Obituary + Samael + Maroon

30/01/2006 Toulouse, Salle des Fêtes de Ramonville

Enfin 21h00. Les portes s’ouvrent et un parterre clairsemé se poste devant la scène, prêt à soutenir Maroon. Les allemands ont la lourde tâche d’ouvrir pour deux grands du métal, chacun dans leur style, et, semble-t-il, leur cause ne sera pas plaidée d’office par l’assistance. Mais ils auront tôt fait de rectifier les choses. Leur thrash/death, sans remporter les vivats, fera son effet aux personnes présentes, bien aidé par un son de très bonne qualité, bien que le chant soit un peu en retrait.

Une demi-heure et puis s’en va. Et Samael entre en scène. Déjà, la salle s’est quelque peu remplie. Pourtant, lorsque le set des suisses débute, peu de personnes semblent connaître vraiment le groupe. Les jets de crinières sont en rythmes, les applaudissements concluent les différents titres, mais rien de plus. La performance de Vorph et ses compères a pourtant été de grande qualité, bien qu’il soit regrettable qu’ils n’aient puisé que dans leurs morceaux les plus récents.

Moongate, Inch’Allah, On Earth, I am my Savior, Rain répondent à l’appel. Mais quid des Blood Ritual ou Mask of the Red Death ? Quoi qu’il en soit, la petite heure passée en compagnie du groupe aura été forgée dans le métal le plus envoûtant.

23h30 sonne enfin. La salle est comble et, dans un déluge de cris et de hurlements, les premières notes de Redneck Stomp accueillent l’entrée d’Obituary. Et là, l’Apocalypse ! Les titres s’enchaînent, extraits du dernier album en date, Frozen in Time, ou puisant parmi les incontournables. Internal Bleedings, The End Complete, entre autre, et, en guise de second rappel et pour achever les survivants, Slowly We Rot.

Les premières rangées devant la scène mutent en un mosh comme seul sait en produire le death metal (même si quelques cons cherchant à frapper plus qu’à passer du bon temps sont à dénoter). Le son est titanesque, ne mettant aucun élément de la musique en arrière plan, et les cous sont progressivement emportés dans un tourbillon d’où seuls apparaissent parfois des flots de cheveux. Seul point noir, le solo de batterie annonçant le premier rappel, qui tire un peu en longueur. Les frères Tardy et consorts ont prouvé ce soir qu’ils sont bien de retour. A quand la prochaine tournée ??

Chronique par Ronan