes en état de transe un batteur
n’hésitant pas à taquiner du blast beats (!!!).
La piste « lente »
"Dawn over a new world" sorte de power-ballade est d’une banalité
extrême en plus d’être niaise mais elle à tout de même le mérite de reposer
l’esprit avant d’attaquer la suite !!! Suite tout de même un peu moins
speedée que la première partie, afin de laisser plus de place à un côté plus
musical, le clavier prenant ainsi plus d´espace. Des morceaux comme "Above the winter moonlight" et
"Soldiers of the wastelands" sortent un peu plus du lot.
En conclusion cet album est
plutôt réservé aux fans de rapidité et de technicité espérons que le troisième
CD sera moins mécanique et moins froid que cet opus !!!
Le site http://www.dragonforce.com/
vous permet de télécharger des vidéos du groupe ainsi que les solos de Herman Li, whaou le
tueur !!!
Chronique Blaise
Tiles - Window Dressing (10/20) (Rock/Métal
Progressif)

Chronique :
Voila le nouvel album de Tiles « Windows
Dressing » après 5 ans d’attente depuis « Presence Of Mind ». Et si l’équipe n'a pas changé durant ce long
laps de temps, on ne peut pas en dire autant de la direction musicale du combo.
En effet depuis « Presence Of Minds » et leur
métal progressif énergique fortement inspiré de Dream Theater et Rush, les
goûts et idées du groupe ont radicalement changés au point de déstabiliser
les habitués de cette formation.
De métal progressif assez classique on passe à un rock
progressif avec des son très spéciaux, vraiment étrange et plus
particulièrement celui de la guitare qui fait très grunge !!
Au niveau des compos elles sont sans grand génie, assez
répétitives (un comble pour ce style !!!), dépourvues de ces subtilités qui
font la force des groupes de progressifs, elles se succèdent sans grande
cohérence ce qui à mon sens nuit gravement à l’ensemble !!!
Le chant de P.Rarick est limite, souvent entrain d’imiter
Geddy Lee de Rush, comme l’ensemble du groupe d’ailleurs !!
Trois invités officiant à la guitare, au violon et au
clavier sont venus se greffer au groupe le temps de quelques morceaux comme les
instrumentaux « Stop gap » ou « Unicornicopia ».
Mais tout n’est pas mauvais le morceau « Capture The
Flag » en est l’exemple avec ses mélodies très accrocheuse et efficace non
sans rappeler un titre de Sting ! Mais trop peu de moments intéressants pour
faire de cet album un pièce majeure de la scène prog.
En conclusion un album très médiocre une grosse déception…
Chronique Blaise
Karelia - Usual Tragedy (18/20) (Heavy
Symphonique Et Gothique)
Distribution
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: Drakkar 2004
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Durée
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: 50', 10 titres
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Site
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: www.karelia.fr.st
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Chronique :
La scène mondiale du power métal
symphonico-gothique est réellement saturée. Il faut vraiment avoir du
courage pour se lancer dans une telle aventure métallique !
Le genre est codifié, balisé,
et apporter du sang neuf et frais est quasiment mission impossible !!! Et
bien ils l’on fait avec « Usual Tragedy » !!! Et de quelle
manière !!!
Après une démo passée
inaperçue et distribuée de la main à la main à environ 400 exemplaires, le
jeune groupe Français Karelia se donne les moyens d’aboutir à la réussite d’un
album ambitieux et de grande qualité.
Il s’agit d’un concept-album
qui raconte, au travers des 10 pistes/actes, les différentes étapes de la vie
d’un homme. La trame est servie par une musique riche qui, tout en ayant une
base heavy-metal avec son lot de riffs power et solos savamment dosés (Edguy,
Stratovarius), arrive à nettement se démarquer, même se sublimer avec des
compos bien ficelées, des arrangements symphoniques énormes à faire pâlir les
ténors du genre comme Nightwish (Intro de Blind) ou Therion et même une touche
gothique qui peu rappeler After Forever par moment.
Mais le combo ne s’arrête pas
la !! La voix de Matthieu Kleiber est excellente et flirte dans des
domaines différents comme celui très typé du genre, avec un timbre et une
couleur de voix comparable à celle d’un Kotipelto ou d’un Tobias Sammet, mais
aussi dans un registre grave, sombre et gothique comparable à du Ribeiro de
Moonspell !!! Génial !!!
