Angra + Manticora + Edenbridge

13/02/2005 Toulouse (Havana Café)

Voilà un concert à l’affiche alléchante. Mis à part Edenbridge qui n’était pas un groupe auquel j’avais pu accrocher à l’écoute des différents singles parus dans les magasines officiels, Manticora et Angra faisaient partie des meilleurs albums heavy de la fin de 2004.

            Lorsque s’ouvrent les portes du Havana Café, la salle semble bien vide. En raison d’une météo déplorable, la plupart du public n’est pas arrivé en avance devant la salle. C’est donc une cinquantaine de personnes seulement qui rentrent se mettre au chaud aux alentours de 19h30. Et petit à petit la salle se remplit jusqu’à 20h30, heure à laquelle Edenbridge investit la scène. Le tout commence par une intro durant laquelle les musiciens entrent tour à tour, la chanteuse entrant en dernier. Le set commence et première constatation, le son est à la fois puissant et permet une perception des différents éléments de la musique proposée, sauf bien sûr pour ceux postés contre la scène qui avaient alors les enceintes dans le dos. Le groupe enchaîne alors les titres, pour la plupart issus de leur dernier opus malgré quelques exceptions, comme le single du précédent album, Starlight Reverie. Après environ 30 minutes de show et quelques tentatives (très brèves) de dialogues en français, le groupe quitte la scène en ayant apparemment pris plaisir à se produire devant une foule pas forcément très enthousiaste au premier abord, et laisse sa place à Manticora.

            Là, c’est une toute autre ambiance qui s’instaure. Le heavy mélodique très Nightwish proposé pas les autrichien est remplacé par un heavy purement allemand, à la fois violent, mélodique et technique, proche d’un Blind Guardian. A la chanteuse très statique d’Edenbridge succède un monstre, tant par sa stature que par son charisme. Premier constat l’homme s’est y faire avec le public. Il chauffe la foule à chaque instant, arpente la courte scène en sautant dans tout les sens, grimpe sur les enceintes sur les côtés de la scène… un spectacle à lui seul. Et les titres s’enchaînent, puisant dans la totalité du répertoire du groupe, dont quelques titres du dernier album ( King of the Absurd, Creator of Failure… ), et le public répond présent à chaque titre, tout bras tendus. Et après maints remerciements de la part du groupe qui vint serrer des mains aux premiers rangs, et le Lars d’offrir un exemplaire du dernier album. Et enfin ils laissent placent à Angra.

            Un long moment d’attente entre les deux show (moment durant lequel quelques cons lâcheront quelques insultes espérant les faire arriver plus rapidement). Puis finalement Edu, Kiko, Raphaël et le reste de la bande monte sur la scène. Et le show commence sous les acclamations de l’assistance (les mêmes cons auront changé d’avis en quelques minutes…) dont beaucoup pour Edu et Kiko. Les titres s’enchaînent, passant en revue tout le répertoire d’Angra, tant de la période Matos que de la période Edu. Et là où je craignais que le nouveau chanteur pèche par manque de charisme, il s’est finalement tiré à merveille de la situation. De titres cultes comme Carry On ou Holy Land, le groupe est passé à des titres actuels tels que Temple of Hate. Puis moment émotion où Edu, pour remercier les fans de continuer à soutenir Angra même après le départ de Matos, le groupe enchaîne avec Rebirth auquel suivra un solo acoustique entre Kiko et Raphaël. Pour terminer le set de la soirée (qui aura compté une bonne quinzaine de titres si ce n’est plus) une série de reprises de Pantera (sans le chant) en hommage à Dimebag Darell avec entre autres Walk, Five Minute Alone,… et en dernier lieu une reprise Du Raining Blood de Slayer (qui aurait toutefois pu être dispensé du chant de Edu qui ne se prête pas du tout à cet exercice).

            Nous repartons donc de la salle avec un grand sourire (et quelques dédicaces et photos des groupes) pour aller dormir après ce concert de très bonne qualité. Dieu que c’est bon ! 

Chronique par Ronan