Lyzanxia Interview
Lyzanxia
Le 1er octobre 2005
à Quimperlé (Salle du Coat-Kaer)
Premier
groupe à l’affiche du Finisterae Metal Fest 2005, LYZANXIA est l’une des
valeurs sûres du metal hexagonal. J’ai profité du battement entre deux sets
pour parler quelques instants avec David Potvin, un peu fatigué après une telle
prestation mais d’une gentillesse à toute épreuve. A noter que Guillaume de
SCARVE était là et a quelque peu « perturbé » l’entretient qui suit…
Pour notre première entrevue,
peux-tu nous présenter LYZANXIA, pour ceux qui ne vous connaissent pas
encore ?
David Potvin: Donc on est un groupe français du nom de
LYZANXIA, on fait du metal en mélangeant un peu tous les styles (de metal NDR),
sauf le rap (rires) et des fois même un peu de techno sur les intros. Concernant
les débuts du groupe, on a sorti une démo en 1998 qui s’appelait
« Lullaby », après ça, on a fait quelques concerts pour se faire un
peu connaître. Ensuite on a enregistré un premier album en 2000,
« Eden », sorti en 2001, puis en 2002 on a enregistré
« Mindcrimes » qui est sorti en 2003 en France, et aux Etats-Unis en
2004.
Comme tu l’as dit, vous
naviguez entre plusieurs styles. Death, thrash, heavy…Etait-ce un choix
délibéré de jouer une musique éclectique ou alors est-ce venu
naturellement ?
DP: C’est complètement naturel. Tout part des
riffs en fait. Disons que l’on en trouve pas mal mais suite à ça on ne fait pas
d’assemblage. On ne réfléchit pas à se
dire, tiens là on va faire un passage heavy, là un passage death…
Au feeling en fait…
DP: Tout à fait
Sur le plan vocal vous
alternez entre voix claires et vocaux death. Toujours de façon naturelle ?
DP: Ouais, c’est pareil, au début du groupe, on
cherchait un chanteur…on en a pas trouvé…
Guillaume Bideau : Tu m’étonnes (rire général NDR)
DP: Donc on (David et Franck NDR) s’est mis à
chanter naturellement et moi j’avais cette voix claire alors que mon frère
avait une voix plus thrash, plus death.
Ca fait un bon contraste…
DP: Ouais, c’est comme pour les compos, on fait
tourner le morceau, et quand quelqu’un a une idée, il la donne et puis voilà
tout simplement.
Sur « Mindcrimes »,
c’est la deuxième fois que vous faites appel au grand Fredrik Nordström.
J’imagine que travailler avec lui, c’est une saveur particulière…
DP: C’est sûr, c’est un pro, il a un super
studio, et puis il a une super oreille, donc au niveau du son il arrive à
développer ton son naturel, de base, pour faire un sorte que tu aies une vraie
personnalité.
En travaillant avec lui on est obligé d’être
carré…
DP: Evidemment, il est super pro donc il ne
laisse rien passer…
GB: Sinon il te tue (re-rire général)
Votre prochain album
s’intitule « Unsu ». Peut-on avoir quelques news en exclu ?
DP: Pour commencer, Unsu ça veut dire « la
main en nuages ». En fait c’est un kata de karaté (pour ceux qui ne le
savent pas, un kata est un combat imaginaire contre plusieurs adversaires), qui
est vachement rythmé et donc ça correspond aux nouveaux morceaux.
Musicalement ça s’inscrit dans la même ligné que
vos albums précédents ?
DP: Ouais, sauf que ça va être encore plus poussé
au niveau des mélodies, des passages plus…hardcore, vu que Clément est dans le
groupe maintenant, d’ailleurs ce soir c’était son premier concert metal, donc
je pense que les arrangements de batterie seront plus épurés.