Matthieu Kleiber fait une
prestation vocale magnifique sur l’ensemble de l’album jouant sur ces
différentes tessitures, sur l’émotion et sur la sensualité.
Au final, Usual Tragedy nous
entoure d'un bien-être croissant durant toute l'écoute, de sentiments puissants
qui oscillent entre contemplation face aux compositions et émotions extrêmes
!!!
Ils ont réussi à éviter les
clichés du genre et surtout, le combo a pensé à mettre en avant des mélodies
mémorisables. Un de mes albums de l'année, certainement ! Je place Karelia
dans le peloton de tête du Métal hexagonal. Voila le genre de surprises que
j’aimerai avoir plus souvent !!! Un métal absolument irrésistible et
unique en son genre !!!
Chronique Blaise
Kerplunk - Brotherhood (16/20) (Neo
Métal)
Distribution
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: Note a bene/wagram 2003
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Durée
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: 59', 11 titres
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Site
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: www.kerplunk.info
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Chronique :
Obligé que vous ayez vu les Kerplunk quelque part depuis la sortie de cet
album au début de l'année 2003 ! Leur bio est des plus gargantuesque avec des
apparitions sur des compils "a la mode" (Nu-KO, Frenchcore...), des festivals
(Eurockeennes, Artsonic, Delirock, Winter fest...) et des premières parties
(System of a Down, Kittie, Dearly beheaded, Watcha, Pleymo...) et même un
passage télé sur Canal Jimmy. Malgré tout cela, l'important reste la musique et
on peut dire que ce brotherhood est très réussi. Grosse prod made in André
Gielen et mixé par Stéphane Kraemer et surtout des bons morceaux, faisant pensé
à un mélange entre Fear Factory et Mass hysteria. Avec des titres comme "Vice",
"Bothers" ou encore "Hardcore faith", Kerplunk devrait pouvoir exploser en
France en compagnie de Lofo et autres Watcha.A noter la participation de
Thiefaine qui a écrit les paroles de "Lobotomie sporting club" pour le seul
titre chanté en français par Kerplunk. Vivement le prochain disque !
Chronique par joel
Force Of Evil - Force Of Evil (14/20) (Heavy
Métal)
Distribution
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: Diamond Records/Escapi 2003
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Durée
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: 48', 11 titres
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Site
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: www.forceofevil.net
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Chronique :
Formé par la paire de guitaristes originales de
Mercyful Fate, Force of Evil déboule avec son Heavy Métal classique mais tout
de même intéressant. Le reste du groupe a évolué autour de Mercyful Fate et de
King Diamond et Force of Evil fait preuve de cohésion au niveau de la
composition de cet album. Très expérimenté au niveau scénique grâce à leurs
anciennes expériences, le groupe à pondu des titres fait pour le live, avec les
refrains que les métalleux pourront reprendre en choeurs!
("Mindbreaker").Les seuls reproches que je peux trouver à ce disque
est la grande ressemblance aux groupes originaux des membres (sauf au niveau du
chant qui se rapproche énormément du Judas Priest de Rob Halford) et la pochette,
tout simplement horrible. A part cela, Force of Evil est un album sympathique
de Heavy metal made in 80's.
Chronique par joel
Sleepers - Interaction (15/20) (Noise
Hardcore Rock)
Distribution
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: At(H)ome/BMG 2003
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Durée
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: 47', 9 titres
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Site
|
: -
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Chronique :
3 ans après "Cut off" et quelques 500 concerts
partout en Europe, les Sleepers nous présente leur nouvelle galette
"Interaction" qui sort chez At(h)ome/BMG. Autant vous dire tout de
suite que c'est une bonne claque qui vous attend ! Toujours enregistré avec
Fred Norguet, cet album nous transporte dans l'univers du groupe, très renfermé,
un peu à la manière de Tool, et vous n'en ressortirez pas sans dommage.
"Past life (part2)" débute l'album de fort belle manière avec des
guitares tranchantes et une basse bien ronde, j'irais presque à dire que ce
titre est un tube. Les 8 autres morceaux de l'album défilent et à la fin, la
seule chose à laquelle on pense c'est repartir dans leur monde et se refaire
l'album. Attention la contamination au Sleepers est corrosive !
Chronique par joel
Thunderstone - The Burning (14/20) (Heavy
Métal)

Chronique :
Jeune groupe finlandais de heavy métal, Thunderstone vous
dit peut être quelque chose vu qu'ils ont tournée l'an dernier avec
Stratovarius et Symphony X dans toute l'Europe, faisant suite au très bon accueil
de leur premier album. Apres un peu de repos, le groupe se met au travail pour
enregistrer son 2e album et tenter de garder l'énergie live de leur tournée.
