WASP + DragonForce + Dyecrest Rockstore Montpellier
Anorexia Nervosa + Taliandorogd + Kervokia
02/04/2005 Quimperlé (Le Scarabée)
Affiche 100% française et éclectique ce soir au Scarabée
(E-force est remplacé par Kevorkia pour cause du départ du soliste). En effet
ce sont trois groupes (dont deux venant de Bretagne) aux univers musicaux très
différents qui se produisent ce soir en terre bretonne.
Le premier set de la soirée est celui de Kevorkia. Le groupe
à la tâche difficile d’ouvrir le show alors que la salle n’est pas encore
remplie. Kevorkia nous délivre son deathcore à la fois lourd et puissant. Les
compos alternent les passage rapides et les tempo plus lents tout ça avec une
aisance incroyable aux vues des acrobaties de Seb et Martin.

Le chanteur nous montre tout son talent. Il passe d’un
registre purement death-metal à une voix criarde plus typique du hardcore. Un
hommage est rendu à Neb-xort le producteur d’ « Elusive » leur
nouvel album. Le set s’achève quelques minutes plus tard en mettant tout le
monde d’accord. Le son est certes un peu juste mais la qualité du jeu de scène
de Kevorkia aura satisfait tout le monde. Vivement la suite…
Passons maintenant au cas Taliandorogd. Ce soir le groupe
joue à domicile, et c’est avec une certaine pression que les 6 de Talian (comme
on les appelle dans la région) montent sur scène car leurs fans sont de plus en
plus nombreux et chacun sait que jouer à domicile n’est pas toujours aisé. Ce
soir Taliandorogd met son dernier album, « The parting » à l’honneur
car pas moins de sept titres en seront jouées. « Degenesis »,
« The foul layer », « vertigo », « Aporia » et
« The cure » sont joués de
façon très énergique et on sent que le groupe prend confiance au fil des
morceaux. Ca rock et Florent Beux se
fend même de plusieurs solos rajoutés au fil des concerts. Les compos sont
véritablement taillées pour la scène. Les six musiciens assurent vraiment,
notamment le nouveau batteur depuis janvier, Gweltaz Kerjean (ancien frappeur
chez Lyzanxia).

Simon Beux chante très bien et on sent que la communion avec le
public est très importante pour lui. Vient ensuite une reprise assez spéciale
jouée pour la deuxième fois sur scène : Feuer frei d’un groupe qu’on ne
présente plus, Rammstein. Cette reprise peut paraître surprenante car les deux
formations officient dans des registres totalement différents mais au final le
titre s’intègre très bien au stoner-death des bretons. Le public reprend en
cœur le refrain, ce qui accentue la puissance du morceau. Un solo est rajouté
au titre original pour donner un coté « Rock’n roll ». Ensuite
viennent deux autres morceaux de « The parting », «Onto open
void » et ses parties mid-tempo vraiment lourdes puis
« Anaesthesia », un titre plus rapide et vraiment efficace. Voilà
enfin le dernier titre du show. Une reprise pour rendre hommage à un grand
groupe : Carcass (en effet Carcass est avec Opeth le groupe qui fait
l’unanimité au sein du groupe). La reprise de Rot’N roll est tout bonnement
excellente. Le morceau s’inscrit tout droit dans le style de Taliandorogd et
s’avère être une très bonne conclusion au set : Efficacité, puissance,
rock’n roll.
 
Le dernier set de la soirée est celui d’Anorexia Nervosa. Le
groupe est attendu après leur magnifique dernier album en date
« Redemption process ». La pression monte dans le public, on sent que
de nombreux fans sont présents ce soir, l’atmosphère est sombre et très
pesante. Tout d’un coup les lumières s’éteignent et les cinq d’Anorexia
débarquent sur scène. Le show commence directement par des blast-beats qui
mettent d’emblée une claque à tout le monde. Les titres s’enchaînent très
(trop ?) vite, les musiciens assurent vraiment, Stephan Bayle headbangue
comme un dingue et R.M.S Hreidmarr hurle comme un damné.
L’émotion est très
forte, on sent vraiment que les paroles du chanteur viennent du plus profond de
lui même. Leur attitude scénique est vraiment à l’opposé de leur comportement
en dehors. Le show est à son apogée quand R.M.S Hreidmarr demande à la
foule : « Vous voulez plus de haine ? Le moment est
venu…Worship Manifesto !!!! », cette chanson vraiment magnifique
passe sans problème le cap de la scène et ça continue de plus belle…En fin de
set Anorexia nous sert un « sister september » du tonnerre, qui met
tout le public dans un état hystérique. Le set prend fin mais le groupe nous
gratifie d’un rappel de deux chansons en plus après une acclamation générale.
Vers 2h00 du matin tout est fini et on aura remarqué avec quelle aisance,
Anorexia Nervosa claque tout sur scène.

En conclusion cette soirée fut très belle. Le public breton
était présent pour soutenir trois excellent groupes qui font partie d’une scène
française qui est en train d’exploser à la face de l’Europe.
Chronique par Trucid
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