J’ai effectivement pu
remarquer ce soir que les parties de batteries étaient différentes de celles de
vos albums…
DP: Ouais…c’est plus…hargneux, qu’est-ce que
t’en penses ? (s’adressant à Clément Decrock NDR )
Clément Decrock: Ouais, en tout cas, il y a moins de coups,
c’est plus direct…je ne m’appelle pas Dirk (il insiste sur le mot NDR ) (rires
NDR)
S’en suit une discussion
batteristique entre Guillaume et le reste de la bande…
Vous allez de nouveau travailler avec Nordström
sur « Unsu » ?
DP: Ouais, pour les deux premiers albums il était
venu en France une semaine, pour faire le son, après il est reparti, on a
enregistré pendant un mois et ensuite en est parti en Suède pour le mastering.
Et là on va enregistrer au mois de Janvier et on va directement en Suède pour
le reste.
Vous en êtes où de la composition ?
DP: Eh bien en fait tout est fini, il n’y a plus
que les paroles à fignoler…En fait il faut les écrire (encore rire général NDR )
GB: C’est ça le plus chiant (rires NDR)
Un petit mot sur le nouveau batteur ?
CD: Donc Clément Decrock, 20 ans, je viens du
Nord de la France
et je joue également dans un groupe de hardcore, Général Lee. C’est cet homme
là (Il désigne Guillaume de Scarve) qui m’a appelé, va savoir pourquoi (rires
NDR), et voilà comment je me retrouve ici.
LYZANXIA est l’un des rares
groupes français à tourner aux Etat-Unis. Quelles sont les principales
différences entre la France
et les States ?
DP: Eh bien déjà aux States c’est vachement
plus « roots » qu’en France, il n’y a pas de loges, pas de cattering,
c’est vachement à l’arrache, il n’y a pas de balances non plus mais les gens
sont comme en Bretagne, ils se déchaînent à fond. Eh puis c’est vachement bien
comme expérience, ça oblige à être carré.
Il semblerait que vous soyez
assez proche du groupe TALIANDOROGD. En effet c’est la deuxième fois que vous
participez au festival organisé par les Bretons. Mais c’est aussi dans ce
groupe qu’est maintenant Gildas votre ancien batteur…
DP: En fait il a quitté LYZANXIA parce qu’il
avait eu un problème lors de l’enregistrement de « Mindcrimes »
(cheville cassée), du coup on a appelé Dirk (Verbeuren NDR) parce qu’on était à
la bourre. Et donc Gildas était un peu dégoutté et ensuite il a donc rejoint
Taliandorogd.
En tous cas les gars de Talian
sont des gars qui se bougent le cul parce que le festival il grossit d’année en
année.
Ce soir vous jouez avec
TEXTURES qui officie dans un prog’ death et ETHS qui prend la relève du néo en
France. Penses-tu que de nos jours le public metal est ouvert à tous les
styles ?
DP: Je pense ouais, je sais qu’on a joué
plusieurs fois en Bretagne et à chaque fois c’était des affiches très variées
et je pense pas que les gens viennent pour un seul groupe mais parce que c’est
une soirée metal et que c’est la meilleur façon de passer du bon temps.
Sur votre site, on peut
s’inscrire à votre street-team. Cela témoigne du grand intérêt que vous portez
aux fans…
DP: Ouais c’est important et quand on sera au
niveau de METALLICA on aura un fan club pareil (rire général NDR). En fait
autant faire partager des trucs aux gens qui aiment vraiment le groupe et qui
sont vraiment intéressés. Tiens au fait les T-shirts sont toujours pas prêts
(rires NDR)…
Enfin, dernière question,
peux-tu nous en dire un peu plus sur le projet KATANA III sur lequel on
retrouve Dirk Verbeuren ?
DP: Ouais, en fait ça s’appel PHAZE 1. Donc c’est
enregistré, c’est mixé, on cherche un label. Musicalement ça n’a rien à voir
avec SCARVE ou LYZANXIA, disons que c’est plus…massif, plus violent. En fait
sur l’album il n’y a pas de refrain ni de couplet, c’est vraiment une histoire
tout au long du CD.
Le mot de la fin ?
DP:
Merci ! (bref mais efficace !NDR)
Interview par Trucidfighter
|