On peut dire que le travail est bien fait, le groupe arrive facilement a passer
d'un titre speed métal à un morceau heavy mélodique ou encore à une power
ballade ("Sea of sorrow").Ce "the burning" n'est donc pas
lassant pour un sou, agréable à écouter même si il faut avouer que le grand frère
Stratovarius est très influent sur le son et la composition du groupe.
Ce n'est que leur 2e album, leur niveau est très bon, laissons leur le temps de
digérer leurs influences et cela devrait bien donner ! A noter un Cd bonus avec
des reprises de Metallica (sympathique avec piano pour remplacer la guitare
lead mais sans quelques solos), de Manowar (classique) et 3 démos.
Chronique par joel
Supuration - Incubation (17/20) (Death
Metal)
Distribution
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: Holly Records/Wagram 2003
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Durée
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: 9 titres
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Site
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: www.supuration.com
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Chronique :
Pour
certains, ce nom n’évoquera rien de particulier. Pourtant, il s’agît bien là
de l’un des groupes les plus original, les plus créatifs et les plus inspirés
qu’il m’est été donné d’écouter, tant sur le territoire français que sur la
totalité de la scène métal. Sa première offrande, The Cube, est certes passé
un peu inaperçu sur la majeure partie de la scène malgré des qualités indéniables,
encensées par la presse spécialisée.
Cet
album, Incubation, est en effet la suite logique de cette première œuvre, datant
tout de même de 1993. Les frères Loez laissent les plans plus progressifs et
expérimentaux de S.U.P et nous livrent ici un Death Metal exceptionnellement
entraînant. Toutes les variances du style sont passées en revue, parfois brutal,
parfois mélodique. Ces changements de tons se lient avec toujours autant de
virtuosité et de maîtrise et il est facile d’admirer le talent de musicien du
groupe. Le chant Death est lui aussi d’une qualité quasi parfaite, grave et
caverneux à souhait, et, allié à un chant clair très cold wave (le même que
celui présent dans S.U.P), il se transforme en un couteau vous broyant le crâne
pour encrer les mélodies et les lignes de chant dans le cerveau. Côté production,
Supuration n’a rien à envier au majeur de la scène. Le son est d’une qualité
surprenante pour un groupe si peu connu et le mixage mis en place donne à l’ensemble
une atmosphère lourde et oppressante, déjà présente dans le concept même de
l’album. Car, que l’on se le dise, Ludovic Loez ne fait que des concept-album.
Mais si l’on aurait put reprocher cela à beaucoup de groupes, ce n’est pas le
cas ici, car dans la famille Loez on fait les choses bien. Le concept tournant
autour de l’angoisse liée à la grossesse, laquelle est alors considérée comme
un virus d’où le titre Incubation, l’album se divise en neuf titres, chacun
portant le nom d’un mois. En plus de ce travail au niveau du contenu musical
et textuel de leur nouveau bébé, il faut mettre en avant le travail fait pour
le packaging du cd, présenté uniquement dans une version luxe avec un fourreau
et un digipack de toute beauté, sur lequel sont présentes les paroles des neufs
titres et des peintures représentant les quatre musiciens, peintures restant
dans l’esprit du concept et de l’art-work de couverture.
En
bref cet album est une perle exceptionnelle. Elle démontre une nouvelle fois
le talent de ces deux musiciens de génie que sont Frédéric et Ludovic Loez en
même temps qu’elle prouve que la scène métal française est loin d’être inintéressante.
Il aura fallu attendre dix longues années pour poser l’oreille sur ce cd mais
après une seule écoute on reste bouche bée et on se surprend à remercier dieu
de bien avoir voulu donner naissance à ces deux hommes.
Chronique Ronan
King Diamond - The Puppet Master (16/20) (Heavy
à la King Diamond !!)
Distribution
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: Massacre/M10 2003
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Durée
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: 56, 12 titres
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Site
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: -
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Chronique :
A
peine un an après la sortie de Abigail II, suite du mythique Abigail, second
album du King en solo, paru en 1987, le roi danois nous offre une nouvelle histoire
terrifiante découpée en douze chapitres qui sont autant de morceau différents.
D’un point de vue uniquement
musical, les compositions sont du King Diamond classique, très heavy, avec des
soli tantôt mélodique, tantôt plus speed. Les différents riffs qui jalonnent
les titres sont d’une efficacité rare, efficacité accrue lorsque le King devient
le créateur de la musique illustrant un chapitre de son histoire. Cette musique
s’emplie alors d’une atmosphère sombre et oppressante, totalement en accord
avec ce monstre de charisme qu’est King Diamond. S’entourant des mêmes musiciens
que sur son précédent album (à savoir Andy La Rocque et Mike Wead au guitares,
Hal Patino à la basse et Matt Thompson derrière les fûts) il fait montre de
tous son talent de chanteur, passant de vocaux ténébreux et inquiétant à d’autres
aigus et strident, cependant jamais ennuyeux, puis à d’autres mélodiques sur
un timbre plus normal. Toute la technique du King est ici dévoilée, comme dans
ses onze précédente œuvres. Ajoutez à cela de subtiles touches de claviers,
enrichissant la musique et ajoutant à son côté sombre et mystérieux. Tous les
éléments ayant fait le succès du King depuis ses débuts en solo et au sein de
Mercyful Fate sont présents alliés dans une efficacité toujours inchangée après
ses années, chaque note paraissant être à la place la plus appropriée et ne
semblant pas pouvoir s’insérer autre part.
Du côté des textes, le King
a créé une histoire terrifiante et mystique à souhait, comme il sait si bien
le faire, alliant une histoire horrifique à une leçon de morale toute bête mais
sacrément logique. Chaque chanson devient alors un chapitre de ce mini roman.
La lecture des chansons à la suite permet à l’histoire de suivre son cour sans
aucune ellipse ou blanc impromptu, illustrant un autre des talents de l’homme,
l’écriture. Ses textes sont d’une qualité rare, comprenant vers réguliers et
rimes, faisant alterner passages narratifs et dialogues entre les différents
personnages avec une fluidité exceptionnelle.
La production reste cependant
légèrement en dessous de ce à quoi l’on aurait pu s’attendre. Les guitares manquent
légèrement de puissance, de même que la batterie, et l’on regrette de ne pas
mieux entendre la voix du King. Mais c’est là certainement le seul point noir
de cet album, certes des plus classique, mais oh combien envoûtant. Les fans
seront comblés et ce ne connaissant pas encore King Diamond pourront se familiariser
avec le style du croque-mort.
Edition Limitée :
Le Dvd présenté dans l’édition
limitée de cet album est un mini-film d’une quarantaine de minutes montrant
le King en personne narrer son histoire en prenant la peau du personnage principal
de The Puppet Master. Certes, son intérêt n’est pas hors du commun, mais ce
document reste fort plaisant même si l’on regrette l’absence de sous-titre français
pour les non anglophones.
L’art-work de cette version
est quelque peu différent. Le livret reste identique à celui présent dans la
version simple mais le boîtier devient un double digipack noir, ou les dessins
et le logo présent sur la pochette originale sont tracés d’une couleur argent
plutôt attrayante. Enfin un version limité où l’artiste ne se contente pas d’une
seule reprise « culte » ou d’une version démo remasterisée.
Chronique Ronan
Amaran - Pristine In Bondage (14/20) (Heavy/Thrash Mélodique)
Distribution
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: Listenable 2004
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Durée
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: 43', 10 titres
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Site
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: www.amaran.net
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Chronique :
Amaran est un jeune groupe suédois à « chanteuse » et «
Pristine In Bondage » est leur deuxième album. Ceux qui pensent déjà vouloir
passer leur chemin car gonflé par ces groupes qui saturent le genre, ont tort
!!!
En effet le groupe ne mise pas tout sur sa chanteuse ni sur
les arrangements symphonique mais joue et allie avec malice le ton noir, tranchant
et agressif de sa musique avec le rayon de soleil provoqué par sa chanteuse !!
Au niveau instrumental, le métal d'Amaran est ancré dans un
heavy/thrash vigoureux avec une pincée de mélancolie et de douceur (chant
féminin) mais toujours marqué par l’école death/thrash mélodique suédoise dont
les traits de guitare se font sentir en arrière plan et quelques voix Death par
si par la !! ;)
Le type de chant de Johanna Depierre reste puissant et très
au point, toujours dans le registre heavy/atmosphérique comparable à un mélange
entre Anneke (Gathering) et de Kimberly Goss (Sinergy) !!
Au niveau des compos, c'est complexe, parfois teinté de
prog, avec pas mal de riffs assassins et de solos. Mais malgré cela il manque
quelques refrains plus accrocheurs pour que cet opus soit parfait, car même
après plusieurs écoutes, certains titres sonnent encore plats... Mais il s’agit
tout de même d’un album de grande qualité surtout qu’il s’agit seulement de
leur deuxième album !!!!
La production par contre, aucun souci, ils ont sorti le gros
son ;)
Chronique Blaise
Metallica
- St. Anger (10/20) (Thrash Métal)
Distribution |
: |
Metallica/Universal Music 2003 |
Durée |
: |
75minutes environ |
Site |
: |
www.metallica.com
|

Chronique :
Voila l'album tant attendu !!! Le dernier Metallica le groupe légendaire du
Metal !!! Malheureusement je suis très déçu de ce dernier opus comme pour les
derniers. C'est triste mais c'est la réalité St Anger confirme tout le mal qu'on
pouvait penser de Metallica depuis LOAD !!!
Lars et son groupe sont dans une impasse totale, marquée par une absence
flagrante d'inspiration et essayant de se raccrocher aux modes rap et néo au
passage.
Aucun solo de guitare ne figure sur l'album, ce qui est quand même un comble pour
un tel groupe
Les compositions n'en finissent pas et chaque titre donne l'impression qu'ils
veulent en rajouter en rajouter et puis.....rien de rien
Pour le son....ben je le trouve vraiment horrible, limite mal produit tellement
ça tire dans les gros graves et le son de la caisse claire ressemble à une
casserole.
Bref un album très très moyen que je ne conseillerais qu'aux fan de Neo ou aux
illuminés de Metallica avec en prime le son le plus pourri que j'ai jamais
entendu.
Je suis pour la diversité mais le problème avec ce virage a 300 degrés,
c'est qu'il ne me parait pas très authentique, j'aimerais que cela le soit, mais
j'ai un gros doute... Je pense qu'ils se sont laissés porter par le courant
musical à la mode ces derniers temps (neo, linkin park etc...), sans pour
autant y adhérer vraiment, arfff ....
Enfin voila un album décevant mais qui se vendra comme des petits pains
!!! Hey oui :(
Chronique Blaise
Evanescence
- Fallen (12/20) (Gothic Neo Métal Atmosphérique)
 Chronique :
Il y a pas mal de remous autour du groupe, qu'on présente comme une " nouvelle
sensation" chez nos chere dévoreur de Cheeseburger. Il n'en fallait pas
plus pour me donner une bonne dose de méfiance avant même d'écouter ce CD !!
De plus il s'agit d'une bande originale
de films d'action US dont deux titres figurent sur
la BO de Daredevil ce qui n'est pas fait pour me rassurer !!. Mais en fait pas grand chose de neuf
sous le soleil, Evanescence donne dans le métal gothico atmosphérique à
chanteuse avec un mélange de bonnes grosses guitares, de piano, samples...
C'est du déjà vu depuis longtemps les titres rappellent Lacuna Coil avec
des influences de neo métal !!! Par exemple, le titre "Bring me back to life" (BO
Daredevil évoque un mélange de
Lacuna avec Linkin Park, a priori bizarre mais quand même redoutablement
efficace j'avoue.
La voix de la belle Amy Lee est vraiment agréable elle n'a pas trop
à envier à Christina Scabbia (Lacuna Coil) c'est bien ça le reproche je
trouve qu'elle lui ressemble beaucoup trop !!! de plus la chanteuse d'Evanescence
dit ne jamais avoir écouté du Lacuna Coil !!!! hum....
En conclusion un album un peu froid, beaucoup trop sampler, avec des titres
moyens et produit à " l'américaine " c'est à dire aseptisée....
Chronique Blaise
 Agora
Fidelio - Une Histoire De Chair
(16/20)
(Cd - Sofa Records) Emo-Rock
Agora Fidelio, derrière ce patronyme bizarre se cache un groupe toulousain
qui compte dans ses rangs Milka , le chanteur de Psykup, qui nous montre grâce à
cet album qu'il a un bien bel organe vocal ! Alliant mélodies pop et passages
plus rock, je me demande pour Agora Fidelio ne passe pas encore sur les radios
avec notamment le titres "10h17" qui est magnifique et qui pose les bases de
leurs univers. "L'écorce saigne" nous prend à contre pied avec une courte poésie
racontée par une voix féminine. Le reste de l'album s'amuse à modifier son style
mais reste toujours classieux. Sans être bourrin, Agora Fidelio m'a mit une
claque dont j'aurais du mal à me remettre. Chronique par Joel
 Against
You - Darkness & More Rock
(14/20)
(Cd - Youth Way Records) Punk-Rock Mélodique
Le punk rock mélodique français a de beaux jours devant lui. La prévue en est
avec ce 7 titres du groupe Against you (Annecy) qui propose punk rock mélodique
teinté de passage hardcore (notamment au niveau des choeurs "Education under
corruption") et de rock'n'roll, ce qui leur permet sans problème de sortir du
lot. Le chant, en anglais, avec son ton nasillard, bien punkrock , passe bien et
est assez revendicatif. Une bonne surprise donc que j'avais découvert grâce à
la compil de leur label Youth Way Records.
Visitez leur site web : http://multimania.com/againstyou Chronique par Joel
 Carnal
Lust - Prepare Your Soul
(14/20)
(Cdr - Autoprod) Death Metal
Formé en 1998 , ce trio parisien évolue dans un registre trash - death très
efficace. Les 4 morceaux présents sur la demo ont été enregistrés au misère
records, donnant un son très massif. La musique est technique et les breaks
omniprésents ; la voix gutturale n'est pas dénuée de sens puisque les paroles du
groupe critique notre société avec force!
Faites attention car sans vous
en rendre compte, vous allez écouter cette démo sans vous arrêter (je l'ai
écouté 3 fois de suite lol) et vous allez y prendre goût !! Nous attendons de
les voir sur scène pour assister à une bonne boucherie :)
Chronique par Joel
 Dagoba - Release
The Fury
(16/20)
(Cd - Enternote/Edel - Sony) Brutal Neo Core
Puissant ! ! Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier la claque de ce
premier effort de Dagoba , arrivé tout droit de Marseille. D’entrée, le groupe
ne nous laisse pas de répit avec « Rush » qui dépote dans tout les sens avec sa
terrible intro a la double pédale ! Le son est énorme et les 5 morceaux suivants
ne déroge pas a la règle de Dagoba , nous en foutre plein la gueule ! Pour faire
un rapprochement, on pense évidemment au fou furieux de l’Iowa , toutefois ,
Dagoba possède une certaine personnalité.
Le cd est agrémenté du clip de
Rush, sympa mais c’est surtout le boîtier du cd qui est magnifique, s’ouvrant
en étoile avec la tête des 5 musiciens sur chaque cotés.
Dagoba a le
talent et la rage pour aller loin, il tourne au printemps, ne les loupez pas !
!
Visitez leur site web : http://www.dagoba.fr.st
Chronique par Joel
 Zombie
Eaters - Bruit(r)iste
(13/20)
(Cd - Bad/M10) Neo Métal
1er album pour ces bordelais qui ont pas mal évolué depuis leur première demo
et qui ont toujours gardé espoir d'arriver a se faire une place sur la scène
française. C'est a présent fait avec "Bruit(r)iste". 11 titres faisant la part
belle aux grosse guitares, aux hurlements, aux mélodies, tout ce qu'il faut
pour faire un bon album ! Le son est nickel et aperçoit au loin les influences
de Korn , Coal Chamber et Mass Hysteria pour la touche française, que du bon !
Enfin on retrouve Bob de Watcha et Laure Sinclair en guest sur l'album et les
zombies ont quadrillés la France pour promouvoir "Bruit(r)iste". Bonne surprise
!
Chronique par joel
 Nefesh
- Nefesh
(14/20)
(Cd - Autoprod - Musiscast) Fusion
Ce qui marque surtout sur ce premier album c'est le son qui est nickel pour
une autoprod. La musique de Nefesh s'apparente a celle de FAITH NO MORE en
fusionnant métal , rock , prog , élèctro, samples, etc et en plus c'est très
bien fait. Arnaud le chanteur possède une excellente voix aux accents
pattoniens mais également d'un groupe peu meconnu king's X du fait d'un travail
important sur les harmonies vocales et sur les refrains. J'ai vraiment accroché
d'entrée sur cet album (étant fan de faith no more c'est normal) mais plusieurs
écoutes sont nécessaires et même conseillé pour devenir fan ! Et on le
devient très rapidement ! Ce groupe vient d'accoucher d'un album excellent, une
vrai bombe !
Visitez leur site web : http://www.nefesh-music.com
Chronique par joel